Alors que la coalition socialo-pastèque allemande se prend claque sur claque à chaque élection depuis 2002, Schroeder vient à peine d’en tirer les conclusions: il tente de « dissoudre » le bundestag. Comme il n’en a pas le droit au sens légal, il doit compter sur sa majorité pour se saborder et lui retirer sa confiance. Sauf que les parlementaires ne veulent pas. Les raisons ? Je cite Le Monde, que l’on peut difficilement taxer d’ultra-ultra-libéralisme (puisque c’est maintenant le terme):
les objections de députés de base inquiets pour leur avenir. Craignant de ne pas être réélus, ces derniers calculent déjà ce que leur coûterait une dissolution prématurée : une perte de salaire d’abord, une reconversion professionnelle difficile ensuite, une retraite amputée par une législature incomplète enfin.
Il est vrai qu’en France un parlementaire éjecté touche son salaire 6 mois après avoir été mis dehors, qu’il a un droit à vie de manger au restaurant (somptueux, évidemment) de l’Assemblée Nationale, et que pour la retraite ils ont un petit système très avantageux (1 an de cotisation pour eux = 2 ans pour les autres).
Comme en France, où Chirac vient de prendre une 2nde claque magistrale après celle de 1997, et sachant qu’il n’a gagné en 2002 que « par défaut » face à Le Pen, les socialo-communistes allemands font un bras d’honneur aux électeurs.
Elle est belle la démocratie européenne du « couple franco-allemand »!