ELOGE DE L’INEGALITE

« La France […] a toujours cru que l’égalité consistait à trancher ce qui dépasse. »
Jean Cocteau

L’égalité comme négation de la responsabilité et du travail

Cette citation est aujourd’hui plus vraie que jamais, au moment ou les mouvements anti-mondialisation, présentés à tort par les médias comme des progressistes, tentent de rassembler autour de leurs idéaux d’obédience marxiste. Ces manifestations (saccages) qui dénoncent pêle-mêle le capitalisme, sous la forme de la pauvreté dans le monde, de l’exploitation des pays du tiers monde par les pays riches, ainsi que de la pollution, ne sont que l’avant garde de mouvements liberticides prônant sous couvert de justice et de solidarité, l’égalité en toute chose pour tous.

Douce utopie. L’obsession de l’égalité est en effet une plaie dont nous connaissons bien les ravages en France. On s’épouvante dans la presse devant les écarts de salaires dans les entreprises entre patrons (odieux profiteurs) et pauvres salariés (exploités). On veut faire que chacun est d’égale chance de réussir dans la vie. Ainsi Sciences Po qui dispense de concours d’entrée certains élèves de zones dites défavorisés. La sélection est, il est vrai, ainsi plus juste, car un concours est forcément injuste. Pourtant non. Un concours comme celui de Sciences po ne sélectionne t’il pas uniquement les meilleurs élèves en terme d’aptitudes? La réponse est bien sûr positive. Ce qui est injuste, inéquitable, est d’accorder des passe-droits.

L’inégalité des chances ne peut exister, les hommes ne naissent qu’au plus libres et égaux en droit. Chacun a les mêmes droits mais c’est à lui ensuite d’en faire bon usage. C’est sa propre responsabilité. Il en va de la liberté individuelle. Ce n’est pas à l’état de donner aux enfants l’éducation que leurs parents n’ont pas voulu leur donner, ni d’étudier ou de travailler à leurs places. Mais non, la mentalité socialisante (ou plutôt destructioniste (Mises)) dominante, relayée par la propagande d’une presse soit disant libre d’esprit (qui confond socialisme et humanisme) voudrait que chacun quel que soit son apport à la société reçoivent la même chose. C’est ce qui est pour moi à l’origine de l’échec total du communisme qui n’est qu’un dérivé du socialisme : la déresponsabilisation. : Chacun qu’il ne fasse presque rien ou qu’il se tue à la tâche reçoit la même chose. Il est évident que dans un tel système la productivité est faible et que ce système ne peut aboutir qu’à créer des pénuries mêmes des denrées essentielles. Mais tout ira bien puisque tout le monde n’aura que ce petit rien parfaitement partagé.

L’inégalité ne naît que de la distorsion des efforts des hommes dans leur travail. Gardons-nous bien toutefois de tomber dans une autre utopie, celle de la méritocratie. Ce n’est pas parce qu’on mérite un emploi que l’on a forcément les meilleures capacités pour l’exercer. Travailler plus ou moins est un choix, c’est le choix de chacun (et non celui de l’état). On peut choisir de travailler peu mais on doit alors en assumer les conséquences et non profiter du labeur des autres comme l’institue le socialisme. Comme le disait justement Marco dans un précédent article, oui à la vraie solidarité, volontaire. Non à la contrainte, qui oblige à financer une horde de profiteur exigeant toujours plus. La démocratie n’est plus quand les privilégiés (certains fonctionnaires, oisifs…) ne votent que pour défendre leur soit disant avantages acquis payé sur le dos de la classe laborieuse injustement brocardée par des hommes politiques qui cherchent plus à rester au pouvoir qu’à l’intérêt du pays.
L’intérêt général est de donner plus de liberté à ceux qui veulent travailler pour faire avancer non seulement leur propre situation mais aussi par ricochet celle du pays. Il faut réhabiliter le travail. On n’a rien sans rien dit l’adage. L’apparente obsession de l’égalité socialiste n’est qu’un cancer qui ronge notre monde pour le ramener dans le passé. Ceux que nous propose les mouvements anti-mondialisation ce n’est rien que la mort, les camps, la privation de liberté pour tous les êtres libres qui oseront s’opposer à leur aliénation. « perdre sa liberté, c’est perdre sa qualité d’homme » disait Rousseau Les mouvements socialisants ne nous propose qu’un état tout puissant au nom d’une soi disant sécurité et égalité. Ne les laissons pas décider ce qu’est notre bien à notre place. Le propre de l’état socialiste est de vouloir tout contrôler, fusse t’il au prix de notre liberté déjà bien encadrée.

Quelle différence y a t’il entre l’extrême droite et l’extrême gauche? Aucune, si ce n’est que la seconde cache son extrémiste devant une tolérance de façade consistant à nier les valeurs d’extrême-droite. Le danger est justement que parée de cette façade faussement positive, celle ci puissent se hisser au pouvoir. Les discours ne prônent-ils pas la discrimination par la violation de la propriété (qui fait partie intégrante des Droits de l’Homme). Qui se laisserait dépouiller alors qu’il pourrait l’empêcher? Personne. Un conflit est inévitable. La démocratie ne peut nous prémunir contre de tels dangers. C’est à nous de nous opposer pour préserver notre liberté.