Et la réponse est NON!
Merci à tous les idiots utiles anti-libéraux!
LT.ch – Dimanche 29.05, 21:10
Les toutes premières tendances et projections issues de bulletins de vote dépouillés en France donnent le non à la Constitution européenne gagnant à hauteur de 55% à 56%, selon la Télévision Suisse romande.
… le pen et besancenot. J’ai beau être profondément libérale, ce résultat m’inquiète, car il n’est évidemment pas le fruit d’une pensée libre et réfléchie.
Je suis désolée, mais je n’arrive pas à me réjouir avec vous. Je trouve totalement flippant qu’une majorité de Français se prononcent aussi massivement contre le principe de liberté et affirment parmi les beaufs que « oh mon dieu, les polonais vont prendre le travail de nos enfants ». Je comprends tout à fait vos convictions, je les partage le plus souvent, mais il me semble ce soir que le résultat est un leurre pour les gauchistes comme pour les libéraux français. Les premiers espèrent plus de socialisme mais ont voté pour le libéralisme, les seconds espèrent plus de libéralisme mais doivent faire face à une montée en puissance de la tentation totalitaire…
Que dieu bénisse la france.
Hervé,
si demain De Villepin est nommé Premier Ministre et qu’un nouveau « souffle social » est donné à la France, qui dois je remercier?
Le « souffle social » certes ! Mais avec quels moyens ?? Pas possible, comme il y
a trente ans, avec de la fausse monnaie, nous n’avons pas la maîtrise de
l’Euro. Le taquet des impôts est au maximum. La croissance en panne, les
investisseuurs qui fuient, la commerce extérieur (notion contestable, au
demeurant) déficitaire, le chômage qui explose et l’endettement à 1070
milliard d’euros !!
Et Bruxelles qui nous en veut, et les pays libres qui rêvent de reprendre la
main.
L’heure de vérité ne va pas tarder à sonner.
Seul Sarkozy semble avoir, et encore très vaguement, compris ce qu’il fallait
faire et dire.
La crise salutaire est là , devant nous. Le piège est refermé sur eux. Quant Ã
nous, courage.
Marie-France et Patrice,
je viens d’éteindre mon poste de télévision et j’avoue comme vous que j’ai
franchement envie de vomir en écoutant le facteur et sa copine Buffet
brandir la faucille et le marteau en nous expliquant la grande victoire
contre le libéralisme et le capitalisme.
Ceci dit, ne soyons pas dupes. Il est normal que ces partis profitent de
cette victoire pour tenter de regagner un peu de crédibilité. Cependant, si
tous les politichiens français, de gauche comme de droite, sont
sanctionnés ce soir pour leur mépris du peuple, ils ne sont pas
complètement idiots. Ils savent pertinement qu’ils ne pourront redonner
vie à ce pays qu’en réformant et en libéralisant. C’est d’ailleurs tout l’enjeu
du gouvernement actuel à partir de demain et je n’en espère franchement
pas grand chose. Il y a donc de grandes chances qu’en 2007 la gauche
revienne au pouvoir et le déclin continuera car le socialisme amène
inéluctablement un pays à la ruine. Cependant les directives libérales
européennes jouent en notre faveur jusqu’en 2009. D’ici-là , nos dirigeants
socialistes de gauche et de droite devront faire avec.
Il arrive un moment ou les politiques sont obligés de laisser tomber leurs
cache-misère. Le NON aura permis de faire tomber les masques même s’il
renforce temporairement les extrêmes. Je ne suis malgré tout pas trop
inquiet car quelle crédibilité ont ces personnes (Buffet, Besancenot, Le Pen)
sur le plan européen ? Qu’ils aillent donc demander aux anglais un grand
service public européen et un SMIC uniforme, je pense que ça les fera
beaucoup rire, même les travaillistes de Tony Blair.
De plus, laissons aux autres pays le temps de s’exprimer. Certains
pourraient voter NON pour des raisons radicalement différentes de celles
de la France.
« Seul Sarkozy semble avoir, et encore très vaguement, compris ce qu’il fallait
faire et dire. »
Tout à fait d’accord, gegemimi (Bonsoir!)
Cito, je partage également ton analyse, je veux maintenant y croire.
Mais que la soirée fut rude (voir les besancennot, buffet etc…), une soirée sponsorisée par Prozac!
« les investisseuurs qui fuient, la commerce extérieur (notion contestable, au
demeurant) déficitaire »
Affirmer ces deux choses relève d’une impossibilité comptable. Bref, vous
produisez un discours type café du commerce (ou type Thierry Breton si vous
préférez). Le solde des investissements étrangers (solde des échanges de
capitaux) n’est rien d’autre qu’un emprunt ou un prêt de biens et services. Il
ne peut pas y avoir de déficit commercial sans un accroissement des
investissements étrangers.
Je crois que beaucoup ont voté pour de mauvaises raisons.Impossible de croire à la bêtise de ceux qui célébraient à la Bastille. Ne se rendent ils pas compte que tout ce qu’ils vantent a échoué, que ce soit l’URSS, Vietnam, la Corée du Nord et Cuba. Pourquoi des millions de Cubains ont ils risqué leurs vies pour échapper au paradis communiste pour vivre dans cet horrible enfer libéral de la Floride?
Je suis peut-être trop pessimiste mais je me lamente sur le future de mon beau pays.
Marie Louise
Le NON auquel j’ai participé, a jeté parterre la classe politique professionnelle autosatisfaite, technocratique, diplomée qui règne depuis 30 ans sur nos destins.
Jetée parterre moralement, mais toujours aux commandes juriquement….Et bien décidée à s’y accrocher.
De plus je ne me reconnais pas dans tous ces « anti-ultra-libéraux » qui dansent de joie, drapeaux rouges à la main, croyant avoir terrassé la bête immonde du CAPITALISME, alors que ce sont eux qui alimentent en idéologie de « gôche » la soi-disant « droite » qu’ils veulent terrasser….
Je ne vois pas comment la France va pouvoir se sortir de ce bourbier de sables mouvants dans lequel elle ne fait que s’enfoncer depuis si longtemps.
Comme Patrice et Gegemimi, mes seuls espoirs reposent sur les épaules de Sarkozy.
Quant à Chirac, quelle claque il a reçue! Il paye pour 10 ans de soumission aux caprices des syndicats, 10 ans d’aveuglement devant la réalité des problèmes, 10 ans d’illusions à croire qu’on supprime le chômage par un décret accompagné d’une subvention financée par la spoliation des contribuables.
Don Quichotte.
Quelques constatations par rapport au résultat d’hier soir.
Premièrement les médias présentent ce non comme une grande victoire de la gauche antilibérale alors que la vérité est beaucoup plus complexe. Beaucoup de français qui ont voté non ( et j’en fais partie ) savent que ce n’est pas le méchant plombier polonais ou l’immonde banquier de la city qui sont responsables de la situation délétère de notre pays, mais nos hommes politiques et en particulier Chirac qui par confort refuse de réformer le pays.
Deuxièmement, ce n’est pas un non à l’Europe qu’ont prononcé les français, mais plutôt un MERDE à Chirac.
Troisièmemnt, il n’y a plus en France une seule force politique qui garde une quelconque crédibilité. L’UMP, le PS les verts et l’UDF sont à bout de souffle, et les extrêmes ne veulent surtout pas gouverner.
Quatrièmement, Sarkozy sera peut être l’homme providentiel, mais il devra faire le grand nettoyage à l’UMP, et notament virer tous les archéo chiraco gaullo rigolos. D’autre part, il ne lui faudra pas mentir et faire un diagnostic sans concessions et prendre des mesures courageuses.
Cinquièmement nos institutions sont elles encore d’actualité? Ne devons nous pas rendre plus de pouvoir au parlement, face à un exécutif coupé de la réalité?
Comme les socialistes en 81-83: on verra très vite les effets. Je préfère une chute libre qu’une pente douce: au moins les gens s’aperçoivent de ce qui se passe. Et ils réagiront. Aujourd’hui ils réagissent en demandant plus du mal qui ronge la France (et surtout leur pouvoir d’achat…). Quand ils auront eu tout le mal qu’ils demandent, il leur restera une alternative….
« Ne devons nous pas rendre plus de pouvoir au parlement, face à un exécutif coupé de la réalité? »
Pleutre, d’accord avec tous vos commentaires sauf celui-la. Le parlement, qui pond des lois abjectes a la kilo-tonne, est aussi coupe de la realite que l’executif.
Donner moins de pouvoir a l’executif, oui.
Donner plus de pouvoir au parlement, non.
Si on dotait la France d’une nouvelle constitution, elle devrait egalement proteger nos droits individuels de l’arbitraire du pouvoir executif comme legislatif.
L’un d’entre vous dit qu’il serait bon que les Français voient la chute libre du socialiste. Je me permets de signaler que tout le 20e siècle a montré les résultats catastrophiques du socialisme et l’enrichissement dû au libéralisme, mais que l’ennemi aujourd’hui est toujours… le libéralisme (cf. « La Grande parade » du grand Revel). Je trouve très optimiste de penser les Français capables de réfléchir à cette question. Les enseignants, l’un des lobbies les plus puissants de notre cher pays, sont pour la plupart bien au chaud dans des privilèges qu’ils ne lâcheront jamais.
Et puis toute cette inculture est démoralisante. Je ne suis pas choquée par la liberté d’opinion, évidemment : Robert Tartampion a parfaitement le droit de voter contre la constitution. Ce qui m’ennuie, c’est qu’une fois de plus la majorité des partisans du NON ont voté en s’appuyant sur des arguments mensongers, largement diffusés par les médias. Cette désinformation me rend malade.
Si Sarko devient 1er ministre, il sera détesté.
Que dieu bénisse la France.
Quel beau titre, Hervé, ce « We, the people… » !
Marie France dit aussi des choses très justes, teintées de pessimisme
cependant mais elle a raison, voir l’avenir en rose serait une erreur
aujourd’hui. Je la remercie pour ses analyses. Dommage qu’on ne la lise
pas plus souvent sur cette page !
Bien entendu, hier soir, nous n’avons entendu aucun libéral sur les
plateaux. Seuls les Besancenot, Emmanuelli, Buffet et consorts pavoisaient
avec leurs arguments éculés.
Comme l’a dit plus haut un des intervenants, seul Sarkozy m’a paru avoir
pris la mesure de la tâche à accomplir pour sortir du marasme. Sera-t-il
entendu ?
Sursum corda.
« Nous entrons dans une phase d’incertitude sur l’Europe », a déclaré Thierry
Breton sur RTL. « Je rappelle que dans un mois ce sont les Britanniques, (c’est)
Tony Blair, qui va devenir le président de l’Europe. C’est vrai que, avec pour la
première fois la rupture du couple franco-allemand (…), il va y avoir un
tropisme vers l’Angleterre, ne nous y trompons pas. »
Je suis entièrement de l’avis de Marie-France. Ce n’est pas Chirac qui prend une baffe, c’est la France entière qui se l’auto-administre, telle une société en phase terminale qui voudrait en finir. Chirac restera. Chirac nommera De Villepin, et les français nonistes ayant voté pour des raisons libérales n’auront que leurs yeux pour pleurer, pendant que les nonistes extrémistes se frotteront les mains, attendant leur tour. « Oui » ou « Non », la France perdait à tous les coups, mais le non précipite la chute.
Les libéraux français qui se réjouissent du non me semblent se bercer d’illusions.
Les seules mesures libérales qu’a connu la France ont été imposées par l’Europe, la France vient de lui dire non. Les anti-libéraux font la fête, et de fait, ce sont eux les véritables vainqueurs. L’Angleterre pouvait se permettre de dire non pour des motifs libéraux, la France NON.
Le futur couple exécutif Chirac-Villepin se défaussera sur le prétendu ultra-libéralisme européen pour faire la chasse aux délocalisations, prendre sans arrières pensées de vraies mesures protectionistes et élargir plus avant les plans sociaux. Et ceci désormais en toute liberté face aux contraintes euroépéennes de dépense et de déficit. Mesures bien sûr sans résultats qui repousseront de toute façon à 2007 l’espoir d’un tournant politique, avec le risque accru de « ramener » la gauche au pouvoir.
Sarkozy en 2007 ? même en imaginant qu’il prenne alors les meilleures mesures, ne sera-t’il pas déjà pas trop tard ?
« » « Oui » ou « Non », la France perdait à tous les coups, mais le non précipite la chute. « »
Absolument, Liqueur. Et je prefere une chute precipitee de la seule France (ou « Francallemagne ») a une lente agonie avec le risque (important) d’entrainer avec soi le reste de l’Europe.
Et je pense que beaucoup se bercent d’illusions, avec « l’espoir Sarko ». Au lieu de se baser sur des paroles, basez-vous sur les faits : il a fait un passage au ministere de l’economie et des finances et n’a pris que des mesures dirigistes. A la limite, je verrais plus Fabius (que je soupconne de jouer au gauchiste pur et dur pour des raisons purement tacticiennes) se transformer un jour en Blair que je n’imagine Sarkozy risquer l’impopularite en jouant la carte du liberalisme.
Je vois en fait la gauche plus en mesure de faire passer des mesures « liberales » (si un jour elle decidait de tenir compte de la realite), que la « droite », soucieuse d’eviter l’etiquette « ultra-liberale ». Mais je reconnais que l’espoir est mince.
Oui Laurent je partage votre avis. Même sur Laurent Fabius qui est
certainement assez libéral, quoique habillé provisoirement en gauchiste, tout
comme Mitterrand authentiquement de droite et habillé de rose. Quant Ã
Sarko il est bien difficile de savoir qui il est vraiment : ambitieux
certainement, cachant provisoirement son libéralisme derrière un paravent
volontariste ou étatisme vaguement modernisé ?
Fabius est bien séduisant (compte tenu de ce que nous avons en magasin)
mais ce sont ses amis qui sont inquiétants, et ses amis il en a besoin. On se
retrouverait alors avec l’équation mitterrandienne.
La « constitution » est morte et il n’y en aura pas d’autre avant longtemps ; il
reste le marché et le réel.
Pour les libéraux le non est une bonne nouvelle et un risque sérieux. La
France choisira-t-elle volotairement de plonger dans le gouffre ? La réponse
appartient à l’Histoire.
… « Affirmer ces deux choses relève d’une impossibilité comptable. Bref,
vous
produisez un discours type café du commerce (ou type Thierry Breton si
vous
préférez). Le solde des investissements étrangers (solde des échanges de
capitaux) n’est rien d’autre qu’un emprunt ou un prêt de biens et services.
Il
ne peut pas y avoir de déficit commercial sans un accroissement des
investissements étrangers. »
Vous avez parfaitement raison théoriquement. Le déficit extérieur doit
s’accompagner d’entrées de capitaux sinon avec quoi achèterions nous les
biens et services que nous consommons ?
Je voulais dire que bien des entreprises retirent leur billes de France ou
espèrent le faire et que simultanément le déficit extérieur comptable est
officiel.
Il y a donc des entrées de capitaux. Dont acte. (Où et comment reste une
question intéressante…..)
Je voulais surtout faire remarquer qu’avec l’ensemble, ou le quasi
ensemble, de nos paramètres économiques défectueux, le piège était
désormais refermé.
J’attends la suite avec une impatience teinté d’inquiétude.
Cordialement.
« Et je pense que beaucoup se bercent d’illusions, avec « l’espoir Sarko ».»
Disait Laurent hier. En effet, puisque c’est un nouvel énarque (Sarko avait
au moins la chance de ne pas l’être) qui vient d’être choisi en la personne
de Dominique de Villepin et, lui, n’a jamais affronté le suffrage des
électeurs.
Autant qu’on sache, et à moins d’une agréable surprise, on ne voit pas ce
qu’il amènera de libéral dans le gouvernement de la France…
« La France choisira-t-elle volonairement de plonger dans le gouffre ? La réponse appartient à l’Histoire. »
Disait Gegemimi hier. Nous voila donc avec un debut de reponse, avec la nomination du tres Chiraquien Villepin au poste de premier ministre.
A en croire un autre ultra-Chiraquien, le fidele Jean-Louis Debre (ce matin a la radio), bien informe a n’en point douter, nous aurons droit a une relance de l’investissement public, des « grands projets d’etat », nous enverrons paitre Bruxelles pour les deficits publics, nous aurons une politique plus « sociale » et « solidaire », nous relancerons les emplois aides, et nous en remettrons une couche sur le logement social.
Vous avez dit « plonger dans le gouffre »?
Au fait, j’allais oublier : Debre n’a pas mentionne le poney dans sa liste. Sous le coup de l’emotion, ca a du lui echapper…ou alors, n’etant ni partageur ni solidaire, il a du garder le poney pour lui.
Ainsi la réponse à mes craintes est venue encore plus rapidement que je ne
l’imaginait. Nos « élites » enfermées dans leur solipsisme ravageur n’ont rien
compris, et nous conduisent désormais sûrement vers la guerre civile.
Raymond Aron disait fort justement « il ne faut pas sous estimer le rôle de la
bêtise dans l’Histoire ».
Cela dit, le choc du réel promet lui aussi d’être précoce : les Chinois n’ont pas
attendu longtemps avant de changer leur position sur leurs exportations
textiles, convaincus de l’affaiblissement de l’Europe politique et du rôle
dominant du marché.
Le libéralisme s’impose peu ou prou un peu partout.
Nous choisissons la voie de l’enfermement et vraisemblablement de la guerre
civile, hélas.
« Le libéralisme s’impose peu ou prou un peu partout. »
Si tu crois que l’économie dirigirée à la chinoise c’est du capitalisme libéral, alors tu te fous le doigt dans l’oeil jusqu’au coude…
… « Si tu crois que l’économie dirigirée à la chinoise c’est du capitalisme
libéral, alors tu te fous le doigt dans l’oeil jusqu’au coude… »
Ai-je écrit, un seul instant, cela ?
Il n’empêche que depuis le NON, la question des exportations textiles
chinoises semble se poser dans des termes nouveaux.
Et un grand merci aux idiots utiles…
Et ce fait, et seulement ce fait, réjouit le libéral…
Quant à la question intérieure chinoise, d’autres personnes en ont débattu sur
ce site, vous pouvez vous y référer.
Bien cordialement,
M’excusez, la proximité de « les Chinois n’ont pas
attendu longtemps avant de changer leur position sur leurs exportations textiles, convaincus de l’affaiblissement de l’Europe politique et du rôle dominant du marché. » et de « Le libéralisme s’impose peu ou prou un peu partout. » m’a fait stupidement penser que vous rapprochiez l’économie chinoise du libéralisme et du capitalisme…