Premiers mensonges étatiques de 2006

Pour le 1er janvier 2006, les hommes de l’Etat ont mis les bouchées doubles. Anticipant vraisemblablement sur le 1er janvier 2007 où ils s’interdiront en bons politiques qu’ils sont de faire bouger quoi ce soit – si tout n’est pas mis sens dessus dessous d’ici là -, ils ont décidé de variations des paramètres de l’organisation de la sécurité sociale qui laissent pantois, étant donné l’état du marché du travail.

Pour le 1er janvier 2006, les hommes de l’Etat ont augmenté le plafond mensuel de la Sécurité sociale de 2,9% : il passe ainsi 2 516 euros à 2 589 euros par mois.

En d’autres termes, les personnes en activité qui ont aujourd’hui un salaire brut (1) compris entre 2516 et 2589 euros vont constater que ce qu’ils reçoivent sur leur compte en banque fin janvier – puis après – aura diminué dans la mesure du pourcentage des cotisations de SS sous plafond que l’augmentation de plafond leur fera supporter.
Et pour celles qui bénéficieront d’une augmentation de salaire brut de la part de leur employeur qui les fera se situer encore dans cette tranche, une partie disparaîtra du fait spécifique de l’augmentation de plafond.

Mais pourquoi une augmentation de 2,9 % quand l’augmentation des prix est officiellement de 1,8%, bref quand la diminution de pouvoir d’achat des revenus est officiellement de 1,8% ? Pourquoi ce nouveau transfert de ressources de 1,1% à l’organisation de la sécurité sociale qui s’ajoute ainsi au vol de ressources de 1,8% à quoi l’action inflationniste de la BCE a donné lieu ? C’est le fait du prince, en l’espèce la classe politico-bureaucratique qui se présente comme « démocratique » !

On remarquera en passant que, sans autre forme de procès, le prince ratifie la baisse officielle de pouvoir d’achat causée par l’inflation de la monnaie « euro » – premier vol légal de ressources à destination de la BCE et des banques centrales administratrices de la zone euro -.

Certes, la base mensuelle des allocations familiales, qui sert à calculer la plupart des prestations familiales, est revalorisée simultanément de 1,8%.
Certes, le revenu minimum d’insertion (RMI) est revalorisé de 1,8% et passe à 433,06 euros par mois pour une personne seule. Pour une personne seule avec un enfant ou pour un couple sans enfant, son montant passera à 649,59 euros, tandis qu’il s’élèvera à 779,51 euros pour une personne seule avec deux enfants ou pour un couple avec enfant.
Mais ces versements, marques anciennes de la prétendue nouvelle discrimination positive, financent des inactivités et constituent des pertes sèches de ressources.

Il reste que le prince affirme ne pas pouvoir diminuer le taux de la TVA sur la restauration à 5,5% soi disant à cause de la classe politico-bureaucratique de l’Union européenne alors qu’en changeant le taux de cotisation obligatoire pour la retraite, il permet à l’organisation de la SS d’augmenter les « prélèvements obligatoires » – second type de vol légal – tandis que le prélèvements étatiques sont d’ores et déjà à plus de 55% du PIB. Cela est à souligner.

De plus, la classe politico-bureaucratique, supportée par la fidèle classe médiatique stipendiée, a le toupet de déclarer que les cotisations en question sont majorées de 0,2 point – 20 points de base dans le langage financier – sous prétexte que la hausse serait supportée à parts égales entre les employeurs et les quelque 15 millions de salariés du privé (+ 0,1% chacun).

Eh bien non, chers médiateux, la réalité n’est pas celle que les politiques vous invitent à rapporter. Vous le savez vraisemblablement mais vous ne voulez pas le faire savoir. Jusqu’à quand allez-vous endosser le rôle ?

La réalité est qu’à cause de cette variation de la réglementation de la retraite, le prix du travail augmente comptablement en France de 10 points de base et que la hausse est payée par l’employeur non pas à l’employé, mais à l’organisation de la SS.
Et il est particulièrement « anti démocratique » que l’employé n’en sache rien et que les hommes des syndicats ne l’en informent pas quand on n’ignore pas que toute augmentation arbitraire du prix du travail est nécessairement source de chômage.

Dès fin janvier, l’employé va retrouver sur son compte bancaire un « net payé » diminué de l’augmentation de 10 points de base correspondant à la cotisation « salariale » dont il est soi-disant redevable. Les hommes des syndicats auront beau jeu alors d’attiser sa colère contre le patron.

La vérité est que sa véritable cotisation de retraite obligatoire de SS augmente de 20 points de base.
La variation de la réglementation de la retraite a pour effet à la fois d’augmenter ce à quoi l’employé aura droit demain – sauf faillite intempestive d’ici là de l’organisation de la SS ou « retournement de veste » ou révolution – et de diminuer les moyens dont il peut disposer librement aujourd’hui en relation avec la rémunération de ses efforts passés à travailler pour l’employeur.

Pour les personnes dont le salaire brut est entre 2 516 euros à 2 589 euros par mois, ce mois de janvier 2006 – et, toutes choses égales, les mois à venir pour les raisons évoquées – est singulièrement salé.
Le grand Jacques avait dit qu’il s’occuperait des classes moyennes, il s’en occupe effectivement.

1) Rappelons que le « prix du travail » n’est jamais que le « salaire brut » augmenté des cotisations prétendument patronales alors que le « net payé » est le salaire brut diminué des cotisations prétendument salariales et ce que l’employé retrouve sur son compte en banque.

0,14 pour un, au crépuscule.

L’état – et toutes ses dépendances – n’est pas la France. Néanmoins, ses relations avec elle sont étroites.

Pour l’année 2006, le législateur de France vient de voter cette semaine qu’une année encore, les recettes que l’Etat tirerait, par la contrainte, des activités menées par les gens vivant en France seraient inférieures à ses dépenses.

La différence a été fixée à 46,9 milliards d’euros, plus de 300 milliards de francs !

Les « crédits » votés s’élevant à 334,425 milliards d’euros, et pour parler avec le langage de tous les jours, le déficit voté représente donc 14% des dépenses de l’Etat.

Très grossièrement, et dans l’absolu, chaque euro que l’Etat va dépenser à partir du 1er janvier 2006 pourra l’être parce que des épargnants – du monde entier – lui auront prêté 14 centimes, l’instant précédent.
Tout se passe comme si 14 centimes d’épargne étaient désormais nécessaires pour que l’Etat effectue un euro de dépense. Mais ce n’est pas tout.

Pour que les épargnants puissent lui prêter les 14 centimes, il faudra qu’ils aient pu payer préalablement les divers impôts et taxes que le législateur leur aura infligés et dont le montant est égal à 86 centimes. Il faudra donc qu’ils aient mené des activités qui leur auront permis de créer de la valeur pour beaucoup plus de 100 centimes – 1 euro -.

Ces mêmes épargnants ont dès à présent en patrimoine, selon les évaluations, 1100 milliards, 2000 milliards d’euros, voire davantage, de créances sur l’Etat.

En d’autres termes, les hommes de l’état peuvent pérorer sur le rôle fondamental de l’Etat en France pour le bien de tous parce que des épargnants – du monde entier – ont choisi de lui prêter ces sommes. S’il n’y avait pas ces épargnants, s’il n’y avait pas eu non plus l’innovation financière que le monde a connue depuis une vingtaine d’années, les hommes de l’Etat ne pourraient pas pérorer de la sorte, ils auraient disparu.

Il reste qu’à partir du 1er janvier 2006 et pour que le naufrage proche de France ne soit toujours pas sensible au bon peuple, il faudra que les hommes de l’Etat soient destinataires d’une épargne de 14 centimes pour pouvoir opérer une dépense d’un euro.

0,14 pour un, tel est l’avenir 2006 de l’Etat de France. Sinon Â… , c’est que l’iceberg de la banqueroute aura été éperonné.

Antidote au rapport Pébereau

Toute modestie mise à part, un seul antidote au rapport Pébereau, la lecture du billet « FINANCES PUBLIQUES DE FRANCE ET ART DU MENSONGE » du samedi 16 avril 2005 et de ses commentaires consultables sur :
La Page Libérale
et à compléter par les graphiques et les chiffres y afférents consultables sur :
un blog internet

Le groupe dirigé par M. Pébereau a abouti à un rapport au terme duquel la résorption de la dette demande un effort important de l’Etat, mais celui-ci serait réaliste et compatible avec le modèle social français. Soit dit en passant, que ne l’a-t-il pas fait jusqu’à présent ?
Vingt grandes mesures à prendre sont avancées.
Il insiste ainsi en particulier sur la nécessité d’arriver à un budget à l’équilibre d’ici à 2010, avec institution, en 2007, de la règle de la progression « zéro valeur » des dépenses publiques. En d’autres termes, il demande de mettre en place une diminution annuelle des dépenses égale au niveau de l’inflation.
Il appelle à interrompre les baisses d’impôts pendant la phase de désendettement tout en précisant « Ce qui n’interdit pas de modifier la structure des prélèvements obligatoires pendant cette période ».
Il faudrait que les dépenses nouvelles de l’Etat soient désormais gagées sur des économies équivalentes. Ils demandent également que les recettes exceptionnelles tirées par l’Etat, lors de la vente d’actifs par exemple, comme celle des autoroutes, soient systématiquement affectées à la réduction de la dette.
Il propose encore de rendre obligatoire, dès 2009, le vote par le Parlement de budgets sociaux à l’équilibre. Si leur réalisation conduisait à un déficit, la loi prévoirait un retour obligatoire à l’équilibre l’année suivante.
Il demande également la création d’un « fonds de préservation de l’équilibre » destiné au rétablissement de la situation en cas de dérapage des comptes sociaux.

Bref, rien de nouveau, le mécano politique velléitaire continue en raison de l’inanité de la pensée qui l’anime.

La seule solution est autre: il faut sortir du « Pays des Merveilles » d’Alice où les socialo-communistes, ancre du marché politique de France, veulent nous faire vivre malgré tout, à l’instigation du magicien de Cambridge et de ses prosélytes depuis 1936 Â…

Il faut dénoncer en particulier leur propos sur cette prétendue « politique de plein emploi » qu’ils avaient inscrite dans le projet de traité sur la constitution de l’Union européenne soumis à referendum, en France, le 29 mai dernier et à quoi, avec raison, une majorité de Français a dit « non ». Certes, ils la vêtissent désormais des oripeaux du « modèle social français », mais personne ne sera davantage dupe.

Il faut refuser le prétendu « patriotisme économique » et autre « intelligence économique » verrouillés par un prétendu « principe de précaution », autant de superstructures supplémentaires vides de sens introduites ces derniers temps pour, en définitive, surélever le « marché politique », parce qu’il a désormais les pieds dans l’eau et que la mer monteÂ…

Il faut exiger nommément le retour à la propriété ou à son respect de facto, à la responsabilité personnelle et à la liberté, c’est-à-dire à la réalité envisagée sous trois points de vue certes différents, mais inséparables.

Néo-colonialisme

Je lis dans Le Monde les trois idées majeures issues du sommet de Bamako (France-Afrique):
1/ brain-drain: pour remplacer les cerveaux français qui partent à l’étranger, on importera ceux d’Afrique.

La France facilitera la délivrance de visas de longue durée à entrées multiples pour les entrepreneurs, cadres, chercheurs, professeurs et artistes africains, a annoncé samedi à Bamako le président français.

2/ le commerce libre ? Non, pas de ça chez nous! On sait très bien qu’échanger c’est s’appauvrir!

« Nous avons tous mis en garde contre certaines évolutions trop libérales qui risquent de nous conduire à une satisfaction donnée aux pays riches et aux pays émergents, en matière commerciale et notamment agricole, au détriment des pays les plus pauvres », a expliqué M. Chirac.

3/ si le commerce libre est un fiasco garanti, l’aide au développement a prouvé son efficacité, il faut donc encore l’accroître:

« Il faut en gros doubler et passer à 150 milliards (de dollars) par an l’aide publique au développement », a-t-il estimé. « Nous ne le ferons pas à partir des budgets des Etats seulement et par conséquence nous avons beaucoup insisté sur l’importance capitale à mettre en place des financements innovants qui permettent de rassembler cette somme, grâce à une taxation, sous une forme ou sous une autre, internationale. C’est vital », a expliqué M. Chirac.

Chirac voudrait tuer toute tentative de développement en Afrique il ne s’y prendrait pas autrement: contrôle bureaucratique sur les aides (mais « innovant », avec des partenariats privés-publics flous pour détourner l’argent plus facilement peut-être!), contrôle des exportations, quotas, prix réservés (pour être certain que les producteurs n’aient aucune envie de s’améliorer), et pompe aspirante pour les plus doués. Voilà 40 ans qu’ils goûtent cette recette. Si ça a si bien marché ces 40 dernières années c’est sûr que le succès sera au rendez-vous en en remettant une couche!

Le principe de précaution selon Nathalie Kosciusko-Morizet

Mardi 22 novembre 2005 a eu lieu à Paris une conférence organisée par lÂ’Institut Economique Molinari sur le « principe de précaution ». A la tribune, deux personnalités venues défendre des points de vue opposés, Jean-Philippe Feldman, avocat, Professeur agrégé de droit, et Nathalie Kosciusko-Morizet, polytechnicienne et députée de lÂ’Essone chargée de la « Charte de l’environnement ».

Maître Feldman a exposé de manière irréfutable les raisons pour lesquelles le principe de précaution est nuisible et à quel point il est dangereux de le constitutionnaliser, ce qui hélas est d’ores et déjà le cas en France. En son nom les hommes de l’Etat sont susceptibles de bloquer toute innovation et d’utiliser ce prétexte comme une arme contre ceux dont la figure ne leur revient pas. Ce n’est pas sans faire frissonner l’assistance que Maître Feldman a évoqué le cas où cette machine à brimer qu’est le principe de précaution constitutionnalisé tomberait entre les mains d’un gouvernement (encore) moins modéré que celui qui dirige actuellement la France, hypothèse malheureusement très réaliste à moyen voire court terme. On comprenait en filigrane qu’à l’horizon pointe très clairement l’idée de mettre en place une taxe « environnementale », car les hommes de l’Etat ont soif, comme d’habitude.

L’intervention de Me Feldman n’a suscité aucune question de l’assistance, conséquence inévitable de la limpidité de son discours.

Quant à Mme Kosciusko-Morizet, en prenant la suite de Me Feldman elle n’a pas déçu ceux qui connaissent toute l’arrogance des hommes -et femmes- de l’Etat. Après avoir affirmé péremptoirement que l’excellente note de l’Institut Molinari était un « tissu de bêtises », sans se croire obligée de se justifier le moins du monde, elle a poursuivi en affirmant que Me Feldman l’avait « insultée ». En effet, a-t-elle expliqué, tous les points de vue sont acceptables du moment… qu’ils sont modérés ! En clair, conformes à la doctrine officielle. Et de souligner pour illustrer cet « argument », que dans sa commission parlementaire, tous les députés étaient à peu près d’accords avec elle ! De quoi tuer les doutes qui auraient pu subsister quant à l’omniprésence de la pensée unique socialo-écologiste.

Il n’est pas possible de recenser ici l’intégralité des absurdités énoncées par Mme Kosciusko-Morizet en quelques vingt minutes. Au hasard, nous avons pu entendre par exemple que l’application du principe de précaution avait pour objet de répondre aux inquiétudes de la « société » -comme si la société était une personne-, et en particulier de ses membres les plus fragiles et les plus ignorants. Peu après, nous apprenions que seuls les « scientifiques autorisés » (vous lisez bien) étaient à même de déterminer dans quels cas le principe de précaution devait s’appliquer, sous-entendant donc que ces scientifiques autorisés avaient en fait pour mission de confirmer le bien fondé des inquiétudes… des ignorants. Mais passons sur cette contradiction commune à tous ceux qui prétendent imposer le pouvoir d’une caste au nom des « plus faibles », et qu’il ne faut malheureusement pas s’étonner de trouver dans la bouche de certains polytechniciens.

Quoi qu’il en soit, la contradiction principale qui détruit à elle seule le despotique « principe de précaution » nous a aussi été livrée sans aucun complexe sur le même ton docte et supérieur. Mais repartons pour exposer ce point de la définition (officielle, donc) qu’en donne Mme Kosciusko-Morizet :
Il existe trois degrés d’incertitudes dans le risque : 1/ Le risque certain, dont on connaît la loi de probabilité. Ce risque doit être couvert par la prévention. Exemple : les crues décennales ou centennales. On sait qu’il y aura en moyenne tant de crues par siècles, etc. La prévention consiste alors par exemple à construire des digues.
2/ Le risque incertain, dont on sait qu’il existe mais que l’on ne peut quantifier. C’est ce risque qui donne lieu au principe de précaution, à condition toutefois qu’il soit susceptible d’occasionner des dommages « irréversibles et graves à grande échelle » pour les générations futures. Il faut alors restreindre voire interdire les activités présentant ce risque.
3/ Le risque inconnu, qu’on ne peut pas couvrir. Assez bizarrement, Mme Kosciusko-Morizet l’assimile à des « fantasmes ».

C’est évidemment le point 2/ qui nous intéresse, et en bons logiciens, nous devons nous poser la question qui ne traverse jamais l’unique hémisphère cérébral (celui qui contient les pétitions de principe) des hommes de l’Etat et de leurs suppôts : la question de la contradiction pratique. Rappelons préalablement qu’interdire certaines innovations, c’est évidemment prendre le risque de provoquer des catastrophes qui auraient pu être évitées grâce à elles. Par exemple, au moment de sa découverte, si l’usage du feu avait été interdit, nous ne serions probablement pas là pour en parler aujourd’hui.

Comme n’importe quel acte humain, le fait d’imposer le principe de précaution comporte donc un risque : celui précisément d’empêcher l’émergence des solutions à certaines catastrophes. Et ce risque-là, justement, est un risque incertain, qui pourrait bien occasionner des dommages irréversibles et graves à grande échelle. Précisément le genre de risque que le principe de précaution prétend supprimer en interdisant qu’on le prenne !

Par conséquent, le principe de précaution affirme qu’il ne doit pas être imposé…au nom de sa propre doctrine. Et l’affirmation « il faut imposer le principe de précaution » est donc une contradiction dans les termes.

Il y a bien longtemps que les Kosciusko-Morizet et autres membres distingués des castes qui piétinent allègrement les droits d’autrui au nom de la « science » et des « scientifiques autorisés », ont perdu toute notion de logique et donc de réalité. Mais la réalité a toujours raison. Qu’ils prennent garde qu’elle n’ait un jour raison d’eux.
Cet article a aussi été publié sur le site de L’institut Hayek et celui du Québécois libre.
Sur le sujet, voir aussi le point de vue de François Guillaumat.

Le SMIC

Il faut en finir avec les mensonges des socialo-communistes.

Le dernier grand mensonge en date a trait au SMIC. Il serait inférieur à 1500 euros.

Et, si on écoute les commentaires de leur réunion de dimanche dernier, ils vont ouvrir la prochaine campagne pour l’élection présidentielle sur le thème « le SMIC à 1500 euros ». A combien se monte le prix du marché du travail dénommé « SMIC » ?

Très exactement à 1900,16 euros.

On est effectivement loin des 1500 euros !

SMIC 2005

En effet, le prix du marché du travail dénommé « SMIC », celui qui est payé par l’employeur ou, si on préfère, la quantité de monnaie qui sort de sa caisse en paiement des services qu’a rendus l’employé, est tout simplement le « salaire mensuel brut » augmenté des prétendues « cotisations patronales » obligatoires et « non allégé » par la loi Fillon. Rien d’autre !

Mais cette quantité de monnaie ne prend pas le chemin du compte bancaire de l’employé « smicard ».

Combien retrouve l’employé « smicard » sur son compte bancaire ? Seulement 1034,61 euros !
On est en effet loin des 1500 euros, mais pas pour les raisons mensongères données officiellement.

En d’autres termes, étant données les règlementations existantes qu’ils ont échaffaudées dans le passé dans le but de faire régner ce qu’ils prennent soin de dénommer la « justice sociale », les prétendus protecteurs du « smicard » font en sorte de lui prendre au passage 865,55 euros pour, affirmeront-ils, son bien, pour le protéger, lui et sa famille – pour autant que son conjoint n’a pas d’activité rémunérée -.

En réalité, ils vont dépenser immédiatement ses 865,55 euros pour faire survivre une organisation de la sécurité sociale obligatoire au bord du précipice et rémunérer la bureaucratie qui y sévit (de l’ordre de 180 000 personnes).

En plus du mensonge, nous sommes donc dans l’immoralité la plus totale pour deux raisons.
– D’une part, les socialo-communistes rabaissent la valeur que l’employeur donne au travail de l’employé : ils diront, le cas échéant, qu’il la paye 1275,89 euros – montant du « salaire mensuel brut » – alors qu’il verse en réalité 1900,16 euros.
– D’autre part, et peut-être plus grave – s’il est justifié d’établir une gradation dans l’immoralité -, ils font en sorte que l’employé ne connaisse pas la vraie valeur de 1900,16 euros que l’employeur reconnaît au travail effectué et qui constitue le prix en monnaie qu’il lui donne. P.S. J’ai découvert sur Internet en avril 2006 le site d’adresse http://cvincent.club.fr/textes/textes/augmentation30.htm
Il permet d’étalonner le SMIC par rapport � des « salaires bruts mensuels » de respectivement 1650 euros et 3600 euros, i.e. des SALAIRES VRAIS de respectivement 2250 euros et 5000 euros.

Chirac le rouge

Voilà bien longtemps qu’on sait que la droite est la gauche et vice-versa. Raffarin a-t-il supprimé les 35h ? Quid de l’Impôt de « solidarité » sur la fortune ? La droite vit à l’heure idéologique de la gauche, car elle n’a depuis bien longtemps déjà aucune idéologie à lui opposer, et de fait tous les dossiers sont jugés selon les critères du socialisme, de l’étatisme, passés au crible de la bien-pensance gauchiste, autoproclamée humaniste, antiraciste etc.
On l’a vu avec l’épisode de la « crise des banlieues », la réponse du gouvernement ayant été de promettre moults subventions et emplois réservés, on s’en doute au faciès, à l’origine ethnique, ou peut-être encore au lieu de résidence. Parlez-moi encore de « discrimination »! Et on le voit encore aujourd’hui, car dans la continuité de la réponse « sociale » du gouvernement, Chirac le Rouge menace les communes avec moins de 20% de logements sociaux d’amendes alourdies. (Bien évidemment, les communes ne payent pas d’amendes, ce sont les habitants qui les payent). Ce faisant, Chirac se fait le chantre d’une loi pondue par Gayssot, un communiste, et votée par la gauche en 2000. Merci Chirac.

(pour en savoir plus sur cette loi « SRU », je vous invite à relire cet article, et de suivre les liens)

L’arrêt public ou la stupidité.

Il y a eu les guerres de conquêtes, les guerres civiles, les guerres de défense, les guerres de libération, les guerres préventives. Il y a désormais les guerres non déclarées, non arrêtées par les cachets des gouvernements des Etats belligérants, non centralisées à tous égards.
A ma connaissance, ce type de guerre ne semble pas avoir reçu de dénomination jusqu’à présent. En d’autres temps et d’autres lieux, pour désigner des situations voisines, on eut parlé de désordre (version faible) ou d’anarchie (version forte), mais ces mots présentent le défaut de ne pas stigmatiser les conséquences ou les résultats à en attendre, à savoir la destruction des personnes ou de leurs propriétés (le mot « guerre » ne présente pas ce défaut).

Une chose est certaine: aux dires de ses concepteurs, le type de constitution politique qu’est la République, avec sa division des pouvoirs, devait répondre à toute incertitude en matière de sécurité et éviter en conséquence cette indétermination de vocabulaire, qui est en définitive une considération subalterne.

L’expérience actuelle en France démontre qu’il n’en est rien. Et cela une fois de plus (mais c’est une autre histoire).
Pour caractériser la situation actuelle de France, les étatistes optimistes diront peut-être que, tels les chiens de l’espèce, la République est en arrêt, ses pouvoirs ont adopté la position de … l’arrêt public.
Espérons, si on est pessimiste sur l’opinion précédente, qu’il ne s’agisse pas plutôt d’une véritable stupeur qui vient de frapper les autorités de la République et que ses pouvoirs soient désormais encore plus stupides qu’ils n’étaient hier.

La vie en société et le raisonnement d’un libéral ont pour point de départ la propriété de chacun et le respect de la propriété de chacun par chacun ou, si on préfère, la reconnaissance de la propriété d’autrui. Que les socialo-communistes le veuillent ou non, tout être humain est propriétaire de choses dont il a conscience ou non – l’existence du droit de propriété l’aide justement à prendre conscience de ses choses -.

Mais il existe aussi des êtres humains qui ne veulent pas reconnaître la propriété d’autrui ou qui veulent arrondir la leur avec celle d’autrui, en particulier, en employant la violence. Et ils réussissent dans leur entreprise … un temps.
Dans ce dernier cas, certains diront que la propriété ne s’auto protège pas à 100 % et qu’il faut payer des êtres humains pour empêcher son agression jusqu’au jour où elle s’auto protégera. Et ils avanceront que les hommes de l’Etat sont les mieux placés pour ce faire.

La situation de France actuelle démontre le contraire une fois de plus.

Dans le passé, les hommes de l’Etat ont d’abord agressé la propriété privée pour créer la propriété publique ou étatique, le domaine public. On s’attendait à ce qu’ils se comportassent en propriétaires et s’en occupassent.
Ensuite, dans la période récente, ils ne se sont pas comportés en propriétaires du domaine public ou étatique puisqu’ils se sont moqués de son agression par des pirates (euphémisme révélateur désormais admis de la « zone de non droit »).
Enfin, ils n’ont eu que faire de l’effet que leur attitude pouvait avoir sur les propriétés privées adjacentes au domaine public agressé. Ils ont encaissé le produit des impôts fonciers qu’ils fixaient, point final.

Bref, les hommes de l’Etat de France – vraisemblablement intoxiqués par l’idéologie socialo-communiste – sont les plus mal placés pour faire respecter la propriété. L’expérience récente révèle qu’ils ont oublié ce qu’elle était.

Mais ils ont encore un inconscient.

Si leur inconscient fonctionne, c’est l’arrêt public qu’on peut admettre qu’aujourd’hui ils manifestent tels les chiens et qui les conduira à faire appel aux forces de l’ordre pour mettre un terme à toutes les agressions de ces dernières décennies.

Si leur inconscient ne fonctionne plus: c’est la stupidité et l’appel aux forces de l’ordre pour maintenir l’ordre comme si celui-ci existait, comme si la propriété était respectée.

C’est les meutes!

Les plus hauts représentants de l’État français ont fait part de leur volonté de se rendre dans les banlieues. Voilà l’annonce parue dans tous nos quotidiens:

Voulons nous rendre dans les banlieues. Ne savons pas à qui. Si vous savez, s’il vous plaît, veuillez utiliser un de vos téléphones mobiles volés pour nous le dire. Appelez d’urgence le 0-800-ELYSEE. Demandez « Jacques » ou « Dominique ». Discrétion assurée.

Ignorance

Où finit l’ignorance ? Où commencent la désinformation et le conditionnement ?

Voici un petit billet d’humeur sur le sujet à propos, peut-être, d’une grosse ficelle. LÂ’Ifop a réalisé pour Acteurs Publics (numéro de novembre 2005) les 6 et 7 octobre dernier un sondage « dans le contexte des célébrations du soixantième anniversaire de lÂ’ordonnance du 4 octobre 1945 » (cf. 60 ans (3)).
En passant, je ferai remarquer que celle du 19 octobre 1945 est passée à la trappe (cf. 60ans (4 et dernier)). Pourquoi ? Parce que c’est elle qui institue l’obligation dont on évite de parler ?

Fiche technique du sondage : échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées. Du 6 au 7 octobre 2005.

A la suite de ce sondage, l’IFOP a proposé une étude des résultats. Et il a pris soin d’indiquer « qu’elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction ».

« Aucune publication totale ou partielle ne pouvant être faite sans l’accord exprès de l’Ifop », je m’abstiendrai de faire toute publication.

Je m’élève néanmoins contre son caractère abracadabrantesque sur la base de tous les sondages qui ont pu être faits depuis près d’une vingtaine d’années et, parmi eux, de tous ceux dont j’ai eu connaissance.

Je me fonde en particulier sur les résultats d’un sondage de la SOFRES de août 1987 sur quoi j’avais eu l’occasion de travailler alors.
Il révélait la mauvaise perception de la réalité de la sécurité sociale par les personnes interrogées, pour ne pas parler de leur profonde ignorance à son propos.

Et je considère que rien n’a été fait de significatif pour réduire cette ignorance depuis lors, bien au contraire. Que l’IFOP pose aujourd’hui les mêmes questions et je suis persuadé que les taux de réponses seront les mêmes, voire pires, étant donnés tous les gadgets que les politiques ont fait fleurir dans l’intervalle : CSG déductible ou non déductible sur le prix du travail, CSG non déductible sur les revenus de l’épargne, CRDS sur le prix du travail et sur les revenus de l’épargne, C3S des entreprises, etcÂ…

Bref, les résultats de sondages et leur analyse ? A la corbeille.

En attendant, et tout comme, en 2002, plus de 80% de voix se sont portés sur le nom du Président de la République en exercice, en 2005, la quasi totalité des personnes interrogées (90%) estimerait donc que la Sécu est une institution indispensable pour assurer la solidarité entre les Français.

Mais là je dis stop : trop, c’est trop. La question est posée comme si les Français étaient seuls dans le champ de l’institution ! N’est-il pas question de la solidarité entre les Français ?

L’IFOP devrait au moins savoir que le critérium de la Sécu n’est pas la nationalité de la personne, mais la résidence ou le travail de celle-ci en France, d’où son nom de « sécurité sociale » et non pas de « sécurité nationale ».

Ignorance des sondés, ignorance des sondeurs ?