Comment un libéral doit-il penser le « problème » de l’immigration? Quelle elle la solution libérale aux problèmes réels qui se posent? Voilà les questions sur lesquelles je me suis penché dans cet article « Le faux problème de l’immigration« .
Tout à fait d’accord avec la substance de cet article. Néanmoins je pose le problème suivant:
L’absence de contrôle d’immigration est aussi une politique d’immigration tout aussi illégitime qu’une autre lorsqu’elle est décidée par l’Etat en violation des droits de propriété. Ce qui importe est: qui décide?
Si ce sont les hommes de l’Etat alors il faut néanmoins tenter de minimiser les atteintes aux droits de propriété et donc minimiser et contrôler l’immigration. Car même si les immigrés ne bénéficiaient d’aucune aide de l’Etat, ils pénètrent tout de même sur un territoire sans le moindre accord contractuel. Tant que les droits de propriété ne sont pas absolus il existera une politique de l’immigration. Et, au-delà des questions utlitaristes, toute immigration dans un territoire socialisé est une violation des droits de propriété et une agression de l’Etat.
Marc Grunert
Les citoyens entrent aussi sur le territoire sans le moindre accord contractuel. Eux aussi percoivent des subventions prelevées sur les contribuables. Pourquoi auraient-ils plus le droit que les immigrés de n’être pas exclus? À partir de la prémisse fausse « Si ce sont les hommes de l’Etat… » toutes les conclusions peuvent etre aussi bien atteintes. Faux implique tout — c’est de la logique élémentaire. L’attitude libérale n’est pas de partir de cette prémisse, mais précisément de la rejetter.
Étant donné des ressources pour faire changer la situation actuelle, ces ressources sont-elles utilement employées à faire du lobbying auprès de l’État pour telle politique plutôt que telle autre, où à désarmorcer la superstition étatiste? Si tu entres dans la spirale étatiste, sache que tu n’en sortiras pas. L’attitude libérale est abolitionniste.
L’attitude libérale est abolitionniste, mais à l’heure actuelle ta prose ne vaut que si tout le reste du système est libéral et que chacun réagit de façon libérale. En attendant, à l’heure actuelle, tant qu’il subsiste un gouvernement oppressif, les gens voudront s’en aller pour voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Et on tombe dans une spirale infernale.
Tiens, imaginons que l’europe ouvre ses frontières en grand. Plus aucun controle des papiers, plus de restrictions, alors dis moi ce qu’il va se passer ? Et que vas tu faire ?
Tu crois peut-être que les roumains, les bulgares, les kossovars vont rester tranquilles dans leur coin ? Avec un salaire misérable de 100 euros/mois alors qu’ils peuvent s’en faire 10 fois plus en vivant plus ou moins légalement… Non ca ne marche pas.
En fait, l’abolition des frontières et le non contrôle de l’immigration sont une utopie qui n’est pas pour l’instant.
Et au contraire, la logique du contrôle de l’immigration doit être renforcée et approfondie, pour une bonne raison. Imaginons que l’on dise, tous les clandestins renvoyés, seulement 10 000 personnes autorisées par ans pour devenir francais. Et seulement avec un contrat de travail, et tout le toutim. Les autres ne penseront plus a l’eldorado qu’est la France et ils essaieront de se bouger le cul dans leur propre pays. Parce que le principal problème, c’est que si on ne dit pas stop, eh bien le paradis que représente l’occident pour ces personnes sera toujours atteint par une emigration plus ou moins réussie alors que leur pays sombrera dans la pauvreté.
L’ensemble de mon propos pourrait être raccourci je crois : « Donnes du poisson à quelqu’un et il aura à manger pour la journée. Apprends lui à pêcher et il mangera toute l’année. »
En plus, le poisson est rationné (j’oubliais qu’on le découpe en tranches plus fines pour que tout le monde puisse y goûter, sans chercher à augmenter le nombre de poissons pêchés, enfin en France cela s’entends).
Il y a un rapport d’exploitation entre la classe des hommes de l’état et celle de ceux qui ne vivent pas de l’argent volé par les impôts. Ce rapport existe sur un territoire précis. Tout nouvel arrivant se fait le complice des hommes de l’état en bénéficiant des droits et services collectivisés garantis par l’état en violation du Droit.
De plus: il n’existe pas d’immigration légitime lorsqu’elle est décidée par les hommes de l’état puisque, comme tu l’as montré, dans une société libre il y a la liberté d’émigrer et celle d’accueillir. CQFD