Danone : non au boycott

Un nouveau mouvement apolitique est né en France affirme t’on sur Canal+, c’est une réaction citoyenne et salaire aux licenciements chez Danone dans la branche biscuit (Lu). Il fallait bien réagir face à la montée de la dictature des actionnaires qui ont ordonnés la fermeture de deux usines Lu alors que Danone fait d’importants bénéfices.
Il n’y a pas un traître mot de vrai dans ces affirmations fallacieuses. Un mouvement apolitique, ce boycott : non (même le journaliste de Canal+ s’est senti obligé de rectifier). Tout le monde aura remarqué que ce sont des municipalités communistes qui ont lancé ce stupide mouvement. Bien sûr d’autres gauchistes ont suivi, des socialistes, des verts ne pouvaient que soutenir cette action « citoyenne ». Tout le monde comprendra que c’est la leçon qu’ils ont reçu aux municipales qui a poussé les communistes et autres démagogues gauchistes à fomenter ce coup bas pour Danone et la France.

Danone a respecté toutes les procédures légales, mis au point un plan social de qualité. Cela ne suffit plus aujourd’hui : il faut interdire de licencier aux sociétés qui font des bénéfices. Une méconnaissance totale de l’économie est à l’origine de cette volonté. Premier point : pas de licenciement est égal à moins d’embauche en CDI, plus de précarité que dénonce les mêmes énergumènes. Secundo, une entreprise n’embauche ou ne licencie pas parce qu’elle a fait des assez ou trop peu de bénéfices dans le passé, mais pour en faire plus dans le futur. Ce n’est pas parce qu’une entreprise gagne de l’argent aujourd’hui qu’elle en gagnera demain. De plus, faire des bénéfices ne suffit pas. Si vous avez un million de francs, que vous le placez dans une entreprise (projet risqué), c’est pour en retirer plus que quelques dizaines de francs, sinon autant le placer en bons du trésor sans risque.

Toutes les sociétés du monde sont aujourd’hui en concurrence sur les marchés financiers qui sont le principal lieu de financement de l’économie mondiale (et pas un endroit où on ne fait que spéculer). Danone ne déroge pas à la règle. Les actionnaires placent, prennent des risques : pour ce placement ils choisiront le meilleur. Et vous que faites-vous : entre plusieurs placements vous choisissez celui qui rapporte le moins. Cela m’étonnerais fortement. Les actionnaires sont comme chacun d’entre nous : chacun est potentiellement actionnaire. Ainsi les actionnaires n’exigent pas la fermeture d’usine, mais une meilleure rentabilité. Les actions ne montent pas parce que l’on licencie mais que la rentabilité future sera plus importantes : ce sont les médias qui en effectuant des rapprochements trop rapides, nous induisent en erreur.

Revenons en au boycott : c’est une bonne action nous dit-on. Bien sûr, les ouvriers des usines Lu de Danone en Dordogne sont déjà au chômage technique (ils vont perdre une partie de salaire) à cause du boycott (c’est peut être votre faute : pour vous donner bonne conscience, vous êtes près à tout, même à mettre au chômage ce qui ne le sont pas encore : elle est belle votre solidarité). Les élus gauchiste boycotteurs de la région se retrouvent piégés et bien XXX (excusez moi de le dire) quand on leur dit que leur démagogie met aujourd’hui leurs administrés aux chômage ! C’est bien beau de boycotter mais si vous n’achetez plus de Danone, quels produits achetez vous? Des produits Nestlé, des produits américains et autres… Ils ont appliqué ces méthodes justifiées bien avant Danone mais ils fabriquent à l’étranger. En somme, vous achetez les produits d’entreprises qui font la même chose mais on eu la sagesse de ne pas produire en France. Ce qui prouve bien que tout cela n’a aucun sens. Je te boycotte parce que tu licencies et j’achètes en échange des produits d’une entreprise qui licencie : logique non.

On sera bien content quand tous ces produits seront fabriqués à l’étranger. Alors les gauchistes se battent pour l’emploi, la défense de la veuve et de l’orphelin? Non, ils se battent pour garder leur postes d’élus. Peu importe les moyens tant qu’ils font sociaux. L’important est l’apparence, tant pis si le pays va à vau-l’eau.