Dans son billet bi hebdomadaire dans la gazette du nord pas de calais, Jean Jacques Jugié nous livre sa vision du futur de la France : un paradis pour retraités Dans cet article volontairement provocateur, l’auteur commente les résultats d’un sondage mondial. En effet, avec la mondialisation, il est de bon ton de prendre le poul de l’opinion mondiale. La France est, de loin, le pays où tous nos frères humains aimeraient prendre leur retraite. La France a en effet la réputation d’un pays où il fait bon vivre, enfin quand on y travaille pas. Que notre pays offre des atouts culturels, géographiques et climatiques, c’est indéniable et attesté par les flux touristiques.
Qu’il soit donc agréable de vivre en France ne fait donc pas de doute, mais alors, pourquoi les jeunes gens ne viennent pas s’y installer pour faire carrière, au lieu de s’expatrier en masse vers les états unis? Notre pays est ainsi perçu comme une maison de retraite idéale, ce qui n’est que modérément satisfaisant pour notre image et préoccupant pour notre avenir.
La mondialisation ayant pour effet d’accroître la division internationale du travail, on peut imaginer que notre bel hexagone sera demain spécialisé dans l’accueil des rentiers nomades du monde nouveau. Pourquoi pas? Le phénomène est déjà perceptible : de la côte d’opale au pays basque, des zones entières sont colonisés par les étrangers, la côte d’azur l’étant déjà depuis longtemps.
Dans un tel cas de figure, il faut se demander ce que les français feront après leur vie professionnelle. Au vu des maigres pensions qui leur sont promises, la Floride sera sûrement inaccessible. Autant donc préparer ces arrières des aujourd’hui : les cadres supérieures ont intérêt à acquérir une bicoque en Grèce. Les cadres moyens doivent consacrer leur prochain loisirs à bâtir eux mêmes leur résidence en Pologne, ou en Turquie pour les plus frileux… L’auteur recommande même de ne pas apprendre le russe pour ceux qui devront s’installer en tchétchénie…
Bien sûr l’auteur se veut volontairement provocateur pour faire réagir le lecteur. La question qu’il nous pose et celle de notre avenir. A constamment dévalorisé le travail (aides, 35H, propagande anti chef d’entreprise), à favoriser ceux qui ne prennent pas de responsabilité, que peuvent espérer les français? Pas grand chose assurément car on n’a rien sans rien. C’est cette logique que souhaite avec justesse dénoncer l’auteur. Il faut redonner au travail ces lettres de noblesse. Il faut récompenser ceux qui crée de la richesse au lieu d’appliquer une imposition punitive pour permettre à une partie de la population de vivre au crochet de l’autre. Qui peut encore être motivé à l’idée d’être exploiter par ceux qui se prétendent anticapitalistes? Gageons qu’ils seront de moins en moins nombreux et on le comprend.
C’est une autre vision des choses qu’il faut adopter pour obtenir de bons résultats sur le long terme.