Le gouvernement fédéral américain reste un monstre bureaucratique dont la taille ne diminuera sans doute pas sous la gouverne du nouveau président. Le gouvernement américain est moins imposant et moins interventionniste que la plupart des gouvernements occidentaux, ce qui fait en sorte que l ‘économie américaine est devenu le dynamo du monde. Et il est sans doute préférable d’être gouverné par des républicains qui sont théoriquement en faveur du libre marché que par des socialistes, communistes et verts européens.
Mais s’imaginer que les États-Unis sont un paradis capitaliste et que la nouvelle administration Bush instaurera une politique de laisser faire encore plus accentuée n’a vraiment rien à voir avec la réalité.
Comme l’explique l’extrait ci-dessous d’un article du Washington Times, Bush n’a absolument pas parlé pendant sa campagne d’abolir quelque agence ou programme fédéral que ce soit. Il a proposé plusieurs nouvelles dépenses – en éducation, en santé, en services sociaux. Et comme les dépenses publiques augmentent déjà de 5% par année – le double de l’inflation!! – il faudra sans doute couper dans celles-ci pour permettre les réductions d’impôt proposées de 1,6 trillions $, explique un de ses conseillers économiques.
Vu de Montréal, Paris ou Bruxelles, les États-Unis ont de nombreux attraits sur le plan économique. Mais Washington n’a rien d’un gouvernement libertarien. Et le gouvernement fédéral reste un monstre bureaucratique dont la taille ne diminuera sans doute pas sous la gouverne du nouveau président.
« John F. Cogan, a budget analyst at the Hoover Institution here who has been working on Mr. Bush’s budget plan, said that there was more than enough room in the burgeoning tax surpluses to pay for the president’s sweeping tax cuts and new spending initiatives, but that some budget cuts will be needed to hold down the overall growth in government spending.
(…)
Mr. Cogan, who also helped to design Mr. Bush’s tax-cut plan, said government spending is growing 5 percent a year, nearly twice the inflation rate, and « we have to get under that. »
(…)
That document will detail the size and cost of Mr. Bush’s proposals, including his tax cuts, which will total between $1.6 trillion and $1.8 trillion over the next 10 years, plus other spending plans for education, health care, an anti-missile defense system, prescription drug benefits and social welfare assistance to religious groups, among other things.
(…)
Throughout his election campaign, Mr. Bush’s message focused on his proposals to increase spending for education, beef up military readiness and make prescription drugs available to the needy. He did not talk much in his campaign about restraining spending or making budget cuts in certain areas. If there was a federal agency or program that Mr. Bush thought was wasteful or unnecessary, he never shared that feeling with the voters. »
Martin Masse
Montréal