Non, Michel BON et Jean.Marie Messier n’étaient pas des patrons.
C’est souvent que le terme de patron est attribué à tort par les médias. Il est vrai que nous ne sommes pas trop pointilleux sur la véracité des mots, mais il faut sÂ’en méfier, car parfois cela peut avoir des effets pernicieux , en particulier sur le jugement.
JÂ’aime encore beaucoup le mot « démocratie-populaire » même sÂ’il nÂ’est plus à la mode. Il a été utilisé pendant une soixantaine d’années, alors que tout le monde savait que le régime qu’il évoquait, n’était ni démocratique, ni populaire.
Plus proche de nous, nous avons José Bové qui a procédé au « démontage d’un Mac DO ».
Imaginons la suite avec à la une des journaux « Attaque des USA contre l’Irak : les Marines ont procédé au démontage de Bagdad ». Mais revenons à nos patrons.
MM BON et MESSIER ne sont pas des patrons , mais des dirigeants d’entreprise. Ce statut ne les rend ni meilleurs ni pires, juste différents. Ils étaient concernés par leurs entreprises, mais pas impliqués.
C’est exactement l’état de la poule dans l’omelette au jambon.
Il n’échappera à personne que dans l’omelette au jambon, si la poule est concernée, le porc lui est impliqué, et si vous interrogez un cochon, il vous dira que la différence est tout à fait considérable.
Les patrons ne sont pas moins faillibles que les autres, mais étant plus impliqués ils ont tendance à être simplement plus prudents.
Face à cette constatation, il serait peut-être utile que les analystes financiers incluent ce paramètre dans leurs modes de calculs de valorisation boursière.
Alain F.LLORENS