Un article dans le no. du 31 mars 2005 s’intitule « Le cauchemar de Darwin », et se sous-titule « Un documentaire sur la pêche de la perche en Tanzanie plonge le spectateur dans les affres de la mondialisation et des dérives de l’aide internationale » « (…) Même le pire ennemi du système libéral ne pouvait imaginer un pillage économique plus cynique de l’Afrique par l’Occident. Tandis que les filets de perche à des prix inabordables pour les Tanzaniens [certains marchands tanzaniens doivent se faire des c… en or. Est-ce un crime ?] s’envolent dans des avions russes [ah, les vilains russes, marchands d’avions !] à destination de nos supermarchés [temples de la sur-consommation, c’est bien connu ! Mieux vaudrait des croissants !], les carcasses ammoniaquées et bouffées par les asticots [il fait chaud dans ces pays-là , la chair se décompose rapidement] sont revendus aux populations locales [rien ne se perd, tout se transforme. Cela fait penser au ghi indien fabriqué avec du beurre européen. Tous ces gens devraient être nourris de force avec nos saumons d’élevage septentrionaux nourris aux croquettes pour chien.] Quand au surplus des emballages plastiques du poisson, fabriqués par des Indiens [ah, les méchants indiens ! Ils mangent le pain de nos Duponts franchouillards !] pour l’usine financée par l’Union européenne [pour une fois, je suis d’accord avec l’auteur, c’est scandaleux. Supprimons les subventions !] il est récupéré par les gosses des rues qui en sniffent les vapeurs [il n’y a pas que les Africains qui sniffent des choses!] Qu’apporte l’Europe en retour ? [… de quoi ?] Des armes acheminées dans ces mêmes avions-cargos [qu’ils transportent des fleurs !] qui repartent les soutes pleines de filets de perche du Nil [le commerce est-il un crime ?]. On nage en effet en plein » cauchemar » [ah bon ? Je commençais à m’assoupir.] Où un darwinisme économique [que vient faire Darwin là -dedans, en dehors du fait que les perches ont réussi à s’acclimater aux eaux africaines ? D’autre part, de quand date le dernier article de l’auteur de ce chef-d’oeuvre, sur la « France-Afrique » de nos chers hommes politiques ?] Je m’arrête là . L’odeur d’anti-mondialisation pourrie me donne la nausée.
Je m’étais exprimé sur le sujet sur mon propre blog:
http://www.stephane.info/show.php?code=weblog&direct=225&lg=fr
Apparemment, la Perche du Nil est l’épouvantail écologiste par excellence. A noter que la bestiole a été introduite il y a des dizaines d’années, comme quoi la catastrophe écologique se fait attendre.
En deux mots:
Oui, il y a bien un grave problème dans le lac victoria dû à la prolifération de la perche du Nil, qui a dévoré l’essentiel des autres espèces de poissons vivant dans le lac (biodiversité extraordinaire perdue). Là où ça devient encore plus grave: suite à la disparition de ces poissons, les algues (qui ne sont pas mangées par les perches mais l’étaient bien par d’autres types de poissons) ont commencé à proliférer dans le lac, créant un phénomène qu’on appelle « eutrophisation » (problème aussi présent dans les cours deaux européens suite à la surcharge de nitrates, nutrients pour algues)
Pour l’eutrophisation: http://fr.wikipedia.org/wiki/Eutrophisation
L’eutrophisation du lac, si rien n’est fait, sera, à moyen terme, la cause de l’extinction de la Perche du Nil et de toute vie dans le Lac Victoria. Mais les mesures qui pourraient être prises ne sont pas soutenues, parce que « certains marchands tanzaniens » dont tu parles, qui ne commettent aucun crime, préfèrent continuer à exploiter à leur guise les poissons du lac (parce que leurs pratiques de pêche ne sont pas celles qu’il faudrait mettre en oeuvre pour rétablir un équilibre des espèces de poissons dans le lac). Et ces « certains marchands tanzaniens », qui ne commettent aucun crime, s’en iront ailleurs piller un autre écosystème, laissant les populations riveraines s’étouffer dans les arêtes de poisson.
« Darwin » concerne l’analogie du réalisateur entre un écosystème où le plus fort a survécu (la perche du nil), mais cette réussite finira par entrainer sa propre destruction, et un monde où le système économique permet à certains de grimper incomparablement plus haut que les autres, mais où ces inégalités finissent par créer le chaos (ces « marchands tanzaniens » qui trafiquent des armes, qui mettent la région à feu et à sang). Soit, c’est une analogie, en attendant le problème écologique dans le lac demeure.
Un lien (parmi de nombreux autres):
http://www.american.edu/projects/mandala/TED/VICTORIA.HTM
Un écosystème, ça ne réagit pas à la même vitesse qu’un camion, hein…
C’est vraiment pas sérieux…
Les écologistes s’en foutent qu’on introduise ou non des espèces, tant qu’elles ne passent pas le système entier à la moulinette jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.
Bonjour les arguments et amalgames à deux sous.
un monde où le système économique permet à certains de grimper incomparablement plus haut que les autres, mais où ces inégalités finissent par créer le chaos
Je traduis le sens implicite de tes propos :
le système économique permet = il n’y a pas d’entité (état ou tyran local) qui opprime les individus
inégalités = résultat de la faculté des individus d’agir, certains sont plus productifs que d’autres
chaos = état de liberté
Moi j’aime bien la liberté, pas la répression. La question est de savoir est ce qu’il y a vol commis par les exploitants de ces perches ? Au vu des quelques articles cités je n’en vois pas trace. Dans ce cas tous les propos des écologistes ne sont que du vent, et s’ils croyent aux arguments qu’ils évoquent ils n’ont qu’à entreprendre les actions (non violentes bien sur…) qu’ils jugent nécessaires à la survie de l’écosystème. Et qu’ils arrètent de crier au loup.
Peut-être que ça dépend comment tu définis le vol. Peut-être qu’ils ne commettent pas de vol par rapport à la façon dont les droits de propriété sont institués pour le moment (à savoir, le seul droit de propriété en ce qui concerne les poissons du lac sont la possession que l’on en a, après les avoir extraits du lac). Mais par rapport au droit qu’ont les riverains futurs du lac de disposer de ces mêmes poissons (enfin de leurs descendants) (à priori, pourquoi serait-il moindre que celui des habitants actuels puisque ceux-ci ne sont pas légalement propriétaires des poissons qui se trouvent dans le lac), détruire le stock de ressources peut être considéré comme du vol. Puisque, je le rappelle, ces poissons n’appartiennent pas plus aux riverains actuels qu’aux enfants qui seront les riverains futurs. Non?
Quant à la suggestion de « entreprendre les actions qu’ils jugent nécessaire », que-ce que ça veut dire? Essayer de sensibiliser m’a l’air déjà presque trop violent pour toi. Alors proposer de mettre en place une régulation ou des pratiques plus raisonnables, je suppose que ça devient carrément du totalitarisme?
Et chaos = liberté, oui dans un certain sens. Moi aussi je suis pour le chaos et la liberté, dans la mesure où chacun est capable de saisir et de respecter l’intérêt des autres, pour que le chaos ne se transforme ni en bain de sang, ni en oppression (et ne me ressortez pas l’argument des « fonctions sécuritaires de l’état », l’oppression, ça ne passe pas seulement par les armes et la menace physique).
Et bien, non. Les poissons appartiennent tout simplement à ceux qui les exploitent les premiers… Accorder des droits de propriété à d’hypothétiques futurs exploitants, c’est, comment dire … N’importe quoi !
Excellent !! Je suis mort de rire :) .
Plus sérieusement « sensibiliser » ne me fait ni chaud ni froid. Est ce que l’écosystème doit différer de ce qu’il a été par le passé ? Doit il être bouleversé ou non ? Je ne sais, et je m’en fiche. Que les personnes qui exploitent cet écosystème (les propriétaires légitimes) en facent ce qu’elles veulent.
Qui dit régulation dit viol de libertés … Tenons nous en au strict respect de la propriété. Et oui la régulation c’est pour moi du totalitarisme, comme toutes les interventions violentes non réalisées dans le cadre du Droit (naturel). Je n’évoquerais pas le non sens qu’est l' »intérêt général » et autres concepts socialistes.
Je me permettrais de rajouter que l’oppression passe forcément par la menace de l’intégrité des individus, que cela soit leur corps ou leurs biens. Qu’on te mette un pain ou qu’on te vole, les 2 actes sont des aggressions de ta personne. La défense face à ces 2 aggressions est légitime.
Merci , SP , pour cette brève mais belle et forte vulgarisation de quelques grands principes !
Puissent-ils pénétrer dans les esprits embrumés et en dissiper les délires écologiques…
je rappelle qu’avant les russes il y a avait des pêcheurs, donc de légitimes propriétaires.
que leur propriété ne soit pas reconnu par l’état qui préfére en donner aux marchands russes ne change à rien à leur légitimité.
Entièrement d’accord avec Tocquesenhayek, les légitimes propriétaires des perches étaient les pêcheurs tanzaniens; ce qu’ont obtenu les commerçants russes ce sont des pseudo-droits dont les hommes de l’Etat tanzanien n’étaient pas détenteurs légitimement.
Un peu comme quand les hommes de l’Etat franchouille refourguent des sociétés dites publiques : ils n’en sont pas les propriétaires.
Je rejoins le propos de Tocquesenhayek, à ceci près que les pêcheurs tanzaniens de Mwanza n’étaient dans les faits que les propriétaires légitimes de leur travail, non du Lac Victoria. Les nouveaux pêcheurs industriels n’étant pas plus propriétaires du Lac, mais jouissant d’un passe-droit (qui peut aussi leur être enlevé par le même Etat tanzanien), il n’ont aucun intérêt à entretenir le Lac, à s’investir dans des opérations coûteuses d’assainissement du biotope : la pêche intensive est leur seule option.
S’il y a un coupable, c’est l’Etat tanzanien : la façon dont il gère le « domaine public » et la façon conséquente dont tout individu (non-propriétaire) peut faussement le considérer, à savoir, comme un espace à la fois « naturel » et « gratuit ». Un lieu où la seule règle est de tirer le plus de bienfaits vers soi au détriment des autres et, en même temps, de rejeter le plus de responsabilités sur les autres (L’Etat nettoiera mes dégâts, puisque c’est sa « propriété », pas la mienne, ni celle de mon voisin : pas de risque que ce dernier me fasse un procès!). Dans cette perspective, il devient fatal que l’Etat dicte à un moment donné des principes de régulation et de sanction, instaurant taxes et amendes (des droits à polluer). Ce phénomène n’est pas seulement tanzanien, c’est le propre de tous les Etats.
En 1960, Ronald H. Coase a montré que dans le domaine écologique que l’Etat était un mauvais gestionnaire : par son refus de transfert des droits de propriété, il empêche le marché de permettre une allocation optimale des ressources : le Lac n’étant la propriété de personne (= de tous), il ne représente aucune valeur marchande, moins encore une valeur de legs; ce n’est pas un capital qu’on peut valoriser, diversifier, défendre et transmettre.
Les pêcheurs exploitaient le lac Victoria donc ils en étaient les propriétaires. Ils étaient bien sur les propriétaires légitimes d eleur travail mais aussi de l’un des outils de travail, en l’occurrence le lac. En réfléchissant sur la deuxième partie de votre raisonnement (fort bien construite d’ailleurs, sur les responsabilités ou irresponsabilités écologiques qu’entrainent la non-reconnaissance des droits de propriété) on se dit rétropectivement que les pêcheurs tanzaniens avaient tout intérêt à conserver le lac en parfait état sanitaire et à en respecter les écosystèmes, ce qui n’est effectivement pas le cas des exploitants russes du fait de l’incertitude liée à la spoliation effectuée par les hommes de l’Etat tanzanien à l’encontre des pêcheurs. Ceux-ci avaient tout intérêt à se comporter en bons propriétaires. C’est pour le moins un fort indice de droit légitime de propriété, comme ceux que Hernando de Soto dans son ouvrage le Mystère du capital nous distille au gré de ses nombreuses expériences et explorations.
Question : si les pêcheurs tanzaniens ne sont pas les légitimes propriétaires du lac ,qui donc en sont les légitimes propriétaires ?
« Est ce que l’écosystème doit différer de ce qu’il a été par le passé ? Doit il être bouleversé ou non ? Je ne sais, et je m’en fiche. » De nouveau, je ne parle pas de modifier, je ne parle pas de bouleverser, je parle de détruire, de faire place à un vaste désert mort. Tu peux t’en ficher, mais bon, on peut penser que c’est une bonne idée d’essayer d’éviter cela.
Et je n’ai pas parlé d' »intérêt général », mais d' »intérêt des autres ». Les autres, vous voyez, ce concept théorique qui signifie « pas que vous »…
« Ils étaient bien sur les propriétaires légitimes de leur travail mais aussi de l’un des outils de travail, en l’occurrence le lac ». Ca n’a pas beaucoup de sens cette prhase. Est-ce que le routier est propriétaire de la route parce que c’est un de ses outils de travail et qu’il a tout intérêt à la conserver en bon état?
Bon, la discussion sur les droits de propriété d’une ressource commune (chaque pécheur puisant dans le même pool de poissons) peut nous emmener fort loin, surtout dans le domaine de la pêche qui a été profondément étudié (entre autres après l’effondrement de la population ( et de l’industrie de la pêche) de morue en atlantique nord:
http://egj.lib.uidaho.edu/egj17/mason1.html
), mais (je sais, je ne détaille rien ici) l’individualisation des droits de propriété sur ce type de ressources, outre les difficultés techniques que ça pose, ne sont pas forcément le mode de gestion le plus efficace.
« Ceux-ci avaient tout intérêt à se comporter en bons propriétaires. » Tout ce paragraphe se base encore et toujours sur l’idée que, non seulement les pêcheurs tanzaniens sont aptes à faire des choix rationnels et éclairés, ce que je ne discuterai pas, ils le sont sans aucun doute autant que n’importe qui, mais aussi, et surtout, qu’ils ont en main toutes les informations qui leur permettent de faire ce choix, sur le long terme. Et là je pense que ça peut se discuter. S’il n’y a personne pour montrer le lien entre l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère et les effets économiquement néfastes du réchauffement climatique, personne ne donnera de valeur à la réduction des émissions de CO2. Ca ne l’empêchera pas d’être nuisible et de causer un tort économique. Mais, tant qu’on n’a pas attiré l’attention dessus, personne ne l’intègre dans ses calculs rationnels et dans sa gestion en « bon propriétaire ». C’est assez simple et logique, non?
Je partage votre avis Monsieur Valium, les méthodes de pêche des pêcheurs tanzaniens étaient éprouvées depuis des générations, leurs activités étaient « raisonnées ». On peut considérer que « la terre appartient à ceux qui la travaillent », mais cela ne suffit plus : sans droit de propriété pleinement reconnu par les instances judiciaires, l’Etat s’arroge tous les droits, de l’expropriation au déplacement des populations, selon ses caprices.
Il se peut que la notion de propriété privée « légitime » n’ait eu, jusqu’à leur spoliation, aucun sens pour ces pêcheurs, comme les indiens d’Amérique se voyaient non comme propriétaires, mais comme propriétés de la nature : le choc des cultures est inévitable et inégal avec les populations qui jouissent de la reconnaissance et du bras armé d’un Etat-nation.
C’est un choc des légitimités où il est difficile de trancher retrospectivement (d’où les prises de position émotionnelles et contradictoires), comme les conflits entre sédentaires et nomades sur un territoire « national », entre les Chico Mendes planteurs d’hévéa, les tribus amazoniennes et les gros propriétaires… Tout ça finit souvent dans un bain de sang incompréhensible, où l’Etat manifeste sa schizophrénie : Les pêcheurs tanzaniens, résignés, sont devenus des clandestins dans leur propre pays.
Pour répondre au post de Patrick sur la gestion des ressources par l’individualisation des droits de propriété, il existe des exemples ponctuels, au Zimbabwe et au Botswana, où l’Etat a transféré ses droits de propriété des éléphants vers les conseils tribaux. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une privatisation, mais d’une gestion décentralisée. Ces conseils locaux, héritant de cette responsabilité territoriale, se sont montrés plus aptes à contrôler localement les éléphants : la population éléphantesque a vu son nombre augmenter dans ces pays, alors que dans tous les autres, elle est en voie d’extinction.
On ne peut compter dans tous les pays le nombre d’espèces, même communes, qui auraient disparues si elles n’avaient fait la fortune d’éleveurs. Le Percheron qui tirait les péniches sur nos canaux aurait pu disparaître avec la motorisation, mais des japonais eurent l’idée d’importer et d’élever ce cheval comme des étalons pour les courses de trait dont ils sont friands (Ne parlons pas de l’éléphant d’Asie qui n’existe quasiment plus à l’état sauvage en thaïlande, mais qui signifie travail et richesse pour celui qui en prend soin). Ce n’est peut-être pas valorisant pour certains nostalgiques, mais le Percheron est toujours vivant.
Tout a fait d’accord avec Arnold Moreau. Il ne faut pas confondre proprietaire « legitime » et proprietaire « legal ». Comme le montre Hernando de Soto, etre proprietaire sans titre legal ne sert pas a grand chose.
Corollaire : on n’a de droits effectifs qu’autant qu’on soit en mesure de les faire respecter.
« l’individualisation des droits de propriété sur ce type de ressources, outre
les difficultés techniques que ça pose, ne sont pas forcément le mode de
gestion le plus efficace. »
Pour info, le poisson ne se déplace guère; il reste à quelques mètres de
son territoire. Il est donc facilement envisageable techniquement de diviser
une étendue d’eau en propriétés.
NB: il existe bien entendu des exceptions comme le saumon ou l’anguille
cependant ce n’est pas vraiment un problème quand on veut déterminer
des droits de propriétés.
Dans l’ensemble, je suis assez d’accord avec Arnold Moreau, effectivement, par exemple, la décentralisation de la gestion des éléphants est un bon exemple. Il ne s’agit pas ici de privatisation, mais de confier la gestion d’une ressource à une communauté, qui a des intérêts directs à sa préservation. C’est ce que je voulais dire en disant que pour la gestion de ce type de ressources, de nombreuses formules existent, et que ni l’étatisation forcenée ni la privatisation sans réserve ne sont forcément les meilleures solutions.
Par contre, deux commentaires:
– Ce n’est pas parce qu’un mode d’organisation et de gestion a été durable durant des siècles qu’il le reste toujours, si certaines conditions changent, par exemple la densité de population aux alentours du lac, les moyens techniques, l’écologie du lac, etc
– « Pour info, le poisson ne se déplace guère; il reste à quelques mètres de son territoire. Il est donc facilement envisageable techniquement de diviser une étendue d’eau en propriétés. » Heu, ça par contre, je proteste. C’est inexact, excepté pour les vieux brochets et les truites de la rivière du coin.
« Oui, il y a bien un grave problème dans le lac victoria dû à la prolifération de la perche du Nil, qui a dévoré l’essentiel des autres espèces de poissons vivant dans le lac (biodiversité extraordinaire perdue). »
L’introduction de la Perche du Nil remonte à plus de 50 ans. C’est un poisson CARNIVORE. Un poisson carnivore qui dévorerait toute la nourriture disponible finirait par disparaître lui-même. Ca n’est pas arrivé en un demi-siècle et ça n’arrivera pas demain, de la même façon que l’existence des renards n’a pas signé la disparition des lapins.
Le désastre écologique est une chimère lancée par ceux qui ne comprennent pas comment un système naturel est capable de s’auto-réguler.
Il n’y a que l’étatisme qui n’est pas capable de s’autoréguler !
C’était facile, je sais : j’ai saisi la perche
><)))°>
Une fois de plus, bel exemple de non-compréhension de la dynamique des systèmes écologiques. L’existence des renards ne met pas en péril les lapins, parce que ces deux espèces se sont développées dans des périodes comparables, dans les mêmes zones, et ont donc co-évolué, jusqu’à ce qu’elles se régulent effectivement l’une l’autre.
Par contre, l’introduction de nouvelles espèces, par exemple de prédateurs, a été responsable de la disparition de déjà beaucoup d’espèces, en particulier dans les milieux insulaires qui ont souvent évolué sans prédateurs notables (le lac Victoria peut à ce titre être considéré comme un milieu insulaire). De nombreux cas par exemple en Nouvelle Zélande, où des oiseaux qui ont construit leur nid à même le sol pendant des millénaires ont disparu suite à l’introduction de prédateurs (marsupiaux ou petits carnassiers par exemple) par les êtres humains, qui ont proliféré suite à cette aubaine de nourriture. Ces mêmes carnassiers, ont, dans certains cas, disparu ensuite, dans d’autres, ont survécu (après que leur population soit revenue à un niveau moindre) en se tournant vers des proies plus adaptées.
En l’occurence, dans ce cas-ci, la perche du Nil n’a pas encore disparu, c’est vrai. Pas encore. Mais il faut se rendre compte à quel point c’est absurde de dire « ça n’est pas encore arrivé donc ça n’arrivera jamais ». C’est absurde. La mer d’Aral n’était pas assèchée avant de l’être. Il n’y avait jamais eu de marée noire avant la première.
L’eutrophisation des eaux européennes n’était pas un problème avant le vingtième siècle. Cela fait des siècles que les êtres humains fertilisent leurs champs, et que des nitrates sont donc lessivés jusqu’à la nappe phréatique. C’est au 19ème siècle que l’on a commencé à utiliser des fertilisants inorganiques, ce qui a permis d’en décupler la consommation et donc de plus que décupler la quantité qui était lessivée jusqu’aux nappes et cours d’eaux. Et il a fallut attendre le vingtième siècle pour que l’eutrophisation devienne un réel problème dans les cours d’eaux européens, et c’est maintenant que ça devient un vraiment gros problème dans une mer comme la mer Baltique.
Enfin bref, franchement, « ça n’est pas encore arrivé donc ça n’arrivera jamais », c’est vraiment pas sérieux…
Vendre des armes à n’importe qui ne mène à rien.
Si on laisse se développer la vente d’armes à travers le monde il ne faudra pas s’indigner après qu certains les utilisent!
Ces comme quand on voit après la fin d’un conflit en Afrique l’ONU proposer des radios en échange des mitraillettes, n’aurait-il pas été plus simple de ne pas fournir d’armes dès le départ?
la perche du Nil n’a pas été introduite il y a une dizaine d’années mais dans les années 60, il y a donc 40 ans !