Sommet contre la peine de mort

Le sommet contre la peine de mort, tenu à Strasbourg la semaine passée, a surtout été dirigé contre les Etats-Unis. Normal, le sommet était tout de même organisé par toutes les organisations gauchistes de toute la place.
Aucun écho médiatique sur une réflexion de fond sur la criminalité, les peines. A croire les journaux, il ne s’est donc rien passé, ou presque. Désolant.
La peine de mort est à n’en pas douter un sujet qui divise. A la question piège « Etes vous pour ou contre la peine de mort ? », on obtiendra en France une grande majorité de « contre ». La même question posée aux Etats-Unis donnerait à l’évidence une majorité de oui. Bien sur, cette question est biaisée car elle porte la généralisation d’une peine qui est individuelle. Il n’est pas question d’appliquer une peine sans discernement.
Dès lors, quand on gratte un peu, beaucoup de personnes se disent « pour » si le condamné a fait preuve d’une grande barbarie, qu’il a tué un grand nombre de personnes, qu’il s’est attaqué à des enfants… bref pour toute une série de crimes qui frappent l’imaginaire, qui sortent du « meurtre au cours du cambriolage », la peine de mort serait justifiée. Demandez donc ce qu’il convient de faire de Guy Georges, assassin de 7 femmes dans l’Est parisien: la ligne de fracture entre le pour et le contre s’estompe très vite….
Le décalage est alors évident entre la conviction affichée et l’enracinement de cette conviction.
Inversement, ceux qui se prononcent pour sans hésitation, confrontés à la réalité de cette peine, l’exécution, penchent alors dans l’autre sens. Le dernier exemple en date est celui de Mac Veigh, l’un des auteurs de l’attentat terrible contre un bâtiment du FBI, qui abritait aussi… une crêche. 168 morts. Un massacre digne des plus grands terroristes, au coeur des USA. Certaines familles de victimes, loin d’avoir connu un soulagement en assistant à la mort de Mac Veigh, ont connu un nouveau traumatisme. Car le monstre n’a pas voulu jouer son rôle. Il a fixé la caméra qui le filmait, jusqu’au dernier instant. Une image qui empêchera peut être de dormir nombre de victimes et leurs parents.
Et ne parlons pas de la fâcheuse habitude française de raccourcir les gens (les guillotiner). En terme de pratique barbare, celle là était au moins rapide, certes, mais relativement mutilante, n’est ce pas ?

Pour discuter de ce sujet on ne peut plus polémique, certains députés européens avaient choisi de tenir salon à Strasbourg. Le sommet était LE rendez vous des « contre ».

Les députés européens, conformément à leurs habitudes il faut croire, ont dont profité de l’appui logistique du Parlement pour tenir leurs réunions. Bien sur il y a des voix contre, mais il est tout de même de bon ton d’être contre donc…. De toute façon semble dire le journaliste du Monde envoyé sur place la partie était jouée d’avance puisque c’est « conforme à la tradition du Parlement » dont témoigne par exemple « le budget alloué aux associations de défense des droits de l’homme: 2.5 millions d’euros ». Les fameuses « ONG » qui sont en fait des organismes parapublics quand on regarde leur financement. Amusant aussi d’apprendre que le parlement jette comme ça de l’argent par les fenêtres, de façon souvent contraire aux convictions des électeurs, et certainement avec partialité… car on imagine pas les mêmes subventions à des associations de promotion de la peine de mort!
Déplorable aussi de voir à quel point la vie des criminels a plus d’importance que celles des enfants à naitre… mais je m’égare.

Les députés n’ont de même pas fait la fête tous seuls: il y avait donc tout un parterre d’ONG (sic), une cour devrais je dire, qui a fait le déplacement. Les français bien étaient présents en force: rappelons que Catherine Deneuve avait porté 500.000 signatures contre la peine de mort à l’Ambassade des Etats-Unis à Paris en Janvier. Etait présent le MRAP, mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, qui avec la LICRA fait partie des associations violemment racistes envers les « blancs », eux mêmes tous racistes et responsables de tous les maux, et de l’exploitation socio-économique du peuple victime, forcément de couleur. Bien sur le MRAP est pour la justice sociale, puisque les blancs exploitent les sans défenses, les immigrés, tous pauvres. Bref, le MRAP en plus de son racisme antiblanc latent, est foncièrement rouge. Pire encore que le MRAP, qui même s’il n’a rien à faire là, défend au moins une cause avec laquelle je peux me sentir une affinité, le journal L’Humanité. Oui, vous avez bien lu. L’Huma, le quotidien du Parti Communiste Français, même si officiellement les ponts sont rompus (mais financièrement le PCF garde la majorité du capital (sic)). L’Huma, le journal qui a légitimé pendant des décennies la terreur à l’Est. Les camps. Pol Pot. L’Huma qui a proné et prone toujours la lutte des classes. Mais ce n’est pas tout… Il y avait la Ligue des Droits de l’Homme, qui en France cherche des poux aux Etats-Unis alors que en moyenne 3 français obtiennent l’asile politique chaque année aux Etats-Unis… cherchez l’erreur. Et puis encore la Fondation France Libertés. Vous ne connaissez pas ? Présidée par Danielle Mitterrand, grande admiratrice de Fidel, qu’elle visite régulièrement. Dois je en dire plus ?
Vous comprenez maintenant le grand sérieux des discussions qui ont pu se tenir à Strasbourg. En fait ce fut certainement plus un sommet bien rouge qu’une discussion autour de la peine de mort.

Au menu donc de ce « sommet » organisé avec l’argent des autres ? Beaucoup de parlotte on l’imagine, mais aussi un tas de cocktails, on l’imagine aussi très bien. A part ça ? Et bien de la détestation franche des Etats Unis: « un système perverti par l’argent et la politique ». Avec bien sur les inévitables accusations de manque d’indépendance des procureurs (comme en France), le problème des nominations des jurys (ah effectivement c’est un problème quand les jurys sont blancs et condamnent un noir, mais pas quand un jury noir relache OJ Simpson), bref aux Etats-Unis c’est pourri.
Outre que le système judiciaire français marche sur la tête, ne dispose d’aucune marge financière, est totalement inféodé au pouvoir, voire à la franc-maçonnerie comme à Nice, nos lois sont complètement ridiculisés en terme de possibilité de défense de l’accusé, comme par exemple quand il s’agit de bénéficer d’un avocat.
Et puis pour enfoncer le clou, après ces attaques d’un gout douteux, voilà la justification de la présence du MRAP: s’il y a la peine de mort aux Etats-Unis, c’est pour tuer des noirs légalement, pour assouvir un racisme WASP bien sur! Et les députés européens et leurs « camarades », car il faut bien les appeler ainsi, ont donc écouté un message de Mumia Abul Jamal, meurtrier d’un policier en 1981. Que nous raconte cet homme ? « la loi est une illusion maintenue pour pérenniser un statu quo de convenance, un trompe l’oeil dont la raison d’être repose, depuis des décennies, sur la présupposition que « le problème principal, ce sont les noirs ». Mais oui bien sur. La loi qui garantit la propriété privée, la loi qui punit le criminel, cette loi est faite pour le statu-quo. Bien vu Mumia. Pour que les bienfaits de la liberté puissent être exercés il faut la garantir par des lois, dont le pendant des lois sur la propriété et l’inviolabilité de la personne sont celles qui punissent les atteintes aux personnes et aux biens. Voilà qui est bien insupportable pour des gauchistes, qui voient certainement dans la lutte ‘anti-raciste’ une nouvelle justification d’agressions contre la propriété car elle serait trop blanche on imagine.

Bien sur, il existe de nombreux exemples d’erreurs judiciaires. Et il est absolument certain en ce sens que condamner une personne à la mort est l’une des décisions les plus importantes qui soient dans la vie d’un homme. Mais j’imagine que les jurés ne prennent pas leurs décisions à la légère malgré tout. Il existera toujours des enquêtes bâclées, des flics véreux, des avocats nuls. Oui certainement voilà de bonnes raisons que de mesurer milles fois une peine pour un homme. Heureusement que les tests ADN sont là d’ailleurs!

Mais de grâce, la prochaine fois que vous faites un sommet entre vous Messieurs les députés et autres, faites le avec votre argent. Car de toute la semaine de « débats », tout ce que l’on a pu en retenir ce fut: « Les Etats-Unis c’est mal, tuer c’est mal, emprisonner c’est mal ». Déplorable. Tout ce que l’on pouvait attendre des participants en fait. Rien de bien grave, sauf quelques centaines de milliers d’euros partis en fumée.