Mais elle a très certainement une valeur pour tous ceux du show-business. Et ils tiennent à leur gagne-pain ces gens là :
Qui finance le cinéma en France?
Plus de publicité sur les chaînes de France Télévisions = moins de cinéma français? L’Association des producteurs de cinéma (APC) a adressé, mardi, une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy pour demander des garanties sur le maintien du rôle du groupe audiovisuel dans le financement du cinéma français.
Enjeu
Car France Télévisions est l’un des principaux contributeurs du 7e art. Il a notamment participé aux films «Entre les murs», Palme d’or à Cannes en 2008, «La graine et le mulet» ou encore «Amélie Poulain».
Et France Télévisions a probablement « participé » à un tas de navets dont personne n’a jamais entendu le titre, que personne ne louera en DVD ou ne paiera pour voir en VOD. Par contre nul doute qu’ils iront grossir les étals des « médiathèques » municipales et des comités d’entreprises publiques.
«Pour le cinéma, France Télévisions c’est plus de 50 millions d’euros de financement par an qui bénéficient à 60 films français sur 180, soit un tiers du cinéma français, explique Frédéric Goldsmith, délégué général de l’APC. Cela représente un investissement moyen de 800.000 euros par film aidé, sur un budget moyen de 4 à 5 millions d’euros par film. En clair, entre 1/5 et 1/6 du budget total d’un film est financé par France Télévisions.» Le manque à gagner est donc considérable et «ne sera pas compensé par l’arrivée d’Orange dans le cinéma», selon Frédéric Goldsmith. Un enjeu qui pourrait fragiliser un peu plus le montage financier d’un film, déjà complexe. Explications.
Un tiers des films bénéficie des 50 millions d’euros. J’imagine la foire d’empoigne pour profiter de la manne. J’imagine aussi les projets plus ou moins bidons montés uniquement pour capter une partie du déluge d’argent « public »… Combien de films ne verraient pas le jour sans cet argent ? Si personne n’investit dans un produit, c’est parce que personne ne voit son intérêt sur le marché…
Les principales sources de financement
La première source de financement est celle des «producteurs»: ce sont des sociétés de productions, des chaînes de télévision (Arte France Cinéma, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma, M6 Films, StudioCanal, TF1 Films Production) et, tout récemment, l’opérateur France Télécom via «Studio 37-Orange». Il s’agit des «fonds propres» qui peuvent être en numéraire ou en nature (matériel par exemple). Ils représentaient un peu plus du quart du financement de la production d’un film en 2006. Cette même année, «les producteurs français ont contribué pour près de 275 millions d’euros au financement des films à majorité française», note ainsi Unifrance dans un rapport présenté lors du 5e Rendez-vous franco-allemand du cinéma, en novembre 2007, à Versailles.
Viennent ensuite les fonds des chaînes de télévision, sous la forme de préachat des droits de diffusion, qui représentent environ un quart du financement (à distinguer de la coproduction via la filiale cinéma des chaînes).
Il faudrait gratter un peu, mais il y a des lois qui obligent les télévisions à « investir » dans le cinéma français…c’est ni plus ni moins qu’une taxe camouflée.
Enfin, d’autres acteurs peuvent participer au financement d’un film: les Sociétés pour le financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Sofica), qui permettent aux contributeurs des réduire leurs impôts;
Encore une « incitation » fiscale…
le soutien sélectif qui consiste en une avance sur recette de films choisis (ces aides sont attribuées en fonction du scénario, donc de la «bankabilité» d’un projet); et les banques. C’est là qu’intervient l’Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC). Détenu à 49% par l’Etat, il a pour mission de contribuer au développement des industries culturelles, en leur facilitant l’accès au financement bancaire. En clair, il s’agit d’un médiateur offrant aux banques une garantie financière en cas de défaillance de l’entreprise.
Bref si un film n’est absolument pas rentable, vos impôts rembourseront les banques…
Le rôle de l’Etat
Et avant, c’était quoi sinon le rôle de l’Etat ? Mais non, attendez, il y en a encore!
Autre point important au financement: le soutien automatique investi. Chaque film qui reçoit l’agrément du Centre national de la cinématographie (CNC) peut bénéficier de fonds issus du compte de soutien. Il est alimenté, entre autres, par trois taxes sur les diffuseurs télévisuels, sur les billets de cinéma et sur les éditeurs vidéo. Les régions et les pays étrangers participent également au financement d’un film, lors d’une coproduction, comme pour «Les Ch’tis» (la région Nord-Pas-de-Calais) ou « Les poupées russes» (le Royaume-Uni).
La création d’un film suppose un suivi au long court, allant de l’écriture du scénario jusqu’à la diffusion du film en salle (appelée «exploitation»). Le CNC propose différentes aides en fonction de ces étapes, auxquelles s’ajoutent les incontournables phases de postproduction (montage et mixage du film, effets spéciaux…) et de distribution. Le ministère de la Culture répertorie les multiples aides existant en France.
Il faut bien un site web pour les répertorier… Quel est le temps passé à étudier toutes ces demandes de subventions ? Quel est le temps passé à rassembler des preuves fiscales pour les déductions d’impôts ? Comment sont attribuées les subventions et prêts divers ? Peu importe après tout: si la culture n’est pas une marchandise c’est certainement un business pour un grand nombre…
Bon alors, on arrête de financer le cinéma et la culture sur fonds publics. On fait confiance au libre Secteur Privé et au divin Marché.
Que restera-t-il alors ? Des daubes, du TF1 généralisé, de la bouillie pour des cons… mais au moins ça coûtera pas un rond au contribuable ! Enthousiasmant comme perspective, n’est-ce pas ? Et épatant, comme raisonnement !
Mais il est vrai que, lorsqu’on est capable d’un raisonnement (pseudo) libéral poussé jusqu’à un tel degré de caricature et de bêtise, on doit être capable de confondre Laurence Boccolini et Mona Lisa…
Au fond, l’idéologie qui est diffusée sur ce site possède (au moins) un point commun avec toutes les idéologies barbares (fascisme, communisme, etc.) : la HAINE DE LA CULTURE.
Petite précision :
Je ne veux pas dire que TOUT ce que vous écrivez est faux. Mais comme d’habitude, c’est caricatural et dogmatique jusqu’à la connerie. Comment peut-on être dogmatique à ce point ?… Si je vous connaissais, j’en serais triste pour vous…
Et quand j’écris que le communisme fait partie des idéologies barbares, je pense bien entendu à la mise en oeuvre concrète de ces régimes.
En revanche, je n’ignore pas que les communistes, notamment en France, ont fait beaucoup pour la culture, infiniment plus que les libéraux d’ailleurs.
Quant aux ultralibéraux ou « anar-cap » de votre acabit, je crois malheureusement que vous intéressez surtout à votre portefeuille…
J’ajoute que je fonde mes critiques non pas sur ce seul article, mais sur une lecture plus générale de votre bien affligeante « page libérale ».
Je suis un peu étonné, j’attendais un papier sur la culture et il n’est question que de cinéma. Quid de la musique, de la peinture ou des musées ? Enfin passons.
Comme toujours, si ce n’est pas une marchandise, la « culture » a un coût. Ou alors on devrait demander à tous ses acteurs de bosser bénévolement, de se débrouiller pour avoir tout le matériel gratuit sans que ça ne coûte rien à personne et là on pourra dire que ce n’est pas une marchandise. Mais imaginez le tollé si on demandait à tous ces parasites de bosser pour la gloire.
Evidemment, ces gens ne défendent pas la culture mais uniquement les revenus que leur procurent les contribuables, très souvent injustifiés au regard de la qualité de ce qui est produit (eh bien désolé, le dernier film français que j’ai vu était une bouse infâme dont j’ai oublié le nom, je ne me souviens juste que du nom d’un des acteurs [un certain Jean…]).
Le ridicule est quand même atteint en France avec ce concept aussi débile que prétentieux qu’est l’exception culturelle de notre pays. Les crétins qui nous dirigent savent-ils par exemple qu’aux USA il y a des milliers de musées privés financés par des fondations, où l’entrée est très souvent gratuite et qui attirent beaucoup de monde ? On pourrait aussi rigoler des quotats de musique française, etc…
La culture n’est qu’une affaire de goût et de passion. Elle est inséparable de la marchandise dont elle est le raffinement agencé, la renommée. On aime, on n’aime pas! On achète, on n’achète pas!
Un artiste, à force de passion et de travail, connaît un certain succès et gagne le cÅ“ur d’un public plus ou moins large… ou il change de métier.
L’ « exception culturelle » à la française ne défend rien d’exceptionnel à première vue : si on se limite au cinéma français, celui subventionné par des fonds publics, alors des questions reviendront toujours : dans quelles proportions un projet financé de la sorte affecte la créativité, au regard des autres projets qui sont rejetés ou ignorés? Cela est difficile à évaluer. Mais ce n’est peut-être pas la question artistique qui importe : c’est l’origine des fonds, la poche des contribuables, et rien d’autre. Nous sommes loin de l’art comme marchandise raffinée et élue : nous finançons de manière autoritaire des marchandises et participons à des projets dont nous n’aurions pas forcément l’envie si on nous les proposait librement. Il est navrant que des artistes, ou que des corporations d’artistes, revendiquent un statut d’exception, d’élite ou d’excellence et sont pour autant incapables d’autosuffisance artistique voire d’auto-subsistance. C’est ce tapage victimaire que je trouve agaçant.
Quel monopole est revendiqué sous ce terme d' »Exception Culturelle Française »? Est celui d’une vitrine légitime et représentative de la culture française? Peut-être aussi : mais quand on entend ici et là certains propos chauvinards et malvenus de la part de journalistes, qui prétendent attirer vers l’exception culturelle, vers la « francité », les honneurs illégitimes d’un savoir-faire et d’une « French Touch », qui brillent à l’étranger faute de recevoir des soutiens et une reconnaissance artistique en France, on peut s’interroger.
Bon, allez je me fais plaisir et je réponds au troll de service, ie Pascal, vu que les responsables du site n’ont opas jugé utlie de supprimer ses posts affligeants.
On fait confiance au libre Secteur Privé et au divin Marché.
Que restera-t-il alors ? Des daubes, du TF1 généralisé, de la bouillie pour des cons…
1) Tu considères les spectateurs de TF1 comme des « cons ». Quelle belle ouverture d’esprit …
2) Ba oui c’est bien connu sans subventions et réglementation il n’y a pas de talent … Bizarre que les meilleures séries et films (et de loin) viennent des US !! Mais Pascal, dans ton esprit franchouillard xénophobe les US c’est bien sûr le mal absolu, donc pas comparable …
la HAINE DE LA CULTURE
Cher Pascal, est ce que tu sais lire ? Cet article dénonce un système stupide et voleur. Si tu veux y voir la haine de la culture c’est ton problème.
Au troll Pascal :
Dans une société anarcap, personne ne vous oblige à vendre (et donc à mettre sur le marché) des oeuvres que vous avez crées. C’est hallucinant de tout ramener à du fric, mais c’est normal, vous devez être socialiste. Depuis quand tous les artistes créent pour se faire du pognon ? Des gens qui dessinent, sculptent ou peignent pour leur plaisir, ça vous dit quelque chose ? En revanche, dans notre belle société socialiste, les musées français achètent à des prix d’or avec l’argent des contribuables des « oeuvres » dont personne ne voudrait sur le marché et qui finissent dans les réserves faute de pouvoir les exposer. Ce n’est pas à l’Etat de définir ce qui relève de la culture, mais aux acquéreurs des oeuvres.
La culture d’Etat est par essence une culture totalitaire. De quel droit, un individu lambda va décider que telle oeuvre est bonne pour le « bon peuple » et telle autre ne l’est pas.
Les périodes de grandes richesses culturelles, sont aussi des période de grand développement commercial : Venise a été créé par des marchands. Les peintres hollandais financés par de riches marchands.
Actuellement, l’innovation culturelle ne vient pas de France : Combien avez-vous lu d’auteur français/étrangers ?
Musique française/étrangère ?
Peinture française/étrangère ?
Ad libidum
Un exemple encore, notre théâtre est en train de mourir sous les coup de boutoir des « intermitants » du spectacle, financé uniquement par les travailleurs salariés (Assedic), où n’importe quel gougnafier peut vivre s’il est assez adroit pour faire les bonnes déclarations de cachet et les bonnes demandes de subventions. A coté, le théâtre amateur (vivier de la profession) est au abois, et les artistes talentueux et intègres sont dans la misère.
En suivant cette logique, nous auront bientôt des écrivains d’état, des peintres d’état …
Zorro, cite moi de bons programmes diffusés sur TF1 stp.
Les américains ont une culture de la série – culture/série, si si… Tu penses qu’il y a beaucoup d’excellentes séries dans les pays plus libéraux que la France en matière d’audiovisuel ?
Ben non, tout l’occident regarde des séries US…
« Si personne n’investit dans un produit, c’est parce que personne ne voit son intérêt sur le marché ». Certes, mais pour avoir un intérêt sur le marché il faut toucher beaucoup de gens, si possible rapidement. D’où la confusion entre culture et divertissement dont est empreint tout cet article.
Alors comme ça, quand on est pas 100 % dans la « ligne » et qu’on se permet un coup de gueule, on est un « troll » ?…
Et c’est vous qui me donnez des leçons d’ouverture d’esprit ?
Je rigole.
»
Alors comme ça, quand on est pas 100 % dans la “ligne†et qu’on se permet un coup de gueule, on est un “troll†?… »
Le troll, c’est de parler de nazisme et de communisme. C’est abject.
Les oeuvres d’art coûtent cher et seuls les riches peuvent en acquérir. Ce n’est pas l’Etat qui a décidé de cet état de fait, mais le marché.
Les riches achètent des œuvres le plus souvent dans un but d’investissement ou pour leur plaisir personnel, rarement pour les exposer dans un musée.
Or, tout le monde a le droit d’accéder à la culture. C’est donc la mission de l’Etat que d’acheter des œuvres et de les exposer dans les musées.
Il ne peut les acheter autrement qu’à « prix d’or » (comme le déplore « Libetarian Pride ») puisque c’est le marché qui fixe les prix.
De plus, le capital culturel n’est pas forcément corrélé au capital économique. Autrement dit, ceux qui ont les moyens d’acheter ne sont pas forcément les meilleurs connaisseurs, et inversement.
Il n’est donc pas possible de réduire l’art à une marchandise (ou de confondre le marché de l’art avec celui du divertissement, comme le dit très bien samsam)
De ce point de vue aussi, l’intervention de l’Etat se justifie pleinement.
@Pierre, qui a écrit : »Le troll, c’est de parler de nazisme et de communisme. C’est abject. »
Réponse :
1) J’ai mentionné le fascisme et le communisme, mais pas le nazisme.
2) Sur ce site, il est fréquent de se heurter à des propos bien plus « abjects », stupides et outranciers, qui assimilent le socialisme et le nazisme. Je ne fais que m’adapter à mes interlocuteurs… Modérez vos propos et vous aurez moins de réactions comme la mienne.
« Or, tout le monde a le droit d’accéder à la culture. »
Personne ne t’empeche d’accéder à la culture. Par contre ne compte pas sur moi pour te payer quoi que ce soit. Si tu veux de la culture donne toi les moyens de l’obtenir.
Aide toi, ça t’aidera.
@Reno Maroudal, qui ne sait pas ce qu’est « l’exception culturelle » :
Cette expression vide de sens « d’exception culturelle française » résulte d’un grossier contresens. Je me permets donc humblement de vous rappeler que la France (et d’autres pays), se refuse jusqu’à présent à considérer la culture comme étant un bien marchand comme les autres : on parle alors de « l’exception culturelle », ce qui signifie que la culture est une EXCEPTION aux règles de l’OMC, et que les nations peuvent par exemple librement subventionner leur cinéma sans encourir les foudres de l’OMC. On pourrait parler de « l’exception énergétique » si l’énergie ne devait pas non plus suivre les lois de l’OMC (mais ce n’est pas le cas).
Que la France défende « l’exception culturelle » dans les négociations à l’OMC n’a jamais signifié que la France se targuait de posséder une culture « exceptionnelle » ou supérieure aux autres ! C’est au contraire le respect de la diversité qui motive les défenseurs de cette exception aux règles marchandes.
Patrick.
je ne suis pas pour que la TVA que paie l’electrotechnicien finance le festival d’avignon où seul vont se vautrer des bobos goguenards.
l’ectrotechnicien va voir bienvenue chez les chtis ou autres grasses rigoleries defunessiesque.
et entretien avec ses cotises les impertinents du spectacle.
non merci, pas pour moi la culture d’état.
et je ne vois pas comment ni par quel miracle l’état qui est mauvais en tout serait un bon vecteur culturel.
merde au conservateur de musée nationaux encharpé de rouge pédantesque engeance.
Merci à Patrick pour la définition de l’exeption culturelle.
Il ne faudrait pas perdre de vue que la culture, contrairement au divertissement, n’a rien d’un bien comme les autres.
Tout d’abord, elle échappe d’elle même à la loi du marché. Des oeuvres dont personne ne conteste la qualité culturelle ont souvent eu moins de succès que d’autres, culturellement très pauvres. Aujourd’hui, l’auteur le plus vendu en Marc Lévy… Concluez ce que bon vous semble.
Certe, tous les artistes talentueux n’ont pas vécu pour autant dans la misère. Certains, comme Victor Hugo, vivaient même très bien de leur travail (mais il était très jaloux d’un d’un certain Ste Beuve qui vendait mieux que lui: qui aujourd’hui s’en souvient ?). Il semble tout de même que la ‘main invisible’ soit plûtot imprécise dès qu’il s’agit de juger la culture.
On peut même faire remarquer à certains puristes que l’époque culturellement la plus riche de la France, le Grand Siècle, où furent posés les fondements de la culture libérale (idée du Progrès, cartésianisme, satyre sociale… les philosophes des Lumières avaient leur propre génie, mais ils avaient aussi un héritage), était un siècle de culture d’Etat, de la Comédie Française à Versaille. Mais peut être qu’Anna Gavalda est plus ‘culturelle ‘ que Corneille. Après tout, elle vend mieux.
Cependant, il ne me semble pas souhaitable de mettre la culture sous perfusion d’Etat. Dès cette époque, ils avaient eu l’intuition de laisser les artistes faire leurs preuves avant de leur offrir le soutient d’un mécène. Peut-être est-il bon de faire de même. J’ai toujours pensé que le ministère de la culture gaspillait une grande partie de son argent pour des peintures et des sculptures d’un goût douteux réservées à quelques ‘initiés’ alors que nous manquons de véritables oeuvres d’architecture et de photographie.
Mais le sujet de l’article était, si je me souviens bien, était le cinéma. Il s’agit d’un cas particulier de culture, car peu d’artistes indépendants ne peuvent se permettre d’en créer par eux-même sans un soutien. Le cinéma réclamerai donc, selon moi, plus de subventions que les autres arts.
Je m’explique: il y a un cinéma à forte valeur culturelle. Les films muets allemands (notamment ceux de Fritz Lang) de l’entre deux guerre en sont un exemple, mais étant réservés à une élite, ils ne pouvaient pas se permettre d’être de simples divertissements.
Aujourd’hui, on en voit un nombre incalculable d’exemples. Pour la plupart, ils ont en commun d’avoir été réalisés par de gens normalement adeptes du divertissement (Spielberg, Kubrick…), et présentés comme tels au public. La tendance du cinéma américain (donc du cinéma mondial) est donc de se faire connaitre par le divertissement, puis de profiter de sa notoriété pour sortir une oeuvre plus ‘culturelle’. On retombe donc sur ce qui était la situation du livre au XIX (les plus vendus ne sont pas les plus talentueux, mais les génies arrivent à sortir leur épingle du jeu).
Arrivé là , on se dit : très bien, aucune subvention, et on laisse les génies montrer ce qu’il savent faire.
Seulement, il y a un problème: ce raisonnement ne fonctionne que dans le cadre d’un marché capable d’absorber et de rentabiliser un grand nombre de films, même médiocrement réussis (les plus mauvais sont naturellement sanctionnés par la loi du marché). Il n’y a dans le monde qu’un seul marché de ce type: le monde anglophone.
Un cinéaste venant d’un pays non anglophone est condamné à tourner en anglais, ou à faire un chef d’oeuvre du premier coup. L’anglophone dispose d’un marché de plus d’un milliard de spectateurs, dont la moitié dans des régions dévellopées. Le francophone n’en a que la moitié, dont les deux tiers dans le tiers monde. Et je ne parles même pas du germanophone.
les subventions d’étaats visent à réduire cette inégalité, propre à ce domaine artistique, que le marché ne pourra jamais réguler.
Je ne dit pas qu’il n’y a pas des abus dans l’attibutions de ces subventions. Je conçois que le statut des intermittents du spectacle doit-être revu, à la fois pour eux et pour le contribuable, et leur nombre sans doute réduit.
Mais il ne faut pas cracher sur les subventions que reçoivent les artistes. Ils sont les garants de notre niveau de civilisation. La création artistique est le ferment de la création politique, voire technologique puisqu’elle garantie un haut niveau d’éducation, indispensable pour un pays autentiquement libéral.
PS: Seredenpide, je suis peut-être un bobo guoguenard, mais j’estime que le festival d’Avignon est une des rares réussites du ministère de la culture, bien que j’aime beucoup de Funès et Dany Boon, je considérerait comme triste le jour où leurs oeuvres seront désignées comme ‘culturelles’. Elles sont de bons divertissements, mais n’ont pas vocation à être davantage.
Wololooh…
J’adore les libertariens… vous grognez comme des gorets pour trois fois rien, vous vous prenez pour des rebelles à qui on ne la fait pas, et comme par hasard, on vous retrouve toujours du côté du bâton – mais vous ne le tenez jamais – à traiter ceux qui prennent les coups de parasite.
A seredenpide : moi, je sais pas comment vit l’electrotechnicien. Je connais des électriciens, ben y en a pas un qui pense pareil que l’autre. C’est peut-être parce qu’ils sont pas dans ta tête.
You will be assimilated….
….to the american way of life!!
Beaucoup de gens dans ces commentaires manient des idées sans en comprendre (ou du moins en faisant semblant de ne pas comprendre) les concepts sous-jacents.
La culture est ce que font les hommes et ce qui fait les hommes (et le femmes). Quand Pascal dit « tout le monde doit avoir accès à la culture » il dit par là qu’il est indispensable de garantir à tout un chacun d’accéder à ce qui nous constitue, ce qui nous donne à être.
On lui répondra d’une manière très triviale : « compte pas sur moi pour débourser un radis pour que tu aies accès à la culture, démerde-toi et le ciel t’aidera ».
C’est là qu’il y a problème, car à un concept on répond par une idée, il est dès lors impossible de sortir d’un débat stérile, alors que ce débat-là pourrait amener à définir la façon dont une cité pourrait garantir à tous ses citoyens le moyen d’être au monde ainsi qu’au monde d’être à tous les citoyens.
Ne tuez pas l’Humanisme sous prétextes d’immédiateté. Pensez pus grand, je vous en conjure.