Pièce manquante pour la paix

Les opérations israëliennes à Gaza sont des opérations policières. C’est à dire qu’il ne s’agit pas là de faire respecter une quelconque justice, mais de stopper des criminels dans leurs agissements. Comme toute opération de tout type, ceux qui la mènent ne sont pas tenus à la perfection du résultat, mais à une obligation de déploiement raisonnable des moyens. Et là comme ailleurs, le raisonnable se définit par rapport à la concurrence. Que ceux qui prétendent mieux policer les islamonazis le fassent donc. Et que les autres ne prétendent pas donner de leçon.

Normalement, ce serait à l’État gazaouite de mener de telles opérations policières. Mais visiblement, pour autant qu’il y a un État à Gaza, cet État est constitué des criminels mêmes qui attentent à la vie des citoyens israëliens. Avec ou sans déclaration formelle devant la SdN, c’est donc une guerre que le Hamas et à travers lui Gaza mène contre Israël. L’État d’Israël est tenu de protéger sa population, ce qu’il fait tant bien que mal; il n’est pas tenu de protéger les gazaouites, et pourtant évite tant que faire se peut les cibles civiles. L’État à Gaza, tenu par le Hamas, est tenu de protéger sa population, mais au contraire fait tout pour mettre cette population en danger, et s’en sert comme autant d’otages. Un tel État est une faillite totale, qui justifie entièrement la conquête par une puissance étrangère civilisatrice. Le drame est qu’en notre époque où les idéologies socialistes ont détruit les fondements moraux de la civilisation, la puissance militaire est empêchée d’effectuer cette tâche salvatrice, cependant que la violence terroriste est encouragée à agir sans frein aucun.

Comme tout un chacun, les Palestiniens sont bien sûr les premiers responsables de leur propre sort. Ils sont responsables d’avoir dégénéré en dessous de l’humanité, et d’osciller entre national-communisme et islamonazisme. Ils donnent chaque jour raison à Golda Meir quand elle disait qu’il y aurait la paix au Proche-Orient « quand les arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils ne haient les juifs ».

Les Israëliens sont les seconds responsables. Ils sont responsables d’avoir laissé faire, alors qu’ils sont les plus forts, responsables d’avoir cessé d’occuper ce territoire et d’imposer la loi martiale sur ces dégénérés, responsables d’avoir failli à les régénérer quand ils en avaient le pouvoir.

Les Américains sont les troisièmes responsables. Responsables d’avoir empêché les Israëliens de résoudre le conflit, avec leur empoisonnement de la situation par une pseudo diplomatie qui consiste à céder aux terroristes et à élever national-socialistes et islamistes au rang de partenaires dignes de dialogue qui plus est représentatifs des Palestiniens, lors même qu’ils sont des bêtes immondes à éradiquer sans ménagement.

Les Russes furent les quatrièmes responsables. Responsables, du temps de leur Empire du Mal soviétique, d’avoir systématiquement armé et formé le terrorisme national-communiste vite copié en plus barbare par les islamistes.

Les Arabes des autres pays sont les cinquièmes responsables. Responsables de promouvoir le culte de la mort arabo-islamo-palestinien comme excuse universelle à tous les crimes et tous les errements de leurs propres régimes.

Enfin et surtout les bienpensants occidentaux sont responsables. Responsables d’avoir inversé les notions de responsabilité et de justice, et d’avoir mis le Mal au pouvoir chez eux et dans le monde. Responsables d’avoir décivilisé la moitié du monde au nom du principe racistissime que du seul fait de la couleur de sa peau, un dictateur sanguinaire noir ou jaune vaut mieux qu’un honnête administrateur blanc.

Quand ces bienpensants soi-disant « pacifistes » condamnent toute opération policière au nom des dommages collatéraux prétendument insupportables que ces opérations occasionnent, ce qu’ils déclarent effectivement est le droit imprescriptible de tout criminel d’agir sans jamais être le moins du monde inquiété, dès lors qu’il peut se cacher derrière des otages.

« Ah, mais ne donnez pas l’assaut, mes otages pourraient en souffrir; cependant que moi, je tire à loisir sur les passants; et s’ils restent hors de portée de mes fusils, je développerai des fusées pour les atteindre quand même. Quant à mes otages, je les dresserai dès leur enfance à la haine et au meurtre, prêchant le martyr et la domination. »

Le problème des Israëliens, et ils le savent sans doute consciemment ou inconsciemment, c’est qu’ils n’ont aucune idéologie pacifique à offrir aux Palestiniens. Étant eux-mêmes victimes du nationalisme, du socialisme et de la religion, ils n’ont pas de contre-arguments à proposer à ces fléaux; avec la différence que nationalisme, socialisme et religion prennent chez les arabes une forme d’une barbarie extrême, n’étant pas tempérés par l’humilité, la compassion, ou l’usage de la moindre raison. Les juifs pourraient-ils enseigner aux arabes à se détacher de la religion, quand eux-mêmes fondent leur pays sur une prophétie religieuse? La religion des juifs est pacifique, sans prosélytisme, laissant une grande place à la raison, et ses nombreuses névroses ne nuisent qu’à ses propres dévôts; mais pour les arabes, la religion est l’idéologie totalitaire vouée à conquérir le monde d’un assassin de masse esclavagiste violeur voleur menteur parjure ignorant illétré mysogine lunatique comme exemple de l’homme parfait à émuler. Les juifs pourraient-ils enseigner aux arabes à abandonner le nationalisme, quand eux-mêmes font du nationalisme le coeur de leur État? Le nationalisme est pour les juifs l’affaire d’un petit territoire d’abord mais non exclusivement pour quelques millions d’individus; mais pour les arabes, le nationalisme est pour des centaines de millions de personnes le mythe de la conquête du monde entier, de l’asservissement des autres nations, sans jamais renoncer à la revendication de conquêtes passées. Les juifs pourraient-ils enseigner aux arabes à abandonner le socialisme, quand eux-mêmes font du socialisme la morale officielle? Le socialisme est pour les juifs le rêve d’idéalistes allant volontairement fonder d’absurdes phalanstères où ils ne gâchent que leur propres vies; mais pour les arabes, le socialisme c’est l’héritage transmis par les fascistes français et le KGB russe, la négation de l’individu au nom de la masse, le mensonge éhonté et l’écrasement brutal de toute dissidence dans le sang.

Ainsi, la situation en Palestine est prise dans un cercle vicieux qui ne prendra pas fin de sitôt. Pour une paix qui soit autre chose que le silence suivant un génocide, ce qu’il faut au Proche-Orient, c’est que d’un côté puis de l’autre surgisse une idéologie à l’opposé du religio-national-socialisme non seulement incontesté mais mondialement soutenu de part et d’autre. Ce qu’il faudrait, c’est une idéologie à la fois universelle et pacifique, capable de fonder une la paix durable. Ce qu’il faudrait, c’est cette essence de la Civilisation, que l’Occident a gagné puis perdu faute de l’avoir comprise: le Libéralisme.

Article cross-posté sur mon blog

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