Le recul des libertés

Nos pays sont théoriquement des démocraties et pourtant la liberté individuelle semble reculer. La voie du peuple serait elle donc l’ennemi de la liberté ? Il est en effet possible qu’il y ait opposition entre liberté individuelle et collective, toutefois l’état et ses intérêts propres (c’est à dire de tout contrôler), y est aussi pour beaucoup.

A Chicago a été testé pendant quelques mois un nouveau système de reconnaissance faciale afin de détecter les criminels, louable intention si toutefois elle n’entraînait pas le flicage de tous les autres citoyens. La mise en place d’une puce sous la peau afin de reconnaître chacun d’entre nous est aussi à l’étude mais la solution n’a pour l’instant pas été retenue. Par chance, le système de reconnaissance faciale fonctionnait si mal qu’il a été abandonné.

Au Japon le gouvernement pense attribuer un numéro d’identification propre à chaque habitant pour le suivre à la trace sur le web, ce n’est pas la Chine qui va vers plus de libertés, mais nous qui allons vers elle : un comble. Heureusement cette mesure a causé un tollé général. Ce n’est cependant pas le cas pour des mesures similaires lorsqu’elles sont prises sous couverts de lutte contre le terrorisme. Les journalistes n’avaient pas l’air de s’offusquer de la pose d’une puce sous notre propre peau . La peur est la meilleure alliée de l’étatisation.

En France, la nouvelle loi sur la sécurité intérieure, en dépit d’un certain nombre d’avancée participe aussi de cette logique avec quelques mesures très limites… L’articulation entre sécurité et liberté ne devrait plus être négligée de la sorte . Certains dangers potentiels, fait de minorités, ne doivent pas être le prétexte à un renforcement à outrance du contrôle étatique sur la société. On peut à cet égard être inquiet au vue de la situation actuelle et de l’évolution technologique. Le développement des cartes à puce entraîne par exemple des risques de flicage accru des citoyens. Il faut rester vigilent car le combat pour la liberté n’est jamais terminé : il est permanent. (Celui qui poursuit la sécurité au détriment de la liberté ne mérite ni
liberté ni sécurité (Benjamin Franklin)

Seul une prise de conscience de chacun peut inverser ce mouvement d’étatisation de la société…