L’émission de France 2 diffusée début septembre et à l’occasion de laquelle le ministre Ferry était invité pour expliquer sa démarche montre à quel point le débat est piégé au pays du collège unique.
Collègue unique, pensée unique, le tout contrôlé par un univers médiatique aux ordres du politiquement correct qui choisit clairement son camp et dicte ses critères de légitimité politique.
Ainsi, en fin de soirée, M. Jack Lang arrive majestueusement sur fond de musique et d’ovation pour achever le procès du ministre Ferry. Car cette parodie d’émission politique n’est qu’un avatar supplémentaire de la télévision spectacle qui n’est pas destinée à nous faire réfléchir mais à éliminer le mauvais candidat.
Pour déployer le registre émotionnel et démagogique, M. Lang est très fort. Mais que vient-il faire là ? Est-il consacré ministre à vie de la culture et de l’éducation ? Mais si son bilan avait été brillant, on n’en serait pas là aujourd’hui. Ceux qui sont toujours à vitupérer le marché, l’entreprise ou le secteur privé – et ils étaient majoritaires parmi les professeurs invités à cette émission – devraient avoir le courage d’admettre que l’école en France est au main de l’Etat depuis quasiment un siècle.
Ce monopole finit par être contre-productif et quasiment destructeur dans un monde dynamique, changeant et ouvert. Les dysfonctionnements que l’on ne peut plus nier en ce domaine (violence, illettrisme, démotivation, chômage) ne sont pas une fatalité. Ils ne sont pas non plus imputables aux forces du marché qui sont quasiment étouffées en France. Ce sont bien les défaillances de l’action publique et de l’administration centralisée qui sont en cause dans cette affaire.
Mais c’est un sujet trop tabou pour être débattu. On parle des pères fondateurs de l’école comme s’ils avaient le même statut historique que les pères fondateurs de la constitution des Etats-Unis. On sacrifie une jeunesse sur l’autel d’une nouvelle religion, d’une nouvelle idole : le collège unique et tous ses enseignants engagés dans une grande croisade contre les inégalités. Mais l’on demande aux enseignants de transmettre des connaissances aux enfants avant tout, non pas de réduire les inégalités.
Qu’il y ait égalité des chances, c’est une noble cause. Mais elle n’impliquera jamais égalité des résultats. Surtout si l’on cherche à imposer un moule unique à un monde nécessairement divers et mouvant. Ces messieurs ont en tête une utopie et ils veulent violer la réalité pour la forcer à leur modèle. Ah, les séries télévisées de nos chaînes publiques (l’instit, madame le proviseur) ne nous font-elles pas rêver ? Mais tout cela est artificiel, il y a des scénarii, on rêve et on fabrique une réalité télévisuelle à l’aide des subventions de M. Lang. La boucle est bouclée.
En attendant, dehors, dans le monde réel, les entreprises manquent cruellement de personnel, qualifié ou pas tandis que nous avons des étudiants à vie, des chômeurs bardés de diplômes, des faux étudiants qui n’ont pas l’intention de travailler, et des jeunes très qualifiés ou très motivés qui quittent la France.
Et comme toujours, on s’écoute parler : nous avons le plus beau système du monde. Chacun y va de sa solution, sans plus aucune courtoisie pour son ministre. Le ministre, il est là pour en prendre plein la vue ! Et comment s’étonner après de tels spectacles de la perte de l’autorité.
Les professeurs vivent de l’Etat mais ne respectent rien de l’Etat. Ils parlent sans cesse de solidarité et de générosité mais ne sont pas prêts à travailler plus pour sauver le système qu’ils prétendent pourtant défendre. Les fonctionnaires n’ont jamais signé de contrat avec l’Etat. Sortez-moi votre contrat de travail madame l’institutrice ! Non, vous êtes à la merci de n’importe quel ministre qui viendra changer les lois selon les circonstances. C’est cela la gestion étatique. Et c’est le même phénomène avec la sécurité sociale. Il n’y a jamais eu de contrat passé entre les cotisants (les assujettis !) sociaux et les caisses. Si, madame l’institutrice, vous êtes choquée et en désaccord avec l’Etat-Employeur, ayez le courage de démissionner. Il n’y a que dans le secteur privé et dans un contexte d’Etat de droit, que les relations contractuelles se traduisent par des contrats signés.
Alors vous dérapez en reprochant au ministre d’avoir laisser « crever les vieux cet été ». On ne me fera pas croire au dérapage. Tout cela est orchestré par un journaliste qui se met au même niveau qu’un animateur de Star Académy. On sélectionne soigneusement les invités, on donne la parole aux plus vindicatifs et le ministre, piégé, sur la défensive, doit répondre. Et le public attend : comment va-t-il se sortir de là ? C’est pitoyable et j’en appelle au remboursement de la redevance si c’est cela le service public de l’information. La télévision publique est un instrument de propagande. C’est clair sauf pour les ignorants que nous finissons par devenir avec la complicité active du collègue unique (duquel nous sortons tous) et des médias complaisants qui ne tolèrent la critique dans un sens déjà bien pré-établi. Si la France se réduit à l’Etat, alors même que toutes les missions que nous avons confié à la gestion publique sont en crise, alors la France est morte.
Pour finir, laissez-moi confirmer les propos alarmistes entendus dans cette émission mais minimisée par la langue de bois syndicale. Je suis responsable pédagogique à l’université, au niveau licence. Je constate que les étudiants en effet ne savent pas lire. Certes, ils savent lire techniquement, bien qu’ils ont grand mal à ne pas buter sur certains mots. Ils voient rarement la ponctuation. Mais ils récitent un texte sans comprendre le sens. Je n’ose plus leur demander de rédiger une dissertation. Les langues vivantes : ils trouvent l’anglais difficile et peu utile ! Les mathématiques : c’est désastreux. Mais, ils savent manifester dans la rue dès que l’UNEF claque des doigts et réciter des slogans vaseux (aujourd’hui, sur mon campus, un étudiant comparait Raffarin à Goebbels ; je veux rappeler à ces hordes diplômées mais ignorantes que Goebbels était un ministre socialiste, national-socialiste).
JL Caccomo JL Caccomo est Maître de Conférences en Sciences Économiques à l’Université de Perpignan.
Personne ne réagit…
« Ceux qui sont toujours à vitupérer le marché, l’entreprise ou le secteur privé – et ils étaient majoritaires parmi les professeurs invités à cette émission – devraient avoir le courage d’admettre que l’école en France est au main de l’Etat depuis quasiment un siècle.
Ce monopole finit par être contre-productif et quasiment destructeur dans un monde dynamique, changeant et ouvert. Les dysfonctionnements que l’on ne peut plus nier en ce domaine (violence, illettrisme, démotivation, chômage) ne sont pas une fatalité
J’ai pour ma part enseigné le français en Angleterre pendant 1 an( il y a 4 ans) et le niveau scolaire est extrêmement bas. Je ne sais pas pour les mathématiques, mais en langue française, les élève de 3ème savent tout juste dire je m’appelle , j’ai 15 ans , comment vas-tu ?…
De plus, les dysfonctionnements que vous évoquez existent aussi dans ce pays : chômage, illettrisme, violence, démotivation ( on peut toutefois s’interroger sur la légitimité de ce dernier point). »
« Les fonctionnaires n’ont jamais signé de contrat avec l’Etat. Sortez-moi votre contrat de travail madame l’institutrice »
Les « fonctionnaires », comme vous dîtes, ont passé des CONCOURS ( difficiles, de surcroît) pour « avoir le droit » d’exercer leur profession. Jusqu’à preuve du contraire, on ne passe pas de concours pour être embauché dans une entreprise.
« Non, vous êtes à la merci de n’importe quel ministre qui viendra changer les lois selon les circonstances. C’est cela la gestion étatique. »
Dans les entreprises, contrat ou pas, le salarié est à la merci du patron qui peut les licencier à tout moment quelque soit la qualité de leur travail, non ? !
« Goebbels était un ministre socialiste, national-socialiste »
Deux hypothèses me viennent à l’esprit :
1 : on retient surtout le mot NATION et l’on « comprendra » la vanne de votre étudiant, fut-elle absurde
2 : si GOEBBELS est « socialiste », alors MITTERAND, JOSPIN =GOEBBELS!!!
Que de malhonnêteté intellectuelle!!
« JÂ’ai pour ma part enseigné le français en Angleterre pendant 1 an( il y a 4 ans) et le niveau scolaire est extrêmement bas. »
En Angleterre l’école est privée ??? Il y a des écoles privées, mais pas toutes. Comme en France la situation est déplorable.
« les dysfonctionnements que vous évoquez existent aussi dans ce pays : chômage, illettrisme, violence, démotivation »
Oui et ?
« JusquÂ’Ã preuve du contraire, on ne passe pas de concours pour être embauché dans une entreprise. »
c’est vrai, on en passe pas un mais une série. D’abord on doit avoir des diplomes, on doit prouver sa motivation (lettre+cv), on doit passer de MULTIPLES entretiens, et on est évalué périodiquement, on a pas le droit à l’erreur, et quand on en a marre (nous ou l’employeur), on doit recommencer ce process.
« le salarié est à la merci du patron qui peut les licencier à tout moment quelque soit la qualité de leur travail, non ? »
Non, mais il serait préférable que oui. Et c’est le droit absolu de celui qui vous paye de ne plus vous payer le lendemain!
» si GOEBBELS est « socialiste », alors MITTERAND, JOSPIN =GOEBBELS!!! »
Non, mitterrand et jospin étaient beaucoup moins nationalistes, et moins socialistes aussi. Bové peut-être ? Nationaliste, il l’est indéniablement (protectionnisme, peur/haine de l’étranger), socialiste il l’est aussi. Il partage ces caractéristiques avec Le Pen. Sauf que Bové hait l’Amérique et aime Castro et Arafat (des références démocratiques!), et Le Pen haït tout le monde sauf Saddam et Milosevic (des références démocratiques!).
[mitterrand et jospin étaient beaucoup moins nationalistes, et moins socialistes aussi]
On arrive à cerner un peu la couleur idéologique de Jospin quant à celle de mitterand c’est une entreprise carrément schizophrènique. Miterrand est avant tout un oportuniste.
[Bové]
Est clairement à placer chez les constructivistes universalistes.
[Lepen]
J’ai toujours l’impression de me salir quand j’écris ce nom. A placer chez les constructivistes différencialistes.
[Non, mais il serait préférable que oui]
Derrière ces mots se cachent des gens qui souffrent Hervé.
[Et c’est le droit absolu de celui qui vous paye de ne plus vous payer le lendemain!]
Essaye de bâtir une vie heureuse dans l’incertitude.
[Ce monopole finit par être contre-productif]
Donc il a été productif. Mais il ne l’est plus, sauf que les stats ne montrent pas qu’un français soit moins instruit quÂ’un autreÂ…
[Les dysfonctionnements que l’on ne peut plus nier en ce domaine (violence, illettrisme, démotivation, chômage) ne sont pas une fatalité.]
LÃ tu fais de la politiqueÂ…
La violence ne s’apprend pas à l’école. Le chômage n’est pas le fait de l’école.
[On sacrifie une jeunesse sur l’autel d’une nouvelle religion : le collège unique et tous ses enseignants engagés dans une grande croisade contre les inégalités]
Sacrifier ? Pffffff
Est-ce mal de lutter contre l’inégalité des chances ?
[Mais l’on demande aux enseignants de transmettre des connaissances aux enfants avant tout, non pas de réduire les inégalités]
Inégalités des chances.
[Qu’il y ait égalité des chances, c’est une noble cause]
Enfin !!
[En attendant, dehors, dans le monde réel, les entreprises manquent cruellement de personnel, qualifié ou pas]
Mon œil. Ce qui manque aux entreprises c’est de les payer correctement. Si les entreprises manquent de personnel elles n’ont qu’à proposer des salaires plus élevés pour en obtenir, cela s’appelle la loi du marché.
[vous êtes à la merci de n’importe quel ministre qui viendra changer les lois selon les circonstances]
C’est bon signe, cela signifie que ce n’est pas figé.
[Tout cela est orchestré par un journaliste qui se met au même niveau qu’un animateur de Star Académy]
Politique spectacle. FR2 télé poubelle.
[La télévision publique est un instrument de propagande]
Non, un instrument pour faire de lÂ’audimat.
[Goebbels était un ministre socialiste, national-socialiste]
Il ne faut pas confondre socialisme et national socialisme Claire. Fondamentalement le socialisme est universaliste (donc galitaire) et le nazisme différentialiste (donc inégalitaire). Le point commun est que finalement c’est une dictature.
« On arrive à cerner un peu la couleur idéologique de Jospin »
je t’aide: camarade Michel.
« Miterrand est avant tout un » voleur (correction).
« Est clairement à placer chez les constructivistes universalistes. »
Bové est là où je l’ai mis: nationaliste, socialiste: il prône le nationalisme économique (protectionnisme) et culturel (pareil), et le socialisme (mainmise de l’Etat sur les relations économiques etc).
Le Pen est dans la même catégorie: nationaliste, et socialiste. Il faut lire son programme: il veut aussi des quotas de chansons françaises, l’exception culturelle, les subventions aux industries « stratégiques » et autres conneries socialistes/nationalistes.
« Derrière ces mots se cachent des gens qui souffrent Hervé. »
qu’est ce que ça veut dire cette connerie ? Un salarié est un fournisseur au statut particulier: il est lié par un contrat (qu’il a volontairement signé) avec un employeur. Celui-ci lui garantit un volume d’affaire, et le salarié le traite et reçoit un salaire. Si le salarié ne veut plus bosser pour son employeur, il s’en va. Idem dans l’autre sens. Ensuite c’est aux contractants de décider des clauses de fin de ce contrat (préavis dans les 2 sens, indemnités…).
« Essaye de bâtir une vie heureuse dans l’incertitude. »
C’est ce que je fais tous les jours. J’y arrive. Des millions de gens y arrivent. La certitude n’existe pas dans ce monde. Elle n’existe que dans les mondes parfaits issus de cerveaux criminels, ceux qui rêvent du Soleil Noir, du Grand Soir, de la société parfaite où il n’y aura plus criminel ni escroc, etc.
Evidemment ils ont réintroduit une incertitude dans leurs systèmes ceux qui les ont mis en place, car ce type de système fonctionne à la peur. Quand viendront-ils me chercher ? Mon voisin travaille-t-il pour la Gestapo/KGB/tcheka/police politique ?
Vouloir vivre sans incertitude, c’est vouloir être mort.
[En attendant, dehors, dans le monde réel, les entreprises manquent cruellement de personnel, qualifié ou pas]
Mon œil. Ce qui manque aux entreprises c’est de les payer correctement. Si les entreprises manquent de personnel elles n’ont qu’à proposer des salaires plus élevés pour en obtenir, cela s’appelle la loi du marché.
Faux, archifaux.
D’une part certains secteurs manquent cruellement de bras (renseigne toi sur le BTP, notamment! Ou sur les services de santé!)
D’autre part, il existe des mécanismes qui incitent les entreprises à avoir recours au travail non qualifié (voir l’article sur le RMA) et préfère enmbaucher 2 ou 3 esclaves non qualifiés et destructurés qu’un employé ordinaire. Effet d’aubaine. Certains politiques le clament même haut et fort, c’est ce chomage là qu’il essaient de combattre par tous les moyens.
Enfin, la doctrine française qui consiste à socialiser les risques maladies, travail, vieillesse, fait que le coût du travail est élevé, la fraction de ce que le salarié reçoit par rapport à ce qu’il a couté devient de plus en plus faible, et les récents chiffres sur les deficits abyssaux de la Sécu risquent d’amplifier ce phénomène.
« » »[La télévision publique est un instrument de propagande]
Non, un instrument pour faire de l’audimat. » » »
Je comprends pas que tu fasses un blocage là -dessus, il faudrait que l’on regarde tous les deux le journal Soir 3, dans le genre coco on fait pas mieux.
« [Qu’il y ait égalité des chances, c’est une noble cause] »
NON NON ET NON.
l’égalité des chances c’est une lubie prétexte à TOUTES les interventions puisque c’est un objectif pas atteignable, parce qu’il ignore une vérité première: il y a des doués et des idiots, des bretons et des basques (aucun rapport avec les doués et les idiots), des alpins et des marins (idem), des grands et des petits… Aucun d’eux n’a la même culture, les mêmes profs, les mêmes parents, etc.
Bref, il y a autant de différences et de « chance » qu’il y a d’enfants.
Qui pourra prétendre qu’il y a égalité des chances d’ailleurs ? Pour le confirmer seront brandies des statistiques sur les % de chaque catégorie
d’électeurde population et le taux de cette même population dans la grande école X ou Y, ou telle profession… et on glissera subrepticement de la mythique « égalité des chances » à l’égalité tout court, seul critère mesurable.c’est donc un cheval de Troie des étatistes. Vous acceptez l’égalité des chances, vous acceptez l’égalité tout court.
« Ce qui manque aux entreprises cÂ’est de les payer correctement »
Il ne manque rien: c’est juste que ma fiche de paye indique un chiffre brut très élevé et un chiffre net misérable. Où passe le reste ? Je suis bien payé à la base!
« Il ne faut pas confondre socialisme et national socialisme Claire. Fondamentalement le socialisme est universaliste »
Faux. Je retrouverai le post de Patrick Burnand qui en parle…
Le Solution :
http://www.socialocommunisme-verite.org/francenouvellegrand.jpg
JL a raison : les gens ne savent pas lire !!
Nino, tu écris « Il ne faut pas confondre socialisme et national socialisme Claire. »
Pour ta gouverne : JE n’ai pas écris cet article, c écrit à peu près partout, ce texte est signé JL Caccomo, maitre de conf. l’université..
En tt cas, je ne confonds pas les 2, je sais qu’ils sont intimement liés (sur la question des moyens de production).
Claire (anonyme car pas chez elle)
Que si la France acceptait de participer aux études comparatives sur le niveau des élèves de l’OCDE on aurait des chiffres..
Sauf que voilà , la France ne VEUT pas en général !
Voici ce que j’écrivais debut 2002 (l’enquete devait donc dater de 2001) :
> Bonnet d’âne
Ah, notre chère Education Nationale, notre « mammouth » fier de lui et de ses résultats en a pris un coup à la suite de l’enquête menée par l’OCDE dans 32 pays…
En effet, l’enquête fait ressortir 2 spécificités françaises : les élèves français ne sont pas habitués à émettre une opinion personnelle, et préfèrent ne pas répondre plutôt que de courir le risque de donner une mauvaise réponse (sic !)… Pour ce qui est du niveau, la France arrive tout juste au dessus de la moyenne et pire, la position de la France reste décevante pour faire fonctionner « l’ascenseur social » ou réduire l’influence du milieu social sur les résultats scolaires.
Certains hauts fonctionnaires font valoir que l’enquête comportait de nombreux QCM (questionnaire à choix multiple) et que les petits français n’en ont pas l’habitude, or, l’on sait que ce type de question est des plus faciles, il suffit de cocher la bonne réponse…
Donc, niveau « scolaire » (connaissances) on est dans la moyenne, mais niveau « autonomie » on est à la traine.. beurp
« Donc, niveau « scolaire » on est dans la moyenne »
Pff, on est nul donc…
S’imagine-t-on que c’est en étant moyen que la France va resister aux USA et aux Nouveaux Pays ? Connerie !
« »JusquÂ’Ã preuve du contraire, on ne passe pas de concours pour être embauché dans une entreprise. »
c’est vrai, on en passe pas un mais une série. D’abord on doit avoir des diplomes, on doit prouver sa motivation (lettre+cv), on doit passer de MULTIPLES entretiens, et on est évalué périodiquement, on a pas le droit à l’erreur, et quand on en a marre (nous ou l’employeur), on doit recommencer ce process. »
Hum… je demanderai à ma boulangère, mon banquier, la charmante femme de ménage en bas de chez moi quels concours ils ont passé pour exercer leur profession.
« le salarié est à la merci du patron qui peut les licencier à tout moment quelque soit la qualité de leur travail, non ? »
Non, mais il serait préférable que oui. Et c’est le droit absolu de celui qui vous paye de ne plus vous payer le lendemain!
pfff et c’est ça que tu nous proposes comme système économique!!!
« je demanderai à ma boulangère, mon banquier, la charmante femme de ménage en bas de chez moi quels concours ils ont passé pour exercer leur profession. »
Méconnaissance et mépris total comme d’habitude pour les autres et ignorance de la réalité.
Ta boulangère fait tourner une boutique, doit se battre avec l’URSSAF et autres organismes de protection (façon mafia) de l’Etat, se lève à 6h du mat et se couche à 23h après 15 ou 17h de boulot. Quels diplômes a-t-elle ? Peut-être rien, toujours est-il qu’il n’est pas donné à tout le monde la force morale et physique de faire ce qu’elle fait. Pourquoi alors la fonctionnaire des impôts qui tapent quelques courriers par jour aurait-elle droit à un statut spécial par rapport à ta boulangère ?
Quand à ta femme de ménage: idem. Si tu crois que c’est facile…
Quand à être banquier, il existe des centaines de métiers dans la banque et là ce que je disais sur les embauches est parfaitement valide…
Mais les examens les plus durs ne sont pas à l’entrée: ce sont ceux des consommateurs, qui en permanence jugent et rendent leur sentence impitoyable: on dépense ou pas pour tel ou tel service. Ta femme de ménage doit être irréprochable, le pain cuit à point, et ton banquier doit encaisser tes chèques sous 7 jours.
« c’est ça que tu nous proposes comme système économique!!! »
je propose le contrat volontaire, libre, l’entente, l’accord, l’agréement, la coopération, l’harmonie: c’est à dire le droit de passer des contrats entre eux et de les rompre selon les clauses qu’ils décident.
C marrant, parce que les qq boulots que tu cites (hormis le banquier) je les ai TOUS faits !
Pas une fois, je n’ai été embauchée d’un claquement de doigts !!
A chaque fois, j’ai passé des entretiens, j’ai eu des périodes d’essais, des objectifs à remplir, des compétences à avoir et à chaque fois, nous étions plusieurs à nous présenter pour le meme poste…
Ce n’est pas UN concours que tu passes pour obtenir un poste dans le privé, c’est une EVALUATION PERMANENTE de tes capacités, en cela, c’est bien plus ardu que de passer un concours et d’avoir un poste assuré toute sa vie !!
Niveau de la « France » ? Pas grave, Claire.
Pourquoi ?
Parce que les « enfants des pays » qui avaient les meilleurs résultats aux tests d’éducation tous genres confondus étaient les enfants des pays de l’Est.
Le problème est ailleurs.
Le bon ou le mauvais état d’une Éducation Nationale est une conséquence parmi d’autres, pas une cause. N’en attendez rien.
Une éducation collective n’est pas un préalable au développement d’un pays ou au maintien de sa civilisation. C’est une conséquence. L’Etat se saisit de ce qui existe et elle devient Nationale. Cela s’est passé ainsi pour tous les pays aujourd’hui très développés qui n’ont eu aucune aide préalable. La suite vous la connaissez et vous la décrivez. Il faut du temps mais ça arrive.
Tout comme pour la Recherche, dont le budget vient d’être augmenté en France. N’en attendez pas grand chose non plus. Ce ne sera pas mieux qu’avant.
Problèmes et solutions sont dans les institutions et les mentalités.
L’espoir est dans les îlots de liberté qui restent ici et là , parce qu’on n’arrive pas à les « organiser. »
Il ne faut cependant pas être pessimiste en ce qui concerne cette situation confortée par la montée de la fiscalité et de la réglementation. L’immense majorité de la population s’efforce d’en saboter avec énergie les effets, tous les jours, dans sa vie privée. Ce sont les innombrables Messieurs Mesdames Jourdain du libéralisme. Ils sont en contradiction parfaite entre ce qu’ils font et ce qu’ils réclament. Ça marcherait mieux si c’était cohérent, mais il ne faut pas trop en demander.
Niveau de la « France » ? Pas grave, Claire.
Pourquoi ?
Parce que les « enfants des pays » qui avaient les meilleurs résultats aux tests d’éducation tous genres confondus étaient les enfants des pays de l’Est.
Le problème est ailleurs.
Le bon ou le mauvais état d’une Éducation Nationale est une conséquence parmi d’autres, pas une cause. N’en attendez rien.
Une éducation collective n’est pas un préalable au développement d’un pays ou au maintien de sa civilisation. C’est une conséquence. L’Etat se saisit de ce qui existe et elle devient Nationale. Cela s’est passé ainsi pour tous les pays aujourd’hui très développés qui n’ont eu aucune aide préalable. La suite vous la connaissez et vous la décrivez. Il faut du temps mais ça arrive.
Tout comme pour la Recherche, dont le budget vient d’être augmenté en France. N’en attendez pas grand chose non plus. Ce ne sera pas mieux qu’avant.
Problème et solution sont dans les institutions et les mentalités.
L’espoir est dans les îlots de liberté qui restent ici et là , parce qu’on n’arrive pas à les « organiser. »
Il ne faut cependant pas être pessimiste en ce qui concerne cette situation confortée par la montée de la fiscalité et de la réglementation. L’immense majorité de la population s’efforce d’en saboter avec énergie les effets, tous les jours, dans sa vie privée. Ce sont les innombrables Messieurs Mesdames Jourdain du libéralisme. Ils sont en contradiction parfaite entre ce qu’ils font et ce qu’ils réclament. Ça marcherait mieux si c’était cohérent, mais il ne faut pas trop en demander.
Tout monopole d’État productif au début est la nationalisation de quelque chose qui existait et marchait déjà . Ça continue un certain temps. Les Français n’ont pas attendu Jules Ferry pour apprendre à lire. Quand on casse des systèmes productifs existants on ne peut pas savoir ce qu’ils seraient devenus. Surtout si on interdit ou étouffe toute concurrence. Ça marche, jusqu’à ce que ça devienne contre-productif.
Le chômage et l’état actuel de l’école sont les résultats d’une même politique.
Égalité des chances et collège unique. On égalise à l’école par le bas. S’en sortent en priorité ceux qui sont aidés par leurs milieux.
Les entreprise paieront mieux quand elles se feront concurrence pour trouver des employés. Leur laisser plus de moyens et ne pas créer de chômeurs. Ça a existé à une époque mais ce n’est plus le sens de l’histoire.
La suite à propos de l’Afpa.
[Égalité des chances et collège unique. On égalise à l’école par le bas. S’en sortent en priorité ceux qui sont aidés par leurs milieux]
Exact, la démocratisation de l’enseignement (l’égalité des chances) est un objectif que le collège unique ne permet pas vraiment d’atteindre. Je n’ai jamais affirmé le contraire, je n’ai jamais dit que tout allait très bien au pays du mammouth. L’enseignement tel qu’il existe en France ne permet pas de redistribuer les cartes : le déterminisme socio-culturel perdure même s’il est atténué.
Par contre je ne vois pas en quoi les solutions libérales que vous développez feraient avancer les choses sur ce terrain là . En fait les solutions que vous préconisez (laisser faire) iraient probablement dans le sens contraire de la démocratisation de l’enseignement.
Quant bien même la solution libérale serait plus efficace globalement, elle ne serait pas juste fondamentalement.
Il n’y a pas l’ombre d’une quelconque justice dans l’héritage. Je ne mérite pas mes parents.
écoute el stalidio, tes parents tu les mérites pas plus que tu ne mérites d’être né en france (ou ailleurs), pas plus que tu ne mérites que la terre soit ronde et pas plate.
Ce sont des faits, des données.
» le déterminisme socio-culturel perdure même s’il est atténué »
j’avais lu une enquête là dessus. C’est l’inverse. C’est de pire en pire.
« Quant bien même la solution libérale serait plus efficace globalement, elle ne serait pas juste fondamentalement. »
C’est quoi « juste » ?
La « solution » libérale n’est pas une solution pour tout, et certainement pas pour les utopies/lubies diverses d’égalité totale.
La solution à savoir si les écoles doivent être mixtes ou pas, si les enfants ont le droit ou pas de venir voilés, si ils doivent bosser 4h ou 8h, 4 jours ou 6, tout cela peut être résolu en laissant le choix aux parents.
Maintenant savoir si l’école permettra de faire x% d’ingénieurs car il y a le même x% d’ouvriers dans la société donc ça voudrait dire qu’il y égalité des chances (j’ai écrit là dessus, si tu prenais la peine de lire…), ça c’est sûr que AUCUN système scolaire ne le permettra jamais.
« Parce que les « enfants des pays » qui avaient les meilleurs résultats aux tests d’éducation tous genres confondus étaient les enfants des pays de lÂ’Est. »
Et Asiatiques, tout en haut du classement.
» la démocratisation de l’enseignement (l’égalité des chances) »
Est une utopie socialiste. Evidement, ca ne peut pas exister, pas plus que l’égalité socio-économique. Personne ne peut imaginer les enfants comme des pots vide que l’éductaion Nat devrait remplir !
Ca sert à rien de dépenser 109 milliards d’Euros pour cela, c’est complétement idiot, car les diférences entre les famille existeront toujours.
Par contre il nous faut des travailleur mieux formés, relativement, que leur parent. Ils le seront. Mais leur place dans la société ne va pas évoluer pour autant.
De toute façon, ce sont les parents qui diriges et dirigeront tujours les études de leurs enfants. C’est pourquoi ils devraient pouvoir choisir leur école avec le « chéque éducation ». Au moins, certains auront une petites chance de promotion sociale.
Par que la, avec le systmée etatique, ca se joue aux piston. Or, qui a du piston dans l’Etat, sinon les fonctionnaire eux-même ? Résultat ? Plus un ouvrier à l’ENA, mais 20% de fils d’enseignants !!!! !
Pas les « Asiatiques en haut du classement », à part Japon, Corée, Singapour. On parle dans ces tests de tous les enfants d’une tranche d’âge et les Asiatiques ne peuvent pas encore les scolariser tous. Si on parle des champions, c’est une autre histoire. Chinois et Hindous vont apparaître. Tout comme les Juifs ou les Chinois de la diaspora. On connaît le sort des uns et de autres à intervalles réguliers. Par exemple, les Chinois en Indonésie ou les Juifs au cours des siècles dans l’Europe élargie, et les pays musulmans. La religion a bon dos.
« Ces champions qui aident à améliorer le sort de tous », c’est une des choses les plus mal comprises. S’ils ont plus : « c’est parce qu’ils prennent aux autres » et non pas parce qu’ils créent et que tous en profitent.
C’est dur à comprendre dans un pays où il y a des enseignants qui imaginent que le bon moyen d’avoir beaucoup d’argent ce n’est pas de produire ce que les autres souhaitent mais de gagner au Loto. Où des doués et surdoués comme Niño ou Thomas Piketty pleurent après l’égalité, sans en voir les conséquences pour les moins bien lotis qu’eux. Où je m’entends dire couramment « je suis d’accord avec toi, mais je ne te suis pas. » On se comprend, rationnellement, le temps d’une conversation et les tripes reprennent le dessus.
Pour ma part, je dis merci à tous ces capitalistes qui me rendent la vie tellement plus facile et intéressante – y compris Bill Gates, quitte à faire de la peine à Faré. Je préfère cela aux endroits sans capitalistes comme les plaines poussiéreuses de l’Inde, les savanes africaines, le paradis cubain ou la France du douzième siècle.
Excuse moi Hervé si c’est une approche un peu trop utilitariste du libéralisme, mais je n’oublie pas les principes sans lesquels rien n’est possible. Ceux là , ils ne passent vraiment pas, même s’ils sont suivis beaucoup plus qu’on ne veut l’avouer dans la vie quotidienne.
Et tout ce qui précède m’amène à la question :
« pourquoi une très grande majorité de nos concitoyens, y compris Niño, tient elle absolument à nous envoyer dans le mur en nous imposant au niveau collectif ce qu’elle refuse de vivre au niveau individuel ? »
Tu comprends Niño pourquoi je suis père plex.
Tu ne vas tout de même pas me dire que tu vis l’égalité avec le clochard ou même le smicard du coin – un super nanti pour les masses asiatiques -, s’il y en a où tu habites.
Tu es sans doute dans la bonne moyenne : « je suis d’accord pour le faire, à condition que tout le monde le fasse et que quelqu’un commence avant moi. » Comme cela tu es tranquille.
Je ne parle pas d’égalité mais d’égalité des chances qui se traduit essentiellement par de la redistribution (école gratuite, bourse d’études, aide au logement…) pour aider au brassage des castes et diminuer l’injustice de l’héritage socio-culturel.
C’est tout, loin de moi l’idée de prétendre que vous êtes mes égaux…
Ce que tu ne réalises pas, c’est que tout le monde naît avec la même fortune : zéro. Le fait que les parents riches choisissent ensuite librement de donner tout ou partie de leur fortune à leurs enfants découle du simple droit de donner et de léguer à qui l’on veut, selon ses préférences discrétionnaires.
Si tu reconnais un « droit à » l’égalité des chances, alors celà signifie que les individus qui en ont les moyens ont le devoir de financer les études des individus qui n’en ont pas. Or, il existe au moins un individu (appelons-le Mohamed), qui est né dans les quartiers difficiles, et s’est construit par le travail une fortune que même toi jugera légitime. Si tu obliges Mohamed à financer les études de gens qu’il ne connaît pas, celà signifie qu’une partie de son argent y est consacrée et donc qu’il n’en est pas propriétaire ; or cet argent, il a travaillé pour le gagner. Si donc une partie de cet argent n’appartient pas à lui mais à des étudiants inconnus, c’est qu’une partie de son travail est leur propriété sans contrepartie, ce qui fait d’eux des esclavagistes et de lui un esclave.
Il est évident qu’une doctrine qui fait, même d’un seul individu, un esclave, est une doctrine esclavagiste et donc totalement inacceptable.
Tu comprendras donc pourquoi aucun libéral cohérent n’accepte la théorie de l' »Ã©galité des chances ». De même que certains ont la chance de pouvoir courir vite, ou de penser d’une manière plus logique, d’autres ont la chance d’être aimés de généreux donateurs, généralement leurs parents. Celà ne les rend nullement débiteurs de ceux qui n’ont pas cette chance.
[celà signifie que les individus qui en ont les moyens ont le devoir de financer les études des individus qui n’en ont pas]
Oui.
J’en ai moi même profité et maintenant je le rends pour que d’autres en profitent. Le résultat (ou le but) est que le niveau général augmente. De cette augmentation je profite aussi, tous nous en profitons.
Il y a donc contrepartie.
[Tu comprendras donc pourquoi aucun libéral cohérent n’accepte la théorie de l' »Ã©galité des chances »]
J’ai compris, ne t’inquiète pas.
Peut être que la vision libérale est un peu trop comptable et externalise certaines relations entre humains que j’ai tendance à internaliser ?
Mais fondamentalement il y a certaines injustices que je n’accepte pas même si cela aboutit à courir après une chimère.
[De même que certains ont la chance de pouvoir courir vite, ou de penser d’une manière plus logique, d’autres ont la chance d’être aimés de généreux donateurs, généralement leurs parents. Celà ne les rend nullement débiteurs de ceux qui n’ont pas cette chance.]
C’est le rôle même d’une société humaine que de ne pas accepter ce genre de fatalisme.
Niño,
J.A. t’as répondu sur les principes. Maintenant réfléchis aux faits.
Tu en connais pas mal, l’école, les bourses, ton brassage au service militaire, les aides diverses et les effets pervers divers.
Révise les notions de justice et d’injustice qui ne s’appliquent qu’à des actions humaines volontaires.
Je ne dirai pas que tu es le bénéficiaire d’une immense « injustice », en comparant ta situation à celles de milliards d’êtres humains moins bien nés que toi, ne serait-ce que géographiquement.
Il ne suffit pas d’utiliser de grands mots à connotation positive et généreuse, et de jeter de l’argent à des problèmes que l’on croit solubles ainsi, pour les faire disparaître ou même améliorer la situation.
Même pour un pseudo libéral incohérent.
« J’en ai moi même profité et maintenant je le rends »
Tu rembourses tes parents ?
http://www.valeursactuelles.com/magazine/france/index.php?num=3487&position=2&nb=3&NP=3487
Vu ta référence Slybreizh.
Ça confirme.
Sur la longue durée, le monopole conduit à une baisse de qualité et à des coûts en hausse.
Sur la longue durée, les seuls monoples qui puissent se maintenir sont ceux qui sont imposés par un État.
Conclusion : Nous avons un système de santé et un système d’éducation trop chers et de mauvaise qualité.
Mais la compréhension de cet état de fait ne se fera que dans la douleur.
Référence : La loi de jean Monnet : « Les gens n’acceptent le changement que s’ils sont confrontés à la nécessité, et ne reconnaissent la nécessité que lorsqu’une crise est sur eux. »
« Mais fondamentalement il y a certaines injustices que je n’accepte pas même si cela aboutit à courir après une chimère. »
Mais moi c pareil !! Il y a des situations que je supporte pas.. Sauf qu’au lieu d’imposer à tous le soin de les améliorer je bouge MON cul sans obliger les autres à me suivre (mais comme il y en plein qui m’aiment..)
Tu vois la différence ? Elle est fondamentale ;)
Pour illustrer les problèmes de compréhension.
De la bouche dÂ’un expert.
Élu socialiste du Puy-de-Dôme depuis vingt-deux ans, Michel Charasse a déclaré à Valeurs Actuelles n° 3478 paru le 25 Juillet 2003
De quoi vous parlent vos électeurs du Puy-de-Dôme ?
« Ils sont principalement des ouvriers du secteur privé et ils me parlent surtout du chômage, plus rarement des retraites. Car cette réforme s’inscrit dans le prolongement des décrets Balladur de 1993 qu’ils connaissent bien, qu’on leur applique depuis bientôt dix ans et que nous n’avons pas modifiés ou abrogés entre 1997 et 2002. En outre, certains pensent – naïvement hélas ! – que quoi qu’il arrive, on leur paiera toujours leur retraite. Voyez pour la Sécurité sociale : on explique depuis quarante ans qu’il y a un “trou”, et pourtant les malades sont remboursés rubis sur l’ongle ! Où est donc le “trou” ? Le jour où on ne remboursera plus comme avant, alors là , oui, les citoyens se diront qu’il y a un problème. Pour l’instant, ils n’y croient pas. Pour les retraites, c’est un peu pareil et le réveil sera dur. »
« Ce n’est pas UN concours que tu passes pour obtenir un poste dans le privé, c’est une EVALUATION PERMANENTE de tes capacités, en cela, c’est bien plus ardu que de passer un concours et d’avoir un poste assuré toute sa vie !! »
Ah ouais? ben pourtant, j’ai des potes, ça fais au moins 10 ANS qu’il essayent de décrocher un concours ( sans succès)…alors même qu’ils travaillent depuis 10 ans ( dans le privé donc).
Claire, tu as raison, quand tu parle d’évaluation permannente, mais cela existe aussi dans la fonction publique : j’aimerais pas être à la place des profs, des agents de la poste ( qui se font tout le temps engueuler par les « clients »), etc…
je que je veux dire c’est que sur le terrain, il est DIFFICILE d’intégrer la fonction publique ( tout comme devenir chanteur à succès,ou autre « zidane » ou « Claire Chazal »), il est donc « normal » (ou alors cela est la CONSEQUENCE)d’avoir des garanties d’emploi ou autre…
« il est DIFFICILE d’intégrer la fonction publique »
Vrai, en tout cas pour l’agrégation et même le CAPES. Quelques chiffres pour situer les choses. Concours 2002/2003:
Taux de réussite CAPES d’Hist géo (admis/présents aux épreuves): 17,15%
Même taux tous CAPES confondus: 22,92% (chiffres disponibles sur le site de l’Education nationale).
Mais quels sont les taux de réussite à l’embauche? Vu le chômage et la gestion calamiteuse de l’économie: dramatiquement faibles!
De plus, il est faux de penser que les professeurs sont souvent évalués et ce n’est pas normal. Ils ne sont inspectés que tous les 5 à 7 ans. Certes, le chef d’établissement les note, mais bon il faut bien voir que le supérieur hiérarchique de l’enseignant est son inspecteur et non le chef d’établissement et que cette note ne concerne ABSOLUMENT PAS la pédagogie de l’enseignant.
« il est donc « normal » (ou alors cela est la CONSEQUENCE)d’avoir des garanties d’emploi ou autre… »
Au point de ne pouvoir renvoyer une professeur parfaitement nul? Les enseignants ont quand même énormément d’avantages, je ne crois pas qu’ils soient tous justifiés.
Les professeurs ne sont pas assez responsabilisés et je trouve, moi, que l’education nationale est bien couteuse pour son efficacité. Enfin, il n’est ni normal ni sein que les parents ne puissent réellement choisir où ils veulent mettre leurs enfants.
« il est donc « normal » (ou alors cela est la CONSEQUENCE)d’avoir des garanties d’emploi »
Non. La peine que l’on se donne ou non à faire quelques choses n’engage pas les autres.
Il faut suprimer le status de fonctionnaire.
« De plus, il est faux de penser que les professeurs sont souvent évalués et ce n’est pas normal. Ils ne sont inspectés que tous les 5 à 7 ans. Certes, le chef d’établissement les note, mais bon il faut bien voir que le supérieur hiérarchique de l’enseignant est son inspecteur et non le chef d’établissement et que cette note ne concerne ABSOLUMENT PAS la pédagogie de l’enseignant. »
C’est vrai dans un sens, mais je pense que les profs sont soumis quotidiennement au regard pas souvent sympathique de leurs élèves et de leurs parents. Le prof doit constamment faire attention à ce qu’il dit, car la moindre faute de sa part est immédiatement colporté aux autres élèves, aux parents, etc…
« Les professeurs ne sont pas assez responsabilisés et je trouve, moi, que l’education nationale est bien couteuse pour son efficacité. Enfin, il n’est ni normal ni sein que les parents ne puissent réellement choisir où ils veulent mettre leurs enfants. « *
Tu trouves? Moi je pense que si l’ED NAT va si mal, c’est la faute à toutes ces lois à la con sur la pédagogie moderne qui nie le goût de l’effort. L’élève est placé au centre du système éducatif et ça je pense que c’est une erreur: maintenant, les élèves ont pleins de droits et leurs parents aussi…on accepte N’IMPORTE QUI dans un collège, pourvu qu’il soit âgé de moins de 16 ans. Et pas mal d’élèves foutent la merde ( menacent les élèves, les profs, volent, rackettent…)ce qui fait que nombre d’établissements scolaire sont devenus incontrôlables. Pas étonnant que les parents préfèrent mettre leurs gosses dans le privé!
Et ce sont les profs qu’on accuse…..
les profs sont soumis quotidiennement
Mais comme si c’était pas le cas de TOUT LE MONDE partout!
La seule façon de savoir si un métier est réellement dur/apprécié/utile/pénible/etc c’est de pouvoir l’exercer dans le cadre d’un marché libre: là les salaires (ie: le prix) donneront une idée de ce que ça vaut au regard de tous les gens achetant (ou non) ce travail.
Tant qu’il n’y a pas de marché libre on ne sait pas ce que vaut réellement un prof.
« je que je veux dire c’est que sur le terrain, il est DIFFICILE d’intégrer la fonction publique »
Tout dépend petit scarabée… afin de devenir fonctionnaire il existe une seule et unique méthode qui permet de rentrer sans encombre rencontrer : les connaissances ! En effet, hormis quelques concours, la formation délivrée pour le concours dépends des affinités que tu entretien avec certains membres qui sont au courant des questions que tu peux rencontrer. Prenons le cas d’un poste de secrétaire : les questions posées lors du concours ne sont pas en rapport avec le poste de secrétaire mais avec les « droits », les « zacquis sociaux », etc (comment le savoir sans être pote). Pour devenir MCF ou CR, le concours est préparé « intimement » avec ton futur supérieur hiérarchique, les candidats sont préselectionnés en fonction de leurs affinités avec le système et non pas en rapport a leurs qualités professionnelles. Tu veux continuer ?
« ( tout comme devenir chanteur à succès,ou autre « zidane » ou « Claire Chazal ») »
Pas de bol, pour devenir Zidane ou Claire Chazal, il a fallut montrer à un moment donné des qualités que d’autres n’avaient pas, mais en plus, il faut conserver ces qualités et les améliorer pour conserver sa place. C’est a mille lieues du fonctionnaire qui ne peut perdre sa place que par suite de sanctions administratives répétées.
« il est donc « normal » (ou alors cela est la CONSEQUENCE)d’avoir des garanties d’emploi ou autre… »
Il n’est pas normal d’avoir un quelconque droit ou une garantie d’emploi lorsque la méthode d’évaluation est nulle et ne repose que sur du favoritisme syndical et l’entretien d’un système rongé par la collusion.
Pour ce qui est de la jeune personne qui parle du capès, permettez moi de vous rappeler que pour éviter que le système ne s’effondre (trop rapidement), on ne choisi pas n’importe qui. C’est pour cela qu’il y a encore un semblant de sélection dans certaines filières et dans certaines parties du système.
Bien a vous.
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Tout le monde naît avec la même fortune … blabla … or il existe au moins un individu appelons le Mohamed qui est né dans les quartiers difficiles …
TOUT LE MONDE … AU MOINS UN … qu’est-ce que c’est que cette tambouille mentale ?
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