Libye et droits de l’Homme

L’Europe, qui s’est abstenue lors du vote, démontre une fois de plus qu’elle n’est plus « le pays des droits de l’homme ». L’Amérique du Nord est le seul rempart contre le socialisme mondialisé.
L’ONU se discrédite totalement et démontre que ses institutions sont
noyautées par les gauchistes. Stratégie Gramsci! ———————————-
La Libye présidera la Commission des droits de l’homme, malgré Washington

GENEVE, 20 jan (AFP) – Malgré la ferme opposition des Etats-Unis, la Libye a accédé lundi à la présidence pour un an de la Commission des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, grâce au vote d’une large majorité des 53 Etats membres en sa faveur.

Pour la première fois dans l’histoire de la Commission créée en 1946, la désignation du président a donné lieu à un scrutin, demandé par Washington. Jusqu’ici, chaque année, l’un des cinq groupes géographiques composant la Commission désignait un candidat qui était approuvé par simple acclamation.

Dès le début de la session, lundi, les Etats-Unis ont saisi la présidence polonaise d’une demande de vote et les pays africains, tout en la jugeant « regettable », ne s’y sont pas opposés.

Mme Najat Al-Hajjaji, ambassadeur de Libye auprès des Nations Unies, a finalement été élue, lors d’un vote à bulletins secrets, par 33 voix sur 53. Trois Etats ont voté contre dont les Etats-Unis et le Canada, et 17 se sont abstenus, parmi lesquels vraisemblablement les sept pays de l’Union européenne, membres de la Commission.

La décision des 15 pays africains de la Commission de choisir la Libye, prise en juillet dernier lors du sommet de Durban de l’Union africaine, avait suscité la « profonde inquiétude » de Washington, exprimée dès le mois d’août.

Réadmis, fin avril, au sein de la Commission dont ils avaient été absents lors de sa session du printemps 2002, faute d’avoir été élus, les Etats-Unis ont clamé haut et fort qu’une présidence libyenne jetterait le discrédit sur cette instance de l’ONU, chargée de veiller au respect des droits de l’homme.

Washington a rappelé à plusieurs reprises que la Libye violait ouvertement ces droits, tout comme l’ont fait plusieurs ONG de défense des droits de l’homme.

Les Etats-Unis reprochent aussi au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi d’avoir commandité plusieurs attentats terroristes dont celui contre un appareil de la PanAm, au-dessus de Lockerbie (Ecosse), en décembre 1988, faisant 270 morts.

En conséquence, Washington avait demandé le soutien des autres membres de la Commission pour voter contre la candidature libyenne. A l’issue du vote, le représentant des Etats-Unis auprès de l’ONU à Genève, Kevin Moley, a exprimé « la profonde déception » de son gouvernement.

« Nous regrettons que d’autres membres de la Commission ne nous aient pas rejoints en ce jour pour adresser un message clair à la Libye et au reste du monde: que ceux qui violent les droits de l’homme ne sont pas dignes d’occuper des positions d’autorité morale et politique dans le système de l’ONU », a-t-il déclaré à la presse.

Pour l’ONG Human Right Watch qui a également dénoncé les violations des droits en Libye, Loubna Freih a regretté que le groupe africain, contacté par son organisation, n’ait pas répondu favorablement à sa demande de désigner un autre candidat.

A Tripoli, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hassouna al-Chaouch, a parlé d’une « victoire éclatante qui a rendu leurs droits aux peuples opprimés » et a remercié les « pays amis » qui ont refusé les pressions, soit les pays arabes et islamiques, mais aussi européens, a-t-il dit en nommant la France, l’Italie et la Grande-Bretagne.

Au cours de sa première intervention devant la Commission, Mme Al-Hajjaji qui présidera la 59e session de la CDH, du 17 mars au 25 avril, a remercié en premier lieu le groupe africain de lui avoir témoigné sa confiance en décidant de choisir son pays, « la première résolution de la grande Union africaine créée le 10 juillet 2002 », a-t-elle dit.

Elle a exprimé sa foi dans « l’universalité et l’indivisibilité » des droits de l’homme, avant d’ajouter: « Nous devons prendre en compte également la richesse de la diversité culturelle, philosophique (…). Nous devons tenir compte de l’importance des spécificités nationales et régionales, ainsi que de la pluralité des toiles de fond historiques, culturelles et religieuses
des peuples ».

Le Sri Lanka, le Pérou et l’Australie ont été désignés comme vice-présidents, et la Croatie comme rapporteur du Bureau de la Commission.

20/01/03 13:23