François GUILLAUMAT: Thèse

J’ai mis en ligne la thèse de Guillaumat. La première partie de la thèse est une révolution intellectuelle: elle s’inspire des travaux de Hans-Hermann Hoppe, de ceux de Rothbard et de Ayn Rand. Elle vise à établir les principes axiomatiques du Droit et de la science des normes éthiques. Pour ce faire Guillaumat démontre que la raison n’est pas impuissante à découvrir et justifier la norme politique et les normes éthiques. Les moyens de preuves utilisés réhabilitent de manière irréfutable l’idée que les sciences expérimentales n’ont pas le monopole de la vérité. A lire et à méditer. où trouver la thèse? Ici: THESE

Extrait:

« Lorsque, après avoir étudié l’analyse conventionnelle des « structures industrielles » dans le cadre de ses présupposés et en y adhérant pleinement, on a fini par comprendre, et mieux encore peut-être que lui-même, ce que Ludwig von Mises entendait par « la validité des concepts et la cohérence du raisonnement », on est au moins certain d’une chose : pour faire comprendre à un économiste habitué à cette analyse que sa fameuse « science », si fière de ses formalisations mathématiques, n’a pas de concepts définis, que son « expérimentalisme » dogmatique ne fait que multiplier les faux « tests » et des simulacres de « mesures » et que, pour ce qui est de ses fameuses « normes », elle ne saurait en fait les justifier, il faut fournir de nombreuses explications préalables, une sorte d’introduction à l’approche réaliste que l’on veut présenter à la place

Cette première partie entend donc d’abord attirer l’attention de l’économiste sur le fait que le pseudo-expérimentalisme ici critiqué est bien incapable de valider les conclusions qu’il prétend avoir établies. Il s’agit de rappeler les conditions de la validation expérimentale, de constater que la plupart des économistes qui y croient ne s’y conforment pas, et même que dans certains cas ils l’avouent. Cependant, comme ils sont loin d’en tirer toutes les conséquences, on leur montrera dans le premier chapitre ce qui en découle : impasses de l’étude théorique, caractère non concluant de l’observation, et plus que tout, parce que c’est le but ultime de cette manipulation, affirmations normatives qui sont contradictoires — entre autres parce qu’elles sont, de leur propre aveu, arbitraires.

Le deuxième chapitre tentera d’initier l’économiste qui ne la connaîtrait pas à l’approche réaliste de l’économie, qui la conçoit comme une analyse des lois générales de l’action humaine, avec tout ce qui en découle : l’objet de l’économie, est le produit des actes de la pensée ; il s’ensuit que lui appliquer la méthode expérimentale conduit à des contradictions (qu’il suffit de voir), mais que la discipline de la cohérence logique, de toutes façons exigible du savant, se trouve suffire pour valider et les concepts et les énoncés théoriques, y compris normatifs. L’économie et le droit ayant le même objet d’étude, il se trouve aussi que les analyses de la philosophie politique rejoignent celles de l’économique normative.

L’économiste qui ne les connaissait pas pourra, à cette occasion, s’initier à des types de raisonnement à et des moyens de preuve dont il n’a pas l’habitude et dont on peut tirer un certain parti à partir du moment où on les a compris — ce qui entend représenter l’apport essentiel de cette première partie. »