J’écoute RMC Infos, et miracle, enfin un homme sensé: Marc Fiorentino, auteur de Tu seras riche un jour, mon fils. Et pan dans Chiraq, Bové, etc.
Dans le déluge de propagande socialiste, un peu de bon sens: éloge de la prise de risque, de l’entrepreneuriat…
En tous cas, je trouve ça notable qu’il ait appelé son bouquin « tu seras riche, mon fils ». A sa fille, il n’en souhaite pas autant… tout au plus de se marier avec un gendre qui aura lu son livre…
Justement, si j’en crois la fin du livre, c’est sa fille qui profite le mieux de ses leçons !
Où a-t-on jamais vu que les entrepreneurs prenaient des risques? Ce ne sont pas des entrepreneurs qui meurent à cause de l’amiante, pas davantage, autrefois, à cause de la silicose; ce ne sont pas des entrepreneurs qui meurent ou sont blessés dans les accidents du travail; ce ne sont pas des entrepreneurs qui dorment dans les rues…
Les entrepreneurs sont comme les chats: ils retombent toujours sur leurs pattes; les risques qu’ils prennent sont dérisoires, illusoires et sont liés au point de vue de celui (vulgum pecus) qui les perçoit sans toutefois voir le capital financier, intellectuel mais aussi social et relationnel dont ils jouissent, ces risquophiles, lequel capital leur assure quoiqu’il arrive de toujours s’en sortir. Evidemment il y a des exceptions…qui confirment la règle.
Où a-t-on vu que les êtres humains ne prenaient pas de risques? Il faut être aveugle invétéré pour écrire une telle ineptie.
C’est leur condition d’en prendre et elle a comme conséquence que, par exemple, aucun de nous ne sera là dans un siècle et demi pour en parler. La vie terrestre se termine par un risque de perte qui se réalise.
Différence entre l’entrepreneur et le non entrepreneur ?
L’un prend des risques spécifiques qui ont comme conséquence de réduire l’ignorance limitée de tous les êtres humains quand ils s’avèrent se réaliser « profits ». Le cas échéant, ceux-ci attisent la jalousie et la convoitise des non entrepreneurs.
Mais ils peuvent aussi se réaliser « pertes » et les autres êtres humains n’entendront jamais parler de celles-ci, ni a fortiori de l’entrepreneur en question : la jalousie et la convoitise marxistes ou autres n’y attacheront aucune importance.
L’autre prend aussi des risques spécifiques, mais ceux-ci n’auront pas comme conséquence possible de réduire l’ignorance limitée, quoi qu’il fasse. Ces risques ne sont d’ailleurs la plupart du temps que les transformés de l’incertitude à quoi sont parvenus les entrepreneurs qui ont réussi à mettre au point l’activité d’assurance mutuelle (depuis le XVIIIè siècle). N’oublions jamais qu’avant l’assurance mutuelle, on ne parlait pas de risque, mais de chance, « bonne » ou « mal-« , d’heur, « bon- » ou « mal-« .
Et l’incertitude est, comme la valeur ou la qualité, fondamentalement subjective : vous êtes incertain, je suis incertain. Vous ignorez mon incertitude, j’ignore la vôtre.
Mais pour cette raison, je suis certain d’une seule chose: le risque n’existe pas comme certains voudraient qu’il existât, pas plus que la valeur ou la qualité objectives n’existent sauf dans les discours ou ouvrages marxistes ou néomarxistes.
Le risque est le dernier leurre qu’ont inventé les spoliateurs pour vous empêcher de faire ce que vous voulez. Et sa forme actuelle tient dans le prétendu principe de précaution.
La France, variété d’union soviétique qui n’a pas encore échoué (mais ça ne saurait tarder) est un pays de fonctionnaires (plus de la moitié des jeunes aspirent à entrer dans la fonction publique).
Où a-t-on jamais vu que les fonctionnaires prenaient des risques? C’est sûr, ce ne sont pas des fonctionnaires qui meurent à cause de l’amiante; ce ne sont pas des fonctionnaires qui meurent ou sont blessés dans les accidents du travail; ce ne sont pas des fonctionnaires qui dorment dans les rues…
Et surtout ce ne sont pas des fonctionnaires qui créent des entreprises dont profite indirectement toute une population (clients, employés, fournisseurs…).
Qu’en France, il y ait trop de fonctionnaires, que la fonction publique soit inefficace et que tout cela ne puisse évoluer en France à cause du statut de la fonction publique et de la peur qu’ont les politiques de heurter les syndicats stipendiés de fonctionnaires qui défendent ce statut, soit.
Il n’en reste pas moins que tout fonctionnaire est un être humain et, à ce titre, il ignore en partie l’univers où il vit et dont il est un élément. Pour cette raison, il prend les risques qu’il imagine et d’autres qu’il n’imagine pas. Et quand la fonction publique aura été abrogée, quand ses privilèges auront été abolis, il se rendra compte du risque qu’il courrait jusqu’alors, dont il n’avait pas nécessairement conscience et qui s’est réalisé. C’est cela l’important.
Il a aussi des moments non fonctionnaires, i.e. non employés par l’état, et à ces moments, il est client, fournisseur, épargnant/investisseur, voire entrepreneur.
Attention à la grille d’analyse marxiste qui nie à la fois la diversité d’occupations de l’être humain et l’incertitude subjective, qui monte en épingle la division « du » travail d’individus incolores, inodores, sans saveur, véritables ectoplasmes d’un monde de prétendue certitude ou d’incertitude objective déterministe, – comme pour mieux les asservir – et qui à l’occasion mettra l’entrepreneur sur un piedestal pour mieux justifier ensuite son assassinat : il voulait s’enrichir et a exploité le peuple.
« Et surtout ce ne sont pas des fonctionnaires qui créent des entreprises dont profite indirectement toute une population (clients, employés, fournisseurs…) » est une espèce de pétition de principe sans aucun intérêt, sinon celui de véhiculer des effluves marxistes.
Be careful, please.
Tout le monde est un entrepreuneur potentiel. Ca se voit bien dans les pays pauvres – ex: Nepal, ou des jeunes collegiens vous vendent des fruits sur les chemins, ou vous proposent d’etre votre guide a Patan, la vieille ville.
Beaucoup de jeunes anglais sont entrepreurs a mi-temps: ex disque-jokey.
Au Quebec, de plus en plus d’employés (public ou pas), on « leur propre affaire ». Traduction, confection de gateaux, enseignement, seances de Reiki…
certains avec des employés sans doute.
Ils on beau avoir pas mal d’impots et la medecine « gratuite », ils ne sont pas cons au point de villipender l’entrepreuneuriat.
Au Quebec, on peut se mettre a son compte en une journée, et on paye ses impots a la source, tous le trois mois. Donc pas de probleme, comme ici , de devoir payer des impots sur le chiffre virtuel de l’année derniere.
Ce n’est pas un hasard qu’il est difficile de se mettre a son compte en France.
Mon visage se tord chaque fois que j’entend le mot « patronat » – comme si c’était une caste genetique inamovible a l’indienne. Vous avez eu une femme de ménage ? ou un babysitter ? vous etes un méchant patron ! gare a l’exploitation ! Il faut créer un syndicat de babysitters pour lutter contre la sous-paye !
c’est un discours qui vise delibérément a maintenir les gens bien passif dans un optique d’employé a la merci d’une recession ou d’un patron qui leur met la pression.
ce qui crée une clientele pour le discours « vous avez besion d’assistance sociale pour vous proteger de ce villain monde » . Et maintien aussi les gens dans la peur et la déprime (car ne pas realiser son potentiel ou etre capitaine de sa vie est déprimant).
d’ou le fait que la France est championne du monde dans la consommation de tranquilisants et d’anti-depresseurs. Les gens ne sentent pas qu’ils dirigent leur vie et personne ne les encour
Ca me fait bien marrer les comiques troupiers qui pensent que les entrepreneurs ne prennent pas de risques. J’ai monté ma boîte ça fait 6 ans. Comme je n’ai pas de fortune personnelle, j’ai dû emprunter une somme assez importante et bien entendu me porter caution sur le peu que je possède. Dans la mesure ou je suis gérant, j’ai bien entendu toutes les responsabilités pénales, en cas de problème quel qu’il soit. J’étais auparavant cadre dans une grosse entreprise. Si j’y étais resté, je serais aujourd’hui bien peinard avec mes RTT, un bon salaire, un bel appart, bref un bon train de vie. Au lieu de ça, j’ai tout investi dans ma boîte, je gagne peu,j’ai une bagnole pourrie et je suis locataire. Je ne regrette rien et je ne me plains pas, car pour moi la liberté et l’indépendance n’ont pas de prix, et que j’espère réussir sur le long terme. Mais entendre des tdc porter des jugements sur ce qu’il ne connaissent pas, ça me met un peu hors de moi. La seule chose que je regrette, c’est d’avoir entrepris en France, pays où le secteur productif finance à fonds perdus le secteur soviétique qui n’ne finit pas d’agoniser.
Pleutre,
Votre histoire est presqu’identique a celle de mon ami d’enfance, qui, chercheur au CNRS (et donc encore plus « peinard » que vous ne l’etiez dans votre grande entreprise), a demissionne il y a 6 ans pour monter sa boite. Il en a autant bave que vous – notamment pour se financer – , ne possede rien et gagne sans doute aussi peu que vous meme si a aucun moment il ne regrette sa decision.
Aujourd’hui, il envisage de « demanager » progressivement ses activites sous d’autres cieux plus clements (USA, Canada, Suisse). Avez-vous envisage une telle alternative?
Laurent,
Malheureusement ce que je fais ne peut se faire ailleurs. Cependant, j’envisage éventuellement de vendre et de partir créer autre chose sous des cieux plus cléments.
et qu’est-ce qui vous empêche d’exercer en France en implantant votre société à l’étranger ?
Je dirige un domaine viticole, et par conséquent je vois mal comment je pourrais transférer mon activité ailleurs.
Vous pouvez vendre votre domaine à un holding constitué d’actions au porteur (dont vous gardez la propriété, naturellement) et basé au Luxembourg : de sorte que vous échappez au fisc français. Or, il n’y a pas d’impôt sur les sociétés au Lux si l’activité a lieu en dehors du Lux.
J’en connais un qui l’a fait: dirigeant d’entreprise, il se rémunère au smic. Il a sans cesse des contrôles fiscaux, évidemment. Mais ils n’arrivent pas à le coincer.
Ceci dit, c’est facile à dire tout ça…et ça ne résout pas tous les problèmes…
Merci pour le conseil, mais le problème n’est pas tant ma situation personnelle que l’environnement économique en France pour les entreprises.
Sauf que » l’environnement économique » est justement constitué de
millions de » situations personnelles « .
Je recherche à rassembler les linuxiens de Vincennes et des environs. Il semble que l’un de vous en soit un.
http://club-micronet.net
Espace Daniel Sorano – Vincennes
Merci