Porto Alegre et la démocratie

En quelques déclarations typiques de l’esprit « Porto Alegre », le journaliste des Echos nous montre à quel point ces gens ne comprennent rien au marché, et qu’ils sont bien les nouveaux ennemis de la liberté. L’état d’esprit qui régnait à Porto Alegre avait tout d’un sommet du Komintern si l’on en juge par l’unanimité des participants pour les solutions étatistes réclamées, la grande vigueur dans la défense des idées (n’est ce pas Mr Bové qui casse les Mac Donald’s ?), et la répétition à l’envie du mot « social ».

Pour bien situer ce qu’a été Porto Alegre, voilà quelques déclarations de participants du sommet:
« Davos, je n’y suis jamais allé, quel intérêt y aurait-il à me rendre à une conférence dont le seul objectif est de supprimer les derniers obstacles à la fluidité des capitaux ? ». Déclaration de Mr Chevènement, actuellement maire de Belfort, en France.
Mr Chevènement est bien un communiste pur jus, même s’il n’a pas sa carte au Parti. Il voudrait des capitaux immobiles, qu’il allouerait lui même certainement. Sa grande connaissance de l’économie dépasse de très loin celle de tous les actionnaires qu’il dépossèderait de leurs bien!
« Selon l’ONU, il faudrait trouver 240 milliards de dollars par an pour éradiquer les grands maux de la planète: maladie faim, pénurie d’eau. Le chiffre d’affaires annuel des dépenses de publicité s’élève à 2400 milliards de dollars ». Déclaration de Patrick Viveret « Ã©conomiste et philosophe ».
J’imagine que pour cet homme il faudrait taxer la publicité à 10% ? Plus sérieusement, je me demande qui déciderait si on doit éradiquer d’abord la pénurie d’eau au Népal ou au Soudan, quel serait le budget de FONCTIONNEMENT d’une telle institution etc…
Cet homme ignore que les progrès économiques qui découleraient inévitablement d’une libéralisation du commerce dans leur propre pays souvent apporterait probablement aux malheureux déja le nécessaire vital. Car si il y a bien un point commun entre tous les pays pauvres, c’est qu’il n’y a jamais de mentalité individualiste comme en Occident (et j’y mets le Japon), aucune structure de marché libre, et en général un Etat pillard de subventions onusiennes justement!

« En vingt ans, la dette des pays en voie de développement a quadruplé, passant de 520 milliards de dollars en 1980 à 2070 milliards en 2000, alors que dans la même période les PVD ont remboursé 3350 milliards de dollars, soit 6 fois plus que leur dette de 1980 ». Eric Toussaint, président du Mouvemement pour l’effacement de la dette du Tiers-Monde.
Bon, je crois qu’il faut expliquer à cet homme le principe des intérêts: quand on emprunte, on rembourse des intérêts sur le capital emprunté. C’est normal, puisque les prêteurs se sont privés d’investissements ailleurs!
D’autre part, il faut rappeler que ce sont souvent les Etats et les organismes para-étatiques comme la BERD (banque européenne pour la reconstruction et le développement), le FMI, la Banque Mondiale etc.. qui accordent ces prêts. Ce sont donc les Etats qui sont les principaux responsables de cet endettement.
Bien sûr il y a des banques qui prêtent. Mais elles ne prennent pas de risques puisqu’elles savent qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, leur Etat mettra la main dans la poche du contribuable pour boucher le trou! Elles ne prennent donc aucun risque (cf les crises successives). Là encore, les Etats sont responsables: si les banques faisaient faillite en prêtant à de mauvais emprunteurs, elles ne le feraient tout simplement plus!
Enfin, il y a des pays emprunteurs… Que dire, sinon que cet argent est revenu aussi vite qu’il est parti d’Occident ? Les régimes corrompus n’ont jamais utilisé l’argent prêté pour les motifs invoqués: création d’écoles, de routes etc….

« Le président de la Confédération Helvétique s’inquiète de la légitimité des ONG [organisations non gouvernementales]. Mais qui a élu Bill Gates ? ». Michael Lowy, sociologue au CNRS.
Très juste Mr Lowy. Mais c’est bien parce que vous ne comprenez rien au processus de marché que vous vous permettez cette remarque. Mr Gates a été élu par des millions de consommateurs de part le monde. Il a été élu plus démocratiquement que n’importe quel président de la république française. Seul le marché présente une structure démocratique: chaque franc dépensé oriente le résultat final, ce qui n’est pas le cas en démocratie « représentative »!!

Voilà pour ce petit tour des inepties entendues à Porto Alegre. Ces personnes fustigent le libéralisme, et encore une fois, tous les maux qu’ils lui attribuent sont bien la source des Etats….