Les « droits à » n’existent pas!

C’est bien beau de reconnaître des « droits » à tort et à travers, encore
faut-il pouvoir les justifier, puis les faire appliquer – sans violer les
Droits inaliénables que sont la Liberté, la Propriété, et la Résistance à
l’Oppression ; et si vous réfléchissez aux implications de ces trois Droits
inaliénables, vous découvrirez avec surprise qu’ils s’impliquent et
s’expliquent les uns les autres.

En introduisant une incohérence dans le Droit fondamental, le concept de
« droit à » est un préalable indispensable de toutes les tyrannies, qui
peuvent ensuite prétendre que les droits sont relatifs – puisqu’ils
s’opposent désormais les uns aux autres. Or, c’est fondamentalement faux. Les Droits humains sont inaliénables et
entiers, et en relation logique entre eux, et nul ne peut prétendre qu’un
hypothétique « droit à » permette de les réduire si peu que ce soit sans les
détruire dans leur ensemble et dans leur cohésion.

Non je ne perd pas mon temps. Je ne veux tout simplement pas que d’autres lisent ces déclarations grandiloquentes sur le « droit à » l’eau, et se disent « ah ça sonne bien ça, les pauvres gosses, ils n’ont pas d’eau, et si on leur donnait un droit à l’eau, peut-être que ça les aiderait à en avoir ».

Ce qui est faux. La seule manière honnête d’aider quelqu’un qui manque de
quelque chose, c’est de le lui envoyer, ou de créer des structures
permettant de convaincre d’autres d’en faire autant. On ne fait pas
progresser les Hommes (ou ce qui est pompeusement appelé humanité) en créant
un « droit à » un objet, assujettissant ainsi de force (ou virtuellement, si
la force n’est pas matérialisée) un groupe A, défini par la possession de
cet objet, à un groupe B, défini par son incapacité à s’assurer cette
possession.

A partir du moment où vous créez un « droit à » l’eau, vous définissez
l’absence d’eau comme une violation des Droits des assoiffés par les
buveurs. Vous implantez donc dans l’esprit des assoiffés l’idée que les
buveurs sont coupables d’agression à leur égard, par le simple fait de ne
pas
leur donner d’eau. Vous créez d’un trait de plume une haine qui peut
durer des siècles.

Pire encore! S’il n’y a pas de « droit à » l’eau, alors si je donne de l’eau à
un assoiffé, je fais quelque chose de bien et il me témoignera très
certainement sa gratitude. Par contre, si l’eau est son « droit », alors en la
lui donnant je ne fais que mon devoir, et je devrais avoir honte si
j’attendais un sourire ou un merci. Peu motivant, vous avouerez. Je ne parle
même pas du cas extrême mais pas si rare (tribut) où cette haine accumulée
finit par déboucher sur des violences de la part des assoiffés, auxquelles
les princes de service finissent par répondre en distribuant généreusement
aux assoiffés l’eau des buveurs, sans demander à ceux-ci leur avis et à la
limite, en demandant à ceux-ci de travailler ou de payer pour prendre en
charge les frais logistiques.

Avant de jouer les Robin de Bois, relisez l’Histoire et voyez donc à quoi
ces choses-là mènent. Moïse est connue pour avoir fait jaillir de l’eau d’un rocher en le frappant de son bâton. Pour avoir manqué de rendre grâce au véritable responsable de ce jaillissement, Dieu, il fut privé de voir la Terre Promise.
Le titre de l’article est une métaphore elliptique, où la société civile marchande est Dieu, et la prospérité la Terre Promise.