Dans l’émission de BFM « Les grands débats du mardi » du mardi 25 janvier 2005, l’alter-comprenant du Front National Jean-Claude Martinez nous a fait son numéro habituel de propagande anti-libérale (1) – accusant notamment l’Union Européenne d’imposer une « orthodoxie ultra-libérale »… -, ce à quoi le sociologue-socialiste (un parmi 500 autres dans notre beau pays) spécialiste de (la lutte contre) « l’extrême-droite » Erwan Lec?ur répondait que, je cite de mémoire, « contrairement à ce que dit Jean-Claude Martinez le programme du FN est foncièrement anti-social, il est en effet très libéral, on peut même dire qu’il est ultra-libéral« …
(1) : la même que celle de Marine Le Pen qu’on peut d’ailleurs raisonnablement qualifier de crypto-communiste (ou de socialiste nationale, comme on veut…), elle qui défendait vigoureusement lors de la dernière campagne pour les européennes, à l’unisson avec Marie-George Buffet, les « services publics à la française », « l’exception culturelle française » etc. Il faut savoir que tout ce discours national-étatiste et protectionniste tenu par le FN depuis une quinzaine d’années (et qu’on retrouve aussi chez Philippe de Villiers ainsi que, à gauche et avec quelques nuances, chez Jean-Pierre Chevènement) vient essentiellement de l’influence néfaste sur toute la « droite nationale » d’une part du désastreux prix Nobel d’économie Maurice Allais – le « Demi-fou Matérialiste » comme l’appelle François Guillaumat -, d’autre part du « socialiste identitaire » Alain de Benoist et de ses amis de la Nouvelle Droite.
Lorsqu’il s’agit d’agiter l’épouvantail de l' »ultra-liberalisme » (mot magique et vide de sens utilise par tous les anti-liberaux à court d’arguments qui, en général, ne comprennent rien au libéralisme), on voit que toute la classe politique se retrouve.
L’autre épouvantail (a mon avis tout aussi vide de sens) étant « l’extreme-droite ». Mais il semble que « ultra-libéralisme » soit devenu encore plus péjoratif qu' »extrême-droite » dans l’imaginaire populaire (francais) puisqu’on constate que pour attaquer « l’extrême-droite », il faut la taxer d' »ultra-libérale ». L’arme fatale, en quelque sorte.