C’est un conte pour enfant que je vous livre aujourd’hui.
Cette fois encore, je ne ferais pas la morale de cette histoire, elle est explicite.
Notez que le fermier représente l’Etat, et le pain le fruit du travail.
Il était une fois une petite poule rousse fort aimable.
Un beau matin cette petite poule rousse trouva des grains de blés et, plutôt que de les picorer, elle se mit dans l’idée de les semer
Pour semer ses grains de blés elle appela ses amis, le canard, le cochon et le chat, afin qu’ils viennent l’aider.
Les amis de la petite poule rousse ne pouvaient pas venir l’aider à semer les grains de blé car ils étaient tous très occupés.
Le cochon grogna:
« J’aurais bien voulu, mais je n’ai pas terminé mon repas!! »
Et il repartit comme il était venu.
Le chat ronronna:
« Une autre fois avec plaisir, car là je dois retourner à ma toilette! »
Et il repartit sur ses pattes de velours.
Le canard cancana:
« Impossible pour moi, j’ai rendez-vous avec la cane de Jeanne!! »
Et il repartit en se dandinant.
Alors la petite poule rousse alla toute seule planter ses grains de blé
Le temps passa et les grains de blé poussèrent.
Bientôt arriva le moment de la moisson, le moment d’aller faucher les grands épis de blé et, bien évidemment, la petite poule rousse appela ses amis pour qu’ils viennent l’aider
Le canard cancana:
« Je n’ai pas le temps! Il faut que j’aille barboter!! »
Et il repartit en se dandinant.
Le chat ronronna:
« Quelle malchance! J’aurais bien aimé aller au moulin avec toi, mais je dois d’abord finir de laper tout mon lait, sinon il risque de tourner »
Et il repartit sur ses pattes de velours.
Le cochon grogna:
« Cela aurait été un plaisir, mais c’est le jour de mon bain de boue!! »
Et il repartit comme il était venu.
Alors la petite poule rousse alla toute seule moissonner les épis de blé.
Une fois la moisson terminée, la petite poule rousse devait emporter le sac de grains de blé jusqu’au moulin afin de les moudre pour en faire de la farine.
Bien évidemment elle fit appel à ses trois amis pour qu’ils lui viennent en aide.
Le chat ronronna:
« Je voudrais bien mais je crois avoir vu passer une souris!! »
Et il repartit sur ses pattes de velours.
Le cochon grogna:
« Très volontiers, mais c’est impossible maintenant car c’est l’heure du goûter!! »
Et il repartit comme il était venu.
Le canard cancana:
« Ca tombe mal, j’ai rendez-vous chez le médecin, pour mon foie!! »
Et il repartit en se dandinant.
Alors, la petite poule rousse alla toute seule jusqu’au moulin avec son sac de blé et en revint, toute seule, avec son sac de farine.
Arrivée chez elle, elle prit la farine, de l’eau, du sel et de la levure pour préparer sa pâte à pain.
Et, pour l’aider à pétrir la pâte, comme il se doit, elle appela ses amis mais aucun ne vint.
Alors la petite poule rousse pétrit toute seule la pâte, la mit à reposer, à gonfler, puis fit cuire le pain dans son four, toute seule.
Alléchés par l’odeur, ses « amis » arrivèrent et demandèrent un bout de pain.
La petite poule rousse refusa poliment arguant qu’aucun n’avait voulu l’aider.
Suite version Socialiste : les « amis » allèrent se plaindre auprès du fermier : « ouin ! la petite poule refuse de partager son pain avec nous »
Le fermier alla voir la petite poule et l’obligea à partager, malgré le fait qu’aucun des autres animaux n’avait voulu l’aider à le confectionner.
La petite poule rousse dépitée décida de ne plus jamais refaire de pain.
Suite version Libérale : les « amis » regardèrent la petite poule manger son pain seule. Ils comprirent qu’ils avaient été de bien mauvais amis.
La prochaine fois, se dirent ils, nous l’aideront.
Cette petite histoire est utilisée par les enseignants au Canada principalement. En France, elle reste ignorée..
Elle me semble pourtant à la hauteur de Lafontaine.
C’est une petite histoire communiste : je la connaissais.
En fait le fermier n’a pris que 50% du pain de la petite poule rousse pour le donner aux autres (Au passage il a du en garder 25% pour lui, pas con le fermier). Mais il a pris également 50% de la souris du chat. Et les cuisses du canard. Et une partie du repas du cochon.
Et finalement la petite poule rousse a eu un repas complet plutot qu’un vulgaire crouton de pain. De plus si elle avait eu une mauvaise moisson elle ne serait pas morte de faim.
;)
« Mais il a pris également 50% de la souris du chat. Et les cuisses du canard. Et une partie du repas du cochon. (…)
De plus si elle avait eu une mauvaise moisson elle ne serait pas morte de faim. »
Ca chacun sait bien que les poules mangent des souris ou des cuisses de Canard. Comment? Votre régime alimentaire ne correspond pas a ce que le paysan a planifié? Vous avez une attitude antisociale, camarade poule rousse!
El Stalnino a encore frappé…
« le fermier n’a pris que 50% du pain de la petite poule rousse pour le donner aux autres »
Qu’il est gentil, il n’a pris que 50% de ce que la poule a produit de son propre chef!
« Mais il a pris également 50% de la souris du chat. Et les cuisses du canard. Et une partie du repas du cochon. »
comme il a volé « également » je suppose que c’est « moins » un problème ?
Je note au passage qu’il a volé tout le monde… ce qui fait qu’il n’a plus besoin d’être fermier, maintenant il ne fait que ramasser le fruit du travail des autres. C’est plus simple ainsi, non ?
« la petite poule rousse a eu un repas complet plutot qu’un vulgaire crouton de pain »
Sauf que dans l’histoire de Claire, la poule est la seule à bosser. Evidemment si tous les autres produisent aussi, elle aura quand même ce bon repas, car le fermier n’intervenant pas dans les affaires des animaux (ils sont libres et ne vivent pas en cage, clapiers, enclos…) ils échangent librement ce qui leur manque.
Quand à la mauvaise récolte, ça arrive et la poule le sait… elle utilise sa tête et n’a pas besoin du fermier pour savoir que ça arrive, et fait en conséquence: elle épargne.
Nino, le fermier mutile les animaux ?!
Tu me diras, c bien communiste ça ;)
Je t’en veux pas :)
[Je note au passage qu’il a volé tout le monde]
Non, il n’a volé que ceux qui n’ont pas librement accepté le principe de fonctionnement de cette société : cad qq irréductibles ultra-libéraux.
[Sauf que dans l’histoire de Claire, la poule est la seule à bosser.]
Ceux qui ne bossent pas et ne sont pas rentiers ne gagnent pas grand chose par le biais de l’Etat. Ne délire pas.
[l’épargne]
C’est bien parce que la « nature humaine » est plus proche du comportement de la cigale que de la fourmi que nombre de caisses à cotisation obligatoire ont été créées.
Pour le reste, évidemment il est difficile de justifier l’Etat à partir de l’étude d’une basse-cour. Ca me fait penser aux robinsonades pour expliquer le fonctionnement de l’économie…
« il n’a volé que ceux qui n’ont pas librement accepté le principe de fonctionnement de cette société : cad qq irréductibles ultra-libéraux. »
Mais eux, c’est pas grave de les voler, ce sont des ultralibéraux!
Tiens, si c’est une démocratie ta ferme (à ce propos, lis la ferme des animaux de Orwell, ça te fera du bien) on pourrait avoir la poule ultralibérale et tous les autres qui votent pour la voler. Et c’est pas grave, saleté de poule égoïste ultralibérale!
« C’est bien parce que la « nature humaine » est plus proche du comportement de la cigale que de la fourmi que nombre de caisses à cotisation obligatoire ont été créées »
Grâce à l’Etat qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous, c’est ça ?
C’est marrant, mais sais tu qu’en France en 1900 il y avait une bonne part de rentiers ? Oui, les gens avaient tellement épargnés au cours du siècle, avec une monnaie alignée sur l’or, pas d’inflation, une croissance stable ou presque, qu’il y avait en France des rentiers!
A part eux, personne n’économisait ?
Hmm.
Ah et un mot sur le capitalisme. Marx, car le mot est de lui, constatait que le capital, c’est à dire l’épargne, était accumulée. Oui, le capitalisme c’est rien d’autre que le fait d’épargner et d’investir. Et c’est un comportement qui a TOUJOURS existé. Comment faisaient les agriculteurs ? Comment on faisait pour construire une maison dans le temps ? Tu crois que du jour au lendemain pouf elle tombait du ciel ? Tu crois pas qu’on devait économiser pour acheter les matériaux et le travail ?
Non, évidemment, seul l’Etat pouvait penser à ça.
Quand à ta dernière phrase, elle veut tout simplement dire que quand on dit les choses cruement, elles deviennent irréfutables, et tu préfères te défiler devant l’argumentation.
« Ca me fait penser aux robinsonades pour expliquer le fonctionnement de l’économie… »
Comme Hervé, je te renvois à la lecture de « la ferme aux animaux » de G. Orwell..
A moins que tu ne le penses niais car il a utilisé la ferme pour parler de l’Etat…
On apprend bien les fables de Lafontaine !! Au Canada celle ci est couramment utilisée !
superbe histoire , Claire !
tu veux concurrencer notre ministre sur le plan littéraire, là ?
:-)
http://www.taxe.com/Mtax.php?DMN=6&QueryID=667&requete=POULE%20ROUSSE&step=2
Pleutre, je n’ai pas écrit cette histoire, elle existe depuis belle lurette. J’ai pas pris cette version, celle pour les enfants !
Elle est + mimine non ?
Merci Straffo pour le lien, j’avais pas trouvé celle là :)
en version FR …
Mais je trouve que celle-ci à encore + de sel :D
[les plus productifs doivent partager leur production avec les paresseux]
C’est la formulation typique d’un libéral critiquant la redistribution.
Je la trouve profondément stupide. Du genre : va bosser crétin de chomeur.
La bonne formulation serait à mon sens : « les plus productifs doivent partager leur production avec les moins productifs ».
Ensuite il faudrait essayer de comprendre pourquoi certains paresseux sont productifs et certains improductifs ne sont pas paresseux.
Tu t’imagines que c’est la Société qui doit te donner du travail?
[Tu t’imagines que c’est la Société qui doit te donner du travail?]
Non. J’en ai un.
Je me demandais simplement pourquoi il y a jugement hâtif visant à cataloguer comme paresseux ceux qui ne réussissent pas à s’intégrer dans le système.
Chaque système a tendance à produire des inadaptés qui ne le seraient peut être pas dans un autre système. L’extension du domaine de la lutte à tous les aspects de la vie ne convient pas forcément à tous.
Un humain en valant un autre, vieux principe démocratique, je me demande, à moins de remettre en cause ce principe, comment justifier un système pour lequel certains sont inadaptés.
Quant à la paresse je souhaiterais savoir ce que c’est sinon le meilleur stimulant à inventions…
[Quand à la mauvaise récolte, ça arrive et la poule le sait… elle utilise sa tête et n’a pas besoin du fermier pour savoir que ça arrive, et fait en conséquence: elle épargne.]
Ils m’ont pas l’air bien économes les ploucs, une petite sécheresse de rien du tout et hop ils réclament du fric à l’Etat.
les « ploucs », comme tu les appelles affectueusement, ont parfaitement réussi pendant des millénaires à sortir récolte sur récolte, même s’il y a eu des périodes de famine!
Mais depuis 30 ou 40 ans l’Etat les a pris en main, la plupart touche des subventions et maintenant dès que le vent tourne ils appellent à l’aide… l’Etat!
El Nino a parlé d' »extention du domaine de la lutte », titre du premier roman de Michel Houellebecq,écrivain anti moderniste, rouge-brun, anti libéral, anti occidental, passéïste, horrifié par le monde post-industriel, parfait symbole des collusions entre communistes et néo fascistes et animé par une haine vicérale de la liberté et une peur bleue de l’individu vivant dans un ordre spontané…
De plus,el stalignouille de mes 2,l’être humain n’a pas à s’INTEGRER dans un SYSTEME.
« Michel Houellebecq,écrivain anti moderniste, rouge-brun, anti libéral, anti occidental, passéïste, horrifié par le monde post-industriel, parfait symbole des collusions entre communistes et néo fascistes et animé par une haine vicérale de la liberté et une peur bleue de l’individu vivant dans un ordre spontané… »
Tu parles de l’écrivain là ?????
J’ai lu « Plateforme », je n’ai pas la sensation d’avoir lu le même auteur!! D’ailleurs j’ai très envie de lire le reste de ses livres… anti-libéral ? anti-occidental ?
Michel Houellebecq me fait penser à Pascal Bruckner:ils s’en prennent au gauchisme,mais ce n’est pas pour le remplacer par un éloge des libertés mais par la dénonciation du matérialisme et de l’individualisme.Tout comme la gauche bien-pensante ils préfèrent la vénération de la culture et de la tradition plutôt que la mondialisation et le progrès(au sens du libéralisme et non pas du « progressisme » des gauchistes).
Houellebecq s’attaque aussi,tout comme les libéraux,au politiquement correct,mais c’est pour mieux s’en prendre à la morale bourgeoise et à la perte de repères de la civilisation actuelle.
Apparement,la chûte du mur de Berlin a entraîné une extinction de toutes les idéologies « progressistes »,ceux qui critiquent le monde actuel de plus en plus marqué par l’individualisme n’ayant plus qu’à rechercher leur idéal dans le monde ancien.
Voici un extrait de « extension du domaine de la lutte », condamnant les libertés individuelles et la corruption par l’argent…(que El Nino a dû lire apparement)
http://clinamen.free.fr/puzzle/textes/extrait63.html
Non. J’en ai un.
>> Moi aussi ;) Et j’ai pas attendu que l’ANPE me le trouve (sinon, j’y serais encore !)
Je me demandais simplement pourquoi il y a jugement hâtif visant à cataloguer comme paresseux ceux qui ne réussissent pas à s’intégrer dans le système.
>> Non, le paresseux c celui qui veut vivre aux dépends des autres. Je suis qqun d’assez paresseux, pour autant, je ne demande pas à « la société » de prendre en charge le temps que je m’octroie pour fainéanter..
Prenons le cas de Titi, il n’est pas intégré, c un marginal, n’a t’il pour autant pas sa place dans le systeme ? Il en a une. Il travaille peu, fais la manche et fabrique des cannes en bois qu’il vend aux passants.
Ceux qui pour moi sont réellement inadaptés, ce sont les handicapés lourds (puisque chez nous les H legers travaillent) et ceux là peuvent être pris en charge par la solidarité (volontaire :)
Chaque système a tendance à produire des inadaptés qui ne le seraient peut être pas dans un autre système.
>> Je crois plutot qu’il y a des gens qui, malgré le systeme, voudront tjrs vivre aux dépends des autres.. Ceux là trouveront, tenteront de trouver, le moyen d’y arriver (la cour du roi, les bureaucrates, les profiteurs de la loi…)
Un humain en valant un autre, vieux principe démocratique, je me demande, à moins de remettre en cause ce principe, comment justifier un système pour lequel certains sont inadaptés.
>> Il y aura TJRS des inadaptés…
Quant à la paresse je souhaiterais savoir ce que c’est sinon le meilleur stimulant à inventions…
>> Oui, mais TOI tu n’es pas obligé de me payer pdt que JE paresse. QQpart, la paresse fait partie des loisirs.
Sur linterdit.net (je crois) y’a un truc sur le droit à la paresse.. Rien à voir, eux réclament un droit de vivre aux crochets des autres.. C plus de la paresse mais du vol.
[l’être humain n’a pas à s’INTEGRER dans un SYSTEME.]
J’ai bien peur que si. Même si un système libéral n’apparaît pas comme très formalisé, il est régi par les règles qui le définissent.
[l’ordre spontané]
L’ordre spontané est une croyance basée sur l’étude darwiniste de la nature humaine. La base du dogme libéral. CÂ’est lÂ’homme invisible. En fait lÂ’ordre spontané nÂ’est quÂ’une théorie, une invention de lÂ’homme, et non une découverte.
L’ordre spontané est issu de la loi naturelle qui fonde également le droit naturel : la propriété, la liberté, la vie.
D’où vient ce droit naturel : de Dieu ? D’un sens moral génétique ? De la raison ? Du point de vue de la raison il est dit que l’homme cherche la liberté.
Mais quelle est donc cette nature humaine objective qui soit disant existe mais qui finalement ne peut être distinguée de la culture ?
La référence au droit naturel peut inspirer un idéalisme humanitaire ou justifier le conformisme autant que l’anarchisme. Les libéraux aboutissent à la propriété privée des moyens de production, à la propriété illimitée, à la liberté de commerce. On est loin de lÂ’attitude naturelle de l’animal qui prend sa nourritureÂ…
Au 19e, les riches formaient une caste dominante, capitaliste industrielle et instaurait l’argument du darwinisme dans l’ordre social. Les grands barons industriels étaient intrinsèquement meilleurs et récoltaient le fruit de leurs talents naturels qui n’étaient que le résultat de la sélection naturelle. La pauvreté, les bas salaires contribuaient à la disparition naturelle des faibles. Les riches n’avaient pas à se soucier des pauvres, car leur pauvreté était le résultat naturel de leur infériorité. Les secourir allait contre un salutaire mécanisme de sélection naturelle. La charité privée était un acte libre, on ne pouvait l’interdire, mais on reconnaissait une certaine lucidité à ceux qui ne la pratiquaient pas.
Cependant, léguer sa fortune à ses héritiers restait compatible avec la sélection naturelle…
En fait, il s’agit toujours de justifier la position de domination en invoquant la nature. Toujours la bonne vieille nature si utile pour cacher l’idéologie ou la théorieÂ…. (cf la première partie de « Libéralisme » de Pascal Salin)
Un individu aura le droit naturel d’être propriétaire en associant son travail à la nature, mais l’État a tÂ’il le droit de percevoir des impôts pour secourir les démunis ? Le démuni a-t-il le droit naturel d’être secouru ? Évidemment non : la nature est source de bonheur mais aussi modèle d’ordre.
La théorie de l’ordre spontané affirme que l’ordre social résulte de l’action des hommes sans être le résultat de leurs projets, de leur volonté, de leur anticipation. En affirmant que la société n’est pas le résultat de décisions volontaires, cela veut dire qu’elle est un ordre de marché et non un ordre politique.
Les droits naturels mÂ’apparaissent in fine comme définissant arbitrairement un système. Ils sont sacrés mais ne sont évidemment que des institutions humaines. Pourtant il est évident que si ces droits naturels existent, par définition il faut donc les découvrir et non les inventer. Mais on nÂ’obéit à des lois que parce qu’il est de notre intérêt de le faire, globalement, ces lois définissant le système.
La société apparaît comme une machine itérative qui se nourrit de ses propres avancées antérieures, elle se complexifie à travers l’action des individus. Il n’y a aucune contradiction à affirmer simultanément que les hommes font leur société et que celle-ci leur échappe par sa complexité étant irréductible à quelque analyse individualiste que ce soit. La société comme phénomène collectif, comme système, échappe aux individus, dépasse leur capacité de compréhension individuelle.
Un individu peut avoir respecté la loi toute sa vie sans la connaître parce que les principes sous-jacents qui ont conduit à la rédaction de la loi forment le fond culturel de cet individu.
Les libéraux pensent que le social est une conséquence indirecte des volontés individuelles et non une instance placée au-dessus de l’homme. Le marché comme concept collectif existe parce que tout homme a besoin d’échanger. Selon les libéraux la propriété, le travail, l’échange font partie des besoins de l’homme même à l’état de nature. La société de marché conduit ainsi à une autonomie réalisée dans la dépendance. Les agressivités disparaissent car neutralisées par lÂ’obligation de l’individu à satisfaire l’autre pour satisfaire ses propres exigences. La libre concurrence incite à l’ingéniosité, la lutte développe l’initiative productrice de biens dont chacun est appelé à profiter. LÂ’homme profite d’une indépendance tout en reconnaissant qu’il ne peut pas survivre sans la société : cÂ’est l’utilité mutuelle.
Le concept d’ordre spontané concilie l’idée de construction humaine et le fait que nous ne maîtrisons pas le résultat final. CÂ’est évidemment contraire au concept de développement durable. En cela RV a raison de dire que le développement durable est un concept totalement politique.
Pour ma part je suis bien conscient que lÂ’ordre ne peut être réduit à un projet volontaire : ce sont bien les individus qui font la société bien qu’aucun ne possède dans son esprit l’intégralité du social. Le progrès scientifique par exemple nÂ’apparaît pas comme répondre à un plan précis, une finalité mais plus au résultat dÂ’une synergie dont lÂ’ordre dépasse les individus.
Encore une fois il s’agit bien pour moi de concilier les deux : efficacité de la recherche individuelle du bonheur, de la liberté et tentative d’inscrire la démarche globale vers un idéal social.
Eh tu sais Lénine,la propagande misérabiliste ça prend pas avec moi…Tes délires de malade sur le XIXème siècle tu les gardes pour toi.Combien on pari que si les photographies et les films du XIXème et du début du XXème siècle avaient été en couleur et non en noir et blanc(ça agit fortement sur l’inconscient…)on parlerait de ce siècle comme une période de progrès inouï,de prospérité sans précédent et d’opportunité incroyable par rapport aux siècles passés(tu sais que les pépés gardent encore la nostalgie de la Belle Epoque?)et surtout par rapport à l’Ancien Régime qui maintenait les peuples dans la misère par les corporations et le dirigisme?
L’ordre spontané,fondé sur la propriété de soi,n’a rien a voir avec le darwinisme social qui s’apparente à la violence prédatrice.
Dans un monde libéral nous ne sommes pas en lutte car tout dommage sur les producteurs provoqué par la concurrence se répercute en avantage pour les consommateurs.La spécialisation permet aux producteurs moins productifs dans un métier par rapport à des concurrents particulièrement puissants de réussir en changeant d’activité.C’EST CELA L’ORDRE SPONTANE:chacun recherche son intérêt,et il en résulte l’ordre économique le plus bénéfique qui soit,les ressources humaines étant utilisées à la bonne place dans le processus de production.Le système fonctionne à la perfection si les gens sont responsables,d’où le besoin de s’interroger sur la nature humaine qui n’est nullement une croyance mais le constat de l’intelligence humaine(d’ailleurs si les êtres humains n’étaient pas suffisament responsables,comment leurs dirigeant pourraient-ils l’être davantage(car oui,le socialisme est élitiste,et c’est ce qui me fait le plus vomir dans cette idéologie,contrairement au libéralisme où tout individu est libre).
« Pour ma part je suis bien conscient que l’ordre ne peut être réduit à un projet volontaire »
Ah ben alors,si votre Etre fantastiquement supérieur en est bien conscient,je m’incline devant sa grandeur suprème…
« idéal social »
Si tu es animé par un « idéal social »,tu dois être un fervent admirateur des masses hitlériennes prenant la forme de la croix gamée ou des masses maoïstes brandissant devant leur idole le petit livre rouge et j’en passe…
la moral est bidon et le rapprochement à la politique aussi le conteur est le serviteur du conte et non le contraire, surtout pour faire des rapprochement aussi bidon