Violences ou incivilités ?

Avec l’arrivée de l’été les incidents se sont multipliés dans les piscines, et le 14 Juillet a été l’occasion pour des « jeunes » (entendez: délinquants) de brûler une centaine de voitures en région parisienne.
Pourtant les journaux, Le Monde en tête, continue de parler d’incivilités et d’insécurité alors que la réalité est celle d’une invasion toujours plus profonde des bandes qui terrorisent de plus en plus de lieux.
Et que dire des solutions envisagées… D’abord je vais commencer par un rappel des faits, et de la présentation qui en a été faite par notre quotidien de référence: « Le Monde ».
« 130 voitures incendiées en région parisienne lors du week end du 14 Juillet« . Enfin de l’information, et comment Le Monde pourrait la cacher, sinon en l’omettant à 100% de son édition ? Pour une fois il a donc fallu que Le Monde informe.
Et ça fait peur: 4 pompiers ont été blessés… car un tractopelle (un engin de chantier!) a été lancé contre leur véhicule, détruisant ainsi le véhicule d’intervention, les pompiers ayant pu s’extraire avant l’impact. Bien entendu, comme de coutume, les pompiers ont été « caillassés »: « quelques jets de pierres et de pavés« . Notez le « quelques » qui apporte déja une atténuation: on sait bien que les pompiers interviennent sous escorte policière, et qu’ils se font sans cesse agresser.
Mais Le Monde ne serait plus Le Monde s’il ne cherchait des raisons à la violence stupide et aveugle. « Personne ne s’explique bien ces violences« . Ah bon ? Pourtant tous les jours des voitures brûlent et peut être faudrait-il demander aux pompiers de Strasbourg, où la nuit de la Saint Sylvestre est émaillée de voitures brûlées par dizaines.
Un début d’explication se fait jour quand un adjoint au maire chargé de la sécurité d’Aulnay note: « une récente tension liée à la présence de jeunes en rupture totale avec la société« . La belle expression: en rupture totale avec la société. En fait ces individus n’ont plus grand chose d’humain, ayant renoncé à toute règle de vie, à toute contrainte autre que celle de leurs instincts et des bandes auxquelles ils appartiennent. L’analogie qui me vient à l’esprit est celle de meutes de loups: ils ne répondent qu’à eux mêmes et à ceux de leur espèce.
Pour une fois, Le Monde aura été obligé de reporter les faits sans trop les déformer. Mais cet article n’était que l’entrée… parlons maintenant des incidents des piscines.

Les piscines… c’est un sujet récurrent ces derniers temps. Avec l’été, tout le monde a envie de se rafraîchir. Et dans chaque ville de France il y a une piscine municipale, ce doit être un « service public » certainement, et dans chaque ville de France il y a aussi un lot de HLM avec sa cohorte d’excités.
Ainsi donc à Toulouse, la police même patrouille dans la piscine sur le bord des bassins. Charmant n’est ce pas ? Il faut dire que la piscine est une passoire: y entre qui veut. La fraude est donc généralisée, et certains ne comprennent pas pourquoi pris en flagrant délit ils devraient quitter les lieux quand d’autres peuvent librement circuler: pas vu pas pris! Et puis d’ailleurs, « de toute façon, il n’y a que les fauchés qui viennent ici, ceux qui ne n’ont pas les moyens de partir en vacances« .
Résultat: cette piscine devient celle de la racaille, et sa fréquentation baisse, les 9 autres de la ville se remplissant. Souvent « les sacs sont fouillés à l’entrée, mais pas systématiquement« . Ah elle est belle la vie, vive l’été! Et puis on peut ajouter: souriez vous êtes filmés!
Et puis si on regarde à plus long terme, que voit-on ? Comme le note très justement le journaliste, rapportant les propos des anciens habitués: « il y avait toujours du monde c’était familial« . Et même plus: « beaucoup confient qu’ils ne laisseraient pas leurs enfants aller seuls à la piscine, comme ils le faisaient eux mêmes dans leur jeunesse« . Edifiant, n’est ce pas ? Heureusement, tout n’est pas noir: « coté pataugeoire, ca va encore« . Il faut dire que les enfants y ont moins de 5 ans!! Et puis les règles de sécurité ne sont pas appliquées et en conséquence la piscine n’a plus de plongeoirs.
Vraiment misérable….
La situation à Lyon est plus préoccupante encore. Après la voiture (volée) qui prend un bain, le calme serait revenu.. en apparence ? Des moyens considérables ont été mis en oeuvre: CRS à l’entrée, vigiles, portillons pour éviter la fraude, et quasi gratuité pour les enfants de 7 à 16 pour peu que leurs parents signent le réglement intérieur…
Le motif des incidents ? Les jeunes « musulmans » sont à ce point pudiques qu’ils refusent de porter les slips au lieu des caleçons long. Laissez moi dire d’abord que leur prétendue pudibonderie n’est que de façade, le phénomène des « tournantes », les viols collectifs, prenant toujours plus d’ampleur. Finalement, en désaccord total avec la prétendue laïcité de l’Etat Français, un accord a été trouvé avec… les autorités musulmanes. Je ne savais pas qu’il existait une double hiérarchie en France: l’Etat Français et celle de l’Islam. Mêler ainsi la religion avec une affaire d’ordre privée, c’est chercher un alibi vraiment fumeux. Cela montre aussi le peu de respect qu’ont finalement ces soi-disant musulmans pour l’Islam. D’autre part, invoquer la religion pour obtenir des avantages ne peut que créer un dangereux précédent, et dans ce cas pourquoi ne pas faire des concessions aux catholiques et interdire les seins nus sur les plages ? Si des musulmans veulent vraiment leurs piscines avec leurs règles, qu’ils en construisent! Et là, ils sépareront les femmes et les hommes, voileront les femmes… Bref.
Avec l’embauche de vigiles supplémentaires, et la police municipale pour faire l’appoint, les piscines de Lyon sont désormais surveillées 24/24. Et bien sur comme ailleurs, il y a les inévitables médiateurs… un Turc et une Algérienne. Je vous laisse deviner pourquoi.

Après ce constat accablant, qui n’est après tout que la simple transposition de ce que l’on connait tous les jours dans la rue, dans le métro etc.., passons en aux solutions du Moned… Ahhh les solutions. On en rêve tous plus ou moins: un bon c*** de pied au cul d’un de ces « jeunes » qui crachent par terre, bloquent le passage, vous donne un coup d’épaule, tagge un arrêt de bus, parle toujours très fort…. Ah ouiiii, les solutions! Mais je vous préviens tout de suite, ce sont celles du Monde que je vais exposer et commenter. Ah. Oui, forcément l’enthousiasme retombe. Continuez quand même jusqu’au bout.

Dès le sous titre, le ton est donné: « face à ce phénomène [nda: les « incivilités »], les autorités sont tentées par des réponses policières; les sociologues mettent en cause des pratiques ségrégatives« . Déja, je peux affirmer qu’il n’a jamais été question de pratique « ségrégative », car jamais personne n’a été refusé pour des raisons de couleur dans une piscine. Et quand à la réponse policière, même à Lyon, maire socialiste, il lui a bien fallu se résoudre à l’évidence: c’est la seule chose que ces « jeunes » comprennent.
Immédiatement après avoir énuméré les incidents du week end, que le président Chirac a évoqué dans son discours du 14 Juillet, le journaliste se pose la question: « dérive sécuritaire ou aveu d’impuissance des pouvoirs publics ?« . On se demande. Et il continue, en parlant des transports publics, qui sont devenus de véritables usines à agression, mis à part les grèves: « [les transports publics] sont devenus l’un des principaux vecteurs du « sentiment d’insécurité »« . Pourquoi des guillemets ? Parce que ce « sentiment » est un fantasme pour ce journaliste, parce que la vérité ne l’atteint pas dans la cruauté des chiffres: la France est plus criminelle désormais que les USA, et les USA sont sur une pente descendante… la France dans une pente ascendante.
Pourtant, il cite lui même le chiffre ahurissant de 21.6% d’augmentation des agressions suivies d’un arrêt de travail, ce qui signifie que les agressions moindres, qui elles participent largement à terroriser la population, ont du aussi progresser de la même manière, voire plus. Ah, évidemment, dans le RER des « contrats locaux de sécurité » ont été signés. Grande nouvelle. A quoi vont ils servir ? Qui est engagé ? Y a-t-il des objectifs chiffrés ? Le terme contrat n’est ici que pour leurrer: cet accord n’engage personne! Et ce n’est pas tout, devant l’augmentation des incidents graves dans les hopitaux, ce sont 100MF par an pendant 3 ans qui seront consacrés à la sécurisation des services d’urgence! Croyez vous que l’Etat dépense 300MF pour un « sentiment » ? L’aveu est là: c’est un problème de grande ampleur!

Mais rien n’y fait: notre journaliste campe sur ses positions: « cette logique de sécurisation se justifie dans certains cas« . Car dans les autres on devrait laisser faire ? Piller, voler, violer, tuer ?
Quels sont les cas qui justifient aux yeux de notre journaliste la « sécurisation », c’est à dire, la protection des personnes et des biens ? «  Un maître nageur frappé, une infirmière prise à partie et molestée, du matériel volé ou saccagé sont des actes de délinquance qui nourrissent un sentiment de peur ainsi qu’un besoin légitime de protection« . Un « sentiment » ? Il ne parle que de « sentiment » ?? Mais ce sont des faits avérés! Il est bien évident que des gens agressés une fois vont avoir peur de la prochaine. Et si rien n’est fait, que leur arrivera-t-il la prochaine fois ? Mais bref, dans ce cas, le désir de protection est jugé « légitime » par notre journaliste. Car c’est certainement à lui d’en juger d’ailleurs…
Alors qu’est ce qui n’est pas légitime maintenant ? « la préoccupation sécuritaire dans les espaces publics s’alimente de petites incivilités, de comportements agressifs ou tout simplement non conformes aux normes en vigueur dans l’endroit concerné« . « Petites » incivilités: car il faut minimiser: un coup d’épaule quand on vous croise dans la rue, ce n’est rien. Enfin, pas tant que vous dites pardon d’une petite voix en regardant vos pieds. Car vous pouvez tout aussi bien prendre un coup de couteau pour ça, vous faire passer à tabac par les trois ou quatre complices potentiels qui entourent celui que déja vous voyez comme votre potentiel agresseur. Voilà ce que sont les petites incivilités: la TERREUR au quotidien. Les comportements agressifs ? On passe dans une autre catégorie: là, l’agresseur vous interpelle, ou alors il vous bouscule plusieurs fois, de façon ostensible. Peu importe que vous vous excusiez pour vous être malencontreusement cogné contre son coude, il vous en voudra toujours. Il cherche la bagarre, certainement un bon prétexte pour au passage vous piquez votre téléphone et votre carte bleue. Parfois, chanceux, vous vous en tirerez bien, car il y a des passants, un abri, mais d’autres fois, ça tourne mal. Certains sont morts pour une cigarette. Et ça arrive souvent. Continuons: les comportements non conformes à la norme ? Mais nous ne leur reprochons pas leur mauvais gout vestimentaire, en jaune ou rouge des pieds à la tête avec une casquette verte. Les lunettes de soleil ridicules et leurs moustaches mal rasés. Non, on s’en fout. Par contre qu’ils se mettent à brailler au milieu d’une séance de cinéma, avouez que le code des lieux exige le silence. La « norme » est celle du propriétaire des lieux, et pour ses clients, il exige le silence. Rien de plus normal. Pourtant, pour les hordes hurlantes, cela est inadmissible. Non content de vous emmerder dans la rue, ils recommencent sur vos lieux de loisirs. Les cinémas sont devenus un de leurs terrains privilégiés avec les cartes illimitées: ils passent la journée dans le cinéma, raillant les films, crachant sur les spectateurs… Non conforme à la norme!
Mais qu’en pense notre brave journaliste ? « En réalité, les réponses de type répressif ne sont souvent qu’un palliatif face à l’incapacité de gérer un public, plutôt jeune et populaire, considéré comme perturbateur, voire dangereux.« . Incorrigible journaliste. Un palliatif à gérer un public ? Comment voulez vous gérer une trentaine d’imbéciles qui chantent du rap pendant un film ? que faire d’eux quand ils lancent des popcorns sur les spectateurs à la ronde ? Il ne reste comme solution que des les foutre dehors. Je pense que depuis tout temps c’est la méthode choisie par les exploitants de salles obscures: virer l’indésirable! Notez au passage que le public turbulent est « jeune et populaire », donc forcément sympathique pour un socialiste moyen, et forcément « défavorisé » par la même occasion. Il y a donc « injustice » envers eux…. Ce sont donc des victimes… Qu’ils soient considérés « dangereux » alors qu’ils sont juste un peu fripons, voilà encore une injustice de plus!

Et puis notre journaliste ne se démonte pas, voilà qu’il nous sort sa thèse: les pauvres jeunes sont victimes de la ségrégation: « la difficulté de faire cohabiter des populations socialement ou culturellement différentes selon des règles communes« . Pensez donc, ils refusent toute règle. Alors les faire cohabiter…
Le sociologue de base arrive alors à la rescousse: cette explication fumeuse, personne ne peut l’avaler. Il faut l’enrober de la respectabilité universitaire: Didier Lapeyronnie, professeur à Bordeaux II (qui doit être un repaire de socialos, car un autre économiste écrit dans le Monde cf mon article sur la leçon de marxisme), se charge d’apporter la caution scientifique. « il y a peu de lieux où les différentes couches de population cohabitent« . Belle analyse. Personne n’a envie de « cohabiter » avec des sauvages. Et notre brave sociologue de service de pérorer sur la perte de légitimité des règles dans les lieux de cohabitation, et de « la norme sociale dominante en général« . Norme sociale… dominante…. Que va-t-il chercher ? Que c’est comme les hippies des années soixantes ? Mais ils n’ont pas les cheveux longs, ils ne proclament pas l’amour universel, mais au contraire ont les cheveux ras et déclarent la guerre dans tous leurs gestes!
« Aujourd’hui les services publics sont considérés par certains comme faisant partie d’un système qui enferme et exclut, par extension c’est valable pour tout ce qui représente le monde public« . Mais bien sur, ils sont exclus les pauvres choux. Et les règles de la société dominante les empêchent de s’intégrer: « elles [les racailles] les [les normes] jugent lointaines et destinées à les exclure« . Je ne comprends vraiment pas… la vie en société exige des règles. Celles-ci sont à définir par les propriétaires des lieux, et dans les parties communes, et il est du devoir des autorités du lieu d’édicter des règles qui vont permettre la cohabitation justement. Quand celles-ci sont brisées, il n’y a plus de cohabitation possible. Ceux qui les brisent s’approprient les espaces auparavant « publics ». Ainsi, les « jeunes » évincent les populations qui occupaient les lieux de façon pacifique. Voilà la source de la ségrégation, la vraie: celle que pratique les racailles envers le reste de la population.
« Les comportements des jeunes favorisent les préjugés et les préjugés favorisent leurs comportements. Il faut que les règles des espaces collectifs soient énoncées et ne donnent aucune prise au sentiment de discrimination« . Et voilà comment se termine l’article du Monde sur « comment répondre aux actes d’incivilités ». Il faut leur expliquer que c’est pas bien de taper les gens, de s’emparer de leur argent, de cracher sur son voisin, de l’insulter. Il ne faut surtout pas leur donner l’impression de les discriminer ce faisant. Tout un programme. Belle dichotomie n’est ce pas ? Dans le même numéro du Monde…. A peine croyable!