8 ans à 14 ans

Les juges en France ont une fâcheuse habitude: celle de ne pas sanctionner les criminels, au motif que ceux-ci auraient eu une enfance difficile souvent. Mais avec la criminalité omniprésente, cela change… Une première en France: un adolescent vient de se faire condamner à 8 années de prison pour meurtre! Alors que les médias français sont unanimes pour condamner les condamnations d’enfants aux Etats-Unis, voilà c’est fait en France aussi!

Pourtant l’affaire aurait pu se terminer en queue de poisson: le criminel de 14 ans n’est pas dangereux. C’est en tout cas la conclusion des experts: « Ils ne le considèrent pas comme véritablement dangereux« , dixit tf1.fr. A la fin de l’instruction, il a même été libéré, et placé «  dans un foyer socio-éducatif dont les éducateurs ont vanté sa bonne volonté« . Ce n’est donc pas un petit criminel, mais un garçon qui au plus a pu avoir un moment d’égarement… et porter 20 coups de couteaux à un autre enfant!

D’ailleurs tout s’éclaire au regard de son passé tumultueux: « Après avoir vécu chez ses grand-parents à la campagne, l’adolescent demeurait au moment des faits chez sa mère et ses trois demi-frères et soeurs – de trois pères différents – dans un appartement d’une cité populaire de Ronchin, dans la banlieue lilloise« . D’après RTL, le jeune assassin aurait eu des difficultés familiales récurrentes, un père pour le moins absent etc… Et en plus, il est pauvre!

Toutes les conditions étaient donc réunies pour que notre meurtrier en herbe soit relaché dans quelques années, disons 2 ou 3. Et encore, je dis « relâché », comme s’il allait en prison. Plus généralement, c’est en foyer socio-éducatif où il aurait « purgé » sa « peine ». Le raisonnement courant chez les juges est en effet plutôt du type: la victime, et bien, elle est morte, on ne peut plus rien pour elle, mais comment sauver cette autre victime de la société (le criminel) ? Et donc pas de prison! L’avocat du meurtrier comptait là dessus : »Est-on capable de se reconstituer en prison? Je ne le crois pas. Mais les juges en on décidé autrement. Ce sont pourtant des gens sages« . Ils sont sages en effet: ils ont retiré de la société un élément dangereux, très dangereux.
Son crime ? Une simple dispute entre gamins, au terme de laquelle il a asséné les 20 coups de couteau, couteau qu’il gardait toujours sur lui « pour couper des branches ». En pleine ville, couper des branches. A la campagne, il aurait été plus crédible.

Pour une fois, les juges ont donc fait leur travail: assainir la société, prendre en considération la victime, et non pas l’avenir du meurtrier. Puissent-ils continuer!