Vous le savez peut-être, je boycotte par principe les élections politiques, car je refuse de cautionner le pouvoir d’un ou un autre homme politique sur moi, et je refuse de me faire complice de leur pouvoir sur autrui. Ni esclave, ni maître. Chaque voix qui leur est donnée est un soutien à leur imposture; les citoyens ne seront libres que quand plus personne n’ira voter, et que les politichiens n’auront personne derrière qui se tenir pour cacher leur usurpation. Cependant, je vais voter au prochain référendum, et je conseille à ceux qui le peuvent de voter aussi, et de voter NON. J’explique pourquoi sur mon blog.
Cher Faré,
Vous êtes tout à fait cohérent avec vous-même en allant voter non,
cohérent avec votre parfaite vision des « magiciens gris » qui nous
gouvernent, de « la schizophrénie socialiste » qui est au-dessus de nos têtes
et tout autour de nous et en allant contre « les mythes des ennemis de la
liberté ». Vous êtes l’un de ceux qui, sur le « ouèbe », dites le plus de choses
sensées avec beaucoup d’acuité.
J’irai voter non comme vous.
Emma
N.B. : dommage que le texte de Lysander Spooner que vous donnez en lien
ne soit pas en français !
J’ai trouvé sur le site de Bertrand Lemennicier la traduction d’un extrait pertinente de ce texte: « La constitution n’a nulle autorité », par Lysander Spooner. Je vais amender l’article sur la PL…
Je voterai non car je suis pour le trafic d’organes, contre le « droit au travail », contre la solidarité, pour le travail des enfants et contre le service et l’école publics. D’autre part, je suis contre le gaspillage de papier que va constituer l’envoi à chaque électeur d’un exemplaire de la Constitution. Je recyclerai cependant mon exemplaire aux petits coins, en bon citoyen citoyen.
Last but not least, je voterai non afin de marquer ma différence vis-à -vis du non des gauchistes, nationalistes et autres étatistes qui voteront non, et vis-à -vis du oui des socialistes, UMPistes, chiraquiens et autres étatistes qui voteront oui.
Avant, oui à l’europe.
Car en proposant la concurrence fiscale entre états, elle favorisait le dégraissage de ceux-ci, toujours avides de gagner en pouvoir, en soumission des individus.
Elle mettait les etats devant leurs contradictions (doit-on parler de « droits de l’homme » en France, patrie auto-proclamée championne alors que son administration ne connaît pas de limites à ses prétentions?), les obligeait à se soumettre à des principes qu’ils proclamaient haut et fort par nationalisme, mais sur lesquels ils s’asseyaient allègrement en pratique, donnait souvent raison à l’individu aux droits bafoués contre les états spoliateurs. Heureusement qu’elle existait: elle jouait le rôle de surveillant et donnait une chance contre la toute-puissance étatique.
En plus elle permettait la pluralité des solutions entre états tout en les incitant à s’améliorer (=faire mieux avec moins de moyens) puisque la concurrence fiscale et la mobilité des individus entamaient un cercle vertueux. Point de volonté d’uniformiser! c’est dans la propension à favoriser l’eclosion de principes de fonctionnements adaptés à l’environnement local que les états pouvaient/devaient évoluer (sans quoi, il leur fallait des révolutions, des guerres, etc)
Enfin, le fait qu’il y ait concurrence incite toujours à la prudence, la circonspection, et incite à être meilleur.
Aujourd’hui, non à l’Europe.
Parce que sous la pression des habituels étatistes (type josé bové et autres bien-pensants), elle veut se transformer en super-état, veut légiférer partout, apporter les mêmes solutions partout, imposer son point de vue prétendûment supérieur, se vote des subventions indécentes en en disposant à son bon gré.
L’argumentaire selon lequel ceux qui sont contre sont de facto pour le travail des enfants et autres conneries est abject, car il est bien sur faux et il joue sur l’affect, là où la raison s’efface et la violence nait.
Avant l’Europe protégeait contre les états. Qui va être placé au-dessus d’elle?
Espérer que plus *personne* ne vote est puéril, autant que d’essayer d’obtenir une unanimité sur une population de 60 millions d’habitants.
Les élections ne cesseront pas alors que le taux d’abstention grimpe; elles modifieront simplement le rapport de force entre les partis selon les électeurs qui continueront à aller voter.
Ne pas voter, ce n’est pas refuser le système, mais simplement laisser le choix à quelqu’un d’autre. Les choix sont mauvais certes mais ce n’est pas en renonçant que cela risque de s’arranger.
Les hommes politiques se plaignent souvent que les électeurs ne sont pas nombreux aux urnes, et cependant je n’en ai jamais vu un renoncer au poste où il venait d’être élu pour cause d’une participation trop faible.
…Il faut voter, et il faut voter non!
Ce n’est que sur le « plus personne n’ira voter » que je m’oppose.
Je suis bien d’accord avec les explications de Faré, mais malheureusement, si c’est le non qui l’emporte, une nouvelle constitution sera rédigée, bien plus totalitaire cette fois.
C’est cela qui nous pend au nez, et rien d’autre. Il nous faut choisir entre la grippe et la peste. Il n’y a pas d’alternative.
Si je vote, ce sera oui.
Quelle bien maigre excuse pour voter oui!
« mais malheureusement, si c’est le non qui l’emporte, une nouvelle constitution sera rédigée, bien plus totalitaire cette fois. »
Supposons que ce soit le cas. Cette Constitution II aurait-elle alors plus de chance de passer la barre de l’unanimité que la précédente? Certainement vis-à -vis de certains pays, mais sans doute pas pour quelques-uns (Danemark, Royaume-Uni, anciens satellites de Moscou) qui savent voir un projet totalitaire lorsqu’ils en ont un sous les yeux.
Donc à mon avis, ce sera du pareil au même. Selon moi, tout projet de constitution, libéral ou communiste, n’a aucune chance de passer, parce qu’une unanimité à 25 est impossible tant que le peuple européen aura son mot à dire (et certains pays ont, dieu merci, une constitution qui les oblige à cette consultation).
(mon opinion personnelle est que de toutes façons, une constitution qui fait plusieurs centaines de page ne peut pas être une bonne constitution).
A mon avis, l’UE va continuer à non-fonctionner selon les termes du Traité de Nice pendant encore très longtemps. Et plus les institutions sont bloquées, mieux je me porte.
« mais sans doute pas pour quelques-uns (Danemark, Royaume-Uni, anciens satellites de Moscou) qui savent voir un projet totalitaire lorsqu’ils en ont un sous les yeux. »
Je souhaiterais que ce soit, mais je crains que ce ne soit pas le cas.
Je n’ai pas d’idée très arrêtée sur la question. Mais il me semble qu’un non sera obligatoirement interprété, absolument par tout le monde, comme un rejet du libéralisme. Par conséquent, les politiques de tous poils reviendront à la charge avec une constitution totalitaire et la pression sur les récalcitrants éventuels (danois et autres) sera accrue pour qu’ils la votent, avec des arguments du genre: « vous, petits pays, vous n’allez quand même pas bloquer le processus d’intégration européen, quand même ? Songez à la castrophe que cela occasionnera, etc etc. » Et je crains qu’ils ne l’emportent.
Je fais la même analyse que mickael. En écoutant les différents commentaires des médias français, je suis persuadé qu’un NON sera interpreté d’emblée comme un refus du soi-disant libéralisme inscrit dans cette constitution. Ne risque t’on pas une réécriture bien plus socialiste encore de ce texte ?
Et ce n’est pas une excuse mais une crainte fondée, il suffit d’écouter et de lire les médias français.
Je suis d’accord avec Stéphane. Il me semble que si le non l’emporte, nos
édiles (encore élites ?) laisseront tomber l’idée de Constitution bien que ça
les démange de faire entrer les Européens dans un cadre qui uniformise,
réglemente, etc. C’est le grand rêve de nos gouvernants de nous dire et
d’avoir la prétention de nous faire approuver leur délire s’étirant de façon
indécente sur plusieurs centaines de pages. La logorrhée des hommes de
l’État est le symptôme d’une affection grave. Dénonçons la.
Un « non » massif, de droite, de gauche, du Portugal ou de la Grèce, de
France ou d’ailleurs et aux motivations même diamétralement opposées
serait le bienvenu pour les stopper dans leur orgeuil et les faire se poser
des questions.
Puisqu’ils attendent un oui, disons-leur non.
Bien à vous.
La rédaction de cette Constitution montre a quel point les politiques (en general) et Giscard (en particulier) sont habiles : il s’agit en fait d’une bouillie indigeste de tout et son contraire, preparee pour que tout le monde y trouve son compte et qu’aucun « courant politique » significatif ne soit oublie. Le resultat reflete d’ailleurs a des degres divers les milliers de propositions d’amendements envoyes par lesdits courants politiques, au terme d’un long processus de lobbying et d’une gigantesque foire d’empoigne.
On y trouve donc, au gre des chapitres, un peu de libre echange, un peu de concurrence, un peu d’harmonisation, un peu de social, un peu d’ecologie, un peu de droit-de-l’hommisme, un peu d’egalitarisme, un peu de militarisme, un peu de tiers-mondisme et d’altermondialisme : ne vous bousculez pas, il y en aura pour tout le monde!
N’importe qui, quelles que soient ses optinions, peut donc etre pour la Constitution en lisant un article, ou contre en lisant un autre article. En d’autres termes toute forme de raison a ete evacuee du debat, les politiques peuvent donc se concentrer uniquement sur l’affectif, la dimension qu’ils maitrisent le mieux et dont l’efficacite pour entrainer les foules n’est plus a demontrer.
Ne marchons pas dans cette combine, votons NON!
C’est amusant, nous sommes tous à peu près d’accord sur la nécessité de voter NON, mais indécis sur ce qui va se passer après.
Mickaël Mithra écrit:
« (…) il me semble qu’un non sera obligatoirement interprété, absolument par tout le monde, comme un rejet du libéralisme. Par conséquent, les politiques de tous poils reviendront à la charge avec une constitution totalitaire et la pression sur les récalcitrants éventuels (danois et autres) sera accrue pour qu’ils la votent, avec des arguments du genre: « vous, petits pays, vous n’allez quand même pas bloquer le processus d’intégration européen, quand même ? Songez à la castrophe que cela occasionnera, etc etc. » Et je crains qu’ils ne l’emportent. »
Je suis d’accord avec la première partie de l’analyse: en France et dans quelques autres pays paléomarxistes, nul doute que ce sera de la faute du libéralisme. Mais il faudra encore des années pour qu’une nouvelle version de la constitution voie le jour. A mon avis, l’Europe sera en faillite bien avant la nouvelle version.
Et malgré toutes les pressions que pourront faire les autres pays européens, dans certains pays, à cause de leur constitution, les électeurs auront toujours le dernier mot – pas sûr du tout qu’ils baissent leur pantalon comme leur classe politique devant la pression étrangère.
Moi, je voterai non aussi souvent qu’il le faudra. :)
C’est écrit, tous les sondages le disent, le oui va l’emporter, mais avec une abstention record. De toute façon, ce référendum n’a aucune importance. Il va être rapidement occulté par l’explosion sociale qui va se produire en France.
Les libéraux même s’ils ne sont pas d’accord avec cette constitution doivent voter OUI. En effet un non sera interprété par les médias et la gauche comme un refus de l’ultralibéralisme et poussera le gouvernement à » gauchir » sa politique, si tant est que ce soit possible. Nous devons nous rappeler que tous les pays européens sont plus libéraux que nous. Il n’y a plus que l’Europe qui puisse sauver la France.
L’idéal serait que le « oui » passe, mais que les gens pensent que les libéraux ont voté non…
On peut rêver.
D’un côté le refus de la constitution sera interprété comme un non au libéralisme (que l’on m’indique ou le libéralisme se cache dans ce traité constitutionnel je vous en prie). Et de l’autre le oui à la constitution sera un blanc-seing pour les hommes politiques. L’un comme l’autre, les groupes utiliseront les voix pour faire passer leur commentaire.
Et comme de toute manière il n’existe pas d’alternative au oui ou au non (le blanc et l’absention ne sont pas pris en compte afin d’éviter des situations embarrassantes), nos votes seront repris.
Alors quoi faire ? Eh bien, compte tenu des évenements, il me semble qu’il faut outrepasser la potentielle utilisation des voix a des fins pernicieuses et voter en son âme et conscience.
Faire le choix d’approuver la constitution en l’état actuel des choses, c’est se refuser le droit d’avoir une autre copie.
« L’égalité entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous les domaines… » comment?
« Le principe de l’égalité n’empêche pas le maintien ou l’adoption de mesures prévoyant des avantages
spécifiques en faveur du sexe sous-représenté. » discrimination positive ?
« L’usage des biens peut être réglementé par la loi dans la mesure nécessaire à l’intérêt général » c’est quoi l’intérêt général? Est-ce l’intérêt définit par l’homme politique?
« Les arts et la recherche scientifique sont libres. La liberté académique est respectée. »j’ignorait qu’une chaise pouvait être libre… qu’est ce que la liberté académique? le droit de dépenser l’argent public sans compter ?
« La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés. » la liberté des médias est respectée, c’est bien mais c’est redondant avec la liberté d’expression, le pluralisme est maintenu comment?
« L’Union reconnaît et respecte le droit des personnes handicapées à bénéficier de mesures… »qui paye ?
« Tout travailleur a droit à une limitation de la durée maximale du travail et à des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi qu’à une période annuelle de congés payés. »les 35h ?
« Afin de lutter contre l’exclusion sociale et la pauvreté, l’Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement destinées… »qui paye? est-ce l’union qui va payer ?
« Un niveau élevé de protection de l’environnement et l’amélioration de sa qualité doivent être intégrés
dans les politiques de l’Union et assurés conformément au principe du développement durable. »développement durable? et pourquoi pas le principe de précaution!
Tout cela pour dire qu’avec tous les droits à de ce texte on va se retrouver dedans jusqu’au cou. Et que dire aussi du fait qu’il faille l’unanimité pour modifier le texte dans le futur… si tant est qu’il puisse être modifié, un seul pays pourra tout bloquer, à l’inverse un seul vote bloquera ce texte.
« Les libéraux même s’ils ne sont pas d’accord avec cette constitution doivent voter OUI »
Je suis peut-être idiot, mais si le OUI passe, personne ne prendra ça pour un triomphe du libéralisme: ce sera une victoire personnelle pour Chirac et toute la classe politique établie – PS et UMP en tête – s’autocongratuleront et se féliciteront de leur gestion.
Car croyez bien que si les partis clament que le référendum sur l’Europe ne concerne que l’Europe et pas la politique intérieure, si le oui l’emporte, dès le lendemain, ce scrutin sera devenu un enjeu de politique intérieure! Ils ne vont pas se gêner pour récupérer un résultat. C’est un peu comme Yannick Noah au tennis, qui était Français quand il gagnait et Camerounais quand il perdait…
Je l’admets volontier: la France s’est abîmée dans un tel gouffre de marxisme que même la social-démocratie européenne y apparaît comme libérale. Ce n’est pas une raison pour lui donner son crédit, car cette constitution ne concerne pas que la France mais toute l’Europe, dont des pays qui sont plus libéraux que la constitution européenne et qui seront donc contraints par elle.
Selon http://www.vote-no.com/presscentre/newsarchive.aspx?id=661
[…]The Netherlands, one of the six founding members of the European Union and currently holder of the EU presidency, has always taken pride in being a good European, scoring higher than any other country, apart from Luxembourg, in terms of public support for the EU. It is proud to have hosted the Treaty of Maastricht, which created the last great European project, the single currency. But now, in an extraordinary about-turn, the Netherlands may scupper the next great EU project, the European constitution.
The Government has announced that a referendum on the constitution will take place on June 1. It will be the first time that Dutch citizens are asked what they think of the EU.
[…] A recent poll was telling. It showed that 42 per cent of Dutch would choose to vote “no”, against 28 per cent who plan to vote “yes”. The Netherlands is the only founding member of the EU in which opinion polls suggest that the constitution will be rejected.
[…]The Dutch also have particular financial grievances about the EU, because they contribute more per capita than any other country. The Government is angry that, while it has imposed strict controls on public borrowing to adhere to the blocÂ’s Stability and Growth Pact, which underpins the euro, France and Germany broke the rules, apparently with impunity.
[…]It is generally accepted that, if France says “no”, the constitution is effectively dead; and, if Britain says “no”, the UK will have to renegotiate its relationship with the EU.
But what if the Netherlands, always one of its biggest cheerleaders, says “no”? One Dutch politician said: “If Britain rejects the constitution, Britain has a problem. But, if the Netherlands rejects the constitution, then the constitution has a problem.”
(Ã suivre)
suite et fin.
Quelques faits concernant la Hollande :
1948 The Hague plays host to a meeting for the International Co-ordination of Movements for the Unification of Europe, chaired by Winston Churchill
1951 The Netherlands joins the European Coal and Steel Community with Belgium, West Germany, France, Italy and Luxembourg
1957 The Netherlands is a founding member of European Economic Community
1985 The Netherlands signs the Schengen Agreement abolishing border controls with France, Belgium, Luxembourg and Germany
1992 The Treaty of Maastricht is signed, creating a European single currency
1997 The Treaty of Amsterdam is signed, enhancing EU powers over law and order and foreign affairs
1999 The Netherlands is one of eleven countries that join the euro
2004 Ben Bot, the Dutch Foreign Minister, makes a speech attacking excessive interference of the EU in national affairs
February 2005 The Dutch Government announces a referendum on the EU constitution
March 2005 Opinion polls show that almost half of the Dutch oppose the constitution
June 1, 2005 Dutch referendum on the constitution.
Est-ce que l’affaire de la directive Bolkenstein ( renommée
Frankenstein par les ultra-collectivistes ) ne devrait pas nous aider à faire notre choix ?
Donc cette directive pourrait bien être le » test du degré de libéralisme » de l’Europe , et des attitudes de tous les protagonistes à cet égard .
Quoiqu’il est probable que l’on cherchera à entretenir la confusion pour que l’opacité persiste…
» Recevant hier une dizaine de députés à déjeuner à l’Elysée, le président de la République a regretté que le problème turc et la perception d’une Europe excessivement libérale soient toujours présents. Et pour mieux illustrer son propos il a même lâché, tout en assurant ne pas être antilibéral : «Le libéralisme, ce serait aussi désastreux que le communisme.» »
Texte complet :
http://www.lefigaro.fr/referendum/20050316.FIG0275.html
«Le libéralisme, ce serait aussi désastreux que le communisme.» »
Chirac va finir par être pire que Mitterrant en matière de cynisme. Il ne
croit pas un instant ce qu’il dit mais n’a aucun scrupule à le dire. Il mérite
plus que jamais son titre de « Supermenteur »… Ou de Supercommédien, la
directive Bolkenstein a déjà été tellement amendée qu’elle s’en trouve
complètement vidée de son sens. Par exemple, les charges sociales s’en
trouvent exclues, autrement dit, un plombier polonais offrant ses services
en France devra s’acquitter des charges sociales françaises…
Pour une fois, votons.
Mais votons NON
Il n’est pas sûr qu’il ne le croit pas , lui et sa mouvance…C’et un discours typiquement centriste-étatiste . Ils croient tenir un » juste milieu » .
On va continuer à négocier ferme sur la directive , rien n’est arrêté .
Mais quand je dis que cela pourrait être un test de libéralisme , je veux dire ceçi : un test de la capacité des autres pays à s’opposer au protectionnisme ….la France étant malheureusement pour vous le pays le moins libéral des 25 .
Je pense et j’espère que nous n’avons de toute façon plus aucune crédibilité sur le plan économique auprès de nos partenaires européens. Donc, si la France est contre la directive Bolckenstein, c’est qu’elle est salutaire sur le plan économique, et qu’il faut l’adopter.
Le non semble gagner du terrain dans les sondages : il sera perçu comme un désaveu pour nos gouvernants. Toujours bon à prendre.
L’Europe est vue comme une institution qui nous amène un souffle de libéralisme…
C’est sûr. Mais avec modération. Et avec la résistance de nos gouvernants.
En fait, la vrai source du libéralisme n’est pas là . Je voulais écrire « L’Europe, je m’en tape » mais ça ne se fait pas.
La vrai source du libéralisme est la mondialisation. L’Europe ne fait que suivre.
Je voterai non…
Par contre je n’ai pas trop vu une idée ici en faveur du oui : le vote à la majorité simple.
Cela ne pourrait-il pas mettre fin aux chantages socialistes de la France et de l’Allemagne dans les votes européens actuels? Les nouveaux entrants n’accepteront pas toutes ces idées exposées en morceaux choisies (pour les gourmets.)
Le climat qui règne devrait vous inquiéter . Les partisans des gauches et droites » dures » se sont mis à manipler l’opinion avec des argumentaires aux relents
parfois nauséabonds ( xénophobie , repli scritaire et dirigiste ,haine de classe , etc ).
A un niveau déjà un peu lus élaboré , mais qui recourt aux mêmes ficelles et à la même désinformation , on peut trouver des choses comme ceçi sur un forum :
« Dix articles pour dire Non à la « Constitution » européenne
mardi 22 février 2005
Comme vous le savez, nous devrons prochainement nous prononcer par référendum sur la Constitution européenne, texte volumineux composé de 448 articles.
Or, vous l’avez sans doute remarqué, jamais les partisans du OUI ne font référence au contenu de ce texte, jamais ils ne citent un seul de ses articles, mises à part une ou deux jolies phrases un peu creuses pleines de bonnes intentions, tirées de l’introduction à la Constitution et qu’on nous ressort à l’envi. A ce travail de fond, pourtant le seul qui vaille, les défenseurs du OUI préfèrent la séduction, l’exhortation, voire l’intimidation.
Nous ne jouerons pas sur ce terrain. Nous faisons le pari de l’intelligence en vous proposant de découvrir quelques articles hautement significatifs de la tonalité générale de la Constitution. Voici donc 10 articles pour dire NON, 10 articles tirés du Traité et que nous avons décidé de recopier intégralement avant de vous exposer nos éclairages.
1. Article I-41-7 ou comment placer l’Europe sous la tutelle américaine
« Les engagements dans le domaine de la politique de sécurité et de défense demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), qui reste, pour les Etats qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre. »
Cet article donne une reconnaissance constitutionnelle à lÂ’OTAN, pièce maîtresse de la politique extérieure des Etats-Unis. Voilà une bien étrange manière de sÂ’affirmer face à lÂ’Amérique et de défendre lÂ’indépendance de lÂ’Europe… cÂ’est pourtant lÂ’un des leitmotiv de la campagne du OUI…
2. Article II-70 ou comment se débarrasser de la laïcité à la française
« Toute personne a le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »
Et voilà comment en quelques lignes nous nous débarrassons du modèle laïc français. Si chacun pourra, demain, manifester sa religion en public, comment la récente loi sur l’interdiction des signes religieux à l’école pourra-t-elle ne pas être déclarée illégale par la Cour de justice européenne ?
3. Article III-131 ou pourquoi le marché est plus important que l’ordre public et la sécurité collective
« Les Etats membres se consultent en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour éviter que le fonctionnement du marché ne soit affecté par les mesures qu’un Etat membre peut être appelé à prendre en cas de troubles intérieurs graves affectant l’ordre public, en cas de guerre ou de tension internationale grave constituant une menace de guerre. »
Oui, vous avez bien lu, si jamais un de nos pays est en guerre, le premier réflexe de ses dirigeants devra être de prendre toutes les mesures nécessaires… pour que le libre marché européen ne soit pas entravé ! on croit rêver mais cet article sÂ’inscrit pleinement dans la philosophie de la Constitution, celle du marché sacralisé.
4. Article III-137 ou comment on prépare les délocalisations de demain
« Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un Etat membre sur le territoire d’un autre Etat membre sont interdites. Cette interdiction s’étend également aux restrictions à la création d’agences, de succursales ou de filiales, par les ressortissants d’un Etat membre établis sur le territoire d’un Etat membre. »
Cet article est la porte ouverte aux délocalisations au sein de l’Union européenne, ce qui se traduira mécaniquement par un transfert des activités des pays les plus riches vers les 10 nouveaux entrants de l’Est et les autres pays qui sont sur le point de rejoindre l’Union, comme la Roumanie, la Bulgarie puis la Turquie dans quelques années.
5. Article III-148 ou la course à la libéralisation
« Les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi cadre européenne en application de l’article III 147, paragraphe 1, si leur situation économique générale et la situation du secteur intéressé le leur permettent. La Commission adresse aux Etats membres intéressés des recommandations à cet effet. »
Autrement dit, il est demandé aux Etats membres dÂ’avoir toujours une longueur dÂ’avance dans la course à la libéralisation des services, sous lÂ’Âœil attentif de la Commission européenne…
6. Article III-167 ou la fin de lÂ’exception culturelle
« Sont compatibles avec le marché intérieur : les aides destinées à promouvoir la culture et la conservation du patrimoine, quand elles n’altèrent pas les conditions des échanges et de la concurrence dans l’Union dans une mesure contraire à l’intérêt commun. »
Il est une chose de tolérer les aides destinées à la culture, à condition qu’on accepte que celles-ci ne soient pas toujours nécessairement compatibles avec la concurrence pure et parfaite et le libre marché. Or cet article dit le contraire puisque les aides ne doivent en aucune manière remettre en cause ces principes. Dès lors, on ne voit pas comment une politique culturelle digne de ce nom pourrait se mettre en place et le doute plane sur l’avenir des protections existantes, notamment dans le domaine du cinéma.
7. Article III-246 ou l’abandon des infrastructures de transport et d’énergie au libre jeu du marché
« Dans le cadre d’un système de marchés ouverts et concurrentiels, l’action de l’Union vise à favoriser l’interconnexion et l’interopérabilité des réseaux nationaux ainsi que l’accès à ces réseaux. »
Le cadre est d’emblée fixé, celui d’un marché ouvert où s’exerce une libre concurrence. La responsabilité du développement des grandes infrastructures de transport, de télécommunications et de l’énergie ne relève donc pas de la volonté publique mais est abandonnée aux lois du marché.
8. Article III-279 ou lÂ’abandon de toute politique industrielle
« LÂ’Union et les Etats membres veillent à ce que les conditions nécessaires à la compétitivité de lÂ’industrie de lÂ’Union soient assurées. A cette fin, conformément à un système de marchés ouverts et concurrentiels, leur action vise à : a) accélérer lÂ’adaptation de lÂ’industrie aux changements structurels (…) La présente section ne constitue pas une base pour lÂ’introduction, par lÂ’Union, de quelque mesure que ce soit pouvant entraîner des distorsions de concurrence ou comportant des dispositions fiscales ou relatives aux droits et intérêts des travailleurs salariés. »
Alors que toutes les grandes puissances du monde, aux premier rang desquelles le Japon et les Etats-Unis, renouent avec une politique industrielle ambitieuse, volontariste et tournée vers l’avenir, l’Europe s’interdit de suivre la même voie. En effet, cet article précise clairement, et de manière répétée, que la politique industrielle de l’Union et de ses Etats ne peut s’envisager séparément des principes libéraux et concurrentiels consubstantiels à cette Constitution. Dès lors, il est tout bonnement impossible de voir naître une réelle politique industrielle impliquant acteurs publics et privés en Europe, à l’instar de ce qui se passe ailleurs.
9. Article III-305 ou l’interdiction faite aux Etats de défendre leurs intérêts au niveau international
« Les Etats membres coordonnent leur action au sein des organisations internationales et lors des conférences internationales. Ils défendent dans ces enceintes les positions de l’Union. Le ministre des affaires étrangères de l’Union assure l’organisation de cette coordination. Au sein des organisations internationales et lors des conférences internationales auxquelles tous les Etats membres ne participent pas, ceux qui y participent défendent les positions de l’Union. »
L’injonction faite aux Etats est très claire : ils ne devront en aucun cas défendre leurs propres intérêts et leur vision du monde, mais promouvoir la position de l’Union.
Lorsque l’on sait les divergences d’appréciation des grands problèmes du monde entre les puissances qui constituent l’Union européenne, et notamment la France et le Royaume-Uni, on voit bien quelle position de compromis, timide, molle, voire tout simplement calquée sur la vision américaine, les membres de l’Union dont la France devront défendre au sein des instances internationales et lors des conférences internationales.
Si la Constitution avait été adoptée à cette époque, la France aurait donc dû défendre la position anglo-américaine majoritaire dans lÂ’Europe des 25 au sujet de la guerre en Irak…
10. Article IV-443 ou pourquoi on en prend pour 30 ans
Exceptionnellement, nous ne recopions pas l’article en question, du fait de son extrême longueur. Cet article expose la manière dont il faudra s’y prendre pour réviser ordinairement la Constitution si elle est adoptée.
Pour être bref, sachez que la demande de révision doit dÂ’abord passer par le verrou du Conseil européen. La Convention convoquée ensuite doit se prononcer par consensus. La BCE doit être consultée. Enfin, le dernier mot revient aux gouvernements réunis en Conférence et qui doivent adopter à lÂ’unanimité cette révision. A toutes ces étapes, il faut ajouter la ratification par les 25 puis 30 membres de lÂ’Union. Le tout risque de prendre plusieurs années…
*
Vous le comprenez aisément, réviser la Constitution européenne relèvera du parcours du combattant. Nous risquons donc bien d’en prendre pour 30 ans au moins si ce texte est adopté par les Français.
Vous avez donc pu découvrir 10 articles clé de cette Constitution, 10 articles pour dire NON. Nous les avons choisis par quÂ’ils illustrent bien la philosophie du texte dans tous les domaines : libéralisme à tout va, harmonisation au forceps des politiques extérieures, remise en cause de la laïcité, impossibilité de mener une politique industrielle tournée vers lÂ’avenir…
Nous aurions pu vous présenter une foule d’autres articles, mais pour une question de place et de clarté, cela n’aurait pas eu grand sens.
Alors, ces 10 articles symptomatiques des dangers de la Constitution nous font dire que cette fois cÂ’est NON ! »
Vous feriez bien de vous y rendre pour suivre ce genre de choses , et si possible y intervenir pour les réfuter …En le faisant vous travailleriez à défendre non seulement des valeurs libérales , mais tout simplement l’avenir de la France et la paix en Europe , menacées si ces courants venaient à l’emporter .
http://www.passion-histoire.net/phpBB_Fr/viewtopic.php?p=51431#51431
Je pensais voter NON. C’est d’ailleurs ce NON qui passera probablement.
Ceci dit cela ne me gène pas de changer d’avis.
Je n’ai pas lu la constitution.
Si les arguments pour le NON enoncés plus haut sont véridiques, je vote OUI tout de suite.
L’Europe n’est pas social-démocrate.
La perte partielle de l’unanimité dans la prise de décision me semble une bonne chose pour contenir l’exception française qui nous plombe.
Je ne crois pas à l’entrée de la Turquie dans l’Europe.
Qu’en pensez-vous?
Ci-dessous lien sur un excellent article de nos amis suisses sur la Constitution. Il explique tres bien pourquoi il represente un recul de la liberte en Europe.
http://www.institutconstant.ch/paper.php?id=29
En dehors de toute consideration tactique, il faut dire NON.
Même s’il est évident que la Constitution n’a rien de libéral , j’hésiterais à voter non .
Parce que on n’en obtiendra pas une meilleure , vu le poids
négligeable des libéraux en France , et leur position minoritaire en Europe même ( je ne parle pas des pseudo-libéraux tels UMP ,etc ).
Et quand on voit qui soutient le non ,c’est un véritable épouvantail : les dinosaures des extrêmes de l’éventail politique , à gauche comme à droite .Encore plus collectivites, autoritaires et étatistes que l’UMPS.
La perspective de voir ces gens prendre l’ascendant est
très inquiétante .Qu’en pensez-vous ?
Ancien Belge :
A long terme, jouer le monarque contre les feodaux (la formule n’est pas de moi) est un tres mauvais calcul. Aujourd’hui, on peut certes se rejouir du fait que ce « monarque » retire du pouvoir aux feodaux les plus « tyranniques » (francais, par exemple), mais ne vous y trompez pas : une fois qu’il en aura fini avec les feodaux, il s’occupera des citoyens. Une technostructure centralisee, dotee de larges pouvoirs d’intervention conferes par une Constitution lui donnant une « competence partagee » sur un tas de domaines sociaux et ecologiques, n’augure rien de bon pour les 500 millions de citoyens de l’UE. Regardez ce qu’est devenu le pouvoir federal aux USA avec une Constitution au depart tres liberale. Alors imaginez un pouvoir central europeen dans 100 ou 200 ans, dote de la Constitution Giscard!
Quant a la victoire gauchiste-nationaliste-protectionniste en cas de rejet de la Constitution (qui influera sans doute sur les orientations politiques francaises a venir), elle aura au moins le merite d’accelerer l’effondrement du systeme francais.
J’apprécie cette réponse qui témoigne d’une ligne idéologique ferme et cohérente , et offre matière à réflexions .
Mais vous êtes d’un optimisme » catastrophique » ! Pas d’espoir pour notre génération ni les suivantes…sauf
effondrement rapide du système…et que le choc soit surmonté sans trop de dégats ! Ca me fait penser aux « lendemains qui chantent « …
Et beaucoup préféreraient quand même vivre aux States , malgré l’état fédéral…Ne peut-on préférer vivre dans une Europe d’oú les dinosaures auraient disparu ?
« Ne peut-on préférer vivre dans une Europe d’oú les dinosaures auraient disparu ? »
Absolument, mais pour cela il faut jouer la carte de la concurrence des differents systemes fiscaux-sociaux-juridiques, plutot que celle de leur « harmonisation ». Le premier pas en cette direction est de voter contre le traite constitutionnel, qui y menerait tout droit a plus ou moins long terme. L’article dont j’ai donne les references plus haut est convaincant a ce sujet.
Texte fondamental en effet , qui met à portée des notions
pourtant pas évidentes pour un profane !
Je le mets dans mes favoris pour le méditer à l’aise .
Il est de nature à me faire changer d’avis .
Il montre que le danger est d’abord dans le renforcement de la centralisation , et dans les « harmonisations « ….
« Même s’il est évident que la Constitution n’a rien de libéral »
Je ne comprends pas bien en quoi c’est évident…
Bravo ,la bétise habituelle des libéraux va permettre la victoire du Non
!! qui -il faut être idiot comme un libéral pour ne pas le comprendre-
est jacobin ,étatiste , anti-yankee et anti-mondialiste.
Bravo et…. merci !!!
Andouille !
Les vrais libéraux sont pour le Non ….
Bonjour,
Le seul membre de la secte libérale à avoir une visibilité dans le
monde politique ,je cite le cogneur d’Occident,le sinistre Madelin est
pour le oui que je sache…
Non au libéralisme ! Non à Bolkensalin ! Oui au protectionisme ! Oui Ã
la possibilité de renationaliser nos secteurs vitaux ! Non à l’Europe
des assassins yankees et de leur Otan !!!
Oui aux ennemis du libéralisme :Chevénement,Dupont-
Aignan,Besancenot etc !
Non à ses complices:Bolkensalin
,Mandelson,Solana,Prodi,Kroes,Lamy etc !
long fou rire puisque la guillotine des amis du peuple est démontée et que nos secteurs vitaux sont en sécurité
Raté: voici la position d’Alain Madelin sur la constitution :
1 – «LÂ’Europe reste le meilleur outil de modernisation dÂ’une France figée dans ses acquis» disent les libéraux partisans du «oui». Assurément. Mais la question reste de savoir de quelle Europe parle-t-on ? Celle du Traité de Rome, de lÂ’Acte Unique, de Maastricht et du Traité de Nice, ou celle de la future Constitution européenne ? Les libéraux sont dÂ’autant plus en droit de sÂ’interroger que le président de la République croit devoir expliquer que «la logique de la Constitution est justement non libérale», que son adoption serait le meilleur «moyen dÂ’enrayer la dérive libérale anglo-saxonne». Ils sont en droit dÂ’hésiter lorsque le premier secrétaire du Parti Socialiste et le Ministre des affaires étrangères, expliquent, dans une touchante harmonie, que si le «non» devait lÂ’emporter nous resterions avec le Traité de Nice, dÂ’inspiration beaucoup plus libérale.
Ce qui est sûr c’est que la Constitution européenne donne plus de poids aux politiques par rapport à l’Europe dite des «technocrates de Bruxelles» ou l’Europe «des juges» qui davantage affranchie des groupes de pression et des considérations d’opportunité électorale a été jusqu’à présent le vrai moteur du progrès européen. En donnant ainsi plus de poids aux politiques pour accélérer ou freiner les réformes libérales là il n’est pas faux de dire que la France frileuse et antilibérale d’aujourd’hui pourra utiliser ces freins que lui offre la Constitution.
En réalité, la victoire du «non» ouvrirait vraisemblablement une crise politique mais non pas une crise institutionnelle car le Traité de Nice – hier présenté comme un excellent traité et aujourdÂ’hui jugé trop libéral – resterait en vigueur et permettrait la poursuite des politiques de libéralisation en Europe (On peut même penser que le Traité de Nice serait alors complété par quelques dispositions tirées du projet de traité constitutif : (a suivre)
Présidence du Conseil européen stabilisée, Ministre des affaires étrangères, Europe de la défense, droit de regard des Parlements nationaux…
2 – La victoire du «non» affaiblirait la position de la France en Europe. En réalité, ce nÂ’est pas la France qui serait affaiblie mais plutôt la politique française en Europe. Celle qui freine les réformes nécessaires à notre compétitivité, celle qui refuse les bénéfices de la concurrence, celle qui prend fait et cause pour les altermondialistes et celle qui propose de taxer le kérosène des avions, celle qui tord les contraintes du Pacte de stabilité pour sÂ’autoriser à endetter un peu plus les générations futures.
3 – La victoire du «non» serait la victoire des anti-libéraux. Indiscutablement, mais ce serait une victoire à la Pyrrhus.
Débarrassée de lÂ’arrogance française, lÂ’Europe – du moins on peut le penser – irait plus vite et plus loin sur le chemin des réformes nécessaires. Réformes qui, bon gré mal gré, sÂ’appliqueraient à la France et qui, loin de lÂ’affaiblir, la renforceraient.
Faut :
– former un gouvernement de Salut Public : Bové, Chirac, Besancenot,
– lancer un ambitieux programme de recherche carburants verts aux OGM (pour la productivité),
– nationaliser l’agriculture.
Autres idées?