La Sécurité Sociale, le monde entier nous l’envie. Parce que grâce à elle, on en a toujours plus. Le magazine Capital (N°152 – Mai 2004) en fait son dossier: « Santé : ce qui vous attend »
Au sommaire de ce dossier:
– Les mesures qui se préparent pour la médecine de ville (page 56)
La liberté totale dont jouissent les médecins et les malades est peut-être proche de sa fin. Si le gouvernement va jusqu’au bout de la réforme envisagée.
cf mon article « Liberté surveillée« . Toujours plus de liberté.
– Les médicaments que la Sécu ne va plus rembourser (page 62)
En raison de leur faible efficacité, 400 produits devraient être sortis de la liste de la Sécu en juillet prochain, et 250 autres en 2005. Il faudra les payer de votre poche…
Tous les ans ce sont des centaines de médicaments qui sont ainsi rayés des listes des produits remboursés. Toujours plus de médicaments.
– Région par région, les hôpitaux qui vont fermer ou sont menacés (page 66)
Lancé en 2002, le chantier est trop avancé pour s’arrêter : notre carte hospitalière va être complétement chamboulée. En exclusivité, la liste des établissements qui vont fusionner, rétrécir ou disparaître.
Après les cliniques, le services d’urgence, ce sont des hôpitaux entiers qui sont fermés. Toujours plus de centres de soins.
Notez aussi que dans quelques années au nom du service public des hôpitaux rouvriront car tout Français devra avoir un hôpital à moins d’une heure de route de chez lui ou quelque règle dans le genre…
– Comment choisir une mutuelle complémentaire si vous êtes mal couvert (page 78)
Le désengagement de la Sécu augmente la prise en charge des remboursements par les complémentaires santé et fait flamber les prix. C’est donc le moment de regarder ce que vaut votre mutuelle. Et, éventuellement, d’en changer.
Et voilà la privatisation rampante. En fait devant l’écroulement du « service public » le privé prend le relais. C’est pareil dans l’Education Nationale, où chaque année le privé gagne du terrain, pareil dans la sécurité où les compagnies privées contrôlent de plus en plus d’espaces privés (à défaut de pouvoir le faire dans l’espace public…), et dans un futur proche certaines assurances proposeront aussi une couverture chômage, de même qu’elles sont nombreuses à proposer des placements pour la retraite…
Un volet qu’a oublié Capital, ce sont les hausses d’impôts et de « cotisations » inévitables elles aussi.
Que ce soit au nom de la cohésion sociale, de l’égalité, de la justice, de l’équité, l’Etat consomme toujours plus de ressources, pour un résultat toujours moindre.
>Que ce soit au nom de la cohésion sociale, de l’égalité,
>de la justice, de l’équité, l’Etat consomme toujours
>plus de ressources, pour un résultat toujours moindre.
D’où l’intérêt d’apprendre à se passer de l’Etat (on y arrive, c’est pas trop dur).
L’ennui c’est que l’Etat, lui, ne peut pas se passer de nous…
Cet article tombe à pic après l’intervention du Douste-Blazy hier à la télévision. Quel acteur ! Pas de santé à deux vitesses, il faut réagir contre les abus (10 millions de cartes vitales en surnombre). Bien sûr, ce n’est pas cela qui creuse le trou de la sécu, c’est juste un symbole dit-il ! Il faut aussi s’attaquer à la mauvaise gestion. Sur ce point, il n’a certainement pas tord. Qui peut penser que cet énorme mammouth est correctement géré ? En tout cas, pas un mot sur les moyens mis en oeuvre pour couvrir le déficit (augmentation des cotisations), pas un mot sur ce que coûtera la mise en place d’une nouvelle Carte Vitale avec photo d’identité (200 à 300 millions d’euros selon la Cnam) et bien entendu, pas un mot sur la liberté des français à pouvoir choisir librement leur assurance santé. C’est ça le « pacte sociale » !
ça me semble bien trop caricatural pour être vrai. Si on prend l’exemple des banques, elles ont été publiques un jour et maintenant elles sont logiquement privées et gagnent de l’argent (au lieu d’en gaspiller). Je crois que ton argumentation ne tient pas une seule seconde. Il y a des choses pour lesquels il y a vraiment un besoin (d’où marché), d’autres non.
Ce qui est clair c’est que l’état par sa gestion inadapté à une tendance naturelle à faire entrée les activités qu’ils gérent dans des cercles vicieux : d’où toujours plus…