Ô joie, moi qui pensait m’abstenir j’ai trouvé dans 20 Minutes une revue des programmmes des 8 principaux partis! Malgré toute ma bonne volonté citoyenne, je n’ai pu différencier les partis les uns des autres, quelqu’un pourra me dire qui est de droite et qui est à gauche ?
Mise à jour: personne n’a pu me dire quel est le parti 1, quel est le parti 2 etc… Je vous file la liste des 8 partis: UMP, UDF, PS, Verts, LO-LCR, FN, MPF, et le dernier je m’en souviens plus :) Radicaux de gauche ? Allez savoir… Emploi et économie:
Parti 1:
Multiplier les programmes de recherche et de grands travaux. Renforcer la coordination entre la Banque Centrale Européenne et les gouvernements de la zone euro. Assouplir le pacte de stabilité selon les cycles économiques.
Ca ressemble à du bon vieux Keynes tout ça! Notez la subtile pique envers la BCE, trop indépendante au goût du parti 1: renforcer la coopération cela signifie ni plus ni moins en réalité que d’inféoder la politique monétaire aux hommes politiques. « Assouplir » le pacte de stabilité = le jeter aux oubliettes, bref 10% de déficit avec une politique monétaire consistant à créer de l’inflation pour financer des grands travaux de relance… Hmm ça semble intelligent!
Parti 2:
Remplacer le pacte de stabilité par un pacte de croissance et d’emploi. Développer les grands travaux. Harmoniser les politiques fiscales. Promouvoir le commerce équitable Nord Sud
Idem parti 1: aux oubliettes les limites aux déficits, à l’inflation, il faut donner la priorité à l’emploi par des grands travaux, et si un pays résiste, clac on va lui harmoniser ses impôts, c’est à dire les aligner sur les taux français. Concernant le commerce équitable, cela veut dire que les subventions à l’agriculture européenne baisseraient ou qu’en plus il faudrait subventionner des agriculteurs africains/brésiliens/etc ?
Parti 3:
Harmoniser l’impôt sur les sociétés, créer un droit de codécision au Parlement européen en matière de concurrence, créer des taxes sur les transactions financières et sur le kérozène, réformer les institutions financières
Donc en gros comme les autres, avec en plus nouvelles taxes et nouveau « droit » pour le Parlement… sachant qu’un « droit » pour un homme politique est en fait celui de légiférer donc d’intervenir dans vos vies…
Parti 4:
Réformer le pacte de stabilité pour relancer les dépenses publiques, créer une loi anti-trust, harmoniser la fiscalité sur les entreprises, mettre en place une politique agricole de défense du tissu agricole, doubler le budget de la recherche
Comme les autres: fin du pacte de stabilité, lois anti-concentration d’entreprises mais lois pour cartelliser les Etats européens, et langue de bois…
Parti 5:
Refuser de soumettre les services publics aux règles de la concurrence. Assouplir le pacte de stabilité avant éventuellement de le supprimer.
Non à la concurrence! Les services publics monolithiques monopolistes d’Etat fonctionnarisés doivent continuer à pouvoir bloquer le pays! Vive les corporations! Vive les syndicats! A bas le pacte de stabilité, vive les déficits!
Parti 6:
Arrêt des privatisations. Défense et extension des services publics. Interdiction des licenciements collectifs. Suppression du pacte de stabilité
Et puis hop, à bas les licenciements aussi! Vive l’emploi à vie! Vive l’Etat! Sus à la privatisation, sus à la propriété privée aussi (oops, je crois que vous venez de reconnaître le parti 6…)
Parti 7:
Abandon du pacte de stabilité. Inscription du développement des services publics dans le traité européen.
Impression de déjà -lu ?
Parti 8:
Créer une protection douanière pour les produits européens. Empêcher la délocalisation vers l’Europe de l’Est.
Quand il y a un peu de différence, c’est pour du protectionnisme! Comme dirait Bastiat, détruisons les ports et les routes, pas besoin de taxes, les produits étrangers ne pourront plus arriver, on sera tranquille enfin!
« Social »:
Parti 1:
développer des critères de convergence dans le domaine social (retraite, enfance, famille) et une politique commune de protection sociale.
Faire de l’Europe une France en grand!
Parti 2:
Instaurer un SMIC dans chaque pays. Réduire le temps de travail. Prôner l’égalité professionnelle entre les sexes.
Détruire l’emploi partout en Europe, forcer les entreprises à embaucher des femmes, et pour couronner le tout les 35h partout!
Parti 3:
Réduire le temps de travail, instaurer des minimas sociaux communs, affirmer le droit à la formation professionnelle pour les chômeurs
Pour le droit des Portugais au SMIC français, histoire de précipiter le Portugal vers des taux de chômage à deux chiffres!
Parti 4:
Développer une meilleure coordination des politiques sociales, harmoniser les conditions de travail et de sécurité, mieux équilibrer la concurrence et les obligations de service public
…
Parti 5:
Etablir une préférence nationale et communautaire
Oh, je crois que vous venez de reconnaître le parti 5!
Parti 6:
Accès aux soins gratuits pour tous. Droit à l’avortement dans tout l’UE. Solidarité avec les demandeurs d’asile
Droit à , droit à , solidarité… en langage courant ça donne: « droit au parasitisme, obligation de payer plus d’impôts, faites la queue y a pénurie ».
Parti 7:
Sécu emploi-formation pour que les chômeurs puissent choisir une nouvelle formation. Réduction du temps de travail.
Yada yada yada.
Parti 8:
Enfin une proposition avec laquelle je suis d’accord!
Environnement
Parti 1:
encourager les actions concrètes de l’UE
Bien vague, bien langue de bois. J’aime!
Parti 2:
Principe du pollueur-payeur. Priorité aux énergies renouvelables. Politique européenne d’économie d’énergie. Prolonger le moratoire sur les OGM
En baissant le temps de travail donc les revenus, en augmentant les impôts, les gens devront passer plus de temps à la maison, moins partir en vacances (de toute façon pas question d’aller au Portugal, désormais pays ultra-pauvre avec un SMIC à 2000euros, la semaine de 30heures, et un taux d’imposition suédois…). C’est comme ça que les économies d’énergie seront réalisées! Par contre il faudra s’habituer à manger froid, mais bon, on est écolo ou on ne l’est pas.
Parti 3:
Réduire de 30% les gaz à effet de serre d’ici 2006, baisser d’un tiers le trafic poids lourd de 30% d’ici à 2010, donner la priorité au rail, contrôler les substances chimiques à hauts risques, créer une zone sans OGM
30% d’ici 2006 ? Bon je vais éteindre mon ordinateur et éteindre cette lumière. Quel mauvais citoyen je suis!
Parti 4:
développer les bio-carburants, le ferroutage, le transport fluvial et le cabotage, voter un moratoire sur les OGM, mettre en place un contrat sur la protection de l’environnement
Anti-OGM, pro-rail, anti-route… J’ai déjà entendu ça quelque part…
Parti 5:
?
L’environnement ils connaissent pas. Tant mieux, ils auraient été capables d’interdire l’élevage de vaches étrangères ou l’importation de fruits exotiques…
Parti 6, 7, 8:
rien!
Rien là non plus. 20 Minutes a mal fait son boulot…
Sécurité
Parti 1:
Créer un corps européen de gardes frontières
Rétablissement de la Volkspolizei pour empêcher les Européens de fuir vers les USA.
Parti 2:
Créer une police européenne des frontières
Idem.
Parti 3:
code de conduite stricte sur les ventes d’armes
Aux particuliers ou aux Etats étrangers ?
Parti 4:
Créer un corps européen de gardes-frontières
Une obsession ?
Parti 5:
contre une police supra-nationale
C’est sûr qu’on préfère la police de Vichy (rappel: la police nationale n’existait pas avant 1941…).
Bon, j’en ai tellement marre de lire ces conneries que j’arrête là . Les partis 6 7 et 8 veulent en gros la même chose que les autres, vous l’avez déjà deviné, et sur les sujets que je ne traite pas ici (avenir de l’UE, diplomatie, défense) ils sont aussi tous d’accord avec certains pour la Turquie dans l’UE, certains contre, certains pour une défense commune d’autres contre, certains pour une défense européenne d’autres pour une défense via l’OTAN…
Au final il est vraiment difficile de les distinguer, sauf sur des nuances subtiles. Tous les partis sont étatistes, souhaitent un grand gouvernement aux super-pouvoirs d’imposition, avec des grands travaux, contrôlant la BCE, avec une défense européenne sous contrôle de l’UE, sans OGM, des Vopos pour les frontières, des rivières propres et l’interdiction d’être méchant… Et après certains voient un quelconque espoir dans l’Union Européenne ? Si l’UE a été relativement à la France une force de libéralisation, nul doute que les politiciens français sauront inverser la tendance et feront de l’UE entière un vecteur de socialisme à échelle continentale.
Bonjour
Je vous remercie d’avoir effectué ce travail de synthèse car les professions de foi étaient tellement insipides.
La solution libérale est encore une fois de voter blanc;
De Villiers est le seul a dire NON au socialisme, mais deux lignes plus loin, on lit NON au libre echange.
Effectivement, il n’y a PERSONNE pour qui voter. Je n’y suis pas alle’ et que ce soit le PS ou l’UMP qui gagne, je m’en tape car c’est du pareil au meme.
J’ai trouvé une espèce de liste dont la seule proposition était « moins d’impôt »…( je suis dans la fameuse circonscription n°8 : outremer)
Alors j’ai glissé son bulletin dans l’enveloppe…
C’est un peu court mais au moins il y a le mérite de la simplicité.
Malgré les glapissements de victoire des socialos français le parlement européen reste à droite à cause de la monumentale correction de Schröder en Allemagne.
Enfin pas de quoi déboucher le roteux…
à eric:
« De Villiers est le seul a dire NON au socialisme, mais deux lignes plus loin, on lit NON au libre echange.
Effectivement, il n’y a PERSONNE pour qui voter. Je n’y suis pas alle’ et que ce soit le PS ou l’UMP qui gagne, je m’en tape car c’est du pareil au meme. »
J’ai eu le même problème en Belgique. J’ai finalement voté pour les libéraux, à moitié convaincu car ce sont des sociaux-libéraux qui n’osent pas remettre en cause le moindre préjugé socialisant erroné sur le libéralisme par peur de l’électeur (mais quel électeur? l’électeur socialiste?). Résultat: victoire socialiste.
En francophonie, les électeurs ont le choix entre aimer l’état-providence et adorer l’état-providence.
à Herve Duray:
« Et après certains voient un quelconque espoir dans l’Union Européenne ? »
Ben oui. Mais faut pas le chercher dans les partis politiques français qui comme tu l’as bien dit veulent que l’Europe soit comme la France en grand.
Il existe d’autres visions de l’Europe que celles-là , non?
Merci Hervé pour cette longue étude. Cela valait la peine d’être écrit. Quand on est libéral et qu’on ne sent pas nos idées représentées par un parti, que vaut mieux-t-il faire en conscience ? Fouquet dit « voter blanc ». Moi, je ne suis pas allé voter (ni aux dernières régionales d’ailleurs), cela me semble être toutefois la pire des solutions. Je me demande si ce n’est pas s’enfermer dans un refus systématique de la réalité politique avec l’air un peu autosatisfait de celui qui, avec d’autres « aristocrates de la pensée », se sent en affinité, comme un cénacle.
J’aimerais bien avoir votre avis et celui d’autres bien sûr.
Personnellement je ne me reconnais dans rien donc si je « vote » ce sera forcément blanc, mais j’ai pas de temps à perdre donc je reste chez moi pendant les élections.
Moi je vote libéral bien que me sentant un peu floué. De toutes façons, le vote est obligatoire ici alors autant voter utile. Je me dis aussi qu’ils se décoinceraient un peu et exprimeraient plus fort leur « libéralitude » s’ils sentaient un soutien populaire plus important. Mine de rien, il y a une chape de plomb anti-libérale assez impressionnante sur les esprits et je me demande si un parti plus radical ne deviendrait pas aussitôt confidentiel au niveau des voix. Enfin, même si c’est le cas, c’est dommage qu’un tel parti n’existe pas.
Ce courrier s’adresse à tous ceux, de droite, qui se lamentent sans cesse du triste état dans lequel se trouve la France mais qui ne se sont pas déplacés pour aller voter, maintenant ainsi au pouvoir les partis du système socialiste :
Les partis au pouvoir, le PS, l’UMP et l’UDF ont connus à ces élections européennes une défaite historique :
Compte tenu du nombre électeurs potentiels non inscrits et du taux d’abstention (de 43%), le nombre de votant s’établit à 37%. Ainsi :
– le score de l’UMP correspond à 16,6% x 37% = 6% des électeurs potentiels
– le score de l’UDF Ã 12% x 37% = 4,5%
– le score du PS Ã 28,8% x 37 % = 10,6%
Au total, les partis socialistes au pouvoir de l’UMPS ont fait peine plus de 20% des électeurs français.
Pourtant, ces élections constituent pour eux une victoire, ayant tous augmenté leur nombre d’élus :
– le PS passé de 22% en 1999 à 28,8% en 2004,
– l’UMP passé de 12,8% en 1999 à 16,64% en 2004,
– l’UDF passé de 9,28% à 11,95%.
Et d’ailleurs, les commentaires des politiciens ne font pas l’ombre d’un doute pour ceux qui attendraient d’éventuels changements. Quelques exemples :
– « Jean-Pierre Raffarin va rester à Matignon malgré l’échec de l’UMP aux européennes » (AP)
– « Le Premier ministre s’est par ailleurs félicité que l’écart entre la majorité et l’opposition « se soit réduit par rapport aux régionales » : « Quand je vois la situation de Tony Blair ou de Gerhard Schröder, je me dis qu’il n’y a pas d’exception française »(AP)
– « L’UMP se montrait relativement soulagée dimanche malgré un score très moyen aux élections européennes » (AFP)
– « le président de l’UMP, Alain Juppé, a répondu à la gauche que le scrutin européen « ne mettait pas en cause ou en jeu la majorité gouvernementale ». (Europe1)
(Ã suivre)
(suite)
Chers amis électeurs libéraux et plus généralement électeurs de droite, n’y avait-il pas autre chose à faire que de donner une victoire à l’UMPS, en n’allant pas voter ?
NÂ’ y avait-il pas un parti pour qui voter parmi les partis suivants :
– liste Miguet (« Moins dÂ’impôts, gérer utilement lÂ’emploi pour tous » soutenu par le Rassemblement des contribuables français)
– Liste de Villiers (pour « le recul du socialiste »…)
– Alliance royale
– Front national (« pour lÂ’Europe des droits, les intérêts et la souveraineté de la France, défense des libertés, contre lÂ’entrée de la Turquie dans lÂ’Europe »)
– EtcÂ…
Bravo, chers amis ! Si vous voulez continuer à maintenir le socialisme en France pendant encore 50 ans, continuez comme ça !
« Bravo, chers amis ! Si vous voulez continuer à maintenir le socialisme en France pendant encore 50 ans, continuez comme ça ! »
C’est un point de vue, certes respectable.
Le mien est que le problème n’est pas le fait de voter pour tel ou tel parti, mais de soutenir la démocratie en tant que telle.
La démocratie est de système de spoliation institutionnalisée, ce n’est pas en y participant qu’on peut la démolir. C’est en diffusant les idées qui permettent de la remettre en cause ou au moins la limiter. Je crois que le travil d’Hervé, par exemple, sur la page libérale, est infiniment plus utile que de mettre un bulletin dans une enveloppe.
Ce qu’il faut, c’est que de plus en plus de gens trouvent indigne l’idée que des prétendus « chefs de partis » se croient autorisés à distribuer les biens d’autrui à leur clientèle politique, c’est que les gens disent: « mais de quoi il se mêle, celui-là « ? et que finalement plus personne n’écoute les politiciens. Il faut arriver au stade où les politiciens ne sont plus que des bouffons que la plupart des individus traitent avec une indifférence moqueuse, comme un roquet qui aboie en pleine rue et qu’on pousse du pied en passant.
Certes, nous en sommes loin, mais s’il y a bien une chose dont je me réjouis, c’est du taux d’abstention. Le but est d’arriver à 100%.
« Certes, nous en sommes loin, mais s’il y a bien une chose dont je me réjouis, c’est du taux d’abstention. Le but est d’arriver à 100%. »
Je ne suis pas sûr du tout que l’objectif de lÂ’absence de démocratie soit un objectif réaliste et enviable ?
Sans contrôle démocratique, un tel régime peut alors très bien évolué vers une tyrannie, à défaut d’une dictature où les décisions sont prises par les caprices d’une seule personne. Ex :
Louis XIV, Napoléon 1er qui ont fait la guerre continuellement pendant leur pouvoir.
Ou alors, l’invasion de populations malintentionnées, pour qui les notions de respect dÂ’autrui et de propriété comptent peu, qui imposent leur pouvoir par la violence et l’intimidation aux populations locales etc…
Ou bien, l’apparition des mafias très puissantes qui imposent leur loi etc…
»
Ou bien, lÂ’apparition des mafias très puissantes qui imposent leur loi etcÂ… »
Pour vous, la seule alternative à l’Etat, c’est.. l’Etat.
Pour moi, c’est la liberté…
« Pour vous, la seule alternative à l’Etat, c’est.. l’Etat.
Pour moi, c’est la liberté… »
Non, c’est le libéralisme classique, ou le socio-libéralisme (comme aux USA) ou entre les deux. (cf. un article je j’avais lu sur page libérale qui classait le libéralisme entre 4 courants : socialo-libéralisme, li
Bref, c’est un état recentré sur un minimum de tâches, celles qui seraient de son ressort (intérieur, armée, garant de la justice…), avec la suppression du statut de fonctionnaire (comme en suisse), avec des impôts réduits au minimum (<15%). L'exemple de Hong-hong montre qu'un état peut très bien fonctionner avec 15% d'impôts.
Je suis plutôt de l’avis de Observateur. L’attitude de certains libertariens ne peut paradoxalement que conduire à la tyrannie, elle suppose pour réussir que tout le monde partage leurs idées or c’est impossible.
Tous les extrêmes se valent finalement, beaucoup d’idéaux irréalisables et des moyens d’action concrets aboutissant à l’inverse de ces idéaux.
De même qu’aux présidentielles, des groupuscules gauchistes ont permis à Chirac de passer sans problèmes, de même les libertariens obtus peuvent permettre au dirigisme économique de perdurer sans problèmes.
C’est mon avis, mais je ne trouve pas cela très responsable de se prendre pour des saints devant se garder des impuretés mondaines et se contenter de prier en espérant que les esprits changeront.
C’est comme le dalaï-lama, il va devoir prier au moins 1000 ans avant que les chinois ne quittent le Tibet touchés par l’esprit de vérité…
A Mickaël Mithra,
« Pour vous, la seule alternative à l’Etat, c’est.. l’Etat.
Pour moi, c’est la liberté… »
Je ne sais pas si vous êtes libertarien pur, c.a.d. croyant qu’une société sans état est viable et enviable.
Bien sûr, je respecte votre opinion, mais je crois cette opinion totalement utopique et même dangereuse (pour l’avenir des habitants de cette société, si tenté qu’elle puisse arriver).
J’avoue avoir très peu étudié la théorie libertarienne et ses auteurs de référence Rothbard, David Friedman, Ayn Rand, ce que je ferai dans un proche avenir, mais on peut relever aisément des incohérences à cette idéologie qui la démontent et qui suffisent pour dire qu’elle est utopique. Comprenez-moi bien : je ne cherche pas à critiquer personne, mais à apporter des arguments au débat.
1) Le seul exemple cité de société libertarienne dans toute l’histoire des civilisations, l’Islande médiévale (pendant quelques siècles), en admettant que s’en soit une, était dû au fait que l’Islande de cette époque était à l’écart des voies de commerce, d’invasion, quasiment pas connu à l’époque des pays européens et donc pas convoité par des pays européens.
(Ã suivre)
2) Je ne vois comment une société libertarienne aurait pu résister à des invasions comme l’histoire en est remplie : invasions des huns, des barbares dans l’empire romain, des arabes, des turcs, … De plus, les invasions ont toujours fait parti de l’histoire des hommes, et donc continueront dans le futur. Aujourd’hui les menaces ont changé mais existent toujours : la montée du totalitarisme islamique pour cité l’exemple le plus dangereux. Comment des gens pourraient cohabiter pacifiquement avec des musulmans majoritaires dont la religion enseigne (lire le Coran pour s’en convaincre) qu’ils doivent convertir de force, quand ils sont majoritaires, par tous les moyens (guerre, esclavage, humiliationÂ…) des incroyants et imposer le droit de la Charia à tout le monde. Plus généralement, croyez-vous sincèrement, que des populations ayant des intérêts et des cultures très différents puissent cohabiter paisiblement et durablement si lÂ’une est dominante. Ce que lÂ’histoire enseigne, cÂ’est que celle qui est dominante impose ses règles à lÂ’autre.
3) Un état suppose nécessairement des frontières. SÂ’il nÂ’y a pas d’état, comment pensez-vous pouvoir empêcher lÂ’arrivée en masse de populations de culture différente, qui deviendraient de ce faite majoritaires et imposeraient leur culture, leur langue…, sachant que les gens seraient attirés par les zones les plus riches (1,3 milliards de Chinois, plus dÂ’un milliards dÂ’Indiens, un milliard de musulmansÂ…). En outre, sÂ’il nÂ’y a pas de frontière, vous aidez les trotskistes qui rêvent dÂ’un état mondial communiste, à atteindre la première étape de leur plan.
(Ã suivre)
(fin)
4) Ce que l’histoire révèle aussi, c’est que ce sont justement les pays ayant un état fort (au sens bien gouvernés dans les domaines du ressort de l’état, les fonctions régaliennes) qui ont eu une civilisation brillante, prospère où les habitants ont pu s’enrichir, où la culture se développer, signe de prospérité.
Par exemple, la civilisation égyptienne pendant l’antiquité, a connu des périodes de décadence, chaque fois que l’état se délitait, suite à une défaite militaire catastrophique, une invasion, une grave crise politique…
De plus, comme le pouvoir s’exerce nécessairement à un niveau, chaque fois que le pouvoir se perdait à un niveau, il s’exerçait nécessairement ou bien à un niveau plus bas (multiples états en rivalités perpétuelles, par exemple le Japon féodal où le pays était divisé en états concurrents dirigés par des seigneurs de la guerre, les périodes de troubles en chine…) ou plus haut (empire). Bien sûr, ils pouvaient aussi être en paix entre eux comme aujourd’hui, mais cela ne change rien au raisonnement.
5) Une société libertarienne suppose que tous les hommes sont bons. Or, je ne vous apprends pas que dans toutes sociétés, il y a des gens cupides et sans morale. S’ils ont compris qu’en s’organisant dans des sociétés mafieuses puissantes, d’autant plus puissantes qu’il n’y aura pas d’état pour limiter leur pouvoir, ils peuvent s’enrichir plus ou avoir plus de pouvoir, croyez-vous qu’ils s’en priveront. Et à partir du moment où ils sont craints par les populations locales, croyez-vous qu’ils n’en profiteront pas pour imposer leur loi.
Ce phénomène explique que toute société humaine a besoin d’une organisation, sous peine de décadence, troubles, … quelque soit le nom qu’on lui donne ou sa forme : état, pays, empire, confédération, fédération etc…
Cher Observateur,
merci pour votre long message, qui récapitule bien la plupart des objections de fond à l’anarcho-capitalisme.
Effectivement je me considère comme anarcho-capitaliste, ou libertarien « pur et dur », si vous voulez, quoi que je n’aime pas beaucoup cette terminologie: c’est l’état qui est dur, pas ceux qui veulent l’abolir.
Il n’est pas question que je vous réponde en détail sur ce fil. D’abord parce que ce serait beaucoup trop long, ensuite parce que ce n’est pas le sujet, et enfin parce que nous risquerions de nous focaliser sur des questions de détail et n’aboutir à rien. Et surtout, ce n’est pas la peine de redire encore, en moins bien, ce qui figure en long et en large dans des tas de livres.
Ce n’est pas en discutant avec moi sur ce fil que vous parviendrez à vous faire une idée profonde et intéressante des arguments qui soutiennent l’anarcho-capitalisme. C’est en lisant les auteurs qui ont abordé le sujet en détail.
Je puis tout de même vous donner très succintement mon avis. Il y a deux catégories de thèmes à explorer. Premièrement, la démonstration logique de l’incohérence des doctrines qui soutiennent l’action de l’Etat, dans quelque domaine que ce soit. D’un point de vue logique, cette seule démonstration suffit à valider la thèse anarchiste. Deuxièmement, la description de ce que serait (théoriquement) la société anarcho-capitaliste. On peut ainsi y montrer que l’hypothèse de la nécessité de l’Etat est superflue.
Pour ma part, je peux vous en recommander:
« L’éthique de la liberté » de Rothbard (en ligne sur le site de Marc grunert). Livre truffé d’erreurs à mon avis, mais valide pour l’essentiel.
Si vous ne voulez/pouvez pas tout lire, j’ai mis quelques extraits significatifs sur mon site ici:
http://members.fortunecity.fr/mymithra/sommaire.html
Je vous recommande également les ouvrages de Hans-Hermann Hoppe, sur son site, ou les quelques extraits que j’ai placés sur le mien.
Je pense que vous trouverez, déjà dans ces quelques références, des éclaircissements réels à propos des questions que vous posez.
Vous pouvez lire aussi Ayn Rand, naturellement, mais c’est moins utile, je crois, dans un premier temps.
Si vous tenez vraiment à ce que j’apporte moi-même des réponses, même courtes, à vos questions, je suis tout disposé à le faire, naturellement, mais pas sur ce fil (mon email est indiqué).
Cordialement.
Je suis très très sceptique, mais bon je lirai ces ouvrages.
»
Je suis très très sceptique, mais bon je lirai ces ouvrages. »
Il faut savoir si ce sujet vous intéresse suffisamment. Si c’est un pensum pour vous de les lire, ce n’est pas la peine. Attendez que la curiosité soit bien là .
Quoi qu’il en soit, commencez par les textes. C’est plus court et ludique.
Ces sujets m’intéressent tout à fait. C’est juste, pour l’instant, un manque de temps, mais je le ferai. De toutes manières, il y a beaucoup d’informations utiles à en tirer.
Mais je voudrais juste détailler un point :
En effet, je devine une objection à ce que je viens de dire dans mon argumentation : une invasion de populations hétérogènes n’est pas possible à cause de droits de propriété des populations locales.
Maintenant imaginons, que ces populations immigrées offrent d’acheter des logements, en offrant des prix supérieurs au prix du marché. Que croyez-vous qu’il va se passer ? Les acheteurs pourront acheter le logement. Et maintenant, si beaucoup de personnes font de même dans un quartier, une ville, celui-ci finit par devenir majoritairement peuplé par ces populations immigrées.
Enfin, les locaux commencent à fuir le quartier ou la ville, parce qu’ils ne s’y sentent plus à l’aise, ce qui fait baisser les prix des logements restants. Au final, le coût d’achat des logements n’aura pas été plus élevé.
Ce cas est-il seulement un cas d’école ? Et bien, il se passe en ce moment en France. Je vais vous citer un exemple :
(suite)
Je cite :
« Ici, il faut se reporter à une modeste publication nationaliste : Militant (numéro du 20 novembre dernier). Militant publie, en effet, deux lettres fort révélatrices de Jean-Louis Millet, maire de Saint-Claude, commune de Franche-Comté (13.000 habitants), chef lieu du Haut-Jura. Toutes deux sont adressées, le 10 octobre 2003, au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.
Dans l’une d’elles, on trouve cette révélation, assez ahurissante :
« La communauté turque achète appartements, maisons, commerces, parcelles à bâtir à une vitesse qui peut faire penser à une véritable colonisation de notre cité.
Certes, elle est libre de le faire, sous réserve de deux points, qui nous choquent :
1 – des acquéreurs obtiennent des prêts à 0% de la part de leur gouvernement, via les mosquées. La connaissance de cette pratique mérite d’être approfondie. Elle constitue en tout cas une concurrence déloyale vis-à -vis des Français, qui nÂ’ont pas de tels avantages.
2 – les acquisitions immobilières sont souvent réalisées au-dessus du prix de mise en vente. Il nÂ’est pas rare de voir un acheteur potentiel proposer 180.000 euros pour une propriété mise en vente à 150.000 euros. Que croyez-vous que fera le vendeur face à cette aubaine ?
Plus grave encore, les acheteurs sont souvent des personnes sans travail, ou ayant des revenus ne permettant pas de tels achats. En ce cas, d’où vient l’argent ? »
Dans la même lettre, on apprend ces détails intéressants concernant la communauté turque en Franche-Comté :
« Les jeunes filles nées chez nous et les mieux intégrées à notre ville repartent toutes, entre 18 et 20 ans, chercher mari en Turquie, multipliant ainsi les regroupements familiaux… »
(Ã suivre)
(fin)
Dans l’autre lettre, adressée à la même date à Nicolas Sarkozy, le maire précise que l’immigration officielle est donnée, à Saint-Claude, comme représentant 18 % de la population, mais qu’elle représente en réalité « entre 35 et 40 % de la population totale de la ville, dont les trois quarts de confession musulmane ».
Le maire s’inquiète aussi dans le même courrier du trafic de drogue important, qu’il estime lié à l’immigration, que facilite la proximité de sa ville avec la Suisse.
Après quoi, on attendra avec un certain intérêt la réponse de Sarkozy. On doutera, de toute façon, qu’elle soit publiée dans Le Monde ou dans La Croix.
Roland Gaucher »
fin de citation
Ce que mon argumentaire précédent démontre, c’est que votre dogme de permettre la liberté absolue du déplacement des biens et des homnes dans tous les pays, conduit à l’apparition de la colonisation des pays les moins peuplés par des habitants pauvres du tiers-monde venant de zones peuplées, à la destruction des nations, à la l’apparition du communautarisme, à la destruction des cultures minoritaires au profit d’une culture uniforme, en somme un patwork d’état mondial.
Et comme personne n’a trouvé à redire à ça, j’en conclus que c’est ce que vous souhaitez, ce qui explique pourquoi autant de gauchistes tendance altermondialiste ou trotskiste vous apprécient autant et pourquoi vous refusez de choisir entre la gauche et la droite.
J’espère que quelqu’un me démentira, mais je pense que ce ne sera qu’un voeu pieux, puisque votre dogme ABOUTIT DEJA A DES INCOHERENCES !
Cher Observateur,
Ne concluez pas trop hâtivement, et surtout ne vous braquez pas contre des idées qui sont en fait très proches des vôtres.
Je n’ai rien à redire à l’exemple que vous développez ci-dessus. A vous croire, il y a là une colonisation de peuplement, stratégie délibérée.
Mais qui est à l’origine de cette stratégie ? Je vous cite:
« des acquéreurs obtiennent des prêts à 0% de la part de leur gouvernement, via les mosquées »
Pour moi le débat est terminé. Je ne critique pas le gouvernement français en particulier, mais tout état quel qu’il soit, et en priorité naturellement les états les plus oppressifs. Sans état, un tel événement n’arriverait pas.
L’exemple que vous citez est en réalité une variante de la prétendue nécessité d’une défense « nationale ». En effet, si une dictature décide d’envahir une nation anarchique, quels moyens de défense y a-t-il ?
Cette question est abondamment traitée par les auteurs anarcho-capitalistes.
Encore une fois, tout cela relève de la logique. Si colonisation de peuplement il y a, si les gens en prennent conscience et qu’ils veulent y mettre fin, ils s’organiseront pour cela (ne serait-ce qu’en refusant de vendre leurs appartement à des étrangers). S’il ne le font pas, où s’il n’en ont pas conscience, il n’y a aucune raison de penser que les hommmes de l’Etat le feront davantage. Aucune raison.
L’anarcho-capitalisme n’est pas un « dogme »: C’est un retour à la raison, la perte de la foi, si vous voulez.
Un jour j’ai cessé de croire en l’Etat, comme d’autres cessent de croire en Dieu…
Parce qu’au fond, l’Etat n’existe pas. Ce sont les hommes de l’Etat qui existent. Et ce ne sont que des hommes, probablement plus corrompus que les autres. C’est tout.
Pourquoi voudriez-vous qu’ils résolvent les problèmes ? Relisez d’ailleurs votre propre exemple: Ils ne l’ont pas résolu.
« Sans état, un tel événement n’arriverait pas. »
Mais justement comme vous de pourrez jamais empêcher l’existence d’états dans le monde et en particulier de dictatures, qui ne sont pas si rares que cela puiqu’elles ne sont, en fait, qu’une forme dégénérée de démocratie (cf la France), tout cela n’est qu’un voeu pieux !
« Mais justement comme vous de pourrez jamais empêcher l’existence d’états dans le monde et en particulier de dictatures »
Si c’est de cela que vous voulez débattre, ce ne sera pas avec moi. Je n’ai aucune idée précise de ce que sera l’avenir du monde, ou de ce qu’il faut faire de manière « pragmatique » dans la mesure où l’état existe. Mais cette question-là est très générale. C’est exactement la même chose que de savoir s’il faut ou non voter (sachant qu’aucun parti politique n’est libéral), s’il faut ou non interdire le port du voile à l’école (sachant que l’école est publique), ou s’il faut maintenir l’assurance maladie obligatoire (sachant que son existence a créé l’anarchie dans le secteur de la santé, détruisant toute protection réelle pour les plus faibles), ou si un libéral peut être aussi fonctionnaire (sachant que des pans entiers des secteurs qui l’intéressent sont nationalisés), ou encore si la guerre en Irak est légitime (sachant qu’il existait une dictature)…
Tout ce que je peux dire, c’est que le monde n’a besoin d’aucun état pour exister, et qu’il y aurait une harmonie, une paix et une prospérité infiniment plus grande sans structures étatiques.
Je crois que pour arriver à cette situation, il faut bien à un moment où un autre critiquer le statut quo étatique, plutôt que de toujours proposer des solutions qui s’inscrivent dans ce contexte, parce qu’à terme, cela ne fait que le renforcer.
Pour abattre les dictatures, il faut des idées justes, vraies, universelles. Une armée peut tuer une dictarue, il en ressurgira dix. Il faut décrédibiliser l’idée du pouvoir politique: il disparaîtra de lui-même.
« elles ne sont, en fait, qu’une forme dégénérée de démocratie »
Je dirais plutôt que la soi-disant démocratie est une forme « améliorée » de dictature (et encore…)
Cordialement
Mais les pires dictatures ne sont pas forcément étatiques. Elles peuvent aussi idéologiques (ex : La religion mulsulmane appliquée à la lettre). D’ailleurs, les mulsulmans se reconnaissent appartenir à un vaste ensemble culturel, la OUMMA !
Et là , l’argument étatique ne tient plus !
Cordialement
« Et là , l’argument étatique ne tient plus ! »
Quand je parle d’Etat, je fais un raccourci. En général les plus grandes violations du droit sont perpétuées par les hommes de l’Etat, mais ce n’est effectivement pas toujours le cas. Dans certaines idéologies très meurtrières et suffisamment synthétiques, une impulsion centralisée n’est pas nécessaire: des groupes se constituent spontanément en petites mafia.
Bien sûr, si vous voulez aller au fond des choses, je vous dirai que la lutte n’est pas spécialement dirigée contre les hommes de l’Etat, mais contre l’idée de l’Etat. Et de manière plus fondamentale, contre toutes les idéologies irrationnelles qui le justifient ou qui justifient n’importe quelle autre forme d’agression. On en arrive donc immanquablement à l’épistémologie et à la logique.
C’est sur ce plan-là , fondamentalement qu’à lieu le débat. Etre anarcho-capitaliste, pour moi, ce n’est qu’une conséquence de la compréhension des lois de la logique.
Tout cela est bien expliqué par pas mal d’auteurs. Vous voyez, vous ne serez pas déçu en les lisant.
Cordialement !!!
C’était moi, évidemment. « perpétrées » et non « perpétuées ».
Vous imaginez un monde idyllique qui ne pourra jamais exister puisque d’une part vous supposez que tout le monde est d’accord avec vous,
d’autre part vous ne pouvez empêcher l’appartenance des hommes à une nation, les frontières entre états,
les idéologies meurtrières qui font partie de la nature humaine (Même pendant la préhistoire, il existait certainement des idéologies meurtrières telles le cannibalisme, les sacrifices humains, ou toutes sortes d’idéologies guerrières), et que des hommes sans foi ni morale ne s’associent dans des organisations criminelles, ébauches de micro-états,….
Si l’état français disparaissait, alors de plus petits états apparaîtraient sur ses décombres, ou bien un super-état, type l’Europe. Les cartes politiques ne sont pas immuables et changent continuellement. Voyez, par exemple, les civilisations de l’Antiquité.
Puisque la suppression de l’état est illusoire, et même pas forcément souhaitable compte tenu des nombreux effets pervers liés à cette organisation (comme indiqués précédemment), il vaut mieux rechercher à réduire les pouvoirs de l’état de manière à aboutir à une économie de plus en plus libérale. Cette évolution est cours dans certains pays comme les Etats-unis ou la Suisse (par la manière démocratique), ou dans des pays d’Asie, comme Singapour (par la manière autoritaire).
Et actuellement, selon moi, il n’y a eu que deux manières d’y parvenir : par le coup d’état (ex: chili) ou par la voie démocratique, la seule solution possible, pour moi en tant que démocrate.
C’est pourquoi, toutes solutions qui permettent d’évoluer dans ce sens par la voie démocratique, même progressivement, sont préférables à l’attente d’une situation meilleure qui pourra même être pire.
» C’est pourquoi, toutes solutions qui permettent d’évoluer dans ce sens par la voie démocratique, même progressivement, sont préférables à l’attente d’une situation meilleure qui pourra même être pire.
»
Entièrement d’accord. Je rajoute simplement que la diffusion des idées libérales est nécessaire pour que cette évolution se fasse. Il y a des gens qui ne votent pas, mais s’ils aident des dizaines d’autres à avoir des idées plus justes sur l’état et la politique, on peut espérer que ce sera des dizaines ou des centaines de voix « mieux placées » aux élections.
Vous voulez motiver les gens pour qu’ils aillent voter. Très bien, c’est une stratégie comme une autre. Moi, je préfère me situer en amont, au niveau de l’expicitation et de la diffusion des idées. Je n’ai pas beaucoup d’audience, mais de temps en temps, je reçois quelques mails de remcerciements, de gens qui ont découvert tel ou tel auteur en partie grâce à moi, ou mieux compris tel ou tel point. C’est modeste, mais c’est toujours ça d’acquis. Peut-être y aura-t-il un jour parmi ces gens-là un homme ou une femme charismatique qui fera les choses en grand, et que j’aurais aidé, même un peu, à y voir clair. Moi-même, c’est grâce à des sites libéraux réalisés par des gens ordinaires que je suis devenu libéral.
Je ne m’oppose pas à votre démarche. Je pense simplement qu’il y en a d’autres au moins aussi importantes. C’est tout.
Ces immigrés sont attirés par
(1) les allocations familiales et autres privilèges socialistes offerts aux immigrés regroupés et refusés aux autres.
(2) la côte de la drogue, surévaluée par la prohibition.
Enlevez ces conditions, nées de l’État, et une telle immigration problématique disparaît.
En fait, en rétablissant les droits de propriété des occupants légitimes, vous leur donnez la possibilité de refuser de vendre, de pratiquer l’ostracisme contre les immigrants indésirables, etc. — là où actuellement, l’État sévira lourdement pour emploi de discriminations autres que les siennes.
Avec l’argent que vous ne paierez plus en impôts contre-productifs, vous et ceux qui partagent vos opinions pourrez aussi acheter les propriétés qui sont offertes à ceux que vous jugez indésirables, si vous le souhaitez: non seulement il sera permis à tous de s’organiser pour capitaliser sur la rente d’un environnement sain, mais les parasites ne pourront plus s’organiser pour capitaliser sur la rente d’État, car celle-ci aura disparu.
Bref, l’État est à 100% la source du problème. N’y cherchez pas la solution.
Faré a écrit :
« (2) la côte de la drogue, surévaluée par la prohibition. »
Je pense qu’il ne faut pas être aussi restrictif : le (2), c’est le marché noir en général, dont « la cote de la drogue etc… » n’est qu’un des éléments.
Mais le « marché noir » est une vieille expression qui va de pair avec l' »Ã©conomie dirigée » particulière qu’est l' »Ã©conomie de guerre et qui est opposée au « marché … blanc ».
Pour faire moderne ou se situer dans une « économie de paix », c’est ce que certains dénomment aujourd’hui « l’économie souterraine » qui végéte sur la législation/réglementation étatique.
Il n’en reste pas moins que l’expression « économie souterraine » est ambiguë :
– coté pile, c’est le point précédent de la réglementation qui bannit le droit (propriété, responsabilité, échange-contrat), mais,
– côté face, c’est l’économie libre en puissance et les règles de droit en gestation, c’est l’organisation spontanée qui, par exemple, a permis aux gens des pays aux mains de la dictature de l’URSS de venir à bout de cette dictature.
A ce propos, on peut souligner que les socialo-communistes n’ont pas compris que leur nihilisme – qui consistent à empêcher le processus de marché, à réglementer arbitrairement les actions des gens, à les asservir – se retourne contre eux et les anéantit nécessairement un jour pour deux raisons successives :
1) le marché noir, élément du processus de marché contre quoi ils ne peuvent rien, leur échappe malgré les contrôles croissants qu’ils tentent d’instaurer, mais les ressources sont limitées … et
2) un jour, le marché devient si fort, i.e. si blanc, « si prégnant » comme ils disent en novlangue, qu’il fait tomber en miettes l’organisation réglementaire/totalitaire et émerge à la place dans toutes ses dimensions de processus.