Il existe des sujets qui troublent tout être humain à un moment ou un autre: les problèmes sexuels. Difficile d’en parler, de soigner, même si le sujet est couvert tant et plus par les médias.
Alors pour nous aider, les députés se réunissent. Les hommes politiques ne sont jamais à court d’idées quand il s’agit de trouver de nouveaux fromages. Voilà plusieurs semaines, je parlais du « scandale du sel« . Le prétexte de la semaine: rien de moins que le sexe.
Le problème est celui des « pannes » sexuelles, et de l’utilisation du Viagra. Les débats avaient été vifs autour de ce produit en France au moment de sa sortie. Et maintenant que 400.000 personnes en prennent régulièrement, ce n’est plus de vie privée ou de sexualité qu’il s’agit mais de santé publique. Dès lors, c’est un sujet de débat légitime à l’Assemblée.
Bien sûr, en pareil cas, il ne faut pas limiter la discussion aux quelques députés qui n’auront pas honte de se présenter à un débat aussi « stérile » (pardonnez le jeu de mot). L’organisateur (mais qui est il au fait ? pourquoi taire son nom ?) a donc pris soin de distribuer les invitations: médecins, économistes, élus. Autant je comprends que la première catégorie soit présente, étant donné le caractère médical de la chose, les économistes ils sont toujours là puisque qui dit Etat dit impôts donc il faut bien un statisticien/économiste, mais les élus! Peut être sont ils plus sujets que d’autres aux troubles sexuels ? Ou tout simplement on se fait plaisir et on invite son copain de campagne (électorale) ?
Stratégie des miettes encore une fois, car toutes les personnes invitées se souviennent de leur bienfaiteur, qui leur a donné une tribune, une considération, et aussi quelques coupes de champagne. Et le geste est gratuit pour le député… Comparé aux coupes de champagne, la perspective de devenir « Président de la commission de l’assemblée sur le sexe des français », ce sont bien des miettes qui sont distribuées au travers des invitations.
Bref.
Pour alimenter le débat, un premier thème: faut il rembourser le Viagra ? Cela couterait 175MF à la « collectivité ». Pas cher donc, dixit l’économiste! Mais le débat est ailleurs (comme dans X Files!): « Le débat est plutôt un problème de société, de savoir si la collectivité doit payer pour les troubles sexuels des hommes ou si les gens doivent payer eux même? c’est beaucoup plus un débat philosophique ou social qu’un débat strictement économique. »
Philosophique ? Mais qu’y a t-il de philosophique ??? La collectivité devrait payer quoi ? Quand on vieillit, il y a certaines choses qu’on ne peut plus faire comme avant! Courir, porter de lourdes charges, passer 56 heures debout d’affilée (c’est long, je vous jure!), et aussi… faire l’amour. C’est triste, mais c’est ce qu’on appelle la VIE.
Il est un fait établi que nous avons tous des capacités largement différentes autant physiques qu’intellectuelles. Pourquoi ne pas chercher dans le même cadre de raisonnement à dire qu’après tout ceux qui sont plus petits ont droit à des talonnettes et les chauves à des moumoutes (perruques) ?
D’ailleurs on pourrait montrer que les gens plus grands ont des salaires plus élevés, pour justifier un impôt grand qui payerait les bottines à petit! Avec des quotas de taille, un impôt progressif etc!
J’imagine qu’avec un sujet aussi ridicule les députés sauront tenir plusieurs jours à discourir et écouter des médecins tous fiers de passer devant l’assemblée.
Moi je vais tâcher de profiter de ma jeunesse pendant qu’il en est encore temps, et laisser ce genre de sujet pour le moins scabreux aux soi-disants sages de l’assemblée.