Ne nous privons pas du plaisir de nous défouler un peu. Pour une fois que les nomenklaturas de droite et de gauche affichent ouvertement leurs intérêts politiques communs en faisant campagne pour le « oui » au référendum sur le traité constitutionnel, la tentation de les envoyer au diable est vraiment irrésistible. Mais ce serait pur nihilisme de vouloir envoyer la classe politique au tapis simplement pour le plaisir. Il faut y ajouter une satisfaction intellectuelle et un vif espoir.
Vers un super-Etat
Quelles que soient les raisons de voter « non », ce sera un coup d’arrêt dans l’évolution tranquille qu’a été la construction politique européenne jusqu’aujourd’hui. Les ingénieurs sociaux de l’UE voudraient nous faire croire qu’en construisant un mastodonte politique sur le modèle de l’ex-URSS les Européens vont prospérer. En réalité ce sont les hommes de l’Etat et la bureaucratie qui prospèreront.
La logique de la construction politique européenne est l’avènement d’un super-Etat européen. La preuve évidente tient dans ce souci d’uniformiser les lois, la fiscalité pour finalement donner au pouvoir central européen une prééminence absolue. La commission européenne, le Parlement européen et la Cour de justice européenne possèdent déjà en partie les attributs d’un Etat. Qu’est-ce que la liberté y gagne ?
Supposons que la démocratie, parfois imprévisible, conduise un parti réellement libéral au pouvoir dans un pays membre. Quelle sera sa marge de manœuvre pour réaliser de profondes réformes fiscales par exemple ? Si le gouvernement d’un pays membre souhaite ouvrir les frontières au libre-échange économique, ne devra-t-il pas quémander l’autorisation aux autres pays membres ? Quel progrès !
Alors je dis NON à cette construction politique européenne parce qu’elle empêche par nature les différents pays de suivre d’autres voies que celle dictée par l’UE.
Pour le coup les souverainistes me deviennent sympathiques malgré les absurdités économiques qu’ils professent (1). Certes, on doit leur appliquer leur propre logique car la seule souveraineté qui soit légitime et absolue est celle de lÂ’individu, pas la « souveraineté nationale ». Mais ce qui est clair cÂ’est que la souveraineté dÂ’une entité implique son indépendance. Disons tout de suite quÂ’indépendance ne signifie pas pouvoir de faire nÂ’importe quoi, par exemple se dispenser dÂ’agir conformément aux lois de la réalité. LÂ’indépendance implique au contraire la possibilité dÂ’apprendre et de se corriger à lÂ’aune de cette réalité. Mais que devient cette indépendance lorsquÂ’il nÂ’y a plus de choix à faire ?
La question des normes
Hayek a très bien vu que plus s’étendent nos relations avec des individus toujours plus nombreux et éloignés, plus les règles qui les régissent doivent être abstraites et générales. Ces règles ne peuvent pas être décrétées par une quelconque autorité. Elles émergent « spontanément », naturellement, (de manière non délibérée) et forment le cadre a priori et évolutif d’une « société ouverte »(2)
Ainsi le principe des droits de propriété émerge-t-il par nécessité dans une société de liberté. La manipulation de ces règles détruit l’ordre de la liberté. La propriété implique la concurrence et réciproquement. Manipuler les règles de la concurrence pour réaliser une fiction mathématique, la « concurrence pure et parfaite », c’est forcément manipuler les droits de propriété de manière arbitraire et ajouter de l’incertitude dans un ordre dont les règles ont pour fonction de la réduire. C’est pourtant sur ce modèle que toute la « politique de concurrence » de l’UE est fondée.
La plupart des normes produites par le pouvoir politique européen sont ce qu’Hayek appelait des règles de commandement et non pas ces règles abstraites qui permettent aux individus de poursuivre leurs propres fins en préservant la cohérence de l’ordre global. Ces normes européennes visent à intervenir directement sur l’ordre global de la société en lui imposant des fins concrètes. Alors que les normes spontanées (morales et juridiques) d’une société de liberté ne forment qu’un cadre qui rend possible la poursuite des fins individuelles, les normes décrétées européennes visent à créer de toutes pièces un ordre pensé a priori, ce qu’il est impossible de faire puisque cela suppose une omniscience que les hommes de l’Etat n’ont certainement pas.
La distinction entre deux sortes de règles mise en évidence par Hayek est crucialement pertinente aujourd’hui. Hayek distingue les règles de commandement et d’organisation qui visent à réaliser des objectifs concrets et qui déterminent un ordre social totalitaire, tyrannique, en assignant aux individus des fins qui ne sont pas les leurs, et les règles générales indépendantes de tout objectif qui sont celles d’une société de liberté. « Les règles de droit, sur lesquelles un ordre spontané [de liberté] repose, tendent à un ordre abstrait dont le contenu, vis-à -vis des cas individuels ou concrets, n’est connu ni prévu par personne ; tandis que les commandements et les règles qui gouvernent une organisation [l’Union européenne en l’occurrence] tendent à des résultats particuliers visés par ceux qui commandent dans l’organisation » (Hayek, Droit,législation et liberté, tome 1)
Par ailleurs, alors qu’un ordre spontané (non décrété) permet d’utiliser au mieux l’information puisqu’il la crée, un ordre décrété détruit l’information en détruisant la valeur qui ne peut exister que si l’individu peut choisir. Or la liberté du choix est précisément ce que les normes positives et contraignantes suppriment.
La société de liberté n’a donc pas de but identifiable. Ceux qui lui en donnent un sont généralement des visionnaires et se croient permis d’imposer leurs propres buts aux individus. Ce faisant ils réalisent moins « l’intérêt général » que le leur. C’est ce qui se passe avec la construction politique européenne. Il ne s’agit pas de créer un espace de liberté car cela ne pourrait se réaliser que d’une seule manière : en réduisant le pouvoir coercitif des Etats sans le remplacer par un autre encore plus tyrannique et éloigné de nous. Il a fallu des dizaines d’années pour en arriver à une entité politique européenne qui est en passe d’avoir tous les attributs d’un Etat-nation. Je suppose que lorsque viendra le prochain traité il faudra de nouveau le ratifier pour ne pas en rester au mauvais traité précédent. Jusqu’à la cerise sur le gâteau : un Etat européen. A partir de ce moment, la tyrannie sera là pour très longtemps.
Le « non », d’où qu’il vienne, sera le signe que l’avenir est encore ouvert. Tant qu’il existe une compétition politique, il vaut mieux être en concurrence avec les gauchistes que supprimer carrément la concurrence et donc le choix libéral clair (ce que nos hommes de l’Etat ont déjà commencé à faire puisque les traités successifs ont quasiment verrouillé la social-démocratie).(3)
(1) Les stupidités anti-libérales de Philippe de Villiers – on pourrait évidemment en dire autant de Nicolas Dupont-Aignan, Charles Pasqua, Jean-Marie Le Pen, Bruno Mégret etc. –, stupidités qu’il assène depuis des années et de plus belle dans cette campagne, sont inspirées par Maurice Allais. Il est loin le temps où Villiers recommandait la lecture de Hayek.
(2)Le point important n’est pas la « spontanéité » des règles mais la nature des règles qui déterminent un « ordre spontané » ou société de liberté. « Bien qu’indubitablement, écrit Hayek, les individus aient suivi des règles qui n’avaient pas été confectionnées délibérément mais s’étaient établies spontanément, il reste que les gens ont peu à peu appris à améliorer ces règles ; et il est au moins concevable qu’un ordre spontané se forme, entièrement fondé sur des règles crées délibérément ».
Cette remarque nous renvoie à la compréhension de la distinction entre les règles et normes qui sont celles d’une société sous commandement (totalitarisme, tyrannie) et celles d’une société libre. Dans une société de liberté, les règles sont « aveugles », comme la justice. Elles sont fondées sur les droits individuels de propriété et ne déterminent pas une fin collective mais définissent ce que chacun a le droit de faire sans préjuger du résultat de la multitude d’actions individuelles. Toute idée contraire relève de la tyrannie.
(3) Complément: http://www.valeursactuelles.com/magazine/tribune/index.php
est-il souhaitable d’uniformiser le droit ?
Pour un libéral, la réponse était claire : il est préférable de laisser les règles se concurrencer pour qu’une pédagogie de la comparaison permette d’éclairer les choix.
Or cette comparaison devient impossible dès lors que, par la loi de la
majorité (article I-25 du projet), une solution unique pouvait être imposée.
Un exemple caractéristique peut être tiré des horaires de travail. La France
a édicté des interdictions de travailler au-delà de 35 heures. La
Grande-Bretagne laisse les travailleurs libres de travailler le temps qu’ils veulent.
L’Allemagne permet aux parties au contrat de travail de déroger à la loi.
Le projet de Constitution, en vertu de l’article III-210 de la section
« Politique sociale », gommait cette diversité en raison des « prescriptions
minimales » fixées par les autorités communautaires.
Est-il souhaitable d’uniformiser les peuples européens ?
De même, est-il souhaitable d’uniformiser les économies ? La vertu de la
concurrence, c’est la possibilité de la découverte de meilleures solutions grâce
aux comparaisons entre divers environnements. Les expressions de « dumping
social » ou de « dumping fiscal » n’ont aucun sens dans un réseau d’échanges
volontaires. Elles masquent le secret et illusoire espoir que l’Europe entière
s’aligne sur les (mauvaises) habitudes françaises, celles qui nous valent entre
autres un chômage massif et durable.
Les autorités européennes ont déjà depuis plusieurs années suivi une
politique d’uniformisation. La seule barrière à ces dérives a été le vote Ã
l’unanimité. Par exemple, la directive sur le travail temporaire a pu être rejetée
grâce à l’opposition des pays plus libéraux. Avec la règle de la majorité,
cette directive aurait déjà été appliquée.
Enfin, est-il souhaitable d’uniformiser les Européens pour en faire les
citoyens d’une construction politique artificielle ? Le projet par son ambition
d’unification recelait ce poison. Au lieu de poser des principes fondamentaux
visant à limiter le pouvoir face à la personne individuelle, il entrait dans
le détail (ce que ne devrait pas faire une Constitution) et renforçait encore
le pouvoir politique en intervenant dans toutes sortes d’activités humaines,
de l’agriculture et de la pêche à l’éducation et la « laïcité ».
Ce projet était d’inspiration étatiste, niant l’antériorité de la personne
sur la société, fondant les peuples pour les soumettre à un nouvel
État-Providence dirigé par une nomenklatura. Aujourd’hui, les peuples européens aspirent sans doute à autre chose qu’à un pouvoir politique construisant « le meilleur des mondes ».
Pascal Salin est professeur à l’université Paris-Dauphine, Jacques Garello
est professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, Patrick Simon est
avocat au barreau de Paris.
Je suis trés décu par ces « droits fondamentaux »..
Rien de neuf pour nous, rien qui protégé définitivement l’Homme de l’Etat. Même pas la Liberté absolut d’expression.. Quel recul par rapport à la constitution US, pourtant bien plus ancienne !
La Turquie par dessus, c’est la goutte (d’arsenic) qui fait voter Non !
Tous les droits qui, par nature, ne pourraient pas exister si leur application n’était pas financée par le vol légal de l’impôt sont des faux droits.
En revanche, les droits naturels et les droits contractuels sont de vrais droits, ils n’impliquent pas la coercition des autres pour être appliqués. Ils sont parfaitement cohérents. Les droits naturels, ceux qui découlent de la propriété naturelle de soi et des biens légitimement acquis n’existent pas explicitement dans la charte des droits du traité. Dans un texte intéressant paru dans le Figaro (« un non libéral pour sauver l’Europe »)Yves Roucaute a relevé cette horreur dans l’article 77 (je crois): Nul ne peut être privé de sa propriété si ce n’est pour cause d’utilité publique, dans des cas et conditions prévus par une loi ». En d’autres termes, vous avez le droit de conserver votre propriété à moins que vous ne l’ayez pas et cela dépend d’une loi adoptée par une majorité de parlementaires élus par une minorité d’électeurs. Voilà ce qu’ils appellent une charte des droits fondamentaux. Il s’agit plutôt d’un catalogue d’autorisations accordées aux Etats pour les violer légalement au nom d’une utilité publique absolument indéfinissable.
Les droits contractuels qui découlent dÂ’un engagement contractuel volontaire sont également de vrais droits. Il n’est pas nécessaire de voler les ressources des autres pour quÂ’ils soient effectifs.
A tout ceux qui ce disent libéraux je dit de voter « OUI » à la Constitution, tout simplement parce qu’elle permettra de poursuivre sur la voix d’un plus grand espace de marché et de liberté.
Quant à l’argument d’une soviétisation de l’Europe je tiens à rappeler que les Etats-Unis, Etat fédérale (c’est-à -dire à un niveau d’intégration plus fort que l’Europe) son loin d’être alignés sur le modèle soviétique
L’argument d’une abscence de liberté totale d’expression est lui aussi criticable: c’est comme ça qu’on arrive au 11 septembre, en laissant des gens précher leur haine de l’occident sur la place publique en Angleterre.
Enfin est-il nécessaire de rappeler que l’adhésion de la Turquie n’a rien à voir avec la Constitution (en réponse à pleutre)
Vous avez bien raison Valentino. Hayek déjà préchait les vertus du
fédéralisme. Et comme vous le dites en effet, tous les domaines dans lesquels
les compétences ont été transférées à l’union européenne ont connu une
progression des libertés.
« OUI » Ã la Constitution
Posté par: valentino le Vendredi 06 Mai 2005 à 15:05:23
« A tout ceux qui ce disent libéraux je dit de voter « OUI » à la Constitution, tout simplement parce qu’elle permettra de poursuivre sur la voix d’un plus grand espace de marché et de liberté. »
——————
Dans ce cas un traité instaurant la libre concurrence dans l’espace européen aurait suffit. L’UE est tout autre chose qu’un marché commun (lisez le précédent article de Georges Lane). Votre raisonnement revient à prétendre qu’il faudrait créer un Etat mondial pour que la mondialisation économique existe alors qu’elle se suffit à elle-même.
Je ne vois pas comment un libéral peut souhaiter l’émergence d’un pouvoir politique centralisé supplémentaire et supérieur aux autres.
Viva valentino
Posté par: Pleutre Autrichien le Vendredi 06 Mai 2005 à 15:30:55
Vous avez bien raison Valentino. Hayek déjà préchait les vertus du
fédéralisme.
———————-
Voilà ce qu’a écrit Hayek dans « la route de la servitude ». Il décrit parfaitement le genre de « fédéralisme » auquel il adhère. Vous me direz alors si on retrouve « les vertus du fédéralisme » aujourd’hui dans l’UE.
« Les pouvoirs qu’une autorité internationale devrait assumer, ce ne sont pas les nouveaux pouvoirs que l’Etat s’octroie depuis peu [bien accrus depuis 1943], mais un minimum de pouvoir sans lequel il est impossible de sauvegarder des relations pacifiques, c’est-à -dire essentiellement les pouvoirs d’un Etat ultra-libéral où règne le laissez-faire »
« A tout ceux qui ce disent libéraux je dit de voter « OUI » à la Constitution, tout simplement parce qu’elle permettra de poursuivre sur la voix d’un plus grand espace de marché et de liberté. »
Oui, c’est pour ce but que je préféres « Nice ».
Vive « Nice » ! Non au TCE !
« Quant à l’argument d’une soviétisation de l’Europe je tiens à rappeler que les Etats-Unis »
La forme fédéral préjuge pas de la liberté des citoyens.
« L’argument d’une abscence de liberté totale d’expression est lui aussi criticable: c’est comme ça qu’on arrive au 11 septembre, en laissant des gens précher leur haine de l’occident sur la place publique en Angleterre. »
C’est exactement l’inverse. Si c’est brave gens avaient pu s’exprimer publiquement, tout le monde aurait su qu’ils fallait les surveiller, et eux même se sentant écouté, aurait baissé dans leur volonté de destruction.
Qu’est-ce que vous voulez empécher à l’heure de la mondialisation et d’internet ?
Plus fondementalement, la Révolution nous à appris, et à quel prix ! que défendre le liberté c’est d’abord défendre la liberté des ennemis de la liberté.
« Enfin est-il nécessaire de rappeler que l’adhésion de la Turquie n’a rien à voir avec la Constitution (en réponse à pleutre) »
Juridiquement oui, politiquement, si le TCE meurt parce que des électeurs ont voté non à cause de la Turquie, alors la Turquie fera parti du TCE, et ces messieurs de Bruxelle -et Chirac- sauront que la Turquie n’est pas accepté.
»
Tous les droits qui, par nature, ne pourraient pas exister si leur application n’était pas financée par le vol légal de lÂ’impôt sont des faux droits. »
Exactemnent, puique ce sont en fait des Droits SUR les autres citoyens. Tout à fait d’accord avec vous.
« Ces braves gens… » au mon Dieu les pauvres petits terroristes il n’ont pas assez de liberté!
Si on les laissent s’exprimés il vont être content et savoir qu’ons’occupe d’eux!
Oui sauf qu’en attendant plusieurs des terroristes du 11 septembre ont été recrutés en Angleterre.
Empêcher des gens d’exprimer leur haine envers le pays qui les acceuille ça me ne semble pas porter atteinte à leur liberté.
Et puis que signifie cette évocation de la révolution?
La périoide qui a suivit la révolution à été marquée avant tout par des éxcécutions sommaires.
Et par quel miracle les chefs d’Etats veraient en un rerjet de la Constitution un rerfus de l’entrée de la Turquie. A leur place je penserait plutôt que la Constitution n’étaient pas assez rouge pour les Français.
Enfin qu’est-ce que c’est que ce délire du refus de l’impôt : si vous voulez rouler sur des chemins de terre et vous éclairer à la bougie c’est votre droit… à moins que vous ne construisiez une centrale nucléaire dans ton salon.
« Oui sauf qu’en attendant plusieurs des terroristes du 11 septembre ont été recrutés en Angleterre. »
Et dans tous les autres dans des pays ou vos principes sont appliqué.
« Empêcher des gens d’exprimer leur haine envers le pays qui les acceuille ça me ne semble pas porter atteinte à leur liberté. »
Donc il faut interdire tous les partie d’extrémes gauches en France ?
« La périoide qui a suivit la révolution à été marquée avant tout par des éxcécutions sommaires. »
1 Millions de morts ne me semble pas « sommaire »..
Et puis la période qui a suivi la Révolution, c’est l’Empire, un autre million de mort.
« Et par quel miracle les chefs d’Etats veraient en un rerjet de la Constitution un rerfus de l’entrée de la Turquie. »
Lecture des sondages.
« Enfin qu’est-ce que c’est que ce délire du refus de l’impôt : si vous voulez rouler sur des chemins de terre et vous éclairer à la bougie c’est votre droit… à moins que vous ne construisiez une centrale nucléaire dans ton salon. »
La californie à comencé à refuser les impots des les année 70. Aujourd’hui, elle a un PIB supérieur à celui de la France, avec 38 millions d’habitant seulement..
« à moins que vous ne construisiez une centrale nucléaire dans ton salon. »
Le rapport avec les Droits dde l’Homme ??
Pourquoi croyez vous que les partis nazis sont interdit en France? D’après-vous il faudrait le réhabilité au nom de la liberté d’expression alors même que spartis sont contre la liberté d’expression. C’est un peu contradictoire.
Sur la révolution je croit que le sens de ma phrase a été mal compris, je voulais plutôt dire que se ne sont pas toujours les libertés qui ont prévaluent après la révolution.
D’autre part j’aimerais bien voir la liste de tout les autres pays où « mes » principes sont appliqués.
Les politiciens n’ont pas besoin d’un non à la Constitution pour lire les sondages.
Enfin faut-il rappeler que la Californie souffre régulièrement de panne d’électricité et que l’état de son déficit budgétaire est catastrofique.
Réhabiliter n’est pas le bon terme, ne pas interdire est l’expression à employer. Selon toi il faudrait aussi interdire le PCF, le Parti Socialiste, l’UMP qui sont tous à des degrés divers anti-liberté d’expression et toi aussi puisqu’au nom de cette liberté tu veux interdire à d’autre de l’exercer… bref tu nages en pleine contradiction.
Ouep, deux effets du socialisme: il est interdit de construire des centrales électriques en Californie depuis plus de 20 ans (avec une consommation en hausse à 2 chiffres pendant tout ce temps), et les « entitlements » sont distribués à tout va par l’Etat, d’où les déficits…
« Ouep, deux effets du socialisme: il est interdit de construire des centrales électriques en Californie depuis plus de 20 ans (avec une consommation en hausse à 2 chiffres pendant tout ce temps), et les « entitlements » sont distribués à tout va par l’Etat, d’où les déficits… »
Exact, mais depuis son arrivee au pouvoir en tant que gouverneur, il seble que Schwarzy ait reussi a inverser la tendance. A tel point que l’agence de notation Moody’s vient d’augmenter le « credit rating » de l’etat de Californie pour la premiere fois depuis de nombreuses annees, considerant les perspectives de « deficits maitrises ».
« Pourquoi croyez vous que les partis nazis sont interdit en France? D’après-vous il faudrait le réhabilité au nom de la liberté d’expression alors même que spartis sont contre la liberté d’expression. »
Comment savez vous s’ils existent des Nazi en France, puisque la Loi interdit leur expression ? Alors soit votre loi est inefficace, soit elle est inutile.
« D’autre part j’aimerais bien voir la liste de tout les autres pays où « mes » principes sont appliqués. »
Chine, corée du Nord, Urss, Cuba, tous les pays Arabes, la liste doit être longue des pays appliquant la censure..
http://govbud.dof.ca.gov/BudgetSummary/images/FG-SUM-03C-F.gif
Je suis d’accord, c’est plutôt rare, avec vous: la restriction du choix politique par la constitution (et plus généralement par la soi-disant construction européenne qui n’est en fait rien d’autre qu’une spoliation de la démocratie par les élites continentales, une forme de retour à l’Ancien régime) est proprement scandaleuse et devra être combattue. Cela dit je doute que l’Ue verrouille le modèle social-démocrate; il me semble plutôt qu’il le fait exploser. Mais peu importe ce détail!
Je lis avec attention votre blog depuis quelques mois maintenant, mais je tiens a dire que voter non a la constitution n’est pas dans notre interêt.
Aucun politicard d’obedience plus ou moins liberale n’a pris parti pour le non, nous serons donc oublié, nous aurons voté non, mais notre vote sera plus affilé avec Besancenot, Buffet, Le Pen et j’en passe.
Le texte n’est en soi ni liberal ni socialiste, il est un compromis entre 25 nations, dont certain sont liberaux.
Je vois que si jamais le non l’emporte, il sera plus percu comme un non social et donc on aura beau être de droite libérale et voté non, nos voix se seront pas pris en compte.
Ensuite pour la Turquie, ma foi, qui voudrait d’un Etat supranational avec la Turquie dedans, si la Turquie rentre se sera la fin du rêve socialo-franco-allemand si la possibilité d’en faire un. Il est bon de rappellé que tout les etats liberaux ont par nature rejeté l’Europe, normal le liberalisme est la croyance en des institutions simples. Pis quoi qu’il arrrive la Turquie ne pourra jamais faire passer des lois defiant nos croyances, Ils sont 70millions, même si ils étaient 100millions, ils auront a faire face a plus de 500millions d’autres nations.
Je conseille a voter oui, mais si c’est comme pour 2002, un geste qui fais mal au cul.
http://www.le-meilleur-du-oui.net/refusons le cote obscur de la force.pdf
Un NON est un NON ; nous en resterons au traité de Nice infiniment plus
intéressant pour un libéral.
Sur le plan intérieur, le non sera sans doute interprété comme un non de
« gôche » ; et alors ? Croit on que nos 24 partenaires vont nous concocter une
politique « sociale » aux petits oignons franchouillards ? D’autant que
l’influence de la France, ensuite……
Il y aura des hypocrites cris de vierges effarouchées, mais la Pologne,
l’Angleterre, le Danemark et d’autres seront bien soulagés.
Et le modèle anglo-saxon dominera.
Je ne crains pas les exégèses du NON, je vote OUI au maintien du traité de
Nice !
Commentaire à propos du message de Ter_Sem.
Le site http://www.le-meilleur-du-oui.net/ ne fait que
confirmer ce que tous les gens sérieux savent
– parmi lesquels les profiteurs du Système, qui
votent OUI (PS, UDF, UMP etc.), et les résistants, les
libéraux qui votent NON – à savoir que ce traité
constitutionnel est profondément social-« démocrate ».
Je envoie à mon post précédent :
http://www.pageliberale.org/commentaire.php?niw=1
345#15214
Madelin est clairement en faveur du NON. Ne pas le crier sur les toits est
stratégique: la plupart des partisants (de gauche) du ‘non’ étant clairement
des « idiots utiles » n’ayant strictement rien compris au texte.
Les seuls à voter ‘non’ en ayant compris les implications du tce sont les
libéraux. Il convient de ne pas trop bouger de peur de voir nos alliés du
moment se mettre à réfléchir :-)
Merci » Nécessaire « , c’est exactement cela ! Et si l’on vous interroge (en
dehors de la Page Libérale) répondez que vous allez voter oui.
Que les idiots utiles ne se réveillent pas avant le 29 mai.
Excellent texte Marc, qui n’a pas été lu aussi lentement et sérieusement qu’il le mérite.
À propos de l’article 77 (ou approx) concernant la propriété privée, l’article 17 (et dernier) de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, 26 août 1789, ouvre déjà cette possibilité. La Déclaration fait un grand usage du mot ‘loi’.
Tant que nous sommes à La Déclaration de 1789, restons y.
Malgré sa déconnante rousseauiste de l’article 6 – « La loi est l’expression de la volonté générale. »- c’est un texte très minarchiste.
Une « indispensable contribution commune » n’est prévue que pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration (article 13).
L’article 11 sur la « libre communication des pensées et des opinions » est subversif dans le contexte du politiquement correct sanctionné par les lois de notre époque où il est interdit d’avoir une opinion répugnante ou ignoble, non autorisée. « Ce n’est pas une opinion, c’est un délit. »
L’article 5 « La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » ne contient pas fatalement en germe tout ce qui est devenu loi de nos jours.
Dans sa simplicité, sa concision, sa généralité, ce texte fait rêver aujourd’hui. On a peine à concevoir la dérive qui s’est produite depuis lors (voir la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Rousseau est un gamin à côté.)
En bref c’est un texte très supérieur à tous ceux qui lui ont succédé et en particulier au projet de TCE qui nous est proposé. Peu importent dans le TCE les règles d’organisation et de fonctionnement de l’administration, ce qui compte c’est le garde-fou général.
(Garde-fou est bien littéralement le mot ad hoc)
Proposons donc de voter non pour tout texte européen qui ne fait pas référence explicite comme enveloppe obligatoire à la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.
« Peu importent dans le TCE les règles d’organisation et de fonctionnement de l’administration, ce qui compte c’est le garde-fou général. »
Tres bonne remarque. On nous rebat les oreilles d’analyses subtiles sur la repartition des pouvoirs entre Conseil, Parlement et Commission. Mais au fond quelle importance? Tout ca, c’est la meme caste de parasites qui bouffent au meme ratelier et qui ont aussi peu de comptes a rendre qu’ils soient « elus » ou « nommes ».
Pour les garde-fous, il est vrai qu’en 260 pages, on ne voit pas grand-chose qui pourrait empecher le super-etat d’elargir ses « competences » (et donc sa tyrannie).
Je crois que l’Oligarchie qui méprise le Peuple, va se réveiller avec une sacrée gueule de bois ce 29 Mai…
En Avant pour un NON Libéral et Pro Européen lui…n’en déplaise à Messieurs Chirac, Raffarin et consorts privilégiés qui vivent grêce aux énormes ponctions prélevées sur nos salaires, capitaux etc…
Petit moment commique hier soir sur France Europe Express : un « courriel » d’un téléspéctateur qui dit voter non au TCE car le traité n’est pas assez libéral. La lecture du « courriel » n’a pas manqué d’entrainer un gros fou rire parmi les invités et le téléspéctateur est passé pour un uluberlu… Comment voulez-vous qu’un NON, dans ces conditions-là , ne soit pas pris comme une demande explicite de plus d’Etat?
Réponse à « pleutre désemparée ».
Comment de fois faudra-t-il répéter la même chose ?
« Comment voulez-vous qu’un NON, dans ces
conditions-là , ne soit pas pris comme une demande
explicite de plus d’Etat? »
Mais personne n’a jamais dit, parmi les libéraux
sérieux et cohérents (sur la PL en tout cas), que le
NON français ne sera pas pris par les « élites »
françaises dégénérées, la classe politique pourrie,
stupide et aveugle, de l’extrême-gauche Ã
l’extrême-droite, et les médias propagandistes,
comme un rejet du libéralisme (réél ou, le plus
souvent, fantasmé) et une demande de (toujours)
plus d’Etat ! Evidemment que le NON sera interprété
comme un rejet massif du « libéralisme » puisque de
toute façon la presque-totalité des forces politiques,
idéologiques et syndicales organisées sont
anti-libérales ! Ce n’est pas le problème, enfin pas le
problème essentiel. Le problème essentiel c’est
qu’on nous propose un texte qui permettrait à un
super-Etat socialiste sinon socialisant de se mettre
en place. A partir de là la réponse de tout libéral
conséquent devrait être : « NON ! » Je vous renvoie
également à mon post précédent
http://www.pageliberale.org/commentaire.php?niw=1
345#15214 ainsi qu’aux deux messages qui suivent
et qui le complètent bien.
Par ailleurs le compte-rendu que vous faites de
l’émission de Christine Ockrent d’hier soir n’est pas
exact. Le message du téléspectateur – dont je
suppose d’ailleurs, vu le nombre ridicule de libéraux existant en France, que c’est quelqu’un que nous connaissons ou en tout cas qui lit la PL,
http://www.libres.org, Conscience Politique etc. – n’a
absolument pas déclenché un gros fou rire parmi les
invités, il a déclenché les sarcasmes du répugnant
démagogue Jean-Luc Mélenchon et de l’abruti nuisible Olivier Besancenot.
En revanche les deux piliers du sytème
social-« démocrate » que sont l’UDF Jean-Louis
Bourlanges [sur l’UDF voir
http://www.pageliberale.org/commentaire.php?niw=1
132#11193] et Daniel Cohn-Bendit ont tout à fait
approuvé la remarque du téléspectateur (en en tirant
évidemment une conclusion contraire puisqu’eux
votent, en bonne logique sociale-« démocrate », OUI) et
ont dit, en l’occurrence, la vérité à savoir que tous les
vrais libéraux européens [« libéral » au sens où nous
l’entendons, pas au sens de certains partis
politiques européens que je qualifierais de
« pseudo-libéraux »] et notamment les Britanniques,
les Polonais et les Tchèques, voteront sans hésiter
NON pour préserver les (relatives) libertés
économiques dont jouissent leurs pays.