Après le budget sérieux et équilibré de Laurent Fabius pour 2002 ( dans le discours tout au moins), le budget de la Sécurité sociale de Elizabeth Guigou apparaît comme encore mieux ficelé : on peut même parlé d’optimiste béat. La majorité de gauche semble nous rejouer Candide de Voltaire avec un fameux tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles alors qu’il n’en est rien… Bien sûr, on pourrait penser qu’avec l’habitude les actes démagogiques de nos dirigeants, démocrates convaincus, ne viennent plus à nous surprendre. Malheureusement, il faut bien reconnaître que les couleuvres sont de plus en plus difficile à avaler même pour les journalistes les plus critiques…
Le ministre de l’économie et des finances nous a ainsi proposé un bon budget, reposant sur une hypothèse de croissance tout à fait réaliste de 2,5% au vue de l’éclatante conjoncture actuelle. C’est d’ailleurs pour cela que tous les instituts de conjoncture revoient leurs prévisions de croissance à la baisse. Comme les dépenses sont bien maîtrisées (même si elles ne font apparemment qu’augmenter sans compter quelques projets minimes non financés : les 35H, les retraites…), on doit piocher dans les caisses des entreprises publiques, la caisse de remboursement de la dettes sociales (mais si le RDS sur la feuille de paie, provisoire bien sûr). C’est donc un bon budget, pour être réélu, certainement pas pour l’avenir du pays mais qui s’en soucie?
Les comptes prévisionnels de la sécurité sociale font beaucoup plus fort. Ils seront excédentaires. Il ne suffit pour cela de prendre une prévision de l’augmentation des dépenses très faibles, non il faut beaucoup d’autres manipulations. Un bon changement de méthode comptable et quelques magouilles est le tour est joué. Si une entreprise s’amusait à ce petit jeu, on pourrait parlé de faux bilans, compte truqués… Mais cela ne suffit pas encore, il faut encore financer une belle usine à gaz dont les coûts explosent : les 35 heures dont le gouvernements peut être fier tellement elles ont crées d’emplois, enfin d’après les chiffres fournis qui sont à n’en pas douté parfaitement le reflet de la réalité. Une nouvelle taxe sur le tabac devrait permettre, pour un tant de sauver encore les apparences. En attendant, on continue de piocher dans les caisses de la sécurité sociale.
Pour Claude Le Pen, professeur d’économie à Dauphine, nous sommes en pleine fiction. La couleuvre est sacrement grosse. La situation est d’ailleurs d’après tous les experts intenables à terme d’autant plus que les allégements de charges coûterons en 2002 plus de 10 milliards d’euros. L’intervention abusive de l’état dans l’économie montre encore son efficacité. Les 35 heures ont peut être crée quelques emplois (beaucoup dans le secteur public), mais elles ont fragilisés les secteurs qui utilisent beaucoup de main d’œuvre (comme le textile) et ce ne sont certainement pas les hausse d’impôts à venir pour les financer qui vont amélioré la situation.
Sans parler du fonds de réserves pour les retraites alimentés par le racket pour l’attribution des fameuses licences UMTS qui flaire bon le fiasco. Deux licences sur Quatre vendues et un développement de la technologie compromis par un prix d’autant plus élévé aux consommateurs sur qui portera au final cet impôt. Le gouvernement aurait mieux fait de privatiser FranceTélécom, au lieu de quoi il a préféré se tirer une balle dans le pied, l’action ayant plongé en bonne partie à cause de l’endettement de la société à cause des licences UMTS. Une stratégie convaincante…
Tout le manège du gouvernement social marxiste n’aura en fait été que de prendre des mesures coercitives pour l’économie et ceux qui font fonctionner le pays par leur travail. C’est la croissance qui crée la richesse et ce n’est certainement pas M Jospin qui la décide mais les entreprises et les acteurs libres de la vie économiques. L’état français est aujourd’hui bien trop importants et est un poids pour la création de richesse dans notre pays et l’élévation du pouvoir d’achat. On prend des mesures contre ce qui fait la richesse et la force de notre pays pour favoriser ceux qui l’empoisonne et profite du système.
La solidarité n’est pas d’exploiter une partie de la population au profit d’un secteur public, ni au profit d’une soi disant classe défavorisée à qui on donnerait tous les droits sans devoirs. C’est la liberté de chacun de savoir s’il désire aider les autres et donner un vrai sens à ce terme galvaudé qu’est la solidarité aujourd’hui. Non le capitalisme n’est pas un Satan, ni une fin en soi, il n’est qu’une conséquence de la liberté qui permet à chacun de s’enrichir par son travail avec une certaine équité (même si elle n’est pas totale), il est normal que certains et plus que d’autres, tout dépend ce que chacun apporte au fonctionnement de la société.