Joyeux Halloween

Un « collectif anti-Halloween » vient de se créer. Les religieux n’acceptent pas la concurrence, même pacifique. C’est que, voyez-vous, Halloween propage une « culture de la mort ». En plus cette fête a le malheur d’être compatible avec le commerce. Il est vrai que la Toussaint, ça ne fait pas vendre. Sauf des chrysanthèmes. Les églises sont désertées, c’est la faute au capitalisme et sa chrématistique. Alors qu’on nous rebat les oreilles sur la guerre des civilisations, voici tout à coup que des failles apparaissent dans la civilisation occidentale. Les réflexes pavloviens anti-américains et anticapitalistes sont de retour dans notre bonne France.

C’est que la « guerre pour la civilisation » est multiforme. On veut bien théoriser l’union sacrée avec les Américains et les « anglo-saxons » lorsqu’il s’agit de combattre la barbarie islamiste mais nous refusons la culture mercantile, « la marchandisation du monde », et, par dessus tout, nous refusons que le libre commerce introduise subrepticement « la culture de mort » véhiculée par la fête d’Halloween. Non ! En France Halloween ne passera pas ! C’est du moins la mission que s’est fixé un « Collectif Non à Halloween » (http://cnah.ifrance.com).

Ces bons chrétiens qui sonnent le tocsin argumentent en diabolisant le commerce et le profit qui seraient responsables de l’introduction d’une fête païenne en terre chrétienne de France (quelle blague !). Le manifeste du collectif est clair sur ce point: « Nous refusons ce conditionnement par l’image : les images ne sont pas gratuites. Elles ont un sens. Elles nourrissent le psychisme, l’imaginaire et influencent le mental. Il s’agit d’une manipulation démagogique à des fins commerciales. »

Ainsi donc, les commerçants utilisent les images et le mythe d’Halloween pour « faire du fric ». Ah nous y voilà. La civilisation du capitalisme, qui est plus parlante pour moi que la « civilisation chrétienne » ou « occidentale », est la véritable cible des anti-Halloween. L’argument classique de la chrématistique (« l’enrichissement vécu comme une fin » – on peut relire à ce sujet l’excellent livre de Jean Baechler « Le capitalisme ») nous est de nouveau servi. Mais cette fois le plat est avarié. Les chrétiens, les musulmans et les religieux de tous bords devraient se préoccuper de leur propre âme et cesser de tourmenter celle de ceux qui trouvent ailleurs que dans leurs doctrines poussiéreuses les motifs d’une vie heureuse voire empreinte de spiritualité. Les cathos et autres protestants doctrinaires pensent avoir le monopole de la vie spirituelle accomplie. La concurrence d’Halloween est dure car elle est spontanée, elle répond à la demande, qu’eux ne peuvent plus satisfaire depuis longtemps. Il ne reste plus, pour eux qu’à disqualifier cette demande, à la réduire à un conditionnement des esprits par un complot capitaliste et le tour est joué. La ficelle est tout de même un peu grosse.

L’argument ultime de l’attaque contre Halloween fait fond sur un sentiment qui relève de la pathologie française. Il est clairement exprimé par le « collectif »: « Parce qu’enfin cette  » fête « , participant de « l’américanisation » de la société française, est par dessus tout une véritable escroquerie intellectuelle, culturelle et spirituelle ». Avec ça, ils sont sûrs d’être écoutés par les politicards, d’être épargnés par les « progressistes » tels José Bové et autre Robert Hue, en passant par toute la clique des intellectuels de gauche. Car s’il y a bien une « valeur » qui structure la vie politique et intellectuelle française, c’est bien l’antiaméricanisme, au sens d’anti-libéralisme.

Au secours, donc, le calendrier liturgique est en danger. Mais chacun sait pourtant que la civilisation « chrétienne » a rendu l’âme. L’éthique chrétienne n’est rien d’autre qu’un condensé de la philosophie morale de l’antiquité grecque hautement estimable, qui, du reste, n’est pas en danger puisqu’elle est le fondement moral du capitalisme (voir La Politique du Décalogue de François Guillaumat sur le site Liberalia.com www.liberalia.com/htm/fg_decalogue.htm).

S’agissant de la spiritualité, Martin Masse (dans un mail au forum du cercle Hayek, http://groups.yahoo.com/group/cerclehayek) a parfaitement résumé la question:  » « Notre civilisation » ne se limite pas au christianisme. Si cette fête se répand ainsi, c’est sans doute parce qu’elle répond à un besoin psychologique que le catholicisme n’arrive pas à combler. À première vue, c’est une fête naïve pour les enfants qui vise à exorciser l’angoisse face à la mort ainsi que toutes sortes de peurs irrationnelles. De façon plus « spirituelle », j’y trouve prétexte, chaque année, pour réfléchir à ceux qui nous précédés depuis des temps immémoriaux, à l’héritage légué par mes ancêtres, à ma place dans ce long maillon humain. Les « saints » de l’Église me laissent au contraire tout à fait indifférent. Les cathos devraient se questionner sur la pertinence de leur enseignement aujourd’hui au lieu d’attaquer d’autres façons (qui remontent plus loin dans le temps que leurs propres pratiques) de faire face à cette réalité qu’est la mort. »

Alors joyeux Halloween à tous, et résistons à ce mouvement réactionnaire venant d’une classe ecclésiastique qui a peur de perdre définitivement son pouvoir, son capital « symbolique » et donc sa place dans une société ouverte qui lui en laisse de moins en moins.

Ca roule pour l’Etat

En France, un litre de diesel coûte plus de .70euros au litre. Ou peut-être même plus, mais j’ai la « chance » de ne pas posséder de voiture et donc la joie d’ignorer les taxes qui pèsent sur ce luxe polluant.
Certains aimeraient éviter ces taxes, et dans le même temps s’affranchir des groupes pétroliers pour leur approvisionnement, car il existe un carburant « alternatif »: l’huile de tournesol. Mal leur en a pris. La Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers rapporte 25 milliards d’euros à l’Etat. Comme il faut être naïf pour croire que les hommes de l’Etat puissent renoncer à un pactole si facilement acquis: à chaque déplacement, l’assujetti ne peut rien faire d’autre que de perdre près de 80% de chaque euro qu’il dépense.
Il existe bien des moyens de faire baisser la facture, mais ils ont tous cet inconvénient d’être illégaux et dangereux: vous pouvez voler le carburant, ou plus malin, utiliser le fioul domestique détaxé, qui n’est rien d’aure que du diesel auquel est ajouté un colorant rouge. Si votre voisin vous surprend à siphonner son réservoir, vous risquez des moments difficiles. Si lors d’un contrôle de police votre carburant a une teinte trop foncée, vous voilà fait, et gare au redressement fiscal qui vous attend.

Et c’est bien là le problème pour une autre solution, celle des huiles végétales brutes. Car il est techniquement possible de produire un carburant utilisable sur les diesels, à partir de végétaux…
Le principe est simple: les diesels brûlent des hydrocarbures, et comme le dit un chercheur: « Les huiles ne sont finalement que des corps hydrocarbonés, avec de l’oxygène en plus ». CQFD. Les moteurs diesel peuvent donc fonctionner avec des huiles, et d’ailleurs l’expérience historique le démontre puisque les armées coloniales utilisaient déja ce carburant à une lointaine époque où le gasoil n’était pas disponible partout.

Partant de ce constat, Alain Juste, un écologiste agenois, a décidé de faire rouler sa voiture à l’huile de tournesol. Il a acheté des presses, des filtres… et roule depuis à l’huile de tournesol! Dans son aventure, il a entraîné une centaine de personnes, et fondé une société Valenergol (Valorisation Energetique des Oléagineux).

Evidemment, l’Etat ne pouvait laisser un tel crime impuni. Pensez donc, avec 5000euros de mise de départ, on peut produire un carburant à 0.61euros (4FF) contre plus de 0.7euros pour le diesel taxé. Concurrence déloyale! Evasion fiscale! Un véritable crime contre l’Etat!

Pourtant l’Etat « encourage » les énergies renouvelables, dont font évidemment partie les huiles. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a pris connaissance du projet Valenergol lors d’un concours national sur la production de carburant en 1998. Résultat: un « niet » cinglant! Et pourquoi donc d’après vous ? Car l’ADEME est une annexe de l’Etat, mais même plus: car au conseil d’administration de l’ADEME siègent… Total, EDF, GDF, Rhone Poulenc…

Vous imaginez Total faisant la promotion d’un carburant que M. tout le monde peut produire ? Quand à EDF, qui fait rouler une partie de son parc à l’électricité, vous l’imaginez en train de promouvoir une énergie non-électrique, donc hors de son monopôle ? Et GDF ? Pareil: pour GDF, les voitures doivent rouler au gaz! Quand aux chimiquiers comme Rhone Poulenc, une telle huile ne les intéresse pas: où est le marché pour eux ?

Et pourtant, l’ADEME est le seul organisme producteur de rapports sur les énergies renouvelables pour l’Etat. L’Etat s’écoute parler en somme, car TotalFinaElf a toujours dans ses actionnaires l’Etat français, et EDF règne toujours sur l’électricité française, monopôle d’Etat, pas près de disparaître malgré les lois (bafouées) européennes en ce sens.

Bien sûr, le non de l’ADEME a été habillé avec des raisons techniques: les « HVB » encrasseraient les moteurs diesel à injection directe, du fait de leur viscosité importante. Un rapport de Raymond Lévy en 1993, ex-numéro deux d’Elf, faisait état de ces problèmes… mais oubliait soigneusement de consulter la thèse de Gilles Vaïtilingom sur ce sujet précis! Or il ressortait des recherches du jeune thésard que les moteurs à injection indirecte ne souffriraient en rien de l’utilisation d’huiles, quelques 10 millions de moteurs en France peuvent donc utiliser ce carburant sans craintes majeures. Et il va même plus loin en se demandant s’il n’est pas possible de l’utiliser dans les derniers moteurs diesels, où la très haute pression de l’injection annulerait peut-être les effets négatifs de la viscosité.

Mais c’était sans compter les chimiquiers et pétroliers: le rapport de Raymond Lévy préconisait donc de mélanger les huiles au gasoil, à hauteur de 5%…. au prix de quelques usines chimiques destinées à faire le mélange, et mettant donc un terme aux productions artisanales. Les agriculteurs confrontés au gel des terres ont accepté de vendre à ces usines, mais là, ils devenaient dépendants à 100% de ces usines, et des prix qu’elles voulaient bien leur consentir. Les agriculteurs se sont retrouvés pieds et poings liés avec la société créée ad hoc pour transformer les huiles en diester.

Quand à l’ADEME, elle accepte finalement de subventionner les HVB, avec un mais de taille: il faut s’engager à acheter les HVB à la Sofiprotéol, la même société qui achète les récoltes des agriculteurs, au prix de 1.2euros le litre, soit le double du prix de production!

Vous voyez donc le schéma: d’abord un discrédit pseudo-scientifique par un ex d’un groupe pétrolier, qui préconise l’utilisation de diester (utilisable il est vrai par tous les moteurs). Les agriculteurs, d’abord ravis de pouvoir remettre en culture une partie de leurs champs s’aperçoivent qu’ils ont été victimes d’un marché de dupes, car ils n’ont aucun contrôle sur leur production, n’ayant qu’un unique client. Les oléagnieux susceptibles d’être transformés en huile-carburant sont donc retirés du marché, et tout risque de prolifération de carburants artisanaux est donc éliminé. Pour les derniers résistants, l’ADEME leur propose l’huile à un prix prohibitif: plus personne ne peut donc tester les vertus (ou vices) de l’huile végétale brute.
Dans le même temps, Valenergol a fait l’objet d’une enquête des douanes et son carburant n’a pas été considéré comme un biocarburant, à l’inverse du diester. 5000 euros de redressement fiscal ont donc été infligés à Valenergol.

Encore une fois, on voit encore comment l’Etat et ses différents satellites, privés ou publics, ont pu empêcher une expérience de se dérouler. Pourtant, à en croire la thèse consacrée au sujet en 1992, il suffirait de peu d’adaptations sur les diesels actuels pour les rendre compatibles avec les huiles. Mais cela empêcherait de prélever un niveau de taxe supérieur à 0.6euros au litre, pour rester compétitif face au prix de vente des huiles, 1.2euros/litre.
Et l’Etat ne va pas laisser se tarir la manne pétrolière aussi facilement, pas plus que ses alliés EDF ou TotalFinaElf…

L’argument patriotique

La « lutte contre le terrorisme » fera bientôt sa première victime: la liberté. L’Etat réglementaire développe un nouvel argument: le patriotisme à toutes les sauces. Il nous est servi pour nous culpabiliser lorsque nous ne faisons pas ce que souhaitent les hommes de l’Etat, mais aussi pour nous préparer à subir de nouvelles agressions constructivistes, réglementaires. Après le patriotisme économique voici le patriotisme thérapeutique. Bernard Kouchner en appelle lui aussi aux vertus grégaires du patriotisme; cette fois pour supplier les médecins de ne prescrire les antibiotiques contre les « bactéries terroristes » qu’en cas d’urgence avérée. C’est ainsi que les socialistes entendent combattre la pénurie de médicaments utiles. Non pas en libérant la production, ce qui obligerait à libérer tout le système de soins, y compris la prescription et la « sécurité sociale », mais en organisant le rationnement « patriotique ».

On voit ici les limites d’un système hyper réglementé, incapable de s’adapter à la demande, pour des raisons de contraintes budgétaires et réglementaires. Alors que Mises et Hayek ont démontré depuis les années trente (du siècle dernier) l’impossibilité de la planification économique, nous connaissons le « marché » de la santé le plus planifié de la planète. La fonctionnarisation des médecins, des pharmaciens (cf. l’article d’Hervé Duray sur la page libérale), le rationnement des soins ( déjà nettement perceptibles s’agissant des services des infirmiers « libéraux »), l’explosion des dépenses publiques pour la santé « publique » sont au bout du chemin constructiviste.

Dans une société d’hommes adultes, libres et responsables (c’est-à-dire subissant eux-mêmes les conséquences de leurs choix) on peut se demander pourquoi il faudrait subir cette régression infantile qu’est l’autorisation d’un médecin pour obtenir un médicament ? Je veux bien le consulter pour avoir son diagnostic et sa prescription pour me faire rembourser par mon assurance privée, en vertu d’un contrat, mais pourquoi le pharmacien n’est-il pas libre de vendre ses produits et moi de les acheter librement ?

Pourquoi ? Parce que certains individus détenant le pouvoir de faire des lois veulent me protéger. Merci mais je n’ai rien demandé. De plus dans un marché réellement libre, l’apprentissage des conduites utiles pour préserver sa santé se transmettrait de génération en génération, se diffuserait au sein de la société aux rythmes des innovations et des connaissances nouvelles, et des erreurs individuelles (mais notons qu’il vaut mieux apprendre à partir des erreurs individuelles que des erreurs affectant toute une collectivité, par exemple le sang contaminé). Les élites qui prétendent nous protéger n’ont pas d’autre but que nous dominer en produisant une idéologie (la protection sociale, la solidarité, la protection des consommateurs…).

L’idéologie d’urgence, du dernier recours, le patriotisme, est désormais utilisée sans vergogne par les hommes de l’Etat. Le fond de la bêtise moutonnière était déjà atteint en France, voilà que la lutte contre le terrorisme permet aux moutons en tête de troupeau de gratter encore quelques centimètres.

Fonctionnaires toujours

Je dois avouer que « browser » sur tf1.fr apporte toujours de nouvelles satisfactions. Les articles « Eloge des fonctionnaires » et « La SNCF, le bastion antilibéral », voilà de quoi rire, car il ne faut pas en pleurer, toute une journée. Avec le plus grand sérieux, un « sociologue », au travers d’un journaliste de tf1, y défend les fonctionnaires, glorieux héros de la marche vers le socialisme (blague). Et sus au néo-libéralisme! En 1999, une tempête ravage la France, d’abord au Nord, le 26 décembre, puis au Sud le jour suivant. Bilan: une dizaine de morts, et des dizaines de milliards de francs emportés par le vent. Deux polémiques naissent tout de suite: pourquoi la météo a-t-elle été incapable d’émettre un avis de tempête à temps ? Ensuite, les services de l’Etat débordés ont mis un temps long ou cours (tout est relatif) pour remettre l’électricité en route, le téléphone etc.. Un haut-fonctionnaire s’est alors épanché dans une interview sur l’inefficacité de l’Etat, et par là-même a provoqué la colère de Pierre Bitoun, désormais résolu à nous prouver que les fonctionnaires sont des héros.

Et il n’y va pas par quatre chemins: « [son livre] décrypte un à un les moyens par lesquels les néo-libéraux organisent le grand matraquage de la fonction publique  » (dixit tf1.fr). Ah ces néo-libéraux, entristés partout (*), noyautant les journaux, les télévisions, quel cauchemar! Ils nous abreuvent de « slogans anti-fonctionnaires ». Libération, Le Monde, Télérama, L’Humanité, tous pourris! Bon, peut-être parfois Le Figaro et Valeurs Actuelles s’essayent à casser du fonctionnaire, mais tout de même, on est loin, très loin du « matraquage ».

7 affirmations-clés sont ainsi démentis: « Trop nombreux, trop gourmands, privilégiés, protégés, paresseux, peureux, toujours en grève ».
Trop nombreux ? Quand environ 25% (et même plus **) de la population française travaille pour l’Etat, avec les résultats misérables que l’on voit en termes de pauvreté (toujours 13% de « pauvres »), d’illettrisme (20% ne sait pas lire à 11ans, 40% pas compter), de criminalité (+28% pour les 9 premiers mois de 2001 dans le métro de Paris), les prisons pourries (dixit tous les rapports sur le sujet), alors on peut se poser la question: leur nombre est-il proportionnel à leur efficacité ? Dans ce cas, comme une entreprise en surnombre, n’est-ce pas la cause d’une dilution de la motivation, des responsabilités ?

Pourtant Pierre Bitoun l’affirme, ils ne sont pas trop nombreux. Etant donné le bilan dressé, c’est qu’ils ne sont pas encore assez nombreux donc. Mais habilement, sa contre-argumentation consiste simplement à dire que « 75% des actifs travaillent dans le privé ». Moitié vide, moitié plein…. Il ne pose pas les vraies questions: remplissent-ils leurs missions ? Sont-ils efficaces ? Sont-ils tous nécessaires (à supposer qu’un seul le soit) ? Il n’a pas non plus constaté qu’en Allemagne seuls 17% des actifs sont fonctionnaires, et la moyenne OCDE est de 15%**. Pourtant l’Allemagne n’est pas « ultralibérale » à ce que je sache!
Et si il reste encore 75% de privé en France, combien en restera-t-il dans 20 ans ? Car l’Etat a créé 800.000 postes en 20 ans: 40.000 par an! Et le rythme n’a pas baissé, avec les 300.000 emplois jeunes et les 40.000 infirmières (pour l’an prochain), et bientôt les pharmaciens (cf cet article)!! Ces emplois ont échappé à notre sociologe qui déclare: « Depuis un ou deux ans, il y a une levée timide du gel des emplois public. S’il ne faut pas négliger cette avancée ». Une levée timide = 300.000 fonctionnaires. Dans le même temps l’emploi privé a quasiment stagné, et la proportion de fonctionnaires a donc augmenté.

Toujours sur ce sujet, Pierre Bitoun note que « les fonctionnaires coûtent 20% de moins à l’Etat, proportionnellement à sa richesse totale ». Evidemment, puisque dans le même temps les prélèvements ont augmenté, et que la croissance a généré des recettes plus grandes! Si réellement, et j’en doute, les traitements des fonctionnaires ont baissé en proportion, ce n’est donc que par l’effet de l’inflation constate des prélèvements. Les traitements des fonctionnaires représentent toujours 43.6% du budget de l’Etat actuellement (***) d’ailleurs.

A la question ‘trop nombreux ? » je vous donne donc ma réponse: OUI. Passons maintenant à la question des privilèges. Et là, aveu: « Privilégiés, les fonctionnaires ? Oui, mais pas tous et, surtout, pas tous de la même façon ». Eh oui, même notre sociologue l’avoue, ils ont des privilèges. Pas tous ? Oui car il y a une étrange propension dans l’administration à se garder une sous main-d’-oeuvre composée de CES (contrats emplois solidarité) d’emplois jeunes et autres contrats temporaires. Et encore, Pierre Boutin préfère parler d’ « avantages acquis de haute lutte », plutôt que de privilèges, car ils seraient limités à quelques rares hauts fonctionnaires. Pas si rares que ça les hauts fonctionnaires d’ailleurs, et jamais personne ne les a dénombrés! Finalement, comme il n’existe rien pour justifier les privilèges, le sociologue en appelle à la comparaison public/privé, mais il se trompe puisque les footballeurs ou les stars de la chanson sont rétribués par un marché, parce qu’ils ont des talents reconnus par un grand nombre de gens. Le marché les rétribue, pas les impôts, ce qui signifie qu’ils ne décident pas eux-mêmes de leurs salaires, contrairement aux hauts fonctionnaires.

Heureusement, nos gentils fonctionnaires ont le sens du devoir: « sens du devoir pousse de nombreux fonctionnaires, enseignants, chercheurs, juges, etc. à travailler plus qu’ils ne le doivent pour assurer la qualité du service public ». Et on peut le constater tous les jours n’est-ce-pas ?

Pour la fin le plus croustillant: peureux et grèvistes nos fonctionnaires ? Certainement pas les forces de l’ordre ni l’armée, encore moins les pompiers qui eux agissent le plus souvent sous la protection de la police (hélas), j’en conviens volontiers. Ah j’oubliais le calvaire des médecins « issu de la violence sociale, qu’endurent enseignants et médecins urgentistes ». Violence sociale… violence issue de la non-application de la Loi par la Police, la Justice, qui doivent passer leurs heures sup’ à poursuivre les automobilistes en excès de vitesse, ou les dangereux fraudeurs au diesel domestique! Et puis quid de l’initiative ? « Il existe quantité d’agents qui entreprennent, parfois contre leur hiérarchie, parfois sans moyens. » Peut-être, il doit y en avoir tout de même. Comme cela doit-être exaltant d’innover dans des structures sclérosées, sans rétribution pour l’initiative, quand ce n’est pas mal vu carrément: améliorer un process peut signifier que les emplois en trop se verront… trop! Ce qui est sûr, c’est que dans une entreprise privée l’initiative est une part essentielle du travail, l’innovation doit être constante pour les avantages qu’elle procure à une entreprise qui cherche le profit (honni).

Dernier grief des néo-libéraux: la grève. Les fonctionnaires font bien plus souvent grève que les « privés », c’est un fait. D’ailleurs Pierre Bitoun donne même les chiffres: « Entre 1995 et 1998, un tiers de des jours de grève était le fait de la… SNCF ». Heureusement les grèves ont baissé de 3.5 millions par an à seulement 700.000. Mais s’ils font la grève, c’est « parce que la crise est plus grave dans l’administration ». Et puis si on privatise, ça va faire comme en Angleterre, les trains rouleront à l’envers et il y aura tout pleins d’accidents partout. Ridicule, car il y a des accidents partout, pas seulement en Angleterre. Et ce ne sont pas des accidents socialistes quand ils arrivent en France ou en Allemagne, non ? Et n’aller pas parler de service minimum: c’est une atteinte au droit de grève! Et moi qui pensait que ne pas venir au travail constituait plutôt une rupture de contrat, en tout cas, cela devrait être le cas.

Maintenant, petit exercice: imaginez donc la SNCF, France Telecom, EDF, les hôpitaux, la police (aussi), tout cela privatisé. Pensez vous que les policiers puissent encore sortir de leurs locaux sans gilets pare-balles ? Imaginez vous qu’un hôpital n’aie pas de scanner (****) ? Que la Compagnie de chemin de fer Rhônes Alpes n’entretienne pas les voies ? Impossible! Quand une entreprise a des clients, elle sait s’adapter, ses effectifs, ses méthodes, ses offres. C’est le jeu du marché que de faire émerger les structures efficientes. Un Etat avec des recettes garanties, que ce soit au travers de dettes ou des impôts, ne peut être efficace par nature: il n’y a aucune motivation pour les dirigeants. Les élections ? elles n’y ont rien changé jusqu’à aujourd’hui, et pire encore, elles encouragent les comportements prédateurs et la constitution de clientèle.

Pour mettre fin aux privilèges, mettons fin au statut de fonctionnaires!

*: entristés, qui pratiquent l’entrisme
**: IFRAP
***: Ministère des Finances (http://www.gouv.finances.fr)
****: Manque criant d’IRM

Prix Nobel pour les hommes de l’Etat

Le Prix Nobel de la paix est complètement dévoyé et collectivisé. Ce ne sont plus des individus exemplaires qui sont récompensés mais des institutions politiques, des ONG. On récompense des intentions, des fourmilières humanitaires ou proto-étatiques, des bureaucrates. A quand le Prix Nobel de la paix pour l’Etat le plus social-démocrate, celui qui vole le plus efficacement les riches…et les pauvres pour s’engraisser lui-même ? Lorsque le Prix Nobel de la paix récompense un modèle politique, il perd tout crédit. Vraiment, il ne manquait plus que cela. Les parasites onusiens mondiaux ,soucieux de reproduire à l’échelle de la planète le système d’exploitation et de spoliation des Etats nationaux, se voient remettre la plus haute distinction morale: le Prix Nobel de la paix. Après Arafat qui reçut le même honneur alors qu’il a commis des actes terroristes, c’est au tour des totalitaires déguisés en colombes d’être récompensés pour ce qu’ils sont incapables de produire: la paix.

Dans sa réaction, le secrétaire général de l’ONU évoquait le rôle prétendument pacificateur de l’ONU en dressant une petite liste de problèmes globaux à résoudre: la pauvreté, le SIDA…Où est le rapport entre la paix et la pauvreté me direz-vous ? Vous le découvrirez dans « Our Global Neighborhood, The rapport of the Commission on Global Governance » (1995) écrit par une commission de très haut rang, très proche des dirigeants de l’ONU. Voici comment les rapporteurs estiment que l’ONU doit garantir la paix: « L’un des buts d’une politique de sécurité globale devrait être la prévention des conflits et des guerres et le maintien de l’intégrité du système permettant la vie sur la planète. Il faudrait pour cela éliminer les conditions économiques, sociales, environnementales, politiques et militaires qui engendrent des menaces pour la sécurité des hommes et de la planète (…) » (cité par Pascal BERNARDIN dans l’Empire écologique, Editions Notre Dame des Grâces,1998).

La paix exige donc un contrôle de l’économie, un contrôle politique et une suprématie du droit positif international produit par l’ONU. Il faudrait être myope pour ne pas voir là les attributs d’un Etat mondial d’idéologie social-démocrate. Or nous connaissons la logique de l’Etat démocratique. Un vaste marchandage entre des groupes d’intérêts en réponse à la quête d’adhésion del ‘Etat qui ne peut que vouloir perpétuer son pouvoir. Au niveau international ce marchandage sera réalisé par les Etats-Nations , chacun exigeant sa « juste » part de la richesse mondiale, en spoliant les nations les plus riches, les plus productives.

Et l’impôt mondial est déjà théorisé. Les hommes de l’Etat mondial vont réclamer leur tribut. Boutros Boutros-Ghali en a fait le plaidoyer dans le numéro de mars-avril 1996 de Foreign Affairs (source « l’empire écologique »). Cet impôt serait prélevé sur les transactions financières (tiens, revoilà la taxe Tobin) , les ventes de carburants fossiles, les voyages internationaux et les achats de devises. Sur le papier, et dans la réalité de plus en plus, l’ONU se structure comme un Etat mondial, servant donc son intérêt propre, qui est de croître, et cela en prétextant l’urgence de résoudre des problèmes globaux.

Qui ne voit que l’ONU est une bombe à retardement, une terrible menace pour nos libertés. On peut dire sans complexe que la tentation totalitaire est inscrite dans la nature de l’ONU. La coercition est dans la nature même d’un ordre international construit de toute pièce par les bureaucrates de l’ONU et les chefs d’Etat. Pensant peut-être produire la paix, l’Etat mondial engendrera la juste révolte des hommes libres. Sans parler des nations soucieuses de leur souveraineté.

Alors ce Prix Nobel de la paix 2001 est un coup de pouce sérieux aux collectivistes mondiaux et un coup dur pour les hommes libres. En 1953, Albert Schweitzer recevait le Prix Nobel de la paix pour son engagement personnel humanitaire. Aujourd’hui ce sont des hommes politiques et des ONG qui sont nobélisés. L’esprit collectiviste a vaincu celui de l’oeuvre individuelle, privée, accomplie par des hommes exemplaires qui ont réellement voué leur vie aux autres.

Soviétisation de la santé

Après 50 ans de soviétisation de la santé, les médecins dits « libéraux » sont pieds et poings liés, n’ayant pas le droit ni d’ajuster leurs tarifs, ni de travailler comme ils l’entendent: ils ont des quotas!
Aujourd’hui les pharmaciens sont dans le collimateur, aussi bien du gouvernement qui tente de les forcer à distribuer des génériques sur lesquels ils ont une marge souvent plus faible, que du MEDEF (syndicat patronal français) qui envisage tout simplement leur disparition. Mais ce n’est pas tout car le « collectif national des pharmaciens » demande maintenant la fonctionnarisation des pharmaciens! La soviétisation de la santé était jusque là passée par le biais des lois, de contraintes, et d’inévitables résistances de la part des professionnels de la santé. Les clients ne s’en sont à l’heure actuelle que marginalement plaints. Les promesses de soins gratuits, de médicaments gratuits les ont tenus cois: ils n’ont pas encore compris que les déficits continus de la Sécurité Sociale se transformeraient un jour en files d’attentes, et beaucoup ne sont pas au courant que le taux de certains équipements médicaux est ridicule comparé aux autres pays occidentaux.

Il y a de cela près d’un mois, un document de travail du MEDEF a été publié par le Quotidien du pharmacien. Les auteurs, inconnus, proposaient de mettre fin au monopole des pharmaciens sur la distribution des médicaments. Monopole tout relatif car les pharmaciens s’ils forment bien une profession réglementée comme un tas d’autres, sont tout de même en concurrence entre eux… concurrence elle même toute relative car les prix des médicaments sont tout sauf libre en France!
Les pharmaciens sont accusés par le MEDEF, cogestionnaire du système paritaire de santé (la Sécurité Sociale), d’empocher 6 milliards d’euros, et de provoquer une surconsommation de médicaments. Il faut dire qu’en France, jamais une dose n’est donnée à un malade, mais une boîte. On se retrouve ainsi fréquemment avec 20 gélules d’un produit quand 12 suffiraient… Mais là encore, ce n’est pas la faute des pharmaciens, car qui choisit de distribuer sous telle ou telle forme ? Il doit bien exister une Agence du Médicament autorisant les packagings divers non ? Et pourquoi la Sécurité Sociale rembourse-t-elle des boîtes complètes et pas la dose précise ? On comprend alors que les laboratoires sautent sur l’occasion de vendre « trop » de médicaments, appuyés par les pharmaciens et les médecins!

Dans le projet du MEDEF, désavoué publiquement depuis car trop « sensible », les officines disparaîtraient au profit des organismes de Sécurité Sociale devant distribuer les médicaments. Hormis le fait qu’il faut une certaine qualification pour délivrer des médicaments, on voit mal comment la Sécurité Sociale, ce monstre inerte, pourrait distribuer quoi que ce soit de façon efficace. Quand on connaît les files d’attente des différentes Caisses de sécu on peut même craindre le pire!

Face à cette mise en cause de l’existence même des pharmaciens, on aurait pu imaginer la plus ferme opposition de la part des syndicats de pharmaciens. Pourtant, le président de la fédération des syndicats pharmaceutiques déclarait à TF1: « après la nationalisation et l’américanisation du système, je suis modérément surpris d’un tel projet ». Il blâme à la fois la libéralisation (sic) et la nationalisation, un peu tordu comme position n’est-ce pas ? D’autant plus qu’il n’y a jamais eu en France de libéralisation, surtout pas dans le secteur de la santé. Depuis 1945, la liberté de se soigner et de prodiguer des soins n’a cessé de reculer. La Sécurité Sociale, création des gouvernements de la Libération, est cogérée par le patronat et les syndicats « représentatifs » (càd reconnus comme tels par la loi). Devant l’impossibilité d’enrôler les médecins dans un système soviétique de façon volontaire, les règlements et conventions ont forcé les récalcitrants à abdiquer leur liberté. Avec les lois Juppé (soi-disant de droite), c’est maintenant le Parlement qui fixe les dépenses de Sécurité Sociale, objectifs uniquement comptables. C’est donc bien l’Etat qui tire les ficelles, même si ce sont les syndicats et le MEDEF qui gèrent la S.S.

Plus risible encore, quand ce même président s’inquiète en ces termes: « Bien au-delà de la question des pharmaciens, c’est de la privatisation de l’Assurance maladie dont il est question là » (source: tf1). En fait le projet du MEDEF consisterait à encore plus soviétiser la Sécurité Sociale en lui adjoignant la distribution des médicaments. Pour défendre ses adhérents, M. Capdeville devrait plutôt chercher des solutions à la situation actuelle, ou leur trouver une porte de sortie honorable.

Le collectif national des pharmaciens, suite à cette ouverture du MEDEF, en a profité pour proposer sa solution. Au moins, elle est sans ambigüité: tant qu’à soviétiser la santé, autant aller jusqu’au bout! En fait, même si ce collectif dénonce le projet du MEDEF, la proposition est du même ordre: « Nous proposons un système facultatif de suppression de la marge brute des pharmaciens et leur rattachement aux organismes sociaux ». Les « prix et volumes » des médicaments seraient ainsi laissés aux bons soins de la branche Assurance maladie de la Sécurité Sociale. L’organisme public devrait donc planifier, détecter les besoins futurs, répondre à la demande… Hautement improbable. Et en quoi cela changerait-il les pratiques actuelles ? Effectivement les marges des pharmaciens seraient définitivement annihilées, mais pour ce qui est de la surconsommation, cela ne changera rien. Quand à la possibilité pour les laboratoires de corrompre quelques personnes au sein de l’Agence et ainsi d’assurer un monopole effectif sur une molécule, elle s’en trouverait renforcée.

Alors pourquoi proposer une telle réforme me direz-vous ? D’abord, parce que les personnes qui la mettent en avant ne comprennent pas les effets pervers d’une centralisation et d’un recul du marché. Mais il existe des justifications propres aux pharmaciens eux-mêmes: puisque le secteur de la pharmacie est encore un tant soit peu concurrentiel, certaines pharmacies se trouvent en difficulté! Et l’Etat devient alors l’unique recours: « En déjouant un dérive libérale, on évite la fermeture des petites pharmacies moins concurrentielles et pourtant indispensables. » Indispensables ? La preuve que non, puisqu’elles n’ont pas assez de clients pour survivre! Et puis pour les pharmaciens acceptant de devenir des hommes de l’Etat, et donc d’abandonner le fonds de commerce, une petite indemnisation fera passer la pilule: 760.000 euros en moyenne. Un vrai pactole! Comme le système doit être facultatif, toutes les pharmacies peu rentables sauteront sur l’occasion, le fonds de commerce étant racheté par l’Etat au prix fort. Exit les problèmes de gestion, de salaire, de fins de mois, de crédits, d’approvisionnement, les horaires à rallonge! Les pharmaciens recevraient directement les caisses de médicaments selon les quotas définis par l’Assurance maladie et deviendraient presque de simples caissiers! Quand aux 760.000 euros, placez les à 4% (taux faible comparé au rendement d’actions ou d’obligations), ça donne du 30.000 euros par an de revenus additionnels.
D’ailleurs, le président du collectif l’a bien compris: « On va les déconnecter des tracas liés à la vente du médicament. Ils ne seront plus des commerçants mais des dispensateurs de médicaments pour le bien de la communauté ». Rien ne vaut une belle envolée lyrique sur le bien de la communauté pour faire passer son intérêt tout personnel!

Rien ne dit ce qu’il adviendrait des étudiants en « pharma ». Car leur avenir se réduirait à celui de simple tenancier de comptoir. Sans les avantages financiers, juste avec le salaire d’état. Donc le même partout, en Ile de France où la vie est 30% plus chère qu’ailleurs, et où le travail est lui aussi 30% plus exigeant. Il va y avoir de profonds déséquilibres, personne ne souhaitera travailler dans des zones « difficiles ». Comme pour les profs, on verra fleurir des primes pour les pharmaciens en « Zone Expérimentale Pharmacologique » (càd banlieue dangereuse) ? Comme pour les infirmières et les médecins aujourd’hui, il va falloir « importer », car l’état Omniscient Omnipotent n’a pas su prévoir la demande, et les salaires inadaptés face au travail découragent les étudiants…. quand ce ne sont pas tout simplement les quotas!
Et puis quid des pharmacies « traditionnelles » ? Face à une concurrence d’Etat, ils mettraient certainement peu de temps à disparaître. Et si tel n’était pas le cas, on imagine qu’une loi ad hoc les obligerait à passer sous le nouveau régime.

Evidemment, on notera que les solutions MEDEF ou Collectif font toutes deux appel à l’Etat: en France on a le « meilleur système de sécurité sociale du monde », comme au Québec! Alors surtout pas question de privatiser quoi que ce soit….
Pourtant, le plus grand danger pour le système de soins réside aujourd’hui dans sa structure même. Etatiser tout le système se terminera comme en Angleterre avec le NHS: files d’attentes, impossibilité de se faire soigner sur le champs, hôpitaux qui ferment (critique pour les services d’urgences), obligation d’avoir un médecin, sans choix possible. A écouter les médias français, ce serait la faute à Thatcher, pourtant les deux seules choses qu’elle n’a pas touché sont justement la santé et le rail: justement les deux pires calamités de l’Angleterre d’aujourd’hui! A terme, la dégradation générale du système de soins aboutira comme au Canada à pousser les gens ayant l’argent à aller se faire soigner en Suisse, en Allemagne, ou ailleurs. Vous pensez que je fabule ? Pourtant les Anglais viennent couramment se faire soigner en France déja.

Il est pourtant simple de concevoir un système libre, parce qu’il répond à des règles simples: chacun possède ses intérêts, avouables, et non plus camouflés sous le « bien public » ou « l’intérêt général ». Chacun possède aussi ses responsabilités, définies clairement: la compagnie d’asssurance doit minimiser le coût du système de santé, car elle rembourse à ses assurés, et doit placer les sommes non reversées. Les médecins ont eux une exigence forte: celle des moyens. Pas question donc en théorie de leur imposer de restrictions budgétaires. Pourtant, dans un contexte de rareté, tout médecin fait des choix économique, sans quoi on passerait tous une radio des poumons à chaque rhume histoire de vérifier si on a pas une tuberculose!
Les assurés y trouveront leur compte: d’abord parce que la suppression de l’assurance obligatoire permettra à ceux qui n’en veulent pas de s’en passer, et pour les autres parce que les compagnies d’assurance seront toujours plus efficaces que la pléthore de fonctionnaires aujourd’hui nécessaires… pour avoir des retards dans le traitement des feuilles maladies! Et puis avec la liberté, on pourra aussi avoir toutes les gammes de couverture… Noter qu’ici les assurés sont actifs, alors que dans le système étatique jamais il n’en est fait mention! Je les croyais pourtant les premiers concernés! Mais non, ils ne sont mêmes pas representés dans les caisses de sécurité sociale, les syndicats étant supposés être « représentatifs » peut-être ?

Et nos pharmaciens dans tout ça ? Ils devront prouver qu’ils apportent une valeur aux assurés: en apportant des services, ou aux compagnies d’assurance en permettant de substituer des génériques à des produits plus chers. Si ils travaillent au contraire pour les laboratoires, j’imagine qu’ils devront tout de même aligner leurs prix sur les concurrents, car personne n’acceptera de payer plus cher pour la même chose, exit donc les gaspillages!
Mais il semblerait que 5000 pharmaciens sur les 20000 que comptent la France sont d’ores et déja prêts, aux dire du Collectif, à devenir agents de l’Etat. Et l’Etat est toujours prêt à s’étendre. Je vous laisse imaginer la suite.

Beau temps pour le tribalisme

L’Etat a sa logique de croissance propre. Un jour où l’autre cette logique se retourne contre les libertés individuelles qu’un Etat minimal est supposé garantir. Aussi, ceux qui en appellent à un « nouveau pouvoir politique » fort pour rétablir l’ordre peuvent être considérés comme bien plus irréalistes et utopiques que les libertariens. Depuis le 11 septembre les personnes individuelles (pardon pour cette redondance utile) semblent ne plus avoir d’existence propre. Un comble, tout de même, alors que des milliers de vies ont été anéanties. Dans le monde étatisé où nous vivons, agresser un ensemble d’individus suffisamment représentatifs c’est agresser l’Etat. Lorsque le crime est plus massif c’est l’Occident, c’est-à-dire son poste avancé: la communauté des hommes de l’Etat, qui est agressé. Pour les dévots de l’Etat mondial c’est l’ordre international qui est menacé. Dès lors une furie collectiviste s’empare des esprits et le langage lui-même s’arme pour mener la guerre de civilisations que l’on nous promet.

Ainsi dans le numéro 320 des « 4 vérités hebdo » (www..les4verites.com) quelques phrases nous indiquent que l’essence même des conflits, l’Etat, est appelé à devenir le sauveur de la civilisation. Ce magazine de droite « libérale » théorise depuis le 11 septembre une alliance avec les socialistes et tous les étatistes pour combattre le terrorisme.

Claude Reichman conclut dans son article intitulé « l’Occident va devoir se défendre » qu’en France « nous devons faire émerger un nouveau pouvoir politique qui fera de sa fermeté dans tous les domaines notre meilleur bouclier contre les agressions de l’extérieur et de l’intérieur. » C’est donc clair: la force de l’Occident c’est l’Etat, si possible autoritaire, dans tous les domaines.

Alors que l’Etat incarne la régression de la civilisation, le voilà paré des vertus de sauveur de l’Occident. Monsieur Reichman sait-il que l’Etat démocratique n’a aucune raison de devenir ce qu’il souhaite? D’une part parce que l’Etat a sa logique propre qui est de maximiser son pouvoir discrétionnaire (de Jasay, L’Etat) et qu’en plus il peut changer de main. On peut ajouter que c’est l’Etat qui a invité les immigrés, qui les a parqués dans des logements sociaux, qui les traitent, au même titre que tous les Français, comme un cheptel de moutons, en les incitant à procréer pour toucher des allocations. C’est aussi l’Etat qui accueille les pseudo-réfugiés politiques comme ces religieux islamistes qui prêchent la guerre sainte. Moi je n’ai accueilli personne. C’est l’Etat qui accueille. Alors il faudrait inverser les valeurs de l’Etat et tout serait joué ? Belle naïveté !

Mais peut-être avons-nous « fait preuve d’un laxisme généralisé. trop souvent, nous avons accepté des accommodements honteux avec les principes mêmes de nos institutions républicaines. » (Jean Rouxel). Vous les connaissez, vous, les principes de nos institutions républicaines ? Peut-être Rouxel fait-il référence à la république des fiches ( voir La page Libérale) ? Mettre en fiche tous les résidents sur le territoire français pour lutter contre le terrorisme ? Mais que voilà une belle idée. La République n’est qu’une coquille vide. Il manque l’adjectif. Veut-on une République islamique, socialiste, démocratique…?

Quant au « laxisme généralisé », quelle platitude lorsque l’on sait que la responsabilité individuelle, liée à la propriété privée, a fait l’objet d’une destruction en règle (c’est le cas de le dire !) par la législation et l’Etat social. Ce n’est pas le laxisme qui engendre la « décadence » de la civilisation, c’est l’Etat providence. Dans une société libre où chacun mesure et subit les conséquences néfastes de ses choix le laxisme serait un non-sens car c’est une notion liée à l’existence d’un Etat paternaliste. Mais lorsque la survie, la prospérité et la sécurité dépendent directement des choix individuels, dans une société régie par les contrats, il est vital d’agir de manière responsable, sous peine de pauvreté ou de clochardisation.

Avec Guy Millière on atteint un sommet dans l’art d’abuser des abstractions collectives. Pour quelqu’un qui a co-traduit « la constitution de la liberté » de Hayek, voilà qui est désolant. « Il faudrait évoquer, écrit Millière, ces reculs successifs de l’Occident en Indochine, en Algérie, en Afrique sub-saharienne, dans le monde arabe ». Outre le fait que ces avancées et ces reculs sont l’oeuvre des hommes de l’Etat et pas de l’Occident, comment partager ce point de vue qui considère les Etats comme des postes avancés de l’Occident ? Le colonialisme a peut-être imposé aux indigènes les valeurs qui engendrent la prospérité mais a-t-on le droit de civiliser par la force ? Violer les droits naturels du premier occupant par une conquête militaire, est-ce cela la civilisation ?

Ce retour à l’esprit colonial démontre que l’Etat mondial est désiré par la droite comme la gauche. Pour la droite il s’agit de s’en servir comme d’un instrument pour étendre, de manière résolument planifiée, la civilisation occidentale; pour la gauche l’Etat mondial est l’occasion de réaliser la démocratie planétaire, vaste marché politique où s’opérera le marchandage des droits sociaux et une redistribution des PIB entre les Etats. Pour une description réaliste cet enfer social on pourra se reporter aux analyses de Hans-Hermann Hoppe ( A bas La démocratie, sur le site LIBERALIA.COM de Christian MICHEL ). Dans tous les cas, la grande vision politique de nos intellectuels de droite ou de gauche réside dans l’avènement d’une grande tribu mondiale, avec ses chefs et ses sacrifices rituels. La souveraineté individuelle, qui aurait pu devenir la grande oeuvre éthique des Occidentaux, est entrain de sombrer. C’est ça! la décadence.

Tobin contre Tobin

La taxe Tobin, un nom bien lourd à porter si bien que le fameux Tobin, son inspirateur la renie aujourd’hui, pris d’effroi face à ce qu’est devenue aujourd’hui son idée qui ne visait qu’à décourager la spéculation sur les devises et non à sauver le monde. « La tentation de recourir à des recettes trop simples est grande lorsque la résolution de problèmes évidents est trop complexe ou nécessite trop de temps. La taxe Tobin est aujourd’hui conçue comme le remède miracle à tous nos maux » Ernst Welteke, président de la Bundesbank, les Echos du 27 septembre 2001.

Le but de la taxe Tobin, véritable panacée universelle ? Un monde plus juste. En décourageant la spéculation, elle permettrait de juguler crises monétaires et financières et même pour les plus acharnés d’inverser le cours de la globalisation.

Un faible taux d’imposition suffit certainement à affecter de manière significative un marché spéculatif, celui-ci jouant sur des variations de prix très faibles. Pourtant toutes les transactions à court terme ne sont pas « mauvaises ». Les profits engendrés par l’exploitation des différences de cours (profit d’arbitrage) remplissent un rôle primordial pour le fonctionnement des marchés : veiller au maintien d’un prix uniforme sur ceux-ci: c’est ce que l’on appelle l’équilibre. Remettre en cause ces mouvements peut donc mener à des aberrations dommageables.

De plus, les risques de crises monétaires ne disparaîtraient pas pour autant. Ces crises sont le fait d’une gestion difficile au niveau des états et résultent d’une grave perte de confiance qui entraine une forte chute des cours. Seuls les petits mouvements seraient concernés par cette taxe alors qu’ils ne posent pas de problèmes à l’économie réelle.

Le plus grave dans cette vision de la taxe Tobin et qu’elle toucherait indifféremment la spéculation mais aussi le commerce extérieur. Celui-ci serait donc renchéri au détriment des pays les moins développés.

De plus, l’amoindrissement des profits sur le marchés des devises (le champs originel de la taxe Tobin) entraînerait une baisse de la liquidité (des quantités demandées) et donc une plus forte volatilité (quand il y a moins de produits, le marché réagit plus brusquement aux variations de l’offre et la demande). Ainsi la taxe Tobin ne fait pas qu’entraîner des effets secondaires nocifs. Elle peut déstabiliset tout le marché dont le but premier n’est pas la spéculation (qui peut être dommageable mais pas forcément : où est le mal à s’enrichir?)

On peut ajouter que cette taxe ne peut être efficace que si elle est mondialement appliquée sans parler des problèmes techniques d’application. Il y a beaucoup de bonnes raisons de dire non à la taxe Tobin ce qui ne signifie pas que l’on doit rester les bras croisés à rien faire. Les crises financières et monétaires trouvent leurs origines dans des politiques économiques et fiscales inadaptées, dans des problèmes bancaires ou de l’économie réelle. Les marché financiers répercutent les problèmes, dès qu’ils sont avérés, sur les prix. Comme les prix réagissent plus vite que les quantités, les marchés financiers réagissent de manière plus volatile et rapide et tendent plus à l’exagération. Mais cela ne signifie pas que toutes les crises (comme les licenciements) trouvent leur source dans les marchés financiers : ils ne sont souvent qu’un simple reflet.

La taxe Tobin est donc une fausse solution qui crée plus de problème qu’elle n’en résout même si elle part d’une bonne intention, dont l’enfer est pavé d’ailleurs. Il n’est même pas nécessaire d’évoquer les problèmes liés à la redistribution des richesses collectées qui n’arriveraient certainement pas dans les poches de ceux qui en ont besoin pour la rejeter. Adieu taxe Tobin.

(D’après Ernst Welteke, président de la Bundesbank.)

jouissance des hommes de l’Etat

* BREVE *

Les hommes de l’Etat vont enfin pouvoir faire passer les lois liberticides qui leur permettront de faire main basse sur la société civile. Ne laissez plus un munster odorant dans le coffre de votre voiture. Vous pourriez en effet mettre les policiers de mauvaise humeur. Le Parlement français s’apprête en effet à autoriser la police à forcer tout automobiliste, sous « contrôle judiciaire », à ouvrir son coffre de voiture (jusqu’à présent c’était un espace juridiquement privé) pour soumettre son contenu à une inspection en règle. Ce « droit » était jusqu’à présent réservé aux douaniers. Mais comme prévu le droit positif, la législation, servira donc à la « lutte contre le terrorisme ». Les lois d’exception commencent à sortir, attendons la prochaine, elle ne saurait tarder.
Le plus consternant c’est que les Français, comme des moutons, semblent approuver. Du moins d’après les pravda nationales.

Les hommes de l’Etat profiteront également de la « guerre » pour s’attaquer aux paradis fiscaux et à l’évasion fiscale, sous prétexte de « transparence ». Décidément, cette lutte anti-terroriste prépare le terrain d’une prochaine guerre: celle de la liberté. Le constructivisme étatique qui tend à se mondialiser n’est certainement pas la meilleure manière de lutter contre la violence.

Explosion d’AZF à Toulouse

Valeurs Actuelles: Dossier Toulouse AZF: ce dossier est LA source d’informations à consulter. Les journalistes de VA ont même été inquiétés pour « propagation de fausses nouvelles »… c’est dire qu’ils ont approché (ou touché ?) la vérité. A lire d’urgence pour contrer le mensonge d’Etat.

l’état, être omniscient, savait dix minutes après l’explosion qui a fait plus de 30 morts à Toulouse que c’était un accident.
Ma conviction toute personnelle est qu’il s’agit d’un attentat. Mais cela, c’est impossible pour l’état.
*MODIFIE*
Les explications deviennent plus claires et surtout plus convaincantes. Etrange attitude de la police et du procureur tout de même. Et il reste encore des témoignages troublants. Dans les minutes qui ont suivies l’ « incident » de Toulouse, j’ai immédiatement pensé à un attentat. Pourtant, la cible choisie n’a rien de symbolique, même si les dommages occasionnés à la ville sont extrêmements importants, sans parler même des dizaines de morts, et des milliers de blessés.
Dans les mêmes minutes, il était immédiatement annoncé sur France Infos que c’était un accident. Troublant. Pourtant, malgré toute ma suspicion envers cette radio d’état, je l’ai cru. Et puis un message publié sur le site www.sos-racaille.org a semé le doute. Une pseudo interview, vraie ou fausse, romancée ou pas, d’un officiel d’un service de sécurité français affirmait qu’une opération de couverture d’un acte terroriste était en cours à Toulouse, que Jopsin et Chirac étaient venus s’en assurer. D’autre part, le nombre des victimes serait sous-évalué dans les médias et discours officiels. Une information difficilement vérifiable étant donné le voile qui recouvre l’affaire, pourtant elle ne manque pas de crédibilité, étant donné la force de l’explosion.

Le texte de sos-racaille m’est apparu inquiétant, car j’accorde au site un crédit certain, une liberté de ton qui fait souvent défaut, sur le sujet de la sécurité. Pourtant je n’avais aucun élément de nature à remettre en doute la thèse officielle, bien que l’idée d’une roquette touchant le stock de nitrate d’ammonium est plausible, étant donné la profusion de ce genre d’outils dans nos banlieues.

Des éléments nouveaux sont apparus avec le problème bien réel de l’explication de l’explosion.
Pour que le nitrate d’ammonium explose, il faut le porter à une température de 150°C à 250°C, selon les additifs présents, or il ne devait y en avoir aucun. Voilà donc le procureur expliquer tranquillement qu’une réaction chimique lente aurait transformé le bâtiment en bombe, et que la réaction se serait brutalement accélérée permettant l’explosion.
Sauf que… cela ne tient pas la route. Même en voulant y croire, personne n’est dupe. Le bâtiment a été nettoyé des dizaines de fois depuis 80 ans. Aucune réaction chimique complexe n’a pus s’y dérouler de cette façon. Il n’y a pas de précédents connus. Rien. Nada.
Alors le procureur a modifié sa version. Il y a eu projection de matière incandescente qui a mis le feu au bâtiment, élevant la température au niveau critique. Là encore, aucune défaillance n’a été détectée, et même si il règne une certaine incertitude sur les conditions de sécurité de l’usine, elle avait été visitée trois mois auparavant par une commission de sûreté. Les ouvriers refusent catégoriquement qu’on puisse les mettre en cause d’ailleurs. Pourtant si prompts à dénoncer les mauvaises conditions de travail, les syndicats refusent que les ouvriers morts portent sur leurs épaules sans défense la responsabilité de l’explosion.

Le procureur a alors changé de version: maintenant le dépôt était en fait destiné à collecter des impuretés. Mais bien sûr. Il change de version tous les jours. Quand sa précédente version est trop ébranlée, il la renie, modifie les hypothèses. Pratique! Pourtant cette énième tentative tombe à l’eau encore une fois: on voit mal pourquoi des ouvriers formés au maniement de matières potentiellement dangereuses, des ingénieurs chimistes, accepeteraient de mélanger des produits susceptibles de former un mélange détonnant, ou même de prendre feu. On voit mal aussi pourquoi collecter sur place des déchets divers, alors que le nitrate d’ammonium seul a une valeur. Pourquoi le mélanger à des impuretés ? Ridicule.

Déja lundi, le procureur annonçait 99% de chances d’accident. La probabilité elle-même était déja suspecte. Les changements de version ont encore plus rendu l’enquête officielle peu crédible. Et le site de sos-racaille, au lendemain de ses « révélations » a immédiatement été attaqué, le rendant indisponible. Coïncidence ? Je ne le crois pas. L’explication de l’attaque du site tient dans le fait, que comme l’ont écrit aussi bien tf1 que Le Monde, dans le contexte international, un attentat en France aurait pu avoir des répercussions graves sur l’ordre public. On imagine: avec 5 millions de musulmans en France, et des milliers de kalashnikovs dans les banlieues, on imagine l’impact d’une telle nouvelle. Quel encouragement soudain! Une autre thèse concernant l’attaque de sos-racaille pourrait aussi être tout simplement que la vérité y a été dite.
Et c’est bien la réflexion que je me suis faite.

Car les chimistes, comme le montre cet article du Monde, article d’ailleurs relégué dans les pages « science » comme s’il ne s’agissait pas d’un évènement de premier ordre, savent que la réaction chimique entraînant l’explosion ne tient pas la route une seule seconde.
Les précédents historiques montrent qu’à chaque incident il y a eu soit un feu nourri: dans des bateaux, avec du diesel, soit des explosions, avec de la TNT. Or si un peu de TNT peut faire exploser un stock de nitrate d’ammonium, une roquette anti-char peut bien le faire. La puissance détonante d’une roquette suffit à trouer le blindage d’un char. Rendez vous compte: des blindages de titane. De multiples feuilles, épaisses de plusieurs centimètres. Alors contre un mur d’un simple silo, elle a fort bien pu percer le mur et plusieurs mètres de nitrate avant d’exploser, ce qui infirmerait aussi la thèse que c’est un accident car « l’épicentre de l’explosion se situe au milieu du silo ». Mais comment croire ce procureur ?

Voilà que Vendredi matin, pour couronner le tout, j’ai entendu les témoignages de plusieurs personnes ayant vu un projectile au-dessus des toits, duquel s’échappait une trainée blanche (la fumée du propulseur de la roquette), en direction du bâtiment d’AZF. Puis vint une première explosion. Puis la seconde. J’ai entendu cette information sur RTL. j’ai eu confirmation de France Infos et Europe1. Le Figaro a aussi publié ces témoignages. Le procureur les balaye d’un revers de la main. Et déja les journaux préfèrent parler de l’horreur économique que sont ces usines dans les villes, alors que les maires sont supposés définir quelles zones sont ou non constructibles, et que les usines existent souvent depuis des décennies.

Après toutes ces bizarreries, cette gestion chaotique de l’enquête et tous ces témoignages abandonnés, je ne peux en arriver qu’à une seule conclusion: les habitants de Toulouse ont été victimes d’un attentat. Et l’Etat Omniscient n’a rien pu y changer, et a même aggravé par les politiques de construction les répercussions de cet attentat. Voilà que maintenant il ment même sur la vérité de l’attentat et tente le camouflage en accident. Plus le temps passe et plus la population penche en faveur d’un attentat. Je ne dis pas que le nombre établit la vérité, mais peut-être cela permettra de créer un choc en France. Nous aussi nous avons certainement un lot de terroristes infiltrés.