J’ai encore lu « 20 Minutes ». Je me demande pourquoi je m’inflige ce supplice, non pas que le journal soit lui-même spécifiquement teinté à gauche, au contraire, il est plutôt « modéré » dans le contexte français, mais parce que c’est TOUTE la société française qui baigne dans le collectivisme, et les nouvelles en sont la triste illustration. « L’agriculteur devra faire une croix sur son crucifix géant »
Les faits : un agriculteur érige une croix de 7,38m de haut sur ses terres.
La conséquence : le maire porte plainte, puisque la croix n’entre pas dans le cadre de l’activité agricole, elle n’est pas conforme au plan d’urbanisme (sic).
Mon commentaire : plan d’urbanisme c’est quoi donc ? Un truc pour empêcher les gens de jouir comme ils veulent de leur propriété, alors qu’ils ne nuisent pas à celle des autres ? Avant de pouvoir condamner une personne, n’est-il pas au préalable nécessaire de prouver qu’elle a nui, par exemple en réduisant la valeur de la propriété des voisins (pollution, bruit, ensoleillement réduit, etc) ?
« Les quais Mitterrand approuvés »
Les faits : les quais Louvre et Rivoli s’appelleront François Mitterrand.
Commentaire : après la place de l’Etoile renommée Charles de Gaulle (beurk), le centre « Pompidou », la Très Grande (et coûteuse) Bibliothèque Nationale Mitterrand, voilà que c’est au cœur de Paris d’y passer. La place de la Nation sera-t-elle rebaptisée place du 6 mai 2002 et la place de la République place Jacques Chirac ? Mégalomanie à titre posthume ? Gratitude ?
« Aillagon sensible au blues des petites salles »
Les faits : le ministre de la Culture annonce une « table ronde » pour discuter de la gestion difficile des « petites salles ».
Commentaire : les petites salles, de 100 à 500 places ne sont, semble-t-il, pas rentables. Dans l’article on apprend ainsi que le Sentier des Halles affiche un déficit de 160.000 euros. Qu’est ce que cela veut dire ? Que les spectateurs potentiels ne veulent pas payer pour ce qu’on leur apporte : pour eux ce qui est dépensé en salaires, accessoires, charges sociales etc ne vaut pas le prix qu’ils payent. Cette salle détruit de la richesse. Alors le ministre récompense la salle : détruire ce que d’autres produisent, c’est son métier : il donne 50.000 euros. Combien va-t-il dépenser à son grand banquet et ensuite en subventions ?
« Borloo veut détruire pour reconstruire »
Les faits : Borloo, ministre de la Ville, veut subventionner les HLM, en construire de nouveaux, etc.
Commentaire : il continue dans la droite ligne de ses prédécesseurs de « gauche », d’ailleurs le premier « ministre de la Ville » s’appelait Bernard Tapie, il y a un peu plus de dix ans. Aucun espoir à avoir de ce côté-là non plus.
Note : il va aussi créer une « Agence nationale de rénovation urbaine ». Hmm, un bon fromage dirait notre ami Michel de Poncins !
« Polémique sur les retenues de salaire des grévistes »
Les faits : je ne peux pas résister à la tentation de recopier cette phrase magique : « le droit de grève, est-ce que ça se paye ? ». Les grévistes verront leur fiche de paye amputée d’une grande partie de leur salaire, et pour cause de grève, alors qu’en 1995 les grévistes avaient touché leur paye et les jours avaient été retirés des congés, étalés sur l’année etc.
Commentaire : bon, là je crois qu’on touche le fond. Les grévistes sont pas contents parce qu’ils touchent pas leur salaire. On croit rêver. Ils viennent pas bosser, ils doivent être payés ? « 20 Minutes » parle même du risque de « raviver les tensions sociales » !
« A la banque de France, le recyclage privé ne passe pas »
Les faits : la Banque de France va peut-être transférer le recyclage et le tri des billets aux transporteurs de fond, d’où grèves.
Commentaire : bah, qu’y a-t-il à ajouter ? Le privé fera les choses mieux et moins cher, mais évidemment un tas de fonctionnaires devront changer de métier, abandonner certains avantages (la BdF en a plein)… et ils grognent. Tout ça parce qu’ils préfèrent foutre l’argent des autres en l’air plutôt que l’ « intérêt général » qui serait d’utiliser le meilleur service…
« L’indépendance de la Justice est méprisée » (Eva Joly)
Dans une interview elle parle un peu du système qu’elle dénonce dans son livre, interdit en France, vive la liberté d’expression, les droidlom et tout, et répond à cette question :
« Dans votre livre vous estimez que l’affaire Elf marque la fin d’une époque… »
« Oui, car désormais les règles ont changé en France. On réduit le nombre d’enquêtes en retirant des pouvoirs aux juges d’instruction, en instaurant par exemple le plaidé coupable qui permet au procureur de trancher seul. Si ces textes avaient existé pendant l’affaire Elf, il n’y aurait pas eu d’instruction»
En gros on ne vit pas la fin d’une époque de corruption, on entre dans une nouvelle, qui sera pire !
« Plan éclair pour mettre à l’ombre José Bové »
Bon, je vais pas trop revenir dessus, car Claire a posté une brève sur le sujet. Il n’en reste pas moins que la méthode Sarkozy a parfois quelque chose de jubilatoire. Surtout quand l’avocat de Bové dit vouloir porter plainte pour « violation de domicile », quelle ironie de vouloir se retrancher derrière la propriété privée alors qu’on ne respecte pas celle des autres !
Je vous en donne une dernière : ce soir je me disais, tiens est-ce qu’il y a quelque chose de sympa sur le câble ? Alors je regarde le guide télé et je lis sur France 2 : « au cours d’une classe verte Victor Novak découvre le lourd secret d’un de ses petits protégés et décide d’en profiter pour livrer aux élèves une édifiante leçon de respect et de tolérance ». Irrépressible envie de zapper. Les chaînes de documentaire ? « les réfugiés de l’environnement » avec un résumé de trois phrases, dont une sur la « frénésie économique qui accélère le désastre ».
Finalement, je crois que je préfère encore taper cet article…
20 Minutes du: 18/06, 23/06 et 24/06 2003
C’est vrai que c’est navrant, ce pays me donne le cafard. Pas de place ici par ceux qui veulent sortir du lot et de la pensee unique collectiviste, le rouleau compresseur etatique y veille.
On critique ce journal ?! Pourtant c’est un journal CAPITALISTE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
OUI, KAPITALISTE ! Et légale, en plus ! Qui ne dit quasi rien de la misére réel des travailleurs réels !
C’est avec dégoût que jÂ’apprend lÂ’accord inique quÂ’un gouvernement fasciste a conclut avec la société la plus spoliatrice du monde capitalisme, « 20 minutes ». Cette dégoût se transforme en nausée, sachant que 20 minutes sÂ’est payé ce gouvernement comme on se paye une pute. Dans quel monde vivons nousÂ… A une autre époque, le personnel de 20 minutes aurait été guillotiné. Nous vivons dans un monde injuste. Cet épisode démontre sÂ’il en était besoins quÂ’il ne peut y avoir de cohabitation entre la classe bourgeoise et les travailleurs. Que les travailleurs injustement spolié par la classe raciste au pouvoir, et par leur représentants capitaliste, ici 20 minutes, accumulateur bourgeois de capitaux appartement légitimement au peuple, doivent initier un processus révolutionnaire qui conduiras à l’élimination en tant que classe de la bourgeoisie suceuse de sang du peuple, à la nationalisation de 20 minutes et, la société une fois purifiée, instaureras la dictature du prolétariat. Car il ne peut y avoir entre la bourgeoisie fasciste et nous quÂ’une guerre à mort. Alors seront constitués des Sovkhozes et des kolkhozes de journalistes chargé dans un esprit révolutionnaire et conformément aux idéaux des travailleurs d’écrire les articles prolétariens véritablement nécessaires au monde. Car la propriété privé étant abolie, nÂ’importe qui pourras utiliser dans nÂ’importe quelle résidence dÂ’Etat prolétarienne nÂ’importe quel machine à écrire. Aussi faudra-t-il un système pour repérer une utilisation contre révolutionnaire de ces traitement de texte. Il faudra donc que les ouvriers programmateurs instituent un système de sauvegarde des idéaux de la révolution. A ceux qui pourrait encore douter que ce rêve prenne corps un jour, je rappelle que lÂ’arrivé de la grande révolution prolétarienne à été démontré par a+b par Marx.
Courages Travailleurs, le jour se lève !
commentaire : AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH !
Il y avait longtemps que je n’avais si bien ri !
C’est pas possible d’être si con : ces types sont des clowns qui se fichent de notre tête !
Classe supérieure, et classe inférieur.
L’Histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de la lutte des
classes. De plus en plus la société se divise en deux grands camps ennemie, en deux
grande classe qui s’affrontent directement : la bourgeoisie et les prolétaires.
Autrement dit, les forces vives contre les parasites sociaux, ou encore, les doués
contre les médiocres, les travailleurs contre les feignasses, les génies contre
les nullités, bref, l’homme supérieur contre l’homme inférieur.
Le but immédiat de la bourgeoisie est le même partout : constitution de
la bourgeoisie en classe, conquête du pouvoir politique par la bourgeoisie,
liquidation du prolétariat en tant que classe.
Les bourgeois n’ont pas de patrie. On ne peut leur dérober ce qu’ils ne possèdent
pas. La bourgeoisie doit tout d’abord s’emparer du pouvoir politique, s’ériger en
classe nationale, se constituer elle-même en tant que nation. Par cet acte, elle est,
sans doute, encore nationale, mais nullement dans le sens du prolo.
La bourgeoisie se servira de sa suprématie politique pour arracher peu à peu toute
espèce de salaire aux classes inférieurs, pour centraliser tous les instruments de
répressions entre les mains de l’Etat -de la bourgeoisie organisé en classe
dominante- et pour accroître le plus rapidement possible la masse des forces
productives.
Naturellement, tout cela ne peut se faire dès l’abord sans attenter despotiquement
au droit politique et social des classes inférieur, donc sans prendre des mesures
apparemment insuffisantes et inconsistantes du point de vue économique.
Mais au cours du mouvement, ces mesures se dépassent elles-mêmes et sont
indispensables comme moyens de bouleverser le mode de production tout entier.
Les bourgeois combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe
supérieur; mais dans ce mouvement du présent, ils représentent en même temps
l’avenir.
Bref, la bourgeoisie appuient partout les mouvement révolutionnaires contre les
institutions sociales et politiques existantes.
Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question du respect de la
propriété privé, quel que soit le degré de développement qu’elle ait pu atteindre :
c’est la question fondamentale.
Les Bourgeois dédaignent de faire un secret de leurs idées et de leurs intentions.
Ils déclarent ouvertement que leur fins ne pourront être atteintes sans le
renversement violent de tout l’ordre social, tel qu’il a existé jusqu’à présent. Ce
n’est pas sans raison que les classes inférieures tremblent devant la menace d’une
révolution bourgeoise. Les bourgeois ne risque d’y perdre que leurs chaînes. Ils ont
un monde à y gagner.
Bourgeoisie de tous les pays, unissez-vous !
Je crois que la France est vraiment mal en point.Pourtant, il y a peu,la Grande-Bretagne croulait sous le dirigisme et était devenue ingouvernable. Aujourd’hui,la Grande-Bretagne dispose d’une liberté économique et d’une croissance équivalante à celle des Etats-Unis.
LELLOUCHE A L’ELYSEE!!!!(ou à Matignon)
« Alors seront constitués des Sovkhozes et des kolkhozes de journalistes chargé dans un esprit révolutionnaire et conformément aux idéaux des travailleurs d’écrire les articles prolétariens véritablement nécessaires au monde. »
Ca chlingue la dictature totalitaire à plein nez ton truc !
au fait, comment il va, ton psychatre ?
« Les faits : les quais Louvre et Rivoli sÂ’appelleront François Mitterrand. »
Hummmm, tant qu’à honorer l’ancien président Miterrand avec un nom de rue, ca ne serais plus authentique de faire ca dans la ville de Vichy ?
Le fou de free2.org nous pond un manifeste marxiste, où il inverse bourgeois et prolétaires. Or, cela ne donne pas du tout un tract libéral, mais un non sens. — Jean-François Revel a bien remarqué dans « la grande parade » comment les gauchistes calquaient de façon absurde leurs grilles de lecture totalitaires sur le libéralisme, alors même que le libéralisme est précisément l’opposé du totalitarisme.
Qu’y a-t-il à sauver de la « lutte des classes »? Eh bien, comme Millar l’a théorisé bien avant Marx et bien mieux que Marx, il y a belle et bien des « castes » (et non pas des « classes » au sens Marxien du terme) – mais pour reprendre l’élucidation de David Boaz, ces castes/classes ne sont pas les riches contre les pauvres, les bourgeois contre les paysans, ou les patrons contre les salariés: la vraie division de classe inhérente à tout système politique, ce sont les consommateurs de taxes contre les contribuables – ceux qui profitent du parasitisme fiscal coercitif, et ceux qui en sont victimes.
Les libéraux ne cherchent pas à donner le pouvoir à une classe, mais précisément à abolir le pouvoir politique. Nous n’identifions pas ami et ennemi à un quelconque patrimoine génétique, professionnel, ou culturel – mais à l’attitude de création ou de spoliation que prennent les uns ou les autres.
Voir de bons articles de Christian Michel sur le sujet sur
liberalia.com.
salut hervé,
j’aimerais que tu me dises où est passé la page intitulée
» Droite? »
Elle n’existe plus d’après ce que je constate; c’est dommage car j’avais lancé un super débat sur Chevènement dedans…
@ bientôt!
Si tu cherches une page sur le site, demande donc à Google, qui sait tout, voit tout, comprend tout, et référence le site:
Ne pas lire le journal … Mais c’est trop radical … Alors pourquoi ne pas participer au changement plutôt que d’être constamment atterré en critiquant le présent … Oeuvrons pour le futur …
Loin de moi l’idée de porter un jugement sur les intermittents du spectacle, mais je pense (dans le cadre de ce tour d’horizon) légitime de poser quelques questions (c’est pas comme si je prenais pas des gants..)
Les chiffres (dans l’ordre 2000, 2001,2002):
– recettes: 96, dépenses 742
– 99; 850
– 124; 952
Il s’agit des comptes du régime d’assurance chomage des intermittents du spectacle
Donc, en 2002, 952 M€ de dépenses, 124 de recettes.
Je ne comprends pas un tel décalage:
1/ est-ce normal? Comment peut on cotiser si peu et recevoir tant? On ne parle pas d’hadicapés ou de personnes agées, ou tout autre popualtion « fragile socialement », mais de gens qui peuvent travailler!
2/ est-ce un problème d’avantages acquis? (c’est une vraie question, je ne sais pas)
3/ j’ai entendu que ca représentait la moitié du deficit de l’assurance chomage dans son ensemble?
En fait, mon avis est que l’Etat est incapable d’assurer (car il s’agit bien d’assurance) le risque chomage poour ces populations.
C’est un cas particulier, ce ne sont pas des salariés, mais ce ne sont pas non plus de professions libérales. C’est un peu comme l’automobile, les assurances jeune conducteur sont très spécifiques, les sassurances pour les chauffeurs de taxis aussi, etc..
Ce que je veux dire, c’est que techniquement, l’Etat est incapable d’assurer ce risque, mais qu’il persiste à le faire, alors même que des assurances pourrait mieux faire (ca doit quand même etre possible à faire, pas dans un régime général, mais un contrat sur mesure doit etre possible)
En plus, il semblerait que ceux qui en profitent le plus, ce sont les grandes entrperises de l’audiovisuel (main d’ouvre pas chere, payée une partie de l’année par la collectivité)
Désolé, je n’y connais rien à ce dossier, donc si des ames charitables (et libérales) pouvaient m’expliquer un peu…
Le boycott risque de fliguer le tourisme, et en ce qui concerne les frais d’annulation de ces festivals estivaux, devinez qui va payer en fin de compte…
Que peut bien penser un libéral d’un dossier aussi pourri?
Les chiffres que tu cites parlent d’eux-mêmes, non ?
Ou alors, en tant que libéral, peut-on considérer que certains valent mieux que d’autres, puisqu’on est prêt à leur faire un régime de très grande faveur ?
Tu connais la réponse…
Pourquoi des préférences aussi scandaleuses ? Il me semble que l’UMP a décidé de battre tous ses adversaires politiques sur leur propre terrain (de la connerie?)
Plus verte que les Verts, puisque ChIRAK a fait entrer le nouveau super-citoyen Environnement dans les textes.
Plus antiaméricaine que le PCF.
Plus bête que Mitterrand.
Plus artophile (excuse l’affreux néologisme) que le PS, à qui les prébendières Maisons de la Culture ont longtemps tressé des couronnes de lauriers.
Je crois donc que le statut spécial des intermittents (spécialistes de la culture cracheuse de feu et des soties moyenâgeuses) peut s’expliquer en quelques mots : droits acquis + « nécessaire » propagande = des « citoyens » plus égaux que les égaux.
Quant aux festivals des Sables d’Olonne ou de Berck sur Mer…s’ils plaisaient vraiment au public, tu ne penses pas que ce dernier serait prêt à payer (directement, pas de manière secrète, comme c’est le cas pour le moment) pour y assister ?
Que peut bien penser un libéral d’un dossier aussi pourri?
Les chiffres que tu cites parlent d’eux-mêmes, non ?
Ou alors, en tant que libéral, peut-on considérer que certains valent mieux que d’autres, puisqu’on est prêt à leur faire un régime de très grande faveur ?
Tu connais la réponse…
Pourquoi des préférences aussi scandaleuses ? Il me semble que l’UMP a décidé de battre tous ses adversaires politiques sur leur propre terrain (de la connerie?)
Plus verte que les Verts, puisque ChIRAK a fait entrer le nouveau super-citoyen Environnement dans les textes.
Plus antiaméricaine que le PCF.
Plus bête que Mitterrand.
Plus artophile (excuse l’affreux néologisme) que le PS, à qui les prébendières Maisons de la Culture ont longtemps tressé des couronnes de lauriers.
Je crois donc que le statut spécial des intermittents (spécialistes de la culture cracheuse de feu et des soties moyenâgeuses) peut s’expliquer en quelques mots : droits acquis + « nécessaire » propagande = des « citoyens » plus égaux que les égaux.
Quant aux festivals des Sables d’Olonne ou de Berck sur Mer…s’ils plaisaient vraiment au public, tu ne penses pas que ce dernier serait prêt à payer (directement, pas de manière secrète, comme c’est le cas pour le moment) pour y assister ?
Ben en fait l’Etat ne subventionne pas les intermitents du spectacle : ce sont les caisses chomage qui paient. En fait il faudrait décider si on (l’Etat) subventionne la culture ou non et si oui arrêter de ponctionner les caisses chomage et créer une caisse particulière pour les artistes et intermitents du spectacle qui serait directement alimentée par l’Etat.
La solution libérale est évidente : pas d’Etat pas de subvention et la culture sous format messenat. C’est à dire en peu de temps encore plus de culture de l’empire d’en face ou alors du cinéma mode Besson dans les salles mode multiplex…
Il fallait laisser les boîtes d’intérim s’occuper des « intermittents », quelle idée de leur faire un statut spécial.
Ils peuvent également se regrouper en entreprises de spectacles avec des spectacles qui attirent les foules. Et ceux qui veulent faire leur ptit truc intimiste et élitiste, et bien, qu’ils assument.
Et puis quand on choisit comme profession d’être intermittent (ça veut bien dire ce que ça veut dire) et bien on assume.
Ce statut ne me paraît pas sain. Mais bon, faut bien acheter les voix des « artistes ». Le cas des techniciens est plus étrange.
A quand un statut du vendangeur ?
[..]La solution libérale est évidente : pas d’Etat pas de subvention et la culture sous format messenat. C’est à dire en peu de temps encore plus de culture de l’empire d’en face ou alors du cinéma mode Besson dans les salles mode multiplex…
Je vais essayer de réfléchir à la question, Pascal Salin l’a déjà fait (voir site de Marc):
Quel est votre avis sur la culture financée par l’Etat?
Sur ce point, je pourrais me contenter de citer Frédéric Bastiat : « Je suis de ceux, je l’avoue, qui pensent que le choix, l’impulsion doit venir d’en bas, non d’en haut, des citoyens, non du législateur; et la doctrine contraire me semble conduire à l’anéantissement de la liberté et de la dignité humaines » (pamphlet, « Théâtres, Beaux-Arts »). Mais j’ajouterai pourtant cette remarque : c’est une fiction de penser que l’Etat finance la culture parce que l’Etat n’est pas un être doté de raison et d’imagination. En réalité, derrière cette fiction de langage – l’Etat – il y a des êtres concrets – et c’est pourquoi, pour ma part, je m’efforce de ne pas parler de l’Etat, mais des hommes de l’Etat. Or ces êtres ont leurs propres goûts et préjugés. Ce sont ces goûts et préjugés qu’ils peuvent satisfaire … avec l’argent des autres, au nom de la « culture ». Ce dernier terme est encore une fiction de langage : la culture n’existe pas; ce qui existe c’est une multiplicité de goûts, d’œuvres d’art, de rencontres entre des artistes, des écrivains et ceux qui aiment leurs œuvres.
Et voilà !
Juste un détail El Nino. Même si tu considères que le cinéma francais est supérieur au cinéma US, rappele toi que ce sont deux pays comparables, et que on pourrait en premiere approximation penser que le nombre de films produits est proportionnel à la population, donc que le fait qu’il y ait 4 à 5 fois plus de films américains dans le circuit que de films francais est tout à fait normal.
Mais on sait bien que les US sont et seront toujours un repoussoir.
Voir les innombrables livres de Guy Sorman, qui parle du déclassement des intelligentsias dans les ex pays coco.
Eux aussi etaient subventionnés par l’Etat.
Bof, c’est l’Etat qui a créé un marché artificiel pour des soufleurs de feu et autre jongleur de rue.
Maintenant, il s’étonne.
C’était pourtant prévisible…
« La solution libérale est évidente : pas d’Etat pas de subvention et la culture sous format messenat. »
En tout cas ca marche tres bien pour les disques, le mécéna…
Les européens ne voient le cinéma US qu’à travers les blockbosters, il y a pleins de films US qui ne sortent pas en France. Et, entre nous, qui a vraiment envie de se taper des films indiens, pakistanais ou du tadjikistan ? Il faut arrêter l’hypocrisie ! C’est toujours pareil en France, personne ne va voir les films US et pourtant ils cartonnent !
Quand je paie 7€20 pour voir un film, je veux ressortir de la salle en me disant « Ouah, je regrette pas d’être venu ». Les films français passent bien à la télé, pas besoin de les voir au cinéma. En plus, le film français on le paie combien au final (place+subventions) ?
Il y a très peu de films US qui ne sortent pas en France.
Il y a très peu de films Français qui sortent aux US.
Il y a des films US trop mauvais pour sortir aux US (en salle) qui sont projetés en France.
Il y a moins de films à l’affiche aux US qu’en France.
Les US vont 2 fois plus au cinéma que les Français.
La domination US ne tient pas seulement à la qualité des films. Elle résulte surtout de l’avantage concurrentiel constitué par la taille de son marché intérieur et surtout sur l’organisation de la distribution en UE, largement contrôlée par les filiales des majors US qui aboutit à faciliter la circulation des films US sur le marché européen, et à cantonner celle des films UE à leur marché national.
De plus le cinéma est plutôt perçu au US depuis ses débuts comme un business et les maisons de production comme des usines fordistes alors qu’en France le cinéma est plutôt considéré comme un vecteur culturel et un art.
Pour se protéger la France a donc dès 1945 décidé de mettre en place un système de financement, le résultat est que le cinéma américain est devenu le maître du monde mais qu’un petit pays résiste encore et toujours à l’envahisseur…
L’essentiel des moyens financiers accordés au cinéma Français provient de ressources prélevées sur les taxes d’exploitation des films en salle et en vidéo et sur les recettes des chaînes de télévision privées et publiques . Ensuite, ces ressources financières sont redistribuées par le Centre National de la Cinématographie. A cela s’ajoute le financement des SOciétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel créées en 1985 par l’Etat afin de soutenir le cinéma français, en crise à cette époque. Ce sont des sociétés d’investissement agréées par le CNC et destinées à la collecte de fonds consacrés exclusivement au financement d’Âœuvres audiovisuelles et cinématographiques. En contrepartie de leurs investissements, les Sofica bénéficient de droits à recettes sur l’exploitation future des Âœuvres.
Depuis quelques années, on assiste à l’émergence d’aides régionales pour financer la production cinématographique. Elles peuvent en attendre des retombées en termes d’image, de notoriété ou financières, même si dans ce dernier cas elles sont plus modestes.
Contrairement au système américain, cette multitude de sources de financement permet d’assurer une diversité dans les films produits.
Année 2000 :
Production films Français : 145
Productions films US : 461
France : Films US à l‘affiche : 62%, Films UE à l’affiche : 34,9%
US : Films US Ã lÂ’affiche : 93,3%, Films UE Ã lÂ’affiche : 3,9%
Recettes mondiales majors US : 30 000 millions $
Recettes mondiales cinéma français : 662 millions $
Soutien Français : 400 millions €.
Soutient Européen 400 millions € sur l’ensemble de l’UE.
Et entre nous tu as tort de ne pas te pencher sur le cinéma « exotique », par exemple le film tadjike « Luna papa », excellent. Ou « Kandahar » film iranien. Il y a aussi le cinéma chinois, japonais, thaïlandais, de Hong Kong, tunisien, israélien, australien etc… Mais ces films là ne sont pas portés par le matraquage publicitaire, il faut gratter, faire un petit effort peut être et aller dans les salles qui vivent de subsides. C’est extrêmement dommage, vraiment, que les multiplex nous sortent Matrix sur 3 salles et ne permettent pas à ces films moins commerciaux d’être vus de tous.
Personnellement j’essaie de voir de tout sans bouder pour autant les petits plaisirs commerciaux type « Guerre des étoiles ».
Voir des stats et l’analyse du marché sur :
http://www.senat.fr/rap/r02-276/r02-27627.html
je continue après le dernier article de Vincent..
[…]De plus le cinéma est plutôt perçu au US depuis ses débuts comme un business et les maisons de production comme des usines fordistes alors qu’en France le cinéma est plutôt considéré comme un vecteur culturel et un art.
Te connaissant un peu maintenant, je sens que c’est un peu péjoratif, le mot « business », alors je te propose de le changer plutôt en « loisir ». On oppose ainsi l’apsect « art cinématographique » de « loisir », c’est un peu la même différence qu’il y a entre une peinture (art) et un poster (lié à un loisir), il s’agit dans les deux cas de produits picturaux.
[..]Ce sont des sociétés d’investissement agréées par le CNC et destinées à la collecte de fonds consacrés exclusivement au financement d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques. En contrepartie de leurs investissements, les Sofica bénéficient de droits à recettes sur l’exploitation future des œuvres.
C’est un fond d’investissement, en somme.
[..]Mais ces films là ne sont pas portés par le matraquage publicitaire, il faut gratter, faire un petit effort peut être et aller dans les salles qui vivent de subsides. C’est extrêmement dommage, vraiment, que les multiplex nous sortent Matrix sur 3 salles et ne permettent pas à ces films moins commerciaux d’être vus de tous.
ca c’est un choix individuel.
Y’a un truc que je comprends pas. Ca ne viendrait à l’idée de personne de comparer une voiture et une mobylette (par exemple le SOLEX), alors qu’il est clair qu’a un certain niveau, c’est concurrent, mais que si on va dans le détail, ce ne sont pas du tout les mêmes populations qui achètent l’un ou l’autre. Donc ce n’est pas le même marché.
De même, « Kandahar » et « MAtrix n’appartiennent pas au même marché, le premier plutôt du cinéma cinématographiqe, et le second cinéma de loisir.
Y’a beaucoup de poissons dans l’eau, tu ne peux pas obliger quelqu’un à acheter une voiture parce qu’il roule en mobylette.
« Les US vont 2 fois plus au cinéma que les français »
Tiens,pourquoi donc?Niveau de vie ou qualité des films?
[business]
Le mot business n’est pas forcément péjoratif. En l’occurrence il permet de faire des films assez fabuleux et très très chers que j’apprécie aussi. Définitivement, j’aime la diversité et le cinéma type américain. Mais pas QUE le cinéma type américain.
[ça c’est un choix individuel.]
Oui mais pas seulement, il s’agit de faire perdurer une culture. La culture faisant le lien entre les individus.
Quel sera ton choix lorsque tu ne pourras plus exprimer ce choix qu’à travers les sept mêmes films à l’affiche de tous les cinémas qui ne seront plus que des multiplex type US (avec en gest star le pop-corn bruyant et qui pue à proximité) ?
Quel est le choix actuellement laissé aux américains ?
Si le marché était laissé à lui-même, j’ai peur que le choix ici en France ne soit plus que le même que celui dont disposent les ricains.
Bref à mon sens c’est simplement une question de diversité.
[« Les US vont 2 fois plus au cinéma que les français »
Tiens,pourquoi donc?Niveau de vie ou qualité des films?]
Nous on joue à la pétanque. Chaque culture a son truc.