Le CSA mène actuellement une campagne de publicité à la télévision dans laquelle on voit un père et son fils en train de regarder un film dont on entend les dialogues. On imagine alors la scène suivante: un homme, désespéré, égrène ses malheurs et se dit prêt à tout, après quoi il se suicide (ou tue un otage). Le père, devant la télé, ne se formalise pas. Après tout, quoi de plus banal, un meurtre, un suicide, un génocide. Mais le fils, lui, est projeté comme s’il encaissait le coup de feu. Suit l’inévitable morale du CSA, sur le thème: les enfants sont vulnérables, ces signes là (-16 ans, -10, -12) aident à les protéger. Et c’est le CSA qui sait ce que vos enfants peuvent ou ne doivent pas voir.
Mais si des parents sont assez cons pour laisser leurs enfants regarder des émissions violentes, à caractère sexuel, ou Mireille Dumas, il est parfaitement inutile de leur expliquer que leurs enfants sont des enfants. Quant aux parents responsables, ils n’ont plus de télé.
Moi, j’ai été nourri aux films violents (et je regardais même des films de cul en cachette à un âge relativement jeune).
Je ne suis pas devenu un délinquant pour autant.
Il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. Même les petits gamins savent que ce qu’on voit dans un film n’est pas la réalité. En fait, si on doit accuser la télévision de provoquer la violence, il faudrait plutôt s’orienter vers la façon dont sont valorisés certains actes de violence lors des Journaux et des Talk Shows, qui concernent eux la vie réelle.
Je faisais bien entendu référence à ceci :
Quant aux parents responsables, ils n’ont plus de télé.
Jab, moi aussi j’ai vu mon lot de violence et de sexe (sans même parler de X, il y en a partout ailleurs), et je ne suis pas non plus devenu ni violent ni délinquant. D’ailleurs ce n’est absolument pas mon propos.
Ce qui m’agace c’est d’avoir sans cesse cette infantilisation, que ce soit les paquets de clopes FUMER TUE, les « -18 », toute la propagande sur la prise d’antibiotiques (en novembre c’était permanent), etc etc.
Les gens responsables prennent les décisions qu’ils jugent bonnes. Il arrive à tout le monde de faire des erreurs.
Un truc par contre: je pense, contrairement à toi, que les enfants si ils comprennent bien que la télé n’est pas la réalité ont pour autant du mal à expliquer/comprendre ce qu’ils y voient. A chaque parent de décider ce qu’il veut bien laisser voir à ses enfants…
En outre, tout enfant normalement constitué restera scotché devant un programme labellisé -16 /-12 etc… L’attrait de l’interdit !
Le CSA est devenu un censeur qui estime utile de dire ce qui est bon ou pas pour les enfants… Après on s’étonnera que les parents démissionnent !
En fait, ce n’est pas ce que regarde les enfants qui affecte le plus leur comportement mais plutôt l’éducation qu’ils ont à la base c’est à dire leur perception du bien ou du mal, ce qui est acceptable, ce qui n’est l’est pas, ce qui relève de la fiction ou ce qui relève du réel. Mettez un enfant bien éduqué devant des films violent (pas traumatisants non plus), ou avec des scènes de sex,, le fait qu’il puisse devenir ou non un violent ou un maniaque sexuel dépend de ce que ses parents lui ont enseigné à la base. Ainsi, s’il se trouve par exemple dans un environnement où la femme n’est pas rabaissée, il y a peu de chance qu’en regardant certains films X il prenne toutes les filles bien foutues qu’il croise pour des « salopes ». En revanche, il suffit qu’on lui ai inculqué le contraire et là … je pense que vous voyez à quels évènements de plus en plus fréquents dans nos « cités » je fait allusion.
Ceux qui pensent qu’il suffit d’interdire la diffusion de telle ou telle chose pour limiter certains comportements barabares n’ont en fait pas le courage d’aller jusqu’au fond des choses, ils sont hypocrytes ou laches, voire les 2.
Le CSA ou plutot le gouvernement qui prétend limiter la violence en remuant du vent avec des signalétiques inutiles savent très bien à quoi s’en tenir mais pour eux c’est la gesticulation qui compte.
Effectivement, les parents responsables no’ont pas de télé.