Jorg Haider est un homme aux penchants discutables, parait-il. Bien évidemment, personne ne s’intéresse à son programme: les journalistes n’informent pas en France. Ils sont en service commandé. Jorg Haider avait quelques dispositions libérales dans son programme. Il avait aussi quelques mesures contre l’immigration fleuve qui submerge son pays. Assassinat médiatique en France.
Aujourd’hui, voici venu le tour de Berlusconi! Silvio Berlusconi est un entrepreneur italien. Il a fondé un empire médiatique, avec notamment son fleuron, la « Cinque », chaine généraliste qui domine le paysage audiovisuel italien.
Il possède aussi un club de foot: le Milan A.C. Pas n’importe quel club: sur les 15 dernières années, il a trusté non seulement les titres nationaux, mais européens. un club victorieux, toujours aux premières places. Comme son propriétaire, Il Cavaliere comme on l’appelle en Italie.
Un homme qui réussit comme ça, c’est forcément suspect, surtout en Italie. Alors des procès ont été tentés… peine perdue, il est blanc comme neige! Pas de liens avec la Mafia, pas de fraude fiscale, pas d’entourloupes quelconques!
Il a monté son empire à la force personnelle, au travail, à la persévérance. Un vrai businessman. Un exemple. Mais pas pour tout le monde: ce qu’il a fait, c’est à dire créer énormément de richesses et en garder un peu pour lui, c’est MAL pour les socialistes de tout bord.
Son positionnement politique n’arrange rien: il est de droite. Il défend des valeurs simples, comme la famille (normal pour un italien non ?), la liberté (en règle générale). Voilà bien des atteintes aux droits des socialistes à réglementer l’économie et à embrigader les enfants par l’école! Et tous ce sont jurés d’avoir sa peau!
En France, des sujets sont régulièrement traités sur le « cas » Berlusconi. Est-il normal qu’un magnat de la presse possédant 3 des 6 chaînes nationales italiennes puisse se présenter aux élections ? Ses alliés politiques sont-ils à droite de la droite ? A-t-il des liens avec la Mafia ?
Nos médias laissent soigneusement planer le doute. Versez du mensonge, il en restera toujours quelque chose…. et puis pas de fumée sans feu non plus!
Aujourd’hui c’est au tour d’Alexandre Adler, soi-disant historien réputé et journaliste, mais surtout gauchiste de premier ordre, de s’attaquer à Berlusconi. Sur le site de tf1, première chaîne nationale française, s’affiche l’éditorial qui compare Berlusconi à Mussolini.
Allons-y gaiement!
« La gravité du cas Berlusconi ne tient pas non plus vraiment à son système d’alliances: l’effondrement du système politique démocratique […] avait provoqué une poussée électorale néofasciste sans précédent en Italie, car la Ligue lombarde, au Nord, avait tout d’un mouvement subversif d’extrême droite, raciste, xénophobe, parfois antisémite et ardent partisan du rétablissement de la peine de mort, de la suppression des principaux impôts, et à présent sympathisant de Haider »
La Ligue Lombarde, les lecteurs du premier jour du Québecois Libre connaissent: une aile libertarienne, sécessioniste, une aile un peu nationaliste, le tout nettement à droite. Pas recommandable du tout çà ! Allez hop, ni une ni deux: ce sont des extrêmistes fachistes xénophobes, et en plus ils sont libéraux. Pratique le mensonge, les raccourcis: quand vous lisez ce genre de discours, lisez le à l’envers: ils sont libéraux donc pour celui qui l’écrit ils sont fachistes. Car préférer la famille à l’Etat pour éduquer les enfants c’est fachiste! Et bien non justement au sens propre du mot fachiste, c’est le contraire qui l’est, mais bon, passons, le mot n’est là que pour discréditer.
Je ne m’étonne absolument pas de la proximité de la Ligue avec le FPO (parti de la liberté autrichien) de Jorgh Haider. Ils ont bien des points communs. En France ils seraient du coté de Charles Millon politiquement.
Au-delà de son soi-disant fascisme, ou même du soi-disant facisme de ses alliés, un autre problème est posé par Berlusconi: il brise le monopôle des politiques! Il ne vient pas du sérail, il n’a pas passé des années à magouiller, à tremper dans les embrouilles politico-mafieueses. Et cela c’est un danger pour les hommes politiques européens qui ont fait un métier de l’engagement politique. Il fait peur car il ouvre un dangereux précédent: un non politicien deviendrait élu.
Il est intéressant de noter que le Conseil Constitutionnel italien avait tenté de censurer sa candidature en arguant du fait qu’il peut utiliser ses canaux de télévision pour diffuser sa propre propagande, qu’il avait donc un pouvoir sur l’électorat etc… Tous les citoyens ne sont donc pas égaux ?
il faut noter qu’en France ce problème a été réglé: sur 6 chaînes, une seule fait de l’ombre au public, et son propriétaire, Martin Bouygues est issu des travaux publics, trop dépendant de l’Etat pour ne pas dévier de la ligne gouvernementale. Et puis d’ailleurs, il y des lois qui garantissent l’accès à la télévision pour tous les partis, en fonction des résultats obtenus aux élections (comme pour le financement).
La démocratie est donc sauve en France.
Les positions des médias sont de plus en plus dures vis à vis des leaders de droite, ou en règle générale contre tous ceux qui défendent des idées de liberté. José Maria Aznar n’avait pas bénéficié d’un battage médiatique aussi intense quand il est arrivé au pouvoir, en succédant à Felipe Gonzalez, mais qu’adviendrait-il aujourd’hui ? Comparaison à Franco ? Menaces de boycott de l’Espagne ?
L’Europe médiatique est très nettement à gauche, et visiblement cela s’accentue.
Souhaitons tout de même bonne chance à Silvioo Berlusconi, et qu’il applique son programme sans se soucier des critiques.