Sarkozy propose une réforme de la taxation de l’héritage. Analyse.
idque negante magis sensu, quam ajente, ut jus sit, quod injustum non est
Le mot «droit» ici signifie simplement ce qui est juste,
et a un sens plutôt négatif que positif:
en sorte que le droit,
cÂ’est ce qui nÂ’est pas injuste.
GrotiusDe Jure Belli ac Pacis (1625)
Une autre preuve du caractère négatif qui, malgré l’apparence, est celui de la justice,
c’est cette définition triviale: «Donner à chacun ce qui lui appartient».
Si cela lui appartient, on nÂ’a pas besoin de le lui donner ;
Le sens est donc : «Ne prendre à personne ce qui lui appartient.»
Schopenhauer
Pour quÂ’il y ait injustice il faut que quelquÂ’un soit injuste :
peut-on considérer a priori qu’un testateur est injuste
à moins de tenir toute richesse pour une injustice?
Pascal Salin
À ces quelques citations je vais risquer d’abuser de la patience du lecteur en y ajoutant celle-ci: simplex sigillum veri, le simple* est le signe du vrai. C’est évidemment par pédanterie que je cite en latin mais aussi pour montrer que la clarté et la simplicité de la philosophie du droit étaient connues depuis longtemps en Occident, qu’elles puisent dans une tradition ancestrale. Les économistes libéraux, principalement ceux de l’école autrichienne (1), ont redécouvert et justifié rationnellement toutes ces évidences. Quant au socialisme, finalement, il n’a fait que les pervertir en imaginant une introuvable «justice sociale», un non-sens qui a quand même bien servi puisque les hommes de l’Etat ont érigé cette escroquerie intellectuelle en racket fiscal et en rhétorique pour tromper les électeurs (dont certains trouvent tout de même leur compte, par intermittence).
Si les principes élémentaires de justice étaient appliqués l’héritage serait simplement un transfert légitime de titres de propriété sur lesquels l’Etat et «la société» n’auraient strictement aucun droit. C’est simple, évident, mais les esprits dérangés, confus, s’éloignent de ce qui est évident, simple et logique. Et c’est toute la pratique de la social-démocratie de compliquer ce qui est simple. Ce qui est rendu compliqué engendre des clivages politiquement utiles, des majorités de circonstances, alors que ce qui est simple a pour seul résultat une unanimité politiquement inutile et, de ce fait, honnie par les pseudo-démocrates (2) et les politiciens.
Une réformette louable mais qui ne change rien
«La France aurait-elle enfin décidé de remettre en question la taxation de l’héritage?» (Le Point, 16 septembre 2004). La réponse est évidemment non. Pour des raisons philosophiques et économiques qui ne sont pas minces le ministre de l’économie Nicolas Sarkozy a décidé de supprimer l’impôt sur les successions si le capital transmis à un héritier direct (enfants, petits enfants) se limite à 200 000 euros (3). Mais comme il fallait s’y attendre le principe même de la taxation n’est pas remis en question. Appelons ça un petit cadeau pré-électoral à destination de ceux qui ne savaient pas encore trouver leur chemin dans le maquis de la loi pour échapper aux «droits de succession».
Pour y échapper il y a par exemple le recours à la donation: on se dépossède de son vivant pour que nos héritiers légaux ou choisis n’aient pas à s’acquitter de la taxe sur l’héritage. En clair, la loi dit : vous êtes trop vieux pour avoir encore besoin d’être propriétaire, veuillez passer la main, allez vous réfugier dans un hospice, renoncez à votre indépendance matérielle gagnée par une vie de labeur, vous entrez dans le royaume des morts-vivants. Belle moralité. Mais la propriété est la continuité de la personne comme l’a bien montré Locke. L’incitation fiscale à la dépossession n’est donc rien d’autre qu’une prime au sacrifice de soi. De ce point de vue la réformette Sarkozy est moralement méritoire. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau de moins dans l’océan de l’injustice fiscale qui frappe les testateurs et les héritiers.
De fait, la structure des «droits de succession» n’a pas été remise en question (l’expression «droits de succession» est d’ailleurs assez révélatrice du double langage qui sème la confusion, car ces «droits» sont précisément une négation du Droit de disposer de sa propriété et de la transmettre librement). Le taux marginal de l’impôt sur la succession se monte toujours à plus de 40% et touche les successions des plus fortunés qui n’ont pas été assez habiles (ce qui est rare) pour créer des «fondations» par lesquelles ils peuvent posséder sans être propriétaires et transmettre sans payer d’impôts (du bricolage quoi), ou pour avoir utilisé toutes les possibilités légales d’éviter le coup de massue de la taxe.
Le bricolage de la social-démocratie est donc total : on superpose une structure fiscale, des moyens d’y échapper, une pseudo-justice «sociale» et un timide respect des droits de propriété. Un fatras incohérent qui ne satisfait personne mais assez égalitairement, grâce à Sarkozy désormais. L’égalité devant l’injustice, c’est là tout ce que parviennent à produire des gouvernements gouvernés par les prochaines élections.
La taxation sur l’héritage est injuste et nuisible
La taxation sur l’héritage est d’abord injuste. Qui peut légitimement être propriétaire des biens transmis si ce ne sont les propriétaires eux-mêmes et les héritiers désignés. La «société»? Et qui parlera en son nom? Et la société, qui est-ce? Personne. Et qui osera prétendre qu’il est juste de voler le bien d’autrui pour réaliser une «justice sociale» introuvable, indéfinissable, et qui se réduit toujours, en pratique, à l’octroi du bien volé à des groupes électoralement puissants, plus généralement aux groupes choisis par le pouvoir politique ou, plus concrètement encore, aux hommes de l’Etat eux-mêmes et à leur bureaucratie?
En cent ans, selon Le Point, le taux marginal de l’impôt sur l’héritage est passé de 1% à 40%! On peut douter que le souci de «justice sociale» soit la raison de cette escalade. Ces chiffres montrent plutôt clairement le lien entre l’impôt et l’intervention arbitraire de l’Etat dans les affaires humaines privées, la croissance de la bureaucratie, le clientélisme inhérent à une démocratie «illimitée» (Hayek). Et même si une Constitution fixait un taux d’imposition invariable, cet impôt resterait injuste.
Il y a deux arguments favorables à la taxe sur l’héritage qui sont particulièrement perfides, aussi séduisants que fallacieux :
«Il serait inique de recevoir sans avoir travaillé». À ceux qui pensent cela on peut répondre tout simplement qu’ils devraient se contenter d’appliquer leur morale subjective à eux-mêmes et réclamer la possibilité de transmettre LEURS propres biens à qui bon leur semble (l’Etat, si ça leur fait plaisir) mais sans forcer les autres à faire de même. Un principe moral qui ne peut pas être universalisé sans violer les mêmes droits de propriété des autres ne peut pas être un principe de justice (4)
Un autre argument repose sur l’origine historique a priori douteuse de l’acquisition de la propriété. À quoi il faut répondre que la taxe ne concerne pas la légitimité de la propriété (elle ne met pas en question l’ «origine» de la propriété) mais la transmission de la propriété. Il s’agit donc de deux questions de droit logiquement distinctes. Par ailleurs, aurait-on montré que la fortune d’un testateur provient d’une violence initiale que cela ne ferait pas de la «société» ou de l’Etat les propriétaires légitimes de cette fortune. C’est un problème juridique qui implique des ayants droit précis, s’ils existent encore (lorsque la prétendue violence remonte à l’Ancien Régime par exemple), et qui, seuls, peuvent prétendre à un droit quelconque.
Mais la taxation de l’héritage n’est pas seulement immorale et injuste, elle est aussi économiquement nuisible. Elle disperse le capital, elle le liquide, le consomme, le détruit. Ces taxes serviront à engraisser les bureaucraties, à des dépenses publiques, à acheter des clientèles électorales. Autant de causes d’un appauvrissement général. La dette publique qui pèse sur tous les citoyens démontre bien que l’Etat dépense toujours plus qu’il ne taxe, quel que soit le niveau de la taxation. Destruction de valeur au lieu de création. Tout le contraire d’une économie capitaliste fondée sur le profit et l’accumulation du capital.
Les lois fiscales sont fondées sur l’arbitraire et le confusionnisme, au gré des majorités politiques du moment. La plus grande incohérence y règne. La réforme Sarkozy va dans le bon sens mais sans dissiper la confusion. Le vol légal se poursuit, il n’est qu’aménagé.
* « simple » ne veut pas dire facile à comprendre mais clarté, harmonie et logique. Il sÂ’agit dÂ’une simplicité conceptuelle obtenue grâce à une définition réaliste et cohérente des concepts et au très petit nombre de principes de justice logiquement reliés. Une belle application de cette façon de procéder se trouve dans « l’éthique de la liberté » de Murray Rothbard http://membres.lycos.fr/mgrunert/ethique.htm (mis en ligne avec lÂ’aimable autorisation des éditions Les Belles Lettres ( www.lesbelleslettres.com )
(1) À propos de l’influence du thomisme sur l’ «école autrichienne» lire ce texte de Guido Hülsmann: http://membres.lycos.fr/mgrunert/Hulsmann.htm
(2)Lire de François Guillaumat ce qui reste du concept de «démocratie» après en avoir expurgé les incohérences habituelles: http://membres.lycos.fr/mgrunert/Pseudodemocratie.htm
(3) pour une présentation du bricolage de la proposition de loi de Sarkozy voir cet article: http://www.lexpress.fr/info/economie/dossier/heritage/dossier.asp?ida=429475
(4)«Lorsqu’il s’agit d’une proposition normative, c’est l’idée, formulée par la Règle d’or de l’éthique ou l’Impératif catégorique de Kant, qu’il n’est possible de justifier que les normes que l’on peut formuler comme des principes généraux, valides pour tout le monde sans exception» Hans-Hermann Hoppe: http://membres.lycos.fr/mgrunert/Hoppe_laissez_faire.htm
[Les économistes libéraux, principalement ceux de l’école autrichienne (1), ont redécouvert et justifié rationnellement toutes ces évidences]
1. La rationalité n’a pas d’intérêt lorsque l’on parle de l’humain.
2. Toutes ces démonstrations ne prouvent qu’une chose : elles sont en accord avec l’axiomatique de base.
3. Une évidence est un paravent derrière lequel on cache une idéologie.
[Quant au socialisme, finalement, il n’a fait que les pervertir en imaginant une introuvable «justice sociale]
Je ne sais pas trop ce qu’est le socialisme (fut un temps tu aurais dis communiste…) mais je sais que je ne mérite pas mes parents. Le « socialiste » tente de compenser cette injustice par la redistribution.,ce n’est donc pas une escroquerie intellectuelle mais une évidence.
[Si les principes élémentaires de justice étaient appliqués l’héritage serait simplement un transfert légitime]
Je ne vois pas ce qu’il y a de légitime de sortir de la couille de Pierre Paul ou Jacques, avec des raisonnements pareils tu justifie la monarchie, c’est tout.
[C’est simple, évident, mais les esprits dérangés, confus, s’éloignent de ce qui est évident, simple et logique]
Blablabla. Et en plus tu me traites de dérangé.
[La taxation sur l’héritage est injuste]
La notion même d’héritage est injuste et contraire au mérite individuel. Autant il est juste d’amasser autant que l’on veut par son propre mérite autant je ne vois rien de juste à récupérer pour une histoire de sang ce que d’autres ont amassé.
[La taxation sur l’héritage est nuisible]
Là cÂ’est plus intéressant, mais complètement utilitariste. Tu t’égaresÂ…
[une «justice sociale» introuvable, indéfinissable, et qui se réduit toujours, en pratique, à l’octroi du bien volé à des groupes électoralement puissants]
Là est bien le problème, le politique est une bouse et l’état les écuries d’augias.
[Un principe moral qui ne peut pas être universalisé sans violer les mêmes droits de propriété des autres ne peut pas être un principe de justice]
Mais la suppression de l’héritage est un principe qui peut devenir universel !
DÂ’autre part il existe la notion de justice distributive.
Mais comme la liberté, la notion de justice s’apparente plus comme à un sentiment qu’à une démonstration. Mon sentiment est que l’héritage est injuste.
[la taxation de l’héritage disperse le capital]
Alors là , vraiment R.A.F !
[La dette publique qui pèse sur tous les citoyens ]
Lorsque tu achètes un appartement à crédit tu as une dette mais en contrepartie tu peux dormir sous un toit. Pareil pour la dette de l’état.
[Destruction de valeur au lieu de création. ]
C’est selon la théorie économique plutot faux que vrai.
Comme quoi les évidences sont parfois trompeuses.
« 1. La rationalité nÂ’a pas dÂ’intérêt lorsque lÂ’on parle de lÂ’humain. »
Il faut vraiment être incohérent et dérangé pour affirmer une telle absurdité.
Je ne peux pas prendre au sérieux quelqu’un qui se déclare aussi ouvertement irrationaliste.
Excellente analyse Marc.
En résumé, je dirai que toute forme d’Etat est un vampire qui ne pense qu’à se développer au détriment d’autrui en saignant ses meilleurs sujets, et en assouvissant son irresponsable entreprise via ses bras armés séculiers que constitue la nomenklatura politique et son battaillon de Fonctionnaires publics.
Politiques qui quelqu’en soit les étiquettes ne sont que des « idiots utiles » manipulant l’opinion publique afin de mieux profiter du vampire et de squatter les ors des palais nationaux, contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Fonctionnaires du Public jouant leurs privilièges de castes au détriment du sens de l’intérêt général.
Ce corpus d’état ne vise qu’à asservir l’ensemble des citoyens que nous sommes par tou moyen.
Dès lors que l’un d’entre nous émet la moindre critique contre ce totalitarisme d’Etat, le Mammouth se met en branle et déclenche de véritables opérations barbouzes pour empêcher les pourfendeurs du système de s’exprimer. Enquetes policière, redressement d’impôts sur plusieurs années sont ses armes favorites.
Quand est ce que nous verrons ce jour ou un homme , une femme politique commencera à élaguer avec une Détermination radicale, les multiples branches cet état tentaculaire, contres les vents et marées de la contestation des corporatistes?
En vaillant que coute que coute à tenir face aux braillards des rues…
En fait, la taxation de l’heritage fait partie d’autres « incoherences » plus larges, a savoir:
– pourquoi taxer le don (qu’il soit effectue a ses enfants ou a d’autres, de son vivant ou apres sa mort)?
Reponse: puisqu’on taxe l’echange (sous toutes ses formes), alors apres tout pourquoi pas taxer le don? En fait, ca rentre dans l’arbitraire de la taxation/redistribution, tout aussi immoral, pervers et destructeur de richesses que les autres taxes
– pourquoi limite-t-on fortement la possibilite de transmettre ses biens a d’autres que ses enfants, si l’on estime que les enfants n’ont rien fait pour les meriter? Apres tout si les parents sont proprietaires des biens, ils devraient pouvoir en disposer comme ils l’entendent.
Reponse: l’assurance de beneficier de la succession de ses parents entraine un abandon generalise des parents ages par leurs enfants, donc une prise en charge croissante des personnes agees par l’etat, donc l’elargissement de son domaine de « competence » et d’intervention.
Des « incoherences » qui font partie integrante du systeme de l’etat providence.
« je sais que je ne mérite pas mes parents. Le « socialiste » tente de compenser cette injustice par la redistribution.,ce nÂ’est donc pas une escroquerie intellectuelle mais une évidence. » dixit
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à méditer comme exemple d’incohérence et de dérangement mental.
[Il faut vraiment être incohérent et dérangé pour affirmer une telle absurdité.
Je ne peux pas prendre au sérieux quelqu’un qui se déclare aussi ouvertement irrationaliste.]
Je ne suis pas irrationaliste, bien au contraire, mais il faut bien constater que nombre de comportements humains sont irrationnels. Prétendre le contraire sous entend que l’homme est déterminé.
Choisis ton camp camarade.
[à méditer comme exemple d’incohérence et de dérangement mental]
J’ai la même cohérence que toi, mais je pars d’un autre principe et aboutit à une autre conclusion.
Hypothèse : pas de mérite à sortir d’une couille plutot que d’une autre.
Conclusion : héritage pas mérité.
« Conclusion : héritage pas mérité. »
Pas mérité non plus par la « société », ou plus exactement par les fonctionnaires de l’Etat. Alors pourquoi faut-il redistribuer ?
Pas « mérité » davantage par les « pauvres » que par les « riches ». Alors pourquoi est-il (du moins officiellement) redistribué aux « pauvres »?
Arbitraire sur arbitraire.
« J’ai la même cohérence que toi, mais je pars d’un autre principe et aboutit à une autre conclusion. »
Quel autre principe ? Enonce-le qu’on rigole.
Pour El Nino un peu de méditation:
Exemple:
« …simplex sigillum veri,le simple* est le signe du vrai… »
Contre Exemple: Les usines à gaz socialo communistes matinées à la sauce Khmer Verte: type Loi sur sur les 35 H…
On est très loin içi de spermatozoïdes ou d’ovules (mais
le comprendre présuppose des notions élémentaires d’anthropologie):l’être humain conscient prend sa mort en compte ans les actes qu’il pose de son vivant,et désire exercer une influence au-delà .Restreindre ou supprimer ce droit nous ramène à la servitude de mainmorte au profit du Seigneur-Etat.Et nous transforme en ilotes pour communautés anarchistes agricoles ou pour
goulag stalinien.D’autre part il est absurde(mot à la mode)de vouloir ramener le compteur à zéro à chaque génération :ce que nous réalisons implique toujours nos
prédecesseurs,financièrement y compris.Chacun ne doit pas réinventer la roue…La réalisation de soi est intergénérationnelle.
« Conclusion : héritage pas mérité. »
LE MERITE N’EST PAS LA QUESTION. IL N’A MEME RIEN A VOIR AVEC LE PROBLEME.
Posté par: ancien belge le Mercredi 13 Octobre 2004 à 17:38:23
« ce que nous réalisons implique toujours nos
prédecesseurs,financièrement y compris.Chacun ne doit pas réinventer la roue…La réalisation de soi est intergénérationnelle. »
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Absolument. J’irai même plus loin. Le droit de transmettre librement est aussi une transmission de la responsabilité d’un patrimoine. Il y aurait moins de pauvres s’ils n’étaient pas incités à vivre de la redistribution étatique fondée sur le vol. Au contraire, la « pauvreté » se reproduit grâce à la redistribution pseudo-solidaire et aux aides sociales publiques. On ne doit pas faire un enfant quand on n’a pas les moyens personnels d’assurer sa survie. Mais de générations en générations, grâce aux efforts consentis, à l’esprit d’épargne, à l’accumulation des biens et du patrimoine, les « pauvres » peuvent sortir de la pauvreté, éduquer leurs enfants pour un avenir plus ouvert, en direction de davantage de prospérité et de connaissances, de qualifications. Je trouve inique de faire des enfants sans avoir eu le minimum de prévoyance pour qu’ils puissent accomplir leur propre vie, sans être des parasites des autres.
Comme on le sait: les subventions augentent toujours ce qui est subventionné.
Les vraies solidarités sont concrètes,entre personnes qui se connaissent et signifient quelque chose les unes pour les autres.C’est toute la différence par rapport aux
solidarités abstraites et imposées.
Et il s’agit bien de créer des circuits « vertueux » et non pas des spirales négatives…
Il me semble que nous avons certaines percepions en commun.
« ce que nous réalisons implique toujours nos
prédecesseurs,financièrement y compris.Chacun ne doit pas réinventer la roue…La réalisation de soi est intergénérationnelle. »
Excatement. Il est piquant d’ailleurs de constater que la prétendue « retraite par répartition » imposée par les gouvernants se fonde justement sur cette solidarité intergénérationnelle, alors que ces mêmes gouvernants ne font en réalité que la briser dans ce qu’elle a de plus vrai et de plus spontané.
C’est toujours le même processus: les hommes de l’Etat détruisent ce qui est spontané et harmonieux, prétendent ensuite que cela n’existe pas et instaurent à la place un système obligatoire de leur cru, par nature irresponsable, immoral et vermoulu, qui finit par s’effondrer.
Mon dernier message n’est pas passé.S’il déplait j’aimerais savoir pourquoi(j’aime m’instruire).
Je retire ce que j’ai dit:il est passé.Retenez toutefois que j’aime m’instruire…
En réponse à monsieur Grunert :
<
« Si vos ancêtres avaient raisonnés de la même manière vous ne seriez peut-être pas là pour donner vos idées pour le moins discutables. »
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mes ancêtres, comme vous dites, ne bénéficiaient pas d’aides publiques pour élever leurs enfants. On fait des enfants quand on peut les élever. Si on ne le peut pas ce n’est pas à la « société » de le faire. Soit on s’abstient soit on en subit les conséquences.
Vous êtes incompréhensibles, vous autres les libertariens, dans votre traitement des hommes de l’État.
Ils ont ÉNORMÉMENT DE MÉRITE d’arriver à faire tourner la boutique quand on voit qu’ils ont en face d’eux une très grande majorité de paroissiens dont le niveau de compréhension et de cohérence ne dépasse pas celui de Niño.
Êtes vous si sûrs de pouvoir faire mieux en tout spontanéité.
<
je n’adhère à aucun groupe, je me suis même retiré de la chorale.
Je n’ai strictement aucun critère à proposer pour décider « collectivement » si X ou Y peuvent avoir des enfants. Mais j’en ai sur le plan individuel et je ne les donnerai pas. Ce qui est sûr c’est que l’Etat n’a pas à intervenir dans cette affaire. Des parents qui réfléchissent avant de faire des enfants (qui ne se réduisent pas simplement à leur fonction animale de reproduction) prévoient les moyens de les éduquer et de les élever sans user d’un pseudo-droit à l’aide de quiconque.