Dans un article intitulé « Les risques du non », Pierre Beylau énumère les catastrophes qui guettent notre pays si la majorité des électeurs rejettent la Constitution européenne.
(…) Cette fois, l’enjeu est crucial. La Constitution est largement d’inspiration française. Sa défaite serait perçue comme celle de la France. L’axe franco-allemand serait soumis à des torsions insupportables. Corollaire : la politique agricole commune, largement financée par Berlin. n’y résisterait sans doute pas. Enfin, la France se retrouverait dangereusement isolée. Beau programme…
La dépêche de Pierre Beylau, Le Point du jeudi 28 avril 2005, p. 53
Force est de constater que « l’axe franco-allemand », qui tente par tous les moyens d’imposer à l’Europe entière son « modèle social » catastrophique, avec son cortège de déficits abyssaux, de destructions massive d’emplois et d’appauvrissement généralisé, est en train d’entraîner l’Europe vers le fond. L’explosion de « l’axe franco-allemand » ne pourrait donc qu’être salutaire pour l’Europe, contrairement aux dires de M. Beylau. D’autre part, la PAC, véritable machine à détruire l’agriculture et à ruiner les contribuables, ne sera pas regrettée en cas d’anéantissement de l’Axe. Last but not least, l’humiliation et l’isolement de la France seraient cathartiques.
Oui, ce sont effectivement des perspectives particulièrement jouissives… !
Le pauvre homme.
Etant moi même Libertarien, je crois être d’accord avec d’autres pour considérer comme antinomique tout projet de « Construction » politique d’un cadre legislatif encore plus monstrueux que l’Assemblée Nationale…En cas de vote, le Non semble donc logiquement s’imposer dans mon esprit.
Cependant, dans l’objectif pacifique de faire exploser le « modèle » social-démocrate français, je me demande si le fait de lier notre destin legislatif à une majorité de pays libéraux comme ceux de l’Est ne pourrait pas au contraire accélerer l’agonie française…Un oui de calcul pourrait donc s’avérer utile..
Qu’en pensez vous ?
Mouarf !
Je crois pouvoir te venir en aide :
Plus j’observe les réponses libérales, plus je me dis la chose suivante: chaque fois que l’on essaye de transiger et de bâtir des compromis avec un principe qui procède de la simple logique et du bon sens, on se fourre le doigt dans l’oeil.
Ce sont les étatistes qui nous imprègnent de leur vision schirophréniques de la réalité: Si tu veux obtenir droite, tu fais gauche en donnant l’illusion que tu as fait droite, comme ça ceux qui veulent gauche croiront que tu es avec eux et voudront te contredire en faisant droite, servant ainsi tes intérêts.
Non, c’est Non. A court, moyen ou long terme.
Et qui peut exclure que la France ne soit pas capable « d’agoniser » l’Europe à elle seule ? Son pouvoir subversif est énorme : ça fait 25 ans qu’elle s’entraîne !!!
Cheers.
Tioman.
Et si le vrai défi des libertariens n’était pas plutôt d’encourager l’absention massive pour tous les types de scrutins ?
Comme l’a dit je ne sais plus qui sur ce site, l’attitude libertarienne est bien une ambition « apolitique » qui ne cherche pas à orienter l’instrument étatique pour lui faire viser son propre « projet » mais plutôt à supprimer le « moyen politique », processus d’exploitation de tous par tous.
J’ai toujours pensé que l’Etat, comme toutes les drogues dures, réussit l’exploit d’être le problème et de se faire passer pour la solution. L’Etat tue, comme la clope..
Quel est votre avis ? Voter NON ou ne pas voter du TOUT ?
Julien
PS : je suis le pleutre anonyme du deuxième commentaire
moi je pense qu’il faudrait un rush zergling comme ca le toss a pas le temps de se developper et le zerg le own trankil donc pas le temps de dire non et le oui l’emporte. GG re ?
Faudrait peut etre arréter Starcraft, non ?
Un seul vote possible pour les libéraux: le non. Il ne faut absolument pas reproduire le modèle français à l’échelle européenne. Donc, tout ce qui affaiblit la France est bon pour l’Europe. En outre, ce sera un pas de plus vers l’effondrement du régime.
« Comme l’a dit je ne sais plus qui sur ce site, l’attitude libertarienne est bien une ambition « apolitique » qui ne cherche pas à orienter l’instrument étatique pour lui faire viser son propre « projet » mais plutôt à supprimer le « moyen politique », processus d’exploitation de tous par tous. »
Et l’exploitation de tous par tous resurgira sous une autre forme : entrepreneurs-seigneurs, etc. Les libertariens ne sont d’ailleurs pas tous favorables à la suppression de l’Etat. Ayn Rand ne l’était pas, comme l’indique George Reisman dans l’introduction de son Capitalism (capitalism.net).
« Et l’exploitation de tous par tous resurgira sous une autre forme : entrepreneurs-seigneurs, etc. Les libertariens ne sont d’ailleurs pas tous favorables à la suppression de l’Etat. »
Le mot exploitation est mal choisi. Pour moi, comme ce devrait etre le cas pour tous les liberaux, il s’agit d’un mot a connotation hautement positive : j’exploite une opportunite, un gisement, ce faisant je cree de la richesse. En echangeant ou en contractant volontairement avec autrui, je cree une relation d’exploitation mutuelle, egalement creatrice de valeur.
La question n’est pas de savoir s’il y a exploitation mais s’il y a coercition (vol, agression).
C’est une question de définition. Mais il est vrai qu’il
est très probable que le sens péjoratif du mot – le
quatrième sens dans le dictionnaire –, apparu au
19ème siècle, soit un produit de la pensée socialiste
(née en France). Puis Marx et les marxistes de tout
poil ont enfoncé le clou…
Intéressante discussion de la sémantique du mot « exploitation » ; il est clair que je me suis fait un peu « Marxisé » en associant forcément à ce mot une connotation négative.
Comme le dit d, la vraie question est celle de l’usage ou la menace de l’usage de la coercicion.
Contrairement à ce que laisse entendre Pierre Rouge-Barbe, il m’est TOUJOURS POSSIBLE de refuser un Echange avec autrui dans le modèle libéral : certes, ce choix peut s’avérer très préjudiciable pour moi, couteux mais les conséquences néfastes de ce refus sont « indirectes » dans le sens qu’elles ne me sont pas infligées par la cible du Boycott.
Par contre, le refus de payer mes impôts entraine de manière directe ma mise en détention ou le paiement d’une amende à la cible de mon boycott ie l’Etat: nous avons donc là affaire à une situation de vol !!
Réponse au message du « pleutre anonyme » du 29/04/2005
16:11:17
Le « modèle » français n’est pas social-« démocrate » mais
socialo-communiste ! Tandis que le traité constitutionnel pour sa
part est clairement social-démocrate. C’est pour cette raison que
les 3/4 du PS, l’UDF et la majorité de l’UMP votent OUI. Et c’est
pour cette raison que tous les libéraux cohérents des pays de
l’U.E., notamment les libéraux britanniques, polonais et tchèques, refusent ce traité.
La « France » tout entière – les « élites »
politico-étatico-syndicalo-médiatico-culturelles – est à des degrés
divers anti-libérale, que ce soit le NON ou le OUI qui l’emporte, et
le restera dans l’avenir prévisible. Du coup la grande majorité des
gens qui s’apprêtent à voter OUI vont AUSSI le faire pour des
raisons plus ou moins anti-libérales (à l’exception de quelques
centaines, en tout et pour tout, de libéraux ou soi-disant libéraux
qui n’ont strictement aucune influence…). La France est foutue
pour les années/décennies qui viennent donc le souci des
libéraux/libertariens devrait être de sauver d’une déplorable
constitution socialisante les autres pays de l’U.E. qui sont moins
socialo-communistes que la France et notamment tous les
récents membres de l’U.E. à l’est (pour le Royaume-Uni je ne
m’inquiète pas car il est tout simplement inimaginable qu’ils
adoptent cette constitution). La France – l’idéologie
archi-dominante en France – est un poison dont la contamination
doit être évitée au reste de l’Union Européenne.
J’ajoute que compte tenu du front politique unanime qui se dresse contre eux, les libéraux doivent non seulement voter non au rférendum mais aussi pratiquer la politique du pire et voter pour Arlette ou Besancenot. Faute de représentant politique, nous devons tout faire pour que le pays décline encore plus vite.Les français aiment le marxisme soft, qu’ils en bouffent de l’authentique.
Je crois, comme Eric, que ce qui est entrain de se jouer est le sort de l’Europe. Aurons-nous une Europe « a la francaise » (avec les anglais et nouveaux membres en marge), ou une Europe a « l’anglo-saxone/pays de l’Est » (avec la francallemagne en marge, car refusant de se plier aux regles europeennes de bonne gestion)?
Il faut donc absolument refuser cette parodie de constitution redigee par des francais pour des francais (je parle des francais de la nomenklatura, bien sur, pas des 60 millions).
Ok la Constitution est plus à gauche qu’on l’aurait espéré mais c’est un compromis.
Je ne croit pas que ça vaille la peine de stopper la Construction européenne comme ce fut le cas après le refus de la CED pour tenter d’obtenir un texte plus libéral. Malheureusement l’Europe n’est pas les Etats-Unis il faut faire avec.
Marrant qu’on parle tout le temps de cette CED, dont justement tous le monde à reconnue dans les années qui ont suivi son rejet qu’elle n’était qu’une grosse c*****.
Aron d’ailleur l’a descend en flamme..
« J’ajoute que compte tenu du front politique unanime qui se dresse contre eux, les libéraux doivent non seulement voter non au rférendum mais aussi pratiquer la politique du pire et voter pour Arlette ou Besancenot. Faute de représentant politique, nous devons tout faire pour que le pays décline encore plus vite.Les français aiment le marxisme soft, qu’ils en bouffent de l’authentique. »
J’ai bien faillit voter Arlette en 2002..
Finalement chirac. Trés décu, mais mieux vaut une mauvaise droite qu’une bonne gauche, à tous prendre, hélas..
La politique du pire est la pire politique.
Voter Arlette parce qu’on a été déçue par Chirac c’est du grand n’importe quoi,ça se passe de commantaire.
Quant à la CED il me semble que les libéraux reconnaissent les fonctions régaliennes de l’Etat. Or ce n’est pas avec notre puissance militaire actuelle qu’on pourrais répondre à une crise sérieuse. Notre force est tout juste bonne à aller mener quelque opérations douteuses en Cote-d’Ivoire.