Droits de propriété, Etat de Droit et Violence Etatique : Un exemple significatif
de Roland GRANIER, Professeur Emérite des Universités1.
Cette histoire me paraît instructive quant aux risques que chacun encourt, quotidiennement et sans s’en douter, dans notre éternelle « France des Droits de l’Homme » Voici l’aventure que vit actuellement en France mon ami A.R…, collègue universitaire installé avec son épouse dans le midi de la France. Cette histoire me paraît instructive quant aux risques que chacun encourt, quotidiennement et sans s’en douter, dans notre éternelle « France des Droits de l’Homme ». Elle me semble intéressante comme exemple de violence à l’égard de ses propres citoyens, pratiquée par un Etat qui se prétend « de droit » sans apparemment faire preuve d’une vision objective et impartiale de ce que devraient être, dans cette perspective, les droits et devoirs de chacun. Car à force de vouloir faire, à tout prix et par n’importe quel moyen 2 , de la politique soi-disant « sociale » on aboutit vite, au nom de la protection des « droits de l’homme » des uns, à bafouer ces mêmes « droits de l’homme » pour d’autresÂ… Jeu en quelque sorte à somme nulleÂ… voire à somme négative et donc, dans cette hypothèse, réducteur du bien-être collectif. L’exemple que je dois préliminairement exposer illustre à la perfection de tels comportements et pareilles conséquences.
AR et son épouse ont acheté à Paris, vers 1960, un petit appartement de 32 m2, grâce à un faible apport personnel et à un gros crédit qu’ils ont consciencieusement et ponctuellement remboursé pendant 15 longues années. Alors jeunes, peu argentés et en « début de carrière », leur objectif était de procéder à un placement parfaitement courant et ordinaire, pouvant leur rapporter occa-sionnellement un revenu de location et, surtout, devant constituer un capital spontanément revalorisé par les mécanismes du marché quand viendrait temps de la retraite. Banale épargne de précaution, en somme.
En 1999 ils décidèrent de louer leur bien meublé et s’adressèrent à cette fin à une agence immobilière qui procéda à la location, avec leur accord, à une réfugiée politique de CentrAfrique, apparemment célibataire – aide ménagère de profession. Celle-ci, il faut le dire, était recommandée par un Français exerçant d’une part une profession libérale lucrative et qui, d’autre part, présidait une association d’aide aux réfugiés. Ce Monsieur se porta personnellement caution du paiement des loyers. L’affaire fut donc conclue. Et tout se passa à peu près bien pendant deux ans.
En 2001, Arnold et sa femme décidèrent de récupérer la jouissance du bien loué en vue de le vendre. Leur but était en effet de contribuer à la réalisation du projet de leur fille qui, après de longues et coûteuses études supérieures, envisageait de s’installer en tant que professionnelle libérale. Ils donnèrent donc légalement congé à la locataire (le bail étant proche de son terme), dans les formes requises par la loi, pour le 30 avril 2001. Laquelle, à la date indiquée, d’une part refusa d’obtempérer et, en outre, cessa alors de payer tout loyer. Ainsi s’amorçait une période d’occupation parfaitement illégale du logement. Contacté, l’éminent auteur de la caution se déclara parfaitement incompétent et désormais « hors du jeu », puisque la période couverte par le bail se trouvait terminée. Il ne lui est manifestement jamais venu à l’esprit que la caution consentie avait pu encourager l’acte de location. Déficience intellectuelle, sans douteÂ…
Après moult tentatives de négociation et d’arrangement « à l’amiable » les R… décidèrent, en conséquence, de porter en 2002 l’affaire en justice et prirent, à Paris, un avocat. Ils découvrirent alors que leur locataire leur avait, à l’origine, caché avoir deux enfants en bas âge ; puis qu’elle accueillit rapidement chez elle un homme (chômeur) ayant lui même une fillette à sa charge et qu’elle l’épousa en 2003. Ils apprirent aussi qu’elle avait eu trois autres enfants entre 1999 et 2002. Si vous savez compter vous en déduirez que les 32 m2 en question, loués à une personne à l’origine, sont ainsi désormais occupés par 8 personnes (deux adultes et six enfants). Et ils découvrirent enfin qu’un appartement, sis en banlieue, avait été proposé à la locataire en 2002Â… que celle-ci s’était permis de le refuser, le trouvant trop éloigné du Centre de ParisÂ… et que les responsables des services sociaux concernés ne semblaient pas avoir trouvé la chose anormale. Et tant pis pour mes amis RÂ…
Et c’est à ce stade que notre « Etat de droit » révéla soudain à nos amis des mÂœurs administratives et politiques pour le moins stupéfiantes.
Un premier jugement, pris en octobre 2002, ordonna le départ de la locataire. Conformément à la Loi, commandement de quitter les lieux dans les trois mois lui fut signifié par un huissier de justice en avril 2003. Mais, en mai 2003, la locataire demandait un délai au « Juge de l’exécution des peines ». Un nouveau jugement (non frappé d’appel) dut en conséquence être pris et fut rendu en septembre 2003 par le Tribunal de Grande Instance de Paris. La demande de la locataire se trouvait définitivement rejetée et la décision d’expulsion confirmée. Mais celle-ci n’ayant pu avoir lieu, pour des raisons (officielles) de « lenteur administrative », avant le 31 octobre 2003, la « trêve hivernale » est naturellement intervenue. Cette trêve s’acheva le 31 mars 2004. Mais l’expulsion ne fut toujours pas exécutée, cette fois pour défaut de concours des forces de police. Et, depuis avril 2003, l’huissier demande chaque mois à la Préfecture de Police de Paris son concours. En vain, chaque fois. On ne lui répond d’ailleurs jamais. Et les R… en sont actuellement (janvier 2005) à 43 mois d’occupation illégale de leur bien immobilier, à quelque 5.000 € de loyers impayés (10 mois de loyer définitivement perdus, le reste ayant été plus ou moins « compensé » par la CAF) et à environ 8.000 € de frais judiciaires.
Par ailleurs les « services sociaux » de la Ville de Paris, visiblement impuissants à résoudre le « problème », ne leur ont pas caché (téléphoniquement) deux choses :
- D’une part que nul ne prendrait jamais la responsabilité de mettre à la rue une famille de huit personnes, dont six enfants en bas âge et qu’en conséquence il serait totalement vain d’espérer un quelconque concours de la police. Ce qui signifie sans doute que la Préfecture de Police et ses forces sont davantage au service des « institutions sociales » que de la Justice.
- D’autre part que les normes en vigueur imposent qu’on ne puisse reloger dans un « logement social » les membres d’une telle famille que si ce dernier est de 100 m2 au moins, surface dont ne disposent actuellement pas les dits services sociaux.
Que l’on m’excuse pour ce long exposé préliminaire, mais nécessaire. Il ne s’agit pas de l’un de ces exercices, compliqués à souhait, destinés à tester l’agilité intellectuelle des étudiants en droit. Mais non : il s’agit bien d’une effarante réalité que je vis depuis plusieurs mois, par sympathie et solidarité, auprès de mes amis R…
J’en viens donc à mes observations personnelles (de fait pleinement partagées par mes amis).
- Il semble bien se produire actuellement en France (et pas seulement en région parisienne) des milliers d’injustices comparables à celle que je viens d’exposer. Nul, parmi les responsables administratifs et politiques, ne semble s’en émouvoir outre mesure, ni même avoir simplement conscience que l’Etat de Droit s’en trouve purement et simplement bafoué. Il arrive aussi que l’on se gausse, dans les média et dans diverses sphères de la société, de la lenteur de la JusticeÂ… mais il faut savoir qu’une grande lenteur (tout à fait délibérée cette fois) caractérise aussi l’exécution de nombre de décisions de justice, même prises dans des délais convenables, et ce sur ordre du pouvoir administrativo-politique et/ou de l’un ou l’autre de ses multiples appendices…
- L’attachement aux « normes » administratives, dans un pays où le fonctionnariat (central et local) domine et régit l’essentiel de la vie quotidienne de chacun, atteint dans un cas de ce genre les limites les plus extrêmes du grotesque. Selon les « normes » il faut disposer de 100 m2 au moins pour loger huit personnesÂ… Soit. Mais nul, curieusement, ne semble s’aviser qu’un logement de 70 ou 80 m2 (au lieu de 32, actuellement illégalement occupés) représenterait sans doute pour ces gens un progrès déjà appréciable en termes d’hygiène améliorée et de moindre promiscuité. N’existe-t-il donc pas, dans le dédale de l’Administration, quelque(s) petit(s), moyen(s) ou haut(s) fonctionnaire(s) public(s) capable(s) de formuler un aussi élémentaire raisonnement ? Je n’ose le croireÂ…
- Je n’ai aucune raison de contester le bien-fondé et la nécessité d’une solidarité sociale minimale face à des situations dignes d’intérêt. D’ailleurs R… est, sur ce point, de mon avis. Je ne nie pas davantage que le cas décrit plus haut se classe naturellement parmi ces situations. Et R… non plus. Bref en tant que contribuables ayant de ce statut une vieille et solide expérienceÂ… nous sommes tous deux prêts à » contribuer «, une fois de plus ! Oui mais à contribuer à la mise en place d’une politique collective et rationnelle du logement social, d’une part sélectionnant sérieusement les « ayant droit » et, d’autre part, répartissant équitablement entre les citoyens et proportionnellement à leurs capacités la charge qui en découle. Pour le dire autrement, qui peut m’expliquer pourquoi Monsieur R… serait seul à supporter intégralement le coût du logement de la dite famille, se voyant de ce fait empêché de négocier librement son bien immobilier3 et en outre privé de la satisfaction (bien humaine et bien compréhensible) d’aider sa fille à professionnellement s’installer ? Nous sommes ici en présence d’un véritable modèle d’arbitraire politique et administratif et j’attends que quelqu’un fournisse une réponse claire et convaincante à ma question.
- Il est parfois reproché aux libéraux (peu importe dans le cas d’espèce les nuances pouvant les séparer) de taxer d’actes de violence les effets de l’interventionnisme étatique. Mais ne sommes-nous pas là en présence d’un cas d’espèce, réel et parfait, de violence de la part des pouvoirs publics ? Au nom de prétendus devoirs sociaux, qui pourraient être différemment résolus ainsi que je le disais précédemment, on interdit à M. et Mme R… de disposer librement d’un bien qu’ils ont patiemment et longuement payé au moyen de leur saine, honnête et fort légale petite épargne. Attitude invraisemblable, impunément violente, mais hélas bien avérée, d’un Etat qui se vante par ailleurs d’hériter des Droits de l’Homme et d’en être même l’Universel exemple, qui se targue de représenter le parfait prototype de l’Etat de Droit tout en s’opposant, dans nombre de cas du même type, à l’application des décisions de sa propre justice, et qui prive à l’occasion et de manière insolemment arbitraire ses citoyens du plein exercice de leurs droits les plus élémentaires.
- Car, en effet, c’est bien en présence d’une atteinte caractérisée aux droits de propriété que nous nous trouvons ici. Qui m’expliquera comment l’on peut se dire favorable à l’Economie de Marché et mettre ainsi à mal l’un de ses fondements les plus intangibles : la libre disposition des biens accumulés honnêtement, en toute transparence, et contractuellement acquis ? De tout temps les vrais libéraux ont bien vu et dûment souligné que le seul ordre d’action humaine concertée qui soit praticable dans une société qui se veut progressive et dynamique est la propriété privée des moyens de production. Et à contrario ils ont très tôt établi que le socialisme (y compris sous sa forme social-démocrate), en tant que système embrassant ou voulant « contrôler » tous les moyens de production, est irréalisable et que son éventuelle application à une partie des moyens de production4 ne peut avoir pour résultat que d’abaisser la productivité du travail, de sorte qu’il ne peut accroître la richesse d’un pays mais au contraire doit l’amoindrir par découragement, notamment, des initiatives privées. C’est bien le résultat auquel conduisent les milliers d’atteintes, aujourd’hui observables et observées, à la propriété privée immobilière par exemple (pour ce qui nous retient ici). Personnellement, après l’échec pourtant indiscutable et patent de multiples expériences socialo-communistes, je cherche en vain à comprendre la nouvelle logique économique qu’essaie de nous imposer notre actuelle social-démocratie!5
- Enfin, que l’on cesse officiellement, ne serait-ce que par pudeur, de se plaindre de la rareté relative, à tout le moins parmi les petits et moyens épargnants, des candidats aux investissement immobiliers. Le cas R… apporte en soi une réponse. Et il ne constitue qu’un exemple, parmi des milliers d’autres, des restrictions subies par le libre exercice des droits immobiliers de propriété. Qui, dans ces conditions, pourrait envisager sereinement, sauf naïveté et/ou totale désinformation, d’investir dans un bien immobilier destiné à la location ? On le sait, parmi les petits et moyens épargnants les candidats sont effectivement de plus en plus rares. L’exemple que j’analyse et mon intervention ne seront sans doute pas de nature à les aiguiller sur une autre voie !
1. Université Paul Cézanne, Aix-Marseille. retour >>
2. Car le plus souvent la chose se fait en l’absence d’une vision d’ensemble, mûrie et cohérente, des conséquences, souvent insidieuses, des actions entreprises dans l’urgence, le désordre ou la précipitation. retour >>
3. Sauf à accepter d’en voir la valeur divisée par deux au moins ! retour >>
4. Faut-il rappeler à tous ceux qui nous gouvernent, qu’ils soient de gauche ou de droite dans ce pays voué aux alternances politiques, que l’achat d’un bien immobilier destiné à la location n’est rien d’autre qu’un investissement destiné à produire des services de logement ? retour >>
5. Pas plus d’ailleurs que je ne comprends le retour à un interventionnisme d’inspiration clairement keynésienne qu’elle semble nous préparer dans le domaine de la redistribution des revenus, de la soi-disant relance par la consommation ou encore, tout récemment, en matière de politique industrielle. On n’a visiblement pas retenu les leçons des désastres passés. retour >>
A croire que les « Arnold » sont maudits partout, sauf en Californie. Je connais malheureusement la même situation; plus précisément il s’agit de ma bien chère mère qui, s’étant saignée pour se payer un grand appartement afin de s’assurer une rente, ne vit plus qu’avec le strict minimum vital que lui alloue l’Etat, soit à peu près 16 euros par jour, parce qu’un locataire peu scrupuleux a décidé dès la première échéance de ne pas honorer les obligations de son bail (il y eut aussi une complicité et une dissimulation frauduleuse de la part de l’agence quant à sa situation professionnelle). En allant pêcher un dossier d’assistance juridique au Tribunal, j’eus la chance de croiser un de mes clients, un avocat (malheureusement beaucoup trop cher pour moi). A peine je commençai de lui expliquer les raisons de ma présence dans ce haut lieu de Justice, qu’il prit sa tête entre ses mains et hurla littéralement : « Mon Dieu, vous n’en avez pas fini… ».
Et, d’une traite, il me déballa tout le processus : « L’affaire sera jugée, – ne vous en faites pas, vous aurez gain de cause! Après, il vous faudra certainement attendre le mois d’avril de l’année suivante; vous devrez payer un huissier, lequel sollicitera l’intervention des forces de police; lesquelles forces de police devront obtenir le feu vert du prefet; mais le préfet ayant pour consignes de faire du « social » (sic), il refusera l’usage de la force… une première fois, puis d’autres. Si le locataire déserte l’appartement, que vous reprenez possession des lieux sans qu’il vous ait signé quelque papier notifiant son départ définitif, vous êtes « baisé » (sic)… et il peut même se retourner contre vous. Ce n’est pas fini, une fois qu’il est parti, – au bout deux-trois ans et je suis gentil, que vous avez bien fait constater l’abandon des lieux, que vous restez avec vos loyers impayés sur les bras, vous devez vous retourner contre l’administration préfectorale, qui vous indémnisera. Voilà ce qui vous attend, bon courage! »
A mon tour, je ne resiste pas a l’envie de vous raconter mon histoire, sans doute moins dramatique que les deux autres. Parti a travailler en Suisse 3 ans (1998), je loue mon 2 pieces parisien. Le locataire paye a peu pres ses loyers, en dehors des augmentations qu’il refuse et des charges locatives qu’il ne paye pas. Ayant mieux a faire de mon temps et gagnant bien ma vie an Suisse, je n’insiste pas. Avant mon retour, je donne conge en temps et en heure pour vendre l’appartement (et en acheter un plus spacieux, etant rentre de Suisse avec une femme et 2 enfants). Jamais reussi a le faire partir. Resultat (je vous passe les details) : je vends mon bien occupe, donc 20% en-dessous du marche. Je fais un calcul simple et me rends a l’evidence : il aurait ete nettement plus avantageux pour moi de le laisser vide pendant mon expatriation (mais sans doute aurait-il ete requisitionne par une association de SDFs?).
Doit-on s’etonner qu’il y ait une crise du logement!en France?
Propiétaire et chef d’entreprise, j’ai tout faux ! Dans tous les cas le propriétaire et le chef d’entreprise sont victimes de lois déséquilibrées qui les désavantage dans tous les conflits. Personnellement, je vends mon bien immobilier et j’ai fermé l’entreprise pour enfin pouvoir vivre !
Tant que nos dirigeants n’auront en vue que le « social », ni les problèmes de logement, ni les problèmes de chômage ne pourront être résolus.
« Tant que nos dirigeants n’auront en vue que le « social », ni les problèmes de logement, ni les problèmes de chômage ne pourront être résolus. »
Nos dirigeants n’ont en vue que le pouvoir. Le « social » n’est qu’un moyen pour parvenir a leur fin. Ils n’ont aucune envie de « resoudre » le moindre probleme. Plus les problemes perdurent, plus aisement ils peuvent justifier leur pouvoir.
Proprietaire et chef d’entreprise : vous aviez vraiment tout faux. En France, le jeu s’appelle « la course a la rente de situation ». Notez que pour pouvoir vivre, il y a aussi l’expatriation : ma soeur est partie vivre en Angleterre, mon frere au Canada, et j’ai passe 15 des 20 dernieres annees a l’etranger (et j’ai bien l’intention de recidiver).
Pour ceux qui veulent aller plus loin, s’engager et se
battre (ou plutôt se défendre !) : http://www.unpi.org/
Le président Jean Perrin est un ami de Claude
Reichman.
Les enfants , je suis desole pour la merde qui vous arrive , comme quoi la France est vraiment un bac a merde rempli de merde .
Vous savez les teles de la Republika Franska mettent souvent en exergue le fait qu’aux Usa si tu paye pas tu te retrouves a la porte , et puis quoi encore .
Dans tous les cas ne faites jamais des affaires en France pour assurer votre avenir l’etat se fera un plaisir de vous montrer le peux que vous valez.
Faut se barrer .
J’ai été moi-même témoin de 2 histoires similaires. Généralement, ce genre d’affaires où des propriétaires sont dépossédés de leurs biens dans les faits ont souvent lieux dans des quartiers populaires. J’ai connu un propriétaire Africain qui n’arrivait pas à se débarrasser d’un compatriote squatter et polygame à la dizaine d’enfants occupant 15 m2 en banlieue communiste. Mais dans le même immeuble, la municipalité avait acquise un appartement ( pour les copains ? ). Le traîne-savates qui représentait la municipalité aux réunions de copropriété n’ignorait pas les nombreuses dégradations commises par les squatters ( pisse dans le couloir etc ). Les Gaulois baissaient la tête comme d’ab. Voilà pour les grandes lignes, je ne souhaite pas faire un trop long commentaire. A+
Et encore vous ne parlez pas de la « squatterisation » admise désormais par le législateur et son organisation.
La négation de la réalité de la propriété et le vol légal de celle-ci sont les deux mamelles du socialo-communisme en France. Le corps tient pour sa part dans les articles du Code civil:
Art. 544 : la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements.
Art. 545 : Nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique, et moyennant une juste et préalable indemnité.
Il s’agirait d’exclure de ces articles :
« …usage prohibé par les lois ou par les règlements » et
« …cause d’utilité publique ».
La propriété a pour loi, la loi de la propriété et rien d’autre, elle se suffit à elle-même.
L' »utilité publique » est une foutaise développée au XIXè siècle et depuis dans tous les sens dont ceux de « justice sociale » ou « égalité des chances ».
Ces morceaux d’articles font le lit du « non droit » dénommé aujourd’hui « droit social » dont un des domaines est le « droit de la sécurité sociale ».
Tant qu’ils ne seront pas abrogés par la jurisprudence des tribunaux ou par le législateur, le « droit social » pourra prospérer et les hommes de l’Etat continuer à distribuer des « droits à … », i.e. des « faux droits ».
Il reste que cela ne saurait être perpétuel car, et l’expérience le confirme, il arrive toujours un moment où les « droits à … » révélent leur caractéristique et ne peuvent plus aller de pair avec l' »usus » et le « fructus » de richesses :ils sont désormais vides de richesses (par exemple, appartements en ruine, absence de construction nouvelle).
J’ai moi-même vécu une expérience proche de la vôtre: la personne a été expuslée, mais elle est revenue après l’expulsion (en forçant la serrure), et là , mon avocat m’a dit: « retour à la case départ ».
Il n’y a qu’une solution face à ce genre de personnes, et j’ai perdu des années parce que je ne la connaissais pas. C’est elle qui m’a libéré finalement: Sitex (http://www.sitexfr.com/site/index.php).
En l’absence de votre « locataire », vous faites poser une porte inviolable (ce sont des professionnels, ils arrivent exactement à l’heure dite et posent en moins de 10 minutes). N’oubliez pas quand même de résilier le bail par lettre d’huissier, pour non paiement du loyer. Ainsi, votre « locataire » devient un occupant sans droit ni titre.
Croyez-moi, vous y viendrez tôt ou tard. Et même si le gars a le culot de vous poursuivre, en attendant, vous aurez récupéré votre appartement (parce que les impayés, vous n’en verrez jamais la couleur).
Sur ce plan, la « voie légale » n’est pas seulement déficiente: elle n’existe tout simplement pas. Ne comptez pas dessus, même de loin.
Et difficile à extirper sans abîmer le fruit.
Cher Monsieur Granier,
Votre témoignage est fort intéressant. Vos réflexions, les réactions des lecteurs ouvrent largement l’éventail de ce que l’on peut exprimer à ce propos. Vous dites beaucoup de choses sensées sur le droit, les fondements de l’économie, l’action de l’État.
Mais vous écrivez aussi :
« Je n’ai aucune raison de contester le bien-fondé et la nécessité d’une solidarité sociale minimale face à des situations dignes d’intérêt. …. Bref Â… nous sommes tous deux prêts à » contribuer «, une fois de plus ! Oui mais à contribuer à la mise en place d’une politique collective et rationnelle du logement social, d’une part sélectionnant sérieusement les « ayant droit » et, d’autre part, répartissant équitablement entre les citoyens et proportionnellement à leurs capacités la charge qui en découle. »
Relisez bien. Pesez chaque expression, chacun de vos termes.
C’est exactement à partir de ce point de départ « bien intentionné » calé sur une « solidarité sociale » – on peut reprendre tous les mots – que les dérives « naturelles », dans la réalité « réelle » peuplée d’hommes bien humains face à des situations dignes d’intérêt, ont conduit à la situation que vous déplorez pour votre ami et dont beaucoup d’autres personnes souffrent aussi. On n’a plus en France la capacité d’arrêter, une fois mise en place, la répartition au point que l’on souhaite. Le collectif est impìtoyable, et la proie immobilière, immobile, isolée, trop tentante.
« Je n’ai aucune raison de contester le bien-fondé et la nécessité d’une solidarité sociale minimale face à des situations dignes d’intérêt (…) »
En effet, c’est ce qui s’appelle tendre le baton pour se faire battre.
Pour faire face aux situations « dignes d’interet », rien de tel que la solidarite privee et volontaire.
[…] Bref en tant que contribuables ayant de ce statut une vieille et solide expérience… nous sommes tous deux prêts à « contribuer », une fois de plus ! Oui mais à contribuer à la mise en place d’une politique collective et rationnelle du logement social, d’une part sélectionnant sérieusement les « ayant droit » et, d’autre part, répartissant équitablement entre les citoyens et proportionnellement à leurs capacités la charge qui en découle. […]
Ce point démolit toute lÂ’argumentation. Comment peut-on sérieusement penser que « la mise en place d’une politique collective et rationnelle du logement social » va tout régler ? La rationalité nÂ’est pas le propre du politique. Et une politique du logement va toujours amener son lot de cas particuliers et d’injustices. Qui sélectionnera les « ayant droit » de façon « sérieuse » ? QuÂ’est-ce quÂ’un répartition « équitable » ? Selon qui ? Selon quels critères ? Ça ne tient pas debout.
Je suis entièrement d’accord, bien entendu, avec l’essentiel des réactions parvenues à ce jour. Sur les deux ou trois dernières, je dirai simplement que ce qui me révolte fondamentalement c’est d’une part l’arbitraire absolu qui consiste à s’acharner sur un seul « dernier payeur » et d’autre part (sur un plan plus général) l’obstruction manifeste faite à l’exercice d’un droit de propriété. Pour le reste je suis d’accord avec l’idée que la solidarité privée serait idéale mais l’expérience prouve actuellement qu’elle se retourne contre les propriétaires immobiliers (cf. le rôle néfaste souvent joué par de multiples associations privées, y compris dans l’affaire que je décris – voir le rôle de la « caution »… Les R… ont d’ailleurs subi des pressions d’associations privées voulant les convaincre de renouveler leur bail en échange d’une nouvelle caution… Ce qui en dit long sur l’existence de véritables « réseaux » en ce domaine). Je crois donc assez peu à une solidarité prvée « objective » ! Et enfin je reste attaché à l’idée de vivre dans un pays relativement civilisé… En vérité c’est l’entrée de personnes de ce type qu’il faudrait bloquer. Une fois qu’elles sont sur le territoire national on ne peut que les expulser (et on sait la levée de boucliers que cela provoque immanquablement) ou les aider. C’est bien là que réside l’incohérence des solutions actuellement retenues. C’est en tout cas mon point de vue personnel.
Roland GRANIER
Cher Roland GRANIER,
La solidarité « privée » dont vous parlez ne fait rien de moins qu’emboîter le pas à l’arsenal irresponsable d’exceptions à la loi censée préserver l’inaliénabilité de la propriété privée : c’est leur fond de commerce social. Il suffirait déjà , simplement, que le bail soit considéré comme un contrat dont les termes demeurent inattaquables. Qu’il soit respecté par les deux parties et que la loi remplisse sa fonction, qui est d’obliger ces deux parties à le respecter. Cela enrayerait déjà une partie non négligeable de l’immigration « illégitime », celle profite des dysfonctionnements de la loi et du discours « social » qui les couvre. Une société civilisée, à mon sens, doit permettre une immigration libre et responsable. L’incohérence de notre système, c’est que l’irrespect de la propriété privée nuit autant aux immigrés qui viennent s’enrichir légitimement qu’aux « nationaux »; et ils en font doublement les frais, parce que, selon les politiques de nationalité en vigueur, ils peuvent devenir, du jour au lendemain et arbitrairement, expulsables ou indésirables, au même titre que les clandestins. Franchement, commençons à faire respecter la propriété privée, les solutions viendront d’elles-mêmes!
A Arnold Moreau,
Alors là , je suis à 1000% d’accord avec vous ! Je ne peux plus supporter l’existence la morgue et les prétentions de ces associations privées qui ne font que se liguer avec le pouvoir en place pour renforcer ses exactions et son entreprise de destruction des patrimoines privés. Dans la perspective que vous retenez (qui n’est hélas pas celle que l’on rencontre le plus souvent)je souhaite ardemment, moi aussi, l’apparition et l’épanouissement d’initiatives privées positivement « reponsabilisantes ». Mais en connaissez-vous beaucoup, notamment dans l’optique du cas d’espèce que j’ai décrit ? A qui reviendrait-il, selon vous et dans le secteur privé, de faire respecter la propriété privée ? Quoi qu’il en soit dites-vous bien qu’au fond nous sommes totalement d’accord !
Très amicalement Votre
Roland GRANIER
Je cite ici Michel de Poncins : « Pour information, en Belgique et ce n’est pas loin, si un locataire ne paie pas le premier du mois, l’huissier peut débarquer le dix du mois. Grâce à ces pratiques le marché est ouvert et chacun trouve à se loger qu’il souhaite être propriétaire ou locataire. »
Recette a mediter pour la France? Pourtant, la Belgique n’est pas le pays le moins atteint d’etatisme aigu…
Il en est qui pensent qu’ailleurs l’herbe est plus verte!
Détrompez-vous , à moins que la loi n’ait changé récemment , ce qui m’étonnerait , la situation n’est guère diférente …Le juges sont pleins de mansuétude pour faire prévaloir les » droits sociaux » . A tel point que j’ai meme pu voir un magistrat attendre deux ans pour récupèrer son bien , face aux tactiques dilatoires de ses locataires impécunieux ! Sans doute étaient-ils conseillés gratuitement par l’un ou l’autre comité de soutien…. Et l’esprit collectiviste est aussi bien implanté qu’en France ,
surtout dans la partie francophone du pays . Au Nord ,le
bon sens traditionnel des Flamands corrige un petit peu
cette dérive , sans réussir à l’empêcher .
Quelqu’un sait il la procedure au USA ?
Ou au canada ?
cette procedure en FR, comme toutes ces lois « sociales » se retourne contre les gens qu’il est supposé aider.
ex: difficulté de virer un employé. fait que les patrons/artisans evitent d’employer des gens = charge de travail plus grande pour employes existants; chommage.
Un SDF devrait pouvoir louer a la semaine ou au mois – se serait possible si on avait la guarantie de pouvoire le virer rapidement si il ne payait pas.
Les gens qui on des problemes financiers – c’est le job de l’armee du salut, les familles de gens etc, pas du gouvernement ou du contribuable.
(j’ai vecu dans une camionette pendant plusieurs mois et je n’ai jamais dit que j’avais « droit » a un appart)
Au Quebec, les baux non meubles sont d’un an seulement, renouvelables par tacite reconduction (preavis de 3 mois requis si le proprietaire ou le locataire ne souhaitent pas renouveler). Les augmentations de loyer sont relativement encadrees (mais pas d’automaticite comme l’indice INSEE en France).
Les droits et les devoirs des proprietaires et locataires sont beaucoup plus symetriques qu’en France. Si le locataire souhaite partir avant la fin du bail, il doit en principe payer le loyer jusqu’a la fin de l’annee, sauf cas de force majeure, mais un arrangement est en general trouve (p.ex. sous-location).
Si le locataire ne paye pas, la procedure d’expulsion peut prendre quelques mois, mais de toute facon le risque du proprietaire est limite a un an puisqu’il n’a aucune obligaton de reconduire le bail.
Pas de reelle penurie de logements constatee. Les garanties exigees par le proprietaire se limitent en general a une fiche de paye d’un niveau adequat.
Merci pour toutes ces réactions qui me montrent que la limitation des droits de propriété semble particulièrement grave en France par comparaison à d’autres pays, même si notre pays est loin d’être le seul atteint. Aucune, cependant (mais ce n’est sans doute pas la vocation fondamentale d’un organe comme La Page Libérale, ce que je conçois parfaitement)ne suggère de solution concrète pour la réparation des dégats déjà causés à la propriété privée immobilière, ou qui permettrait à certaines victimes de sortir rapidement et dignement de l’ornière…
Merci à tous !
Roland GRANIER
ces gens qui ont accepté de louer à des africains auraient dû se renseigner par ailleurs…
il y a en effet des centaines de cas similaires où la justice s’en fout allègrement…
et encore là , ils ont eu 2 ans de loyers: il y a de plus en plus de cas de squatters essentiellment arabes et africains qui détruisent carrément la porte d’entrée de logements qu’ils ont repérés et surveillés depuis de semaines et s’installent sans droit ni titre
un ouvrage comme « Négrologie » nous en apprends plus que tout…
très trés bien bien les cas sociaux en france RMI logement gratosse et on vous en merde les petit proprios sont considerés commes des sale riche profiteur des mal loger voir usurpateur.Merde c’est notre bien on a travailé dur pour avoir une petite rente pour la retraite puisque dans 10ans y an’a plus c’est raté. les grosse sosiété se sauvent les gros fortune se sauvront vous connaisser l’histoir de la misère . Quant vous ramer la misére chez vous elle se sent bien tellement bien quelle veut plus vous lacher et vous tomber dans la misère, rèveillez vous la france SARKO VITE trés vite.
Plutôt Le Pen que SARKO, oui ! Contre cette violence étatique, opposons lui la violence civile et une demande de mise au ban des nations, cet état qui bafoue les droits de l’homme et du citoyen auprès de la cour européenne de justice.
CHIRAC en prison !!!!!
Bonjour, – Avez-vous à ce jour trouvé une solution car je suis dans le même cas ? La banque va vendre, non seulement ce que jene peux plus rembourser, mais également ce qui est déjà payé depuis plusieurs années.
Adhérente à l’UNPI, ils n’ont aucune solution devant la loi pour les assistés qui sont plus doués que nous pour profiter de ceux qui travaillent.
Par avance, Merci – 13/06/09
Que dire? le clientélisme est une valeur sûre.
Mais pourquoi est-il interdit d’arriver à l’heure à son travail?
Car c’est ce que l’éloignement du logement proposé implique.