jury Salin (2)

Trop c’est trop! La campagne anti-Salin mérite une réponse. De deux choses l’une: ou bien les opposants acceptent les règles dont ils ont eux-mêmes profité et alors qu’ils se taisent ou bien qu’ils contestent l’ingérence du gouvernement et le monopole public de l’education nationale. Mais un procès en sorcellerie contre le jury Salin révèle bien l’intolérance des crypto-marxistes et autres keynésiens qui sont aussi incompétents que nombreux. Réaction de Georges Lane.

Marc Grunert

de Georges Lane
maître de conférence à l’université Paris IX Dauphine

J’ajouterais à la réaction du professeur Roland Granier trois points.

Premier point : un bref historique.

Après que, malgré l’absence de toute base légale, certains membres du Conseil National des Universités, l’organisme suprême de gestion des carrières des enseignants de l’Université, ont tenté de faire se prononcer le Conseil contre ce jury, sitôt celui-ci constitué – « information » relayée alors par « Le Monde », mi 2003 -, il faut constater qu’ils reviennent à la charge avec la présente démarche qui a été répercutée, à ma connaissance, par :
– un billet venimeux d’un journaliste de France Culture, vendredi matin dernier 20 février 2004 (La chronique de Miguel Benasayag),
l’article de Libération du mardi 24 qui, fidèle à sa tradition, n’hésite pas à faire feu de tout immondice, et
– une interview, ce même jour, par « Radio classique » (à Paris, 101,1 MHz), d’un professeur qu’on dira « qui ne prend pas parti », comme si on pouvait ne pas prendre parti.

Deuxième point : la question de responsabilité

Les journalistes de Libération avancent dans leur article :
« C’est d’abord la personnalité de Pascal Salin qui est contestée. Proche
d’Alain Madelin, prof à l’université Paris-Dauphine, il est connu pour son
libéralisme revendiqué. Ses pairs sont divisés sur ses compétences
scientifiques. «A Dauphine, il est très isolé, selon un maître de
conférences de l’université. Tout est fait pour qu’il soit le moins possible
en contact avec les étudiants.» »

Ce paragraphe est le moins admissible de tous et Libération ne saurait dégager sa
responsabilité dans le colportage de telles infamies.

Néanmoins, de deux choses l’une :

ou bien les journalistes écrivent la vérité et, dans ce cas, c’est l’université Paris IX Dauphine qu’il faut poursuivre devant les tribunaux ;

ou bien les journalistes mentent effrontément et, dans ce cas, l’université Paris IX Dauphine doit porter plainte contre le journal « Libération ».

Troisième point: la question de morale.

Tout cela ne doit pas faire esquiver la question générale fondamentale: dans quel univers moral se situe-t-on pour avoir l’idée d’écrire un tel propos si diamétralement opposé à la réalité ?
Ma réponse : dans une pourriture que, peut-être, l’URSS n’était pas parvenue à
atteindre, avant de disparaître !