Voici un petit article extrait de mon blog…
Messieurs les étatistes, vous utilisez la redistribution pour justifier la gestion politique de divers « biens publics ». Voilà bien une imposture intellectuelle de plus! Si c’est vraiment la redistribution que vous voulez, ma foi, faites vraiment de la redistribution: expliquez qui sont les créditeurs méritants à doter, et les débiteurs déméritants à dépouiller, selon quels critères, puis redistribuez. Il y aura à la fin de chaque période (mois ou année) un impôt unique indiquant qui a perdu ou gagné quoi par ce système de redistribution. Ainsi, vous aurez joué carte sur table, chacun saura qui gagne ou perd quoi et pourquoi, et la redistribution politique pourra être véritablement et ouvertement discutée. (Du reste, cette idée n’est pas nouvelle; lire ce sophisme économique de Bastiat).
Mais la redistribution n’est pas le véritable objet de la gestion politique. Non, l’objet véritable de toute chose politique est tout simplement le pouvoir d’imposer aux uns les préférences des autres. De priver les uns de leur liberté, les autres de leur responsabilité. La redistribution n’est qu’un prétexte qui permet, en truquant les comptes et en laissant le solde dans le flou, de faire croire à chacun qu’il est gagnant dans un gigantesque jeu de dupe.
Vous voulez aider les pauvres? Donnez-leur de l’argent, des biens, des droits de propriété, etc., mais incluez-y la liberté d’utiliser ces dons à leur gré, y compris de les transférer à autrui, de les échanger. Vous verrez bien alors ce qu’ils en feront, et quelles préférences ils démontreront ce faisant.
Vous n’êtes pas contents de ce qu’ils en font, ou même de ce que vous craignez qu’ils en fasse? Vous voulez leur imposer d’utiliser vos « dons » d’une façon qui vous plaît davantage, et leur paraît défavorable? C’est donc bien que vous voulez leur imposer votre opinion! Avouez donc qu’en fin de compte, votre but est bel et bien d’imposer votre volonté aux autres, de les contraindre à vivre selon vos goûts et vos préférences. Vous vous sentez supérieurs et les méprisez, ces autres êtres humains, vos semblables. Donner? Personne ne vous empêche, vous, de donner! Mais non, vous voulez que A donne de force à B et que B soit contraint d’utiliser ce don de telle façon et pas d’une autre. C’est donc et A et B que vous imposez, que vous méprisez, que vous spoliez, que vous considérez comme les objets malléables de vos désirs, comme vos esclaves.
Messieurs les étatistes, vous aimez vous croire de grandes âmes; vous n’êtes que d’immondes esclavagistes!