L’affaire française des intermittents du spectacle démontre une fois de plus ce que produit une économie socialisée: injustice, conflits à l’échelle nationale puisque l’Etat est omnipotent, chaque groupe s’adressant logiquement aux fabricants de « lois », de privilèges et de règlements arbitraires, à savoir l’assemblée nationale et l’exécutif qui en émane.
Les intermittents du spectacle regroupent tous les artistes, techniciens et autres qui ne travaillent que le temps dÂ’un spectacle, du tournage dÂ’un film, de la réalisation dÂ’une pièce de théâtre, ou de la réalisation dÂ’une émission de télévision. Autant dire que cela fait beaucoup de monde. Et cela dÂ’autant plus que cette catégorie bénéficie dÂ’un système dÂ’indemnisation très avantageux dans la mesure où il rend possible le travail au noir financé par le contribuable. Ce n’est pas que j’aie quoi que ce soit à dire contre le travail au noir puisqu’il n’est que de l’échange libre donc légitime ; mais quand il est un complément caché d’une indémnité de chômage payée par les autres, il devient coupable.
En France, les intermittents du spectacle qui justifient actuellement de 507 heures de travail dans l’année (contre 606 pour les salariés du régime général), ont droit à 12 mois d’indemnités chômage, en vertu d’un système créé en 1969. Selon l’Unedic, l’indemnisation des intermittents coûte huit fois plus que le montant de leurs cotisations. (source : TF1.fr, Intermittents : un régime unique en Europe )
Ainsi, selon le système actuel, une fois que l’intermittent a effectué ses 507 heures il a droit à 12 mois d’indemnité. On comprend facilement qu’il est dans l’intérêt commun de l’intermittent et de l’employeur que ces 507h soient effectuées dans un minimum de temps, disons quatre ou cinq mois. Le reste de l’année l’intermittent travaille au noir et bénéficie en plus des indemnités de chômage. Voilà qui arrange bien les deux parties, sauf les contribuables bien sûr.
Pour éviter ce vol qualifié « le protocole d’accord du gouvernement maintient le seuil des 507 heures, mais les techniciens devront effectuer ces heures en 10 mois et les artistes en 10 mois et demi, pour avoir droit à huit mois d’indemnités chômage ». (TF1.fr, Intermittents : un régime unique en Europe ). Voilà donc ce qui est inadmissible pour les intermittents : fini le travail au noir sur le dos de la collectivité payante. Fini le parasitage massif.
DÂ’un point de vue plus large on peut se demander pourquoi lÂ’Etat devrait indemniser des choix de métiers qui par nature engendrent une alternance entre des périodes de travail et des périodes dÂ’oisiveté. Par exemple «en Grande-Bretagne, les artistes peuvent demander des allocations de chercheur d’emploi, (54,65 à 85,75 livres par semaine). Mais de nombreux artistes britanniques exercent toutefois d’autres métiers pour s’en sortir, comme vendeur ou chauffeur de taxi» (TF1.fr, Intermittents…).
L’idée est donc la suivante : ce n’est pas aux autres de financer les choix personnels des individus. Les professions qui gravitent autour de ce qui est appelé souvent abusivement « la culture » ne sont pas plus utiles ou plus nobles que celle du boucher de quartier qui, lui, n’est pas indemnisé lorsque la clientèle déserte son magasin. Les politiciens ont la fâcheuse tendance à sacraliser la culture, à la subventionner massivement. Or, comme chacun peut l’observer, toute subvention accroît ce qui est subventionné, en quantité pas en qualité. Une surproduction culturelle et l’extension de la médiocrité, voilà comment on peut caractériser l’état de la «culture» en France. Une offre culturelle très supérieure à la demande, c’est le prix que doivent payer les contribuables pour satisfaire la mégalomanie de ceux qui nous dirigent.
Dans une société libre ce serait la concurrence entre des assurances privées qui offrirait aux « intermittents » la protection la plus efficace sans violer les droits des autres. La privatisation du système d’indemnisation pour chômage est donc à la fois la plus économique et la plus juste. Encore une fois, capitalisme et justice vont de pair. Mais bien entendu cette vérité n’est pas encore compréhensible pour des manifestants dont l’horloge idéologique s’est arrêtée à «l’internationale communiste» (chantée dans les rues d’Avignon!)
Le dirigisme de « l’exception culturelle »
Dans son allocution télévisée du 14 juillet le président français, Jacques Chirac, a lié le sort des intermittents à lÂ’ «exception culturelle» cÂ’est-à -dire, dans le jargon des politiciens, au maintien du droit de subventionner « la culture » dans le contexte de la construction politique de lÂ’Europe. Plus précisément il sÂ’agirait dÂ’aider les intermittents en subventionnant la «création culturelle» car cela relèverait de la «solidarité nationale» donc du budget de lÂ’Etat. Tout cela au nom de la «diversité culturelle». (Interview télévisée de Monsieur Jacques CHIRAC à l’occasion de la fête nationale)
Le dirigisme culturel comme réponse au besoin de diversité culturelle, voilà bien un paradoxe! On sait bien que derrière ce paradoxe opère la logique de la croissance de l’Etat qui nourrit les politiciens et les bureaucrates. Mais il y a aussi l’attrape-nigauds que l’on nous rabache beaucoup en France: la mondialisation des échanges engendrerait la standardisation et la disparition des différences culturelles.
diversité culturelle et mondialisation capitaliste
En réalité la liberté et la mondialisation des échanges mettent seulement en péril des productions qui rencontrent une demande insuffisante et qui, par conséquent, ne pourraient plus, et à juste titre, être financées par des moyens privés. A juste titre car il n’y a aucune raison valable pour que le libre arbitre des hommes de l’Etat se substitue à celui des individus, dont les préférences se démontrent par la liberté des échanges, le seul et unique moyen de réaliser la « démocratie », que l’on doit concevoir comme un mode d’expression et de réalisation des préférences individuelles dans un cadre juridique consacrant les droits de propriété individuels.
Il faut ajouter, par ailleurs, que « la mondialisation et l’augmentation des échanges ont pour résultat que toutes les options deviennent soudainement accessibles dans chaque pays, et non que les différents pays choisissent tous la même chose », ainsi que l’écrit Johan Norberg dans son excellent «plaidoyer pour la mondialisation capitaliste».
Sur le plan culturel la mondialisation se traduit en fait par une opportunité plus grande pour les productions culturelles de rencontrer une demande car « même un petit public ayant des goûts très spécialisés peut exercer un certain pouvoir d’achat lorsqu’il s’associe à des publics similaires dans d’autres pays. La mondialisation accroît nos chances d’obtenir exactement ce que nous voulons, même si nous sommes parmi les très rares personnes qui s’y intéressent dans notre milieu. Le folklore marocain et le Roquefort français auront plus de chance de survivre si la demande pour ces produits vient de partout plutôt que d’un seul pays. » (Norberg, Plaidoyer…, Chap. VII, il faut libéraliser, pas standardiser).
En conclusion, lÂ’affaire des intermittents est une spécificité bien française dont lÂ’essence nÂ’est autre quÂ’une intervention illégitime de lÂ’Etat dans la production culturelle. Nous avons vu quÂ’elle n’était pas justifiée en considération de ses objectifs et que de surcroît elle serait même contre-productive puisqu’elle engendre un dirigisme étatique et qu’elle méconnaît une des propriétés fondamentales de la mondialisation capitaliste : la diversité culturelle. Il serait dÂ’ailleurs judicieux de relire la réponse de Bastiat à Lamartine dans « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas »
Deux choses :
1) le statut particulier de la cul-ture date du…1er siècle après J-C, où un certain Mécène (c’était son nom) entretenait de ses deniers les « artistes » favorables à l’empereur Octave/Auguste, tels que Virgile par exemple. Je pense que les raisons du mécénat d’état (sans majuscule) n’ont pas beaucoup changé…
2) à l’adresse suivante (http://www.webzinemaker.com/admi/mon_forum/index.php3?num_zine=2967) vous trouverez le forum d’un site très fréquenté : « Intermittents en danger ». Il y a quelques temps, certaines des interventions ne manquaient pas d’intérêt. Entre eux, ils convenaient volontiers du fait que parmi eux se trouvaient des profiteurs, des travailleurs au noir, des paresseux, etc. Évidemment, cette liberté de ton n’est pas le propre de la majorité, qui préfère jouer aux victimes d’un système injuste, à la « culture en danger » (ah!ah!), mais néanmoins, les lire était parfois intéressant.
Nietzsche, d’Entrez Libres
Ouais, ca me rappelle cette manif qui a eu lieu cours Victor Hugo, a Lyon, ou les mecs criaient: « C’est pas seulement pour nous qu’on veut defendre notre regime, c’est aussi pour vous, pour qu’on puisse continuer a vous fournir des spectacles de qualite ». Bon, c’est pas tout a fait dans ces termes que ca a ete dit, vu que je joue de memoire, mais c’est quand meme l’idee (et ma memoire n’est pas trop mauvaise).
Alors 1/ Depuis quand un artiste veritable se preoccupe de son public? Je pensait – peut-etre que j’ai trop lu Ayn Rand – que l’artiste creait pour creer, qu’il ne fallait pas toujours chercher ce qu’il a voulu faire, vu qu’il s’agit de tenter de recreer la nature au sein meme de la pensee humaine (j’ai appris ca en hilo, en terminale). Ah bon, y’a un but, une explication? C’est plaire au public? Alors:
2/ Si j’aime pas ce que vous faites, notamment tous ces films francais que j’ai vu ces dernieres annees, qui ne valent pas un clou? Pourquoi je payerais des mecs qui vont faire des trucs sans reelle profondeur, parcequ’evidemment, si c’est trop intello ca plait pas. Moi j’en ai rien a foutre, de la Star Academy. Ca, c’est un truc qu’on fait pour faire plaisir au beauf. Ca, c’est un truc fait ‘pour le public’. Et c’est pas de l’art.
MAitenant, quand je vois la qualite des films francais, je commence a comprendre quelquechose…
juste une remarque de forme pour MArc, Ã propos de ce texte.
Lorsque tu écris:
[..]Dans une société libre ce serait la concurrence entre des assurances privées qui offrirait aux « intermittents » la protection la plus efficace sans violer les droits des autres. La privatisation du système d’indemnisation pour chômage est donc à la fois la plus économique et la plus juste.
Nous sommes dans un pays où le mot « privé » est sale, y compris pour les gens proches des libéraux, ou tout du moins y compris chez des non fonctionnaires.
Donc, ça me paraitrai plus astucieux d’ecrire:
[..]Dans une société libre ce serait la concurrence entre plusieurs sociétés d’assurance qui offrirait aux « intermittents » la protection la plus efficace sans violer les droits des autres. La dénationalisation du système d’indemnisation pour chômage est donc à la fois la plus économique et la plus juste.
Pourquoi? Eh bien parce qu’il ne me semble pas que la clé de ton paragraphe soit dans le fait que l’on vendrait la Sécu à des financiers (argument number one du PCF) mais plutot dans la mise en concurrence. Donc, autant insister sur ce qui est positif (concurrence) plutot que sur ce qui est « négatif » (privé).
Dans la seconde phrase, je remplace privatisation par dénationalisation, car le point clé est que ca ne doit plus etre géré par l’Etat, et non pas que ca doit etre géré par des personnes privées. Vous allez me dire que c’est pareil, c’est exact, mais pas dans la formulation, ni dans l’esprit.
Ce n’est, bien sur, qu’une modeste suggestion sémantique.
On croirait entendre ce regretté M. Balladur, quand il n’avait que le mot de « concurrence » à la bouche. Il le tournait et retournait comme on le ferait d’un bon vin. Je pense que pour en avoir fait un usage aussi étendu, M. Balladur ne s’est jamais risqué à la mettre en pratique. M. Balladur n’est certainement pas du genre à aller faire ses courses chez Auchan, et encore moins à faire ensuite un détour par son Leclerc pour, précisément, faire jouer la concurrence. Non seulement M. Balladur est au-dessus de ça, mais en plus, cela lui aurait évité le triste constat que cette « concurrence » tant vantée n’existe pas. Cf. les dernières études de consommateurs, voire certains rapports parlementaires. Ce n’était qu’un slogan, un sésame pour ouvrir la voie « aux réformes dont la France a besoin » ©JP. Raffarin. J’ai pris l’exemple des grandes surfaces, j’aurais pu prendre celui des assureurs dont il a été question dans le dernier post.
Mais ce qui me réjouit, c’est de lire sous une plume « libérale », cet aveu que les idées importent peu. Seul compte l’apparence des choses.
Mais c’est vrai, on est bien loin de la question des intermittents… dont vous n’avez, de toute manière, rien à foutre… Me trompé-je ?
PS. j’ai gardé le pseudo donné en exemple. Il m’amuse beaucoup plus que bien des pseudos prétentieux ou indéchiffrables…
Au pleutre ci-dessus: tu n’as rien compris visiblement…
« J’ai pris l’exemple des grandes surfaces, j’aurais pu prendre celui des assureurs dont il a été question dans le dernier post. »
C’est marrant, j’ai justement eu à choisir une assurance il y a deux mois. J’ai fait plusieurs compagnies avec des propositions différentes, plus ou moins adaptées, et finalement j’ai fait un choix.
« Mais ce qui me réjouit, c’est de lire sous une plume « libérale », cet aveu que les idées importent peu. Seul compte l’apparence des choses. »
Non… Haykal a suggéré d’employer un mot plutôt qu’un autre, l’idée est la même…
Concernant les intermittents: ils ont choisi un métier où par essence ils sont dans une situation précaire. Qu’ils assument au lieu de demander aux autres de payer pour des spectacles qu’en plus ils ne vont pas voir…
Rien ne t’oblige à aller chez un agent d’assurance. Un bon courtier fera aussi bien l’affaire.
Sur les intermittents, en effet, j’en ai à peu près rien à foutre. Les intermittents protège un avantagé catégoriel mis en place au détriment des salariés de droit commun, c’est du corporatisme pur et simple. Je préfère m’occuper des vrais chômeurs qui, eux, cherchent un emploi non-intermittent pour pouvoir payer le choix des intermittents (c’est-à -dire que c’est autrui qui assume le choix d’une personne tierce). J’appelle ça du vol, les intermittents appellent ça la protection de la culture (comme s’ils en étaient les garants).
On croirait entendre ce regretté M. Balladur, quand il n’avait que le mot de « concurrence » à la bouche.
Tu veux dire en 86 et 88 où l’Etat francais fabriquait des téléviseurs, exportait de l’acier, etc…? Maintenant tu trouverais ça ridicule, non?
cette « concurrence » tant vantée n’existe pas. Cf. les dernières études de consommateurs, voire certains rapports parlementaires.
Voir surtout le site de la DGCCRF, qui fait le bilan de ses actions. Un article du Canar Enchainé de la semaine dernière détaille les amendes infligées, dont le montant a atteint un record en 2002. Notamment autour de la distribution en grande surface, de produits électroménagers pour etre précis entente sur les prix, etc..)
Ce genre de chose est condamnable car c’est le consommateur qui est lésé. C’est condamné, où estle problème?
[..]Ce n’était qu’un slogan, un sésame pour ouvrir la voie « aux réformes dont la France a besoin » ©JP. Raffarin.
C’est aussi une technique pour vendre des entreprises baties grâce à l’argent du contribuable à des groupes indutriels amis, que l’on va appeler des GAP (groupe d’Actionnaires PArtenaires, je crois) dont la vocation officielle serait de défendre les intérêts de l’Etat.
Quelque part sur ce site, Hervé avait suggéré (je crois) des privatisations certes, mais avec une originalité: une partie importante du capital directement rendue au francais, vu que les investisseurs c’est nous. Qu’en penses-tu, pleutre?
[..]Mais ce qui me réjouit, c’est de lire sous une plume « libérale », cet aveu que les idées importent peu. Seul compte l’apparence des choses.
?? LÃ tu parles de moi???
[..]Mais c’est vrai, on est bien loin de la question des intermittents… dont vous n’avez, de toute manière, rien à foutre…
Et toi, c’est quoi ton avis?
Bonjour,
Pour faire suite à l’article (que j’ai apprécié), je souhaiterai réagir:
Que les intermittents défendent leur beefsteak (ou leurs privilèges éhontés, au choix) ça se comprend. Mais qu’ils le justifient en disant qu’on cherche à « tuer » la culture, là ça me sidère. Pour moi( je me trompe sans doute), la culture est essentiellement(et je pèse mes mots) dans les livres, dans les musées… Le technicien qui installe des spots pour le concert de Johnny ne travaille pas pour la culture, mais pour les loisirs.
Et si c’est effectivement de la culture, elle ne mérite pas un tel gaspillage.
Alors leurs idées à la con comme quoi on tue la culture : « faut arrêter de se foutre de la gueule du monde… »
Merci à tous vos commentaires. J’y répondrai dès que possible. Je signale juste que j’ai ajouté quelques paragraphes pour tenir compte de l’allocution télévisée de Chirac à l’occasion du 14 juillet.
[une des propriétés fondamentales de la mondialisation capitaliste : la diversité culturelle]
C’est la vison exactement contraire à celle des alter mondialistes qui ne voient dans la mondialisation qu’une uniformisation culturelle.
Perso je constate plutot que l’uniformisation est en marche. Je me balade dans les villes d’Europe y compris les pays de l’Est ou même d’autres continents et je remarque par exemple les mêmes chaînes de magasin que ce soit au niveau des fast food, de l’habillement, de la grande distribution, des stations services etc…
Au cinéma : les bouses américaines avec le pop corn qui pue. La musique : la bouse MTV. L’information : internet. La langue commune : l’anglais.
On devient petit à petit des copies du frère Sam.
Le capitalisme c’est bien la concentration du capital qui recherche le marché le plus grand qui soit pour vendre un produit.
Je ne vois vraiment pas en quoi cela pousserait vers la diversité.
D’ailleurs tu dis toi-même qu’il faut supprimer la spécificité française !
« je remarque par exemple les mêmes chaînes de magasin que ce soit au niveau des fast food, de l’habillement, de la grande distribution, des stations services »
et ces chaînes proposent des milliers de produits qu’il aurait été impossible d’avoir il y a 30 ans, du monde entier. Tu es allé à Ikea ? A pier import ? Tu as vu les centaines de styles différents de fringues ? Les styles musicaux aussi ? Tu voyais souvent des films indiens il y a 20 ans ? Tu as vu la pénétration des mangas et animes en Europe ?
Effectivement la culture la plus internationale c’est la culture US, alors ça ne te plait pas. Jalousie ? Complexe de supériorité ? C’est vrai que Nous, les Français on fait de tellement bons Films, de la tellement Bonne Cuisine, pourquoi les misérables incultes étrangers ne les regardent-ils pas béatement ?
« la concentration du capital qui recherche le marché le plus grand qui soit pour vendre un produit. »
Mais bien sûr, c’est pour ça qu’on roule tous en Trabant, ah oops, mais on est pas en URSS, on est dans le marché à demi-libre donc on a le choix entre des centaines, des milliers de modèles de voiture… Il existe même, tu sais quoi, des voitures de LUXE qui sont produites presque à l’unité car faites à la main une par une!
En Europe je parlerais d’hégémonie littéraire de l’Amérique du Sud pour employer le langage « altermondialiste ».
D’ailleurs ceux qui s’opposent le plus véhément aux USA nous disent qu’ils n’ont pas de culture. Après on vient me dire que les USA imposent leur culture…
[des milliers de produits qu’il aurait été impossible d’avoir il y a 30 ans, du monde entier.]
Justement, cette possibilité nous uniformise nous tendons tous vers un standart et la diversité va s’amenuiser. C’est bien, c’est mal peu importe, je constate simplement.
C’est sans doute le premier pas vers la désétatisation, la dénationalisation et la convergence des individus vers une norme planétaire. Cela offre certains avantages : la paix, l’unicité, la recherche d’un bonheur universel, la conscience d’apartenir à une espèce plutot qu’à une nation.
[Effectivement la culture la plus internationale c’est la culture US]
Disons que c’est celle qui jouit d’une puissance commerciale sans concurrence.
Ca me plait pas trop, j’ai l’impression d’être colonisé parfois.
[Nous, les Français on fait de tellement bons Films, de la tellement Bonne Cuisine, pourquoi les misérables incultes étrangers ne les regardent-ils pas béatement ?]
Ce ne sont pas des films qui leurs sont destinés sans doute, d’autre part la distribution de ces films est quasi impossible compte tenu de l’omniprésence US.
Et puis les US nous reprennent les scénarios pour les américaniser… C’est quand même dingue non ?
Pour la cuisine, je constate que nous avons toujours la cote.
[…]Ce ne sont pas des films qui leurs sont destinés sans doute
Je sens comme une pointe de condescendance/mépris, non?
[…]d’autre part la distribution de ces films est quasi impossible compte tenu de l’omniprésence US.
Etre bon, en effet, cela ne se décrète pas. Fais un calcul, si tu trouves les infos. Regarde la ventilation des sorties de films en France, et compare avec le nombre d’habitants de chaque pays. Ne serait-il pas normal qu’il y ait à la base 4 fois plus de films américains que de films francais?
[…]Et puis les US nous reprennent les scénarios pour les américaniser… C’est quand même dingue non ?
True Lies est beaucoup mieux que La Totale, à tout point de vue. C’est un avis personnel, mais il est quand même assez objectif. Pas d’autres exemples en tête. Pour moi, le cinéma américain est très supérieur au cinéma français. Le cinéma est une de mes passions, et il me semble que seuls les américains ont réussi à en faire à la fois un art (pour les esthètes), mais aussi un loisir (pour ceux qui, en réalité, s’en foutent du cinéma)
Juste une question Nino, que signifie le « nous », dans « les US nous reprennent les scénarios « ?
Juste un détail, trouvé sur Imdb.com, le commentaire d’un type:
Being a huge Schwarzenegger fan and of the film True Lies, catching this on SBS one night was truly a bizarre and entertaining experience. Cameron heavily based True Lies on this film and many of the classic gags and subplots are right here and it’s fun to watch them in their original form.
But enough comparisons, as a standalone film this is very entertaining. The performance by Lhermitte is fantastic and so is that of his sidekick, Mitchell. Miou Miou (I say these names as I know the actors well, which I certainly don’t!) gives a humourous performance as the clueless wife. And Michel Boujenah’s Simon is every bit as sleazy as Bill Paxton in the remake, perhaps even better!
If you’re a fan of True Lies or good world cinema in general and have a chance to see this, make sure you do.
Voilà , il trouve La Totale bien, si ce n’est mieux. Il est pourtant américain. Je trouve True Lies mieux. Pourtant je suis français. Tu peux m’expliquer ce mystère?
Il ne comprend pas qu’il puisse y avoir deux avis divergents sur la culture, car lui sait que la culture Américaine c’est Mal et le reste c’est Bien, même s’il sait qu’il n’existe ni Bien ni Mal et non plus ni Beau ni Laid, tout en sachant que la place de Tout est Déterminée donc Immuable, et qu’il est par conséquent vain de Discuter, puisque tout est Ecrit.
Tel est le monde d’El Stalnino. Par ailleurs s’il dit « nous », c’est qu’il a un problème avec lui-même. Tu remarques qu’il parle souvent de lui à la troisième personne, depuis quelques temps il parle de « nous » pour parler de lui-même.
Pour en revenir à son post:
« la diversité va s’amenuiser »
Quand je lui fais remarquer qu’il a accès à des centaines d’articles du monde entier (disques, livres, mobilier, peinture, tout!) auxquels il n’avait pas accès il y a 30 ans, il me dit que justement ça va l’uniformiser. Multiplier par 1000 le choix culturel va « uniformiser ». Effectivement aujourd’hui je comprends mieux le Japon et les US que pas mal de gens d’il y a 40 ans. J’ai des références communes. S’uniformiser c’est se comprendre mieux ? C’est avoir des choses en commun ? C’est apprécier la valeur des autres, de leur culture ? C’est regarder « The Ring » et aimer ? Lire GTO ? Lire Harry Potter en anglais directement ?
« j’ai l’impression d’être colonisé parfois »
Mais attends, rien ne t’empêche de te vautrer dans ta suffisance d’européen sûr d’avoir la culture la plus Belle du Monde, la plus Développée, tellement Supérieure à celle des sauvages d’Américains (et Japonais, et Chinois, et Indiens, et Africains, et Sud-Américains aussi…)
« Pour la cuisine, je constate que nous avons toujours la cote. »
Il y a 10 ans on entendait pareil pour le vin. Ceci dit la « cuisine française », est-ce qu’elle s’exporte, à part la grande cuisine ? Compare à la pizza, au hamburger et à la nourriture asiatique. La cuisine .fr c’est comme la haute couture .fr: cantonnée dans une niche. Comme les films. Elitiste.
C’est marrant ce mépris de la « masse » pour des collectivistes.
« True Lies est beaucoup mieux que La Totale, Ã tout point de vue. »
D’ailleurs il y a eu une reprise dans le sens inverse. L’autre semaine est sorti un film français avec Jane Birkin, je sais plus le titre. Et bien, il est honteusement pompé sur Beautés Empoisonnées !
Je suis pour la mondialisation en ce domaine. Grâce à des sites internet, j’ai enfin pu avoir accès à des séries qui ne sortiront jamais en France. Bon, ce sont des VO sous-titrées en anglais. Mais comme l’équivalent n’existe pas en France, je suis obligé de faire cet effort. Personnellement, ma culture (ou plutôt mes goûts) sont quasi-mondiaux : Japon, USA, Angleterre, France (enfin Bretagne). Malheureusement, certaines contrées ne sont pas ouvertes à la mondialisation, ce qui rend difficile l’accès à leur culture.
PS : Je cherche toujours « Les Guerriers de l’Apocalypse », introuvable en France…
[..]C’est marrant ce mépris de la « masse » pour des collectivistes.
Le mépris des masses, ce n’est pas juste une caractéristique des collectivistes (en France tout ce qui se situe entre le Front National et le Parti des Travailleurs, soit quasiment tous les partis), mais c’est un (pour ne pas dire le) des fondements de leurs doctrines.
Ils pensent que:
– les français sont des cons, on peut leur vendre n’importe quoi (cinéma, livres, etc..), heureusement que les hiérarques de l’UMPS sont là pour les éclairer.
– les français sont des cons, ils ne savent pas agir au mieux de leur intérêt, il faut donc nationaliser des pans entiers de l’economie (assurances maladie et chomage notamment, et il n’y a pas si longtemps fabrication de téléviseurs), heureusement que les hiérarques de l’UMPS sont là pour les éclairer.
– les français sont des cons, ils ne savent pas comprendre les enjeux géopolitiques complexes, heureusement que les hiérarques du UMPS sont là pour les éclairer.
Y’en a marre, voilà tout, on n’arrive pas à s’entendre. Et si on regardait les chiffres?
La bibliothèque d’Alexandrie (brulée par des moines chrétiens, mais bon, ce n’est pas le sujet) comptait environ 700 000 papyrus à la grande époque, c’est aussi le nombre de pieces de monnaie dans la collection numismatique de la BNF. Les bouquins, y’en a 2.7 millions au dernier recensement. La bibliothèque du Congrès Américain, compte 120 millions d’items, dont 18 millions de bouquins et 54 millions de manuscrits. C’est ce que l’on appele un monde qui s’uniformise, d’après El Stalino. Et les USA sont les uniformisateurs en chef.
Et c’est là que l’on sort l’argument qui tue: »oui, OK, d’accord, mais en fait, c’est plus compliqué que ça: ils veulent aussi récupérer la culture des autres, c’est à ça que sert cette bibliothèque du Congrès. ».
C’est un peu comme McDonald. J’aime pas spécialement, mais je ne déteste pas, en fait je m’en fous.
Tous les étés, ils sortent de nouvelles recettes:
– Si ils inventent des trucs typiquement américains (comme le Méga Mac) on entend « impérialisme culinaro-culturel ». Et « malbouffe »
– Si ils essaient de reprendre une recette locale (comme en France), on entend « pillage de patrimoine culinaro-culturel ».
Dans les deux cas, ce sont les suppots de Satan.
L’exemple est valable dans de très nombreux autres cas, notamment la culture, pardon La Culture.
Ca me fait de la peine quand j’entends mes compatriotes (dont El Stalino) etre aussi cons.
Sur le pb de la distribution des films et de l’omnipotence US je pense avoir déjà poster avec lien sur des stats.
Une fois pour toute j’aime le cinéma US. Mais j’aime aussi les autres cinémas. Pas de mépris chez moi. Le cinéma US n’est pas supérieur, il est US. Ce qui est supérieur c’est le pouvoir des majors dÂ’imposer leurs films.
[que signifie le « nous », dans « les US nous reprennent les scénarios « ?]
Nous français, si cela veut dire qq chose.
[Il ne comprend pas qu’il puisse y avoir deux avis divergents sur la culture, car lui sait que la culture Américaine c’est Mal et le reste c’est Bien]
Ridicule.
[même s’il sait qu’il n’existe ni Bien ni Mal et non plus ni Beau ni Laid]
Pour moi si évidemment, ces notions existent. Mais ce sont des notions relatives et subjectives. Ex : je n’ai pas aimé True Lies.
[la place de Tout est Déterminée donc Immuable, et qu’il est par conséquent vain de Discuter, puisque tout est Ecrit.]
C’est bien sur le déterminisme à l’état pur que tu présentes. Mais heureusement il y a des limites au déterminisme : les limites de la connaissance des phénomènes et de toutes façons, in fine, l’impossibilité matériel de les prendre tous en compte.
Il y a deux façons d’approcher le problème : 1 la connaissance des déterminismes te permet en toute conscience te libérer d’eux. 2. La méconnaissance des déterminismes te donne l’illusion d’être libre.
Bref il y a encore de la place à l’improvisation et à la discussion.
[uniformisation]
Qu’est ce qui fera de nous des « français » lorsque nous vivrons et consommerons comme n’importe qui ?
C’est bien ou mal je ne sais pas, d’ailleurs à priori cela ne me gène pas sauf lorsque je cherche du dépaysement pendant mes congés.
[La cuisine .fr c’est comme la haute couture .fr: cantonnée dans une niche. Comme les films. Elitiste.]
Non tu simplifies, les films français ne sont pas élitistes.
Haykal: d’un point de vue rhétorique tu as peut-être raison de proposer « dénationalisation » au lieu de « privatisation ». Mais ce souci rhétorique concerne plutôt les politiciens. Nous, nous devons parler « vrai ». Par ailleurs « privatisation » est un concept POSITIF alors que « dénationalisation » est un concept NEGATIF, contrairement à ce que tu dis. Mais peut-être fais-tu allusion à la connotation de ces termes dans l’esprit du lecteur. Mais même là , il faut prendre le risque de dire les choses sans ménagement, franchement. C’est qu’on attend de nous.
Maintenant s’agissant du débat sur la diversité culturelle, je vois bien que le débat roule sur un malentendu: les uns emploient le terme « culture » pour désigner tous les éléments et caractéristiques de la vie vie sociale. Et là , c’est vrai, une heureuse uniformisation se réalise grâce à la mondialisation. « Heureuse » car résultat d’un LIBRE ECHANGE et des choix des consommateurs LIBRES devant une diversité très étendue de produits venant du monde entier. Comment peut-on critiquer cette uniformisation dans la mesure où les consommateurs ont « voté » pour elle avec leurs euros? Il faudrait se placer du point de vue de Dieu, comme les socialistes aiment le faire, pour connaître à l’avance les besoins subjectifs des individus.
Hayek a écrit fort justement: « l’individualisme est une attitude d’humilité vis-à vis du processus social » alors que le socialisme est une « présomption fatale ».
Les autres emploient le terme « culture » en son sens restreint et exigeant quant à la qualité d’une oeuvre. Et dans ce cas les « intermittents » ne sont que des ouvriers au service d’une oeuvre, ouvriers qui doivent être payés le temps d’un chantier sans réclamer de droits/privilèges en se prenant pour les dépositaires d’une oeuvre qui n’est pas la leur.
[..]d’un point de vue rhétorique tu as peut-être raison de proposer « dénationalisation » au lieu de « privatisation ».
Je ne suis pas non plus complètement pour ce changement terminologique; comme tu le dis, c’est uniquement parce que dans la tête du public c’est négatif que je proposai cela. C’est dommage mais c’est comme ça.
Le débat sur la pluralité culturelle est vide de sens à mon avis. Chacun ne fait que donner son avis.
Mon cas personnel est un cas d’immigration de mes parents (arabes) en Franc,e où j’ai fait toutes mes etudes. Ma culture d’origine est très minoritaire chez moi. Est-ce grave?
Que pense El Stalnino et ses amis socialistes de l’impérialisme culturel de la France en Afrique, qui s’appele la francophonie? Bien? Pas bien?
N’oublions pas non plus que dans la tête de nombreux socialistes anti-américains, la diversité culturelle se combat au nom de cet anti-américanisme avant tout!
Dreamworks est déjà venu chez toi pour T’IMPOSER un de leurs films ???
Balèze !
(le choix, on l’a.. Regardes une émission télé sur la 2 par ex. la grande majorité des films pour lesquels ils ofnt de la pub sont français…)
Ca me fait penser à « shaolin soccer » film que j’ai vu en mandarin sous titré anglais y’a 2 ans au moins sur le net.. Qd un producteur français (en l’occurence, je crois que ct Besson) a compris qu’il avait un public potentiel en France, il a acheté les droits, et c passé au ciné.
Si un film Français pouvait trouver un large public aux US, ils n’hésiteraient pas à le projeter..
D’ailleurs, les US adorent certains films français qu’ils trouvent tt simplement géniaux.. la plupart des films datant de 50 ans, la grande époque du ciné Français.
Cher Haykal,
Navré de ne pas t’avoir répondu plus tôt, mais je ne passe pas ma vie sur ce site.
Cela étant, la correction, et des restes de bonne éducation bourgeoise (eh oui…), appelaient de ma part une réponse, fut-elle tardive.
Tu as donc réussi à trouver moins cher ? Avec exactement les mêmes clauses, jusque dans celles imprimées en tout petits caractères au verso du contrat ? Félicitations : la concurrence a enfin trouvé son hérault.
Plus sérieusement, hormis quelques exceptions à la règle dont tu viens de faire état, et qui sont là pour appâter le gogo, continuer de croire aux vertus de la concurrence est un brin naÃf. Je n’irai pas jusqu’à vous demander de lire Le monde Diplo (quelle horreur !..), mais une lecture, même en dilletante, des pages saumon du Figaro permettra au plus obtu de comprendre que la concurrence, dans un système d’économie « libérale », entraîne immanquablement le rachât des concurrents (quand ce n’est pas leur disparition pure et simple), la concentration d’entreprises et, pour finir, l’entente illicite d’une poignée de gros groupes industriels.
Certains aiment à évoquer la loi de la jungle (les gros mangeant les petits, etc). Outre que cette prétendue loi est à l’antipode de celle édictée par Kipling, si cette prétendue loi (dont on peut chercher en vain les applications dans le monde biologique) n’avait pas été contrebalancée par un phénomène plus subtil d’équilibre naturel, le règne animal aurait cessé d’exister. Et ce, bien avant l’avènement de l’homme.
En ce qui concerne les intermittents, et pour faire court, je rappellerais que :
– les intermittents ont vu leurs charges sociales doublées;
– l’application des 35 heures a fait que les intermittents sont moins payés qu’avant pour un travail égal;
– dans le cinéma (ou à la télé), la plupart des productions se font, en participation, à moins 10, voire 20 %, du salaire …minimum;
– le corrolaire de cette mesure fait que les heurs sup’, ou de nuit, ne sont pratiquement jamais payées (et moins elles le sont, plus il y en a);
– si autant de courts métrages peuvent se tourner (bénévolement), c’est grâce au régime d’assurance-chômage, le peu d’argent servant à payer les fournisseurs comme les labos qui ne font pas (ou peu) de cadeaux;
– la présence du Medef, en tant que partenair social est absurde dans la mesure ou aucune (allez, je vous fais confiance, vous m’en trouverez bien une…) entreprise de spectacle n’y est affiliée. certes, elles aurait pu se réveiller à temps, mais cette non-representatitivité patronale reste un fait.
– enfin, les intermittents appellent de leurs voeux un audit digne de ce nom sur le trou de l’Unedic qui ne cesse de grandir. Audit qui n’a aucune chance de se mettre en place puisqu’il mettrait en évidence les abus que commettent tous les plus grands prestataires de service « culturels », depuis les chaînes de télé jusqu’aux collectivités locales comme le conseil régional d’Ile de France qui, il y a encore deux ans, déclarait les extras pour ses réceptions à l’hippodrome de Vincennes comme …intermittents.
Bon, je ne veux pas abuser, je reviendrais peut-être un peu plus tard sur ce qui s’est dit sur les questions de libre-échange et de diversité culturelle …qui fait froid dans le dos.
Un ancien intermittent (assistant-réalisateur, pour être précis), devenu scénariste mais qui, rassurez-vous, n’a pas droit au chômage étant donné son statut.
Vous êtes du métier si j’ai bien compris. Dans ce cas reconnaissez que les employeurs et les intermittents profitent ensemble du système d’indemnisation pour effectuer du travail au noir sur le dos de la collectivité.
Au-delà de ça il est important de comprendre que les professions de la « culture » n’ont AUCUN DROIT particulier à faire valoir du fait qu’ils produisent de la « culture ». Tous ces régimes particuliers corporatistes sont un scandale, une insulte à la justice dans la mesure où ces droits et privilèges sont octroyés par des politiciens dont nous connaissons la logique clientéliste.
Une fois pour toutes, si un individu offre un service utile il sera en mesure d’en vivre, même s’il lui faudra trouver un revenu complémentaire par le travail. Je ne sors pas de là , le reste n’est que du vol légalisé.
C’est justement à vous que je voulais m’adresser. Votre post étant court, permettez-moi d’en citer un long passage : » Tous ces régimes particuliers corporatistes sont un scandale, une insulte à la justice dans la mesure où ces droits et privilèges sont octroyés par des politiciens dont nous connaissons la logique clientéliste ».
Concernant les intermittents, ces droits leur ont été octroyés entre 1965 et 1969 par le pouvoir …gaulliste. Certes, le ministre de la culture d’alors était bien un ex-quasi bolchévique morphinomane du nom d’André Malraux, mais passons.
Sur le fond, tout à fait d’accord avec vous. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin : abattons tous les privilèges ! Les retraites que nos haut fonctionnaires touchent bien avant les 40 annuités qu’ils défendent pour les autres, sans parler des émoluments à vie que perçoivent les Ministres qui ne durent parfois qu’une saison. La possibilité à cette autre catégorie de feignants de fonctionnaires que sont les officiers (depuis combien de temps n’ont-ils pas gagné de guerre ?) de percevoir leur retraite tout en voyant leur reconversion dans le privé assurée par l’état. Et que dire du privé ? Les voitures de fonction dont bénéficient nos (plus si jeunes) diplômés, sans parler des stock-options dont se gobergent les dirigeants d’entreprise ? Les jetons de présence que perçoivent ces mêmes pour entériner des décisions qu’ils rejetteront en bloc quand le vent de l’économie soufflera en sens contraire ? Les ménages que font les grandes plumes de la presse écrite et/ou télévisuelle ?.. J’en passe et des meilleures. Bon courage dans votre entreprise, mais attention, cette égalitarisme à tout crin mêne au …socialisme soviétique !
Auparavant, tel JP. Raffarin, dans sa lettre à tous les français à propos des retraites, vous nous avez donné un mode d’emploi du bonheur :
« Une heureuse uniformisation se réalise grâce à la mondialisation. « Heureuse » car résultat d’un LIBRE ECHANGE et des choix des consommateurs LIBRES devant une diversité très étendue de produits venant du monde entier. Comment peut-on critiquer cette uniformisation dans la mesure où les consommateurs ont « voté » pour elle avec leurs euros? »
Il y a déjà une contradiction manifeste dans les termes uniformisation et diversité mais, c’est vrai, nous sommes LIBRES d’échapper au matraquage publicitaire quand vient le choix d’acheter telle ou telle marque de yaourt. Ou de bananes, pour rester dans un exemple de produits …exotiques.
En revanche, pour ce qui concerne le « service utile » manifestement fourni par ceux qui permettent de remplir les stocks de Pier Import ou d’Ikéa (bonjour, l’ouverture aux cultures du monde… J’en reste pantois), j’ai bien peur qu’ils n’en reçoivent, en retour que de maigres subsides. De quoi survivre, sans doute, mais certainement pas de quoi s’offrir ce que nous leur proposons, dans le meilleur des cas, grâce à ce soi-disant LIBRE ECHANGE. Je ne sais pas si vous avez entendu parler de subventions agricoles, de droits de douanes, voire du fonctionnement de l’OMC, mais je suis au regret de vous avertir que ce LIBRE ECHANGE fonctionne, pour le moment, pratiquement à sens unique…
Au fait, pourriez-vous avoir l’amabilité de m’expliquer le sens d’une phrase aussi sybilline que :
« Une fois pour toutes, si un individu offre un service utile il sera en mesure d’en vivre, même s’il lui faudra trouver un revenu complémentaire par le travail.
Au risque de passer aux yeux de beaucoup d’entre vous pour le dangereux gauchiste écolo de service – que je suis loin d’être – vous êtes vous jamais demandé que si LE MONDE ENTIER adoptait notre mode de vie et de consommation, la survie de notre planète se calculerait, pour être optimiste, en mois ?..
P.S.
Personnellement, je n’ai jamais voté pour quoi que ce soit avec mes euros J »ai même voté contre Maastricht, à l’époque, mais avec un bulletin de vote.
« si LE MONDE ENTIER adoptait notre mode de vie et de consommation,la survie de notre planète se calculerait,pour être optimiste,en mois »
T’inquiète pas,le soleil est dans une phase très active, lorsque son activité diminuera les Verts pourront afficher plus clairement leur véritable couleur.
« je suis au regret de vous avertir que ce LIBRE ECHANGE fonctionne, pour le moment, pratiquement à sens unique… »
C’est bien pour ça que nous réclamons la fin des barrières douanières,de la vente à prix cassées aux pays africains de denrées alimentaires, pour permettre aux pays du tiers-monde de se développer (je pense que les autres libéraux ici présents pensent comme moi).
« vous êtes vous jamais demandé que si LE MONDE ENTIER adoptait notre mode de vie et de consommation »
Il n’y aurait pas de sous-nutrition ? On aurait une espérance de vie élevée pour tous ? Nous vivrions dans un monde où régne la démocratie et l’état de droit ? …
Lu sur le forum Yahoo les-libertariens:
[Jean-Marc] Tu oublies un point essentiel de la manip ; il ne s’agit pas exactement de «travail au noir» qui supposerait que la personne soit payée deux fois. La magouille habituelle est la suivante :
l’employeur (généralement un «producteur») fait un contrat clandestin avec l’intermittent dans lequel il le surpaye pendant ses 507 heures, ce qui lui donne droit à des indemnités élevées pendant ses 12 mois, en échange de quoi l’intermittent travaille en réalité deux, trois ou
quatre fois, ou plus, les 507 heures en question. Les producteurs récoltent ainsi du travail à très bon marché – ce qui explique que les plus minables des producteurs, ceux qui font des films dits «d’idées» que personne ne regarde jamais, s’en mettent quand même plein les
poches. Rien n’empêche l’intermittent complice, bien indemnisé et content, de travailler gratos pour des «amis», par exemple. C’est un système qui est carrément mafieux ; tout le monde peut deviner qu’il est entièrement «tenu» par la CGT qui retrouve là les meilleures traditions des syndicats mafieux des Etats-Unis de l’époque des «gangs».
Entre Margareth Sylvio et Sylvestre le Breton, réduits à commenter un petit extrait de phrase d’un post qui dépasse les deux feuillets, le débat est en train d’atteindre des sommets.
Non, mon petit Sylvestre, quand je parle de mode de vie et de CONSOMMATION, je ne suis pas en train de disserter sur le taux de mortalité infantile, l’accroissement de la durée d’espérance de vie, le ratio minimal de calories. Données qui sont banalement ce que tout un chacun serait en droit d’attendre. Sans rien dire du droit d’aller voter pour un député qui ne vous rendra jamais aucun compte.
Quand je parle de mode de consommation, je fais réferrence à celui dont pas mal d’entre vous semblent se satisfaire. A savoir : des hypermarchés de plus en plus nombreux, un choix de « biens de consommation » (j’adore ce mot !) de plus en plus aberrant au regard de nos besoins véritables, des collections de chaussures de sport à plus de 100 modèles par an et par marques, des Mc Do et des Pizza Hut à tous les coins de rues, des meubles en teck (mal) fabriqués en série, l’idéal vanté d’avoir chacun sa voiture et deux mobiles, etc, etc, etc.
Si donc le monde entier (j’insiste) accédait à cet idéal du bonheur sur terre tel que le défendait Marcgrunert, il ne nous resterait, effectivement, plus beaucoup de temps pour en profiter.
Alors, de deux choses l’une :
– soit vous êtes cyniquement réaliste, et vous admettez que le prix à payer pour que NOUS continuions à vivre ainsi, c’est que le reste du monde s’appauvrisse
– soit, il est grand temps que NOUS mettions un terme à cette surproduction folle.
Intermittents : Parlons du cinéma, un domaine que je connais un peu.
« Rien nÂ’empêche lÂ’intermittent complice, (il n’a pas le choix, cf. mon post précédent) bien indemnisé (pas toujours. Et puis, c’est quoi : bien indemnisé ?) et content, de travailler gratos pour des «amis», par exemple ». C’est ainsi que se montent les courts métrages. cf. ibid. Ce serait bien de se lire un peu les uns les autres, de temps en temps.
« CÂ’est un système qui est carrément mafieux ; tout le monde peut deviner quÂ’il est entièrement «tenu» par la CGT qui retrouve là les meilleures traditions des syndicats mafieux des Etats-Unis de l’époque des «gangs». »
Le jour où quelqu’un me démontrera que les intérêts de la Mafia et des patrons, aux States, étaient contradictoires, je lui offrirai une bière ! Rappel historique, la maffia érait bien plus puissante dans les années 70 et 80 que dans les années 30.
Quant à croire que le cinoche est « tenu » par la CGT, c’est tellement saugrenu qu’il faut le… « deviner ». Même quelqu’un comme Madelin, en privé, te rierait au nez si tu lui sortais une sottise pareille.
En revanche, que la CGT cherche à manipuler le mouvement des intermittents pour se racheter de son échec sur la question des retraites ne fait aucun doute pour personne. Et certainement pas pour les intermitents.
Bonjour,
Il semblerait que la caisse d’assurance chômage de l’Unédic ne soit pas du tout déficitaire comme le proclame partout medef, tf1 et gouvernement parce qu’équilibrée par les cotisations des « permanents » du spectacle…
Pourriez-vous me donner les uns et les autres votre avis sur le fait que le medef ait refusé les accords dits « feysac » visant une réformes du statut des intermittents allant dans le sens d’une meilleure lutte contre les abus, en particulier par les grands groupes comme tf1, et ce au profit d’un accord (drôle d' »accord » en vérité que celui-ci signé entre des patrons et des syndicats ultra-minoritaires!) aussi mal foutu et propice aux dérives et malversations en tous genres…
C’est vrai que pas mal d’intermittents sont un peu féniant, surtout au regard des « vrais » travailleurs qui triment toute l’année mais bon… Faut de tout pour faire un monde, et c’est pas l’imagination fatiguée et la créativité sous-alimentée de la population travailleuse décérébrée par le travail (je parle ici des vrais travailleurs, c’est à dire du privé… …pas les fonctionnaires!), ceux qui enchainent à leur longue journée la course aux enfants à récupérer puis à nourrir, et ce malgré les gréves à répétitions qu’ils subissent, ceux qui sont préssées de toutes part par les taxes, les charges et les impôts sans jamais avoir droit à rien (bein ouai, ils bossent!), bref ceux pour qui un peu de tf1 le soir est le seul opium qui leur reste qui vont pouvoir nous pondre des oeuvres d’art…
De toutes façons, statuts des intermittents ou pas, on aura toujours ce clown de Baron S. dont tout vrai libéral ne devrait que se gausser : ce noble (si un noble y connaissait quoi que ce soit au travail, on aurait pas eu à en décapiter un bon nombre il y a 200 ans de ça!) dont la forture repose sur le rachat par l’ETAT des forges de sa maman et qui n’a jamais créé une seule entreprise… …Si c’est pas cracher dans la soupe ça!…
Allez, bisous !
sellière je m’en tape pas mal. ce que tu racontes sur lui (si c’est vrai) me conforte sur mon opinion… il n’a rien de libéral, rien du tout. Il veut des subventions et des protections pour lui, la liberté des autres il s’en tape.
Bref MEDEF,CGT même combat: mise en coupe réglée des français, au profit soit des grosses entreprises et des super-boss, soit celle des syndicalistes et des nombreux subventionnés. Bah en fin de compte ce sont les mêmes qui touchent à la fin, simplement ils croient ne pas avoir le même but. Ridicule.
Vous ne savez rien sur ce dossier mon pauvre ami
Quant à votre choix de pseudo c’est digne du trou-du-cul
qui a composé cet article de merde
[..]Pourriez-vous me donner les uns et les autres votre avis sur le fait que le medef ait refusé les accords dits « feysac »
La réponse est dans la question, c’est pour favoriser lesdites entreprises, qui peuvent placer un électricien ou un cameraman dans la position d’intermittent, c’est-à -dire un employé temporaire dont les périodes de creux sont assimilées à du chomage.
[..]bref ceux pour qui un peu de tf1 le soir est le seul opium qui leur reste qui vont pouvoir nous pondre des oeuvres d’art…
Ce paragraphe fleure bon le profond respect que tu as pour tes concitoyens.
[..]Baron S. dont tout vrai libéral ne devrait que se gausser
[..]qui n’a jamais créé une seule entreprise… …Si c’est pas cracher dans la soupe ça!…
C’est exactement le cas de ce site et de ses membres, comme l’a rappelé Hervé. Il n’est pas libéral, point final.
Parcourant les commentaires au sujet de l’intermittence, je n’ai pas constaté de réflexion sur le système économique ayant permis de produire les oeuvres d’Art du passé.
Je ne connais qu’un seul auteur Libertarien ayant su parler de l’Art, sans toutefois aborder en profondeur son Economie:
Ayn Rand, elle même romancière.
Le fond du problème ne se trouve pas dans le Medef, les syndicats, le rapport entre une catégorie d’allocataires et les autres, le rôle de la Culture dans la Société, la définition du mot Culture, les subventions, etc…
S’il y a des téléphones portables, c’est tout simplement parce que il y a des clients et des fournisseurs.
Point Barre.
S’il y a eu « La Gioconda » c’est parce que il y a eu un fournisseur, Leonardo da Vinci, et un client, un richissime Roi.
L’échange d’oeuves d’Art (ballet, opéra, sculpture, peinture, etc..) est une affaire de gens immensément riches, plus riches même que Bill Gates.
C’était possible à une époque où l’on payait en Or, et où la justice sociale n’existait pas.
Le maintien de la Culture se fait au nom du « patrimoine culturel national et universel ».
C’est une illusion qui conduit au déclin de l’Art. Le patrimoine ne peut être que privé.
La situation catastrophique des intermittents reflète la faillite d’un système qui a spolié les gens riches et rendu impossible leur existence.
Ce ne sont point les intermittents qui grognent qu’il faut blâmer, mais les Hommes de l’Etat
Maestro.
[..]Ce paragraphe fleure bon le profond respect que tu as pour tes concitoyens.[..]
erratum : je m’incluais dans cette population… Bein oui ya des soir ou un peu de tf1 est un tel délassement pour l’esprit que ça en est réparateur…
Sinon pour parler respect, l’intervention de ce Mr Jean Labbé est tout de même notable… Voilà une prose qui a pour mérite de ne pas cacher sa Haine (avec un H majuscule)… Mais de quel dossier parle t-il?…
Que fait donc El Censor ?
Laissez voir les intermittents tranquilles….
Maestro semble regretter le temps ou seule l’élite, la noblesse et le clergé, pouvait se permettre d’approcher et de s’approprier l’art.
Combien a couté la création de la Joconde en Euro d’aujourd’hui ?
[L’échange d’oeuves d’Art (ballet, opéra, sculpture, peinture, etc..) est une affaire de gens immensément riches, plus riches même que Bill Gates.]
Je ne sais pas si cela est vrai, il n’empêche que l’Etat, somme de tous les gens, en a les moyens.
Et puis je possède moi même quelques oeuvres d’art et pourtant bien que très riche par rapport aux plus pauvres, je n’en reste pas moins très pauvre par rapport aux plus riches.
[Le maintien de la Culture se fait au nom du « patrimoine culturel national et universel ».]
Et alors ?
[C’est une illusion qui conduit au déclin de l’Art. Le patrimoine ne peut être que privé.]
Le déclin de l’art : faudra m’expliquer.
Le patrimoine ne peut être que privé : comment se fait il que tout le monde connaisse la Joconde et se la soit finalement appropriée ?
En fait je ne comprends rien au post de Maestro.
[La situation catastrophique des intermittents reflète la faillite d’un système qui a spolié les gens riches et rendu impossible leur existence.]
S’il y avait moins d’intermittents il y aurait moins d’intermittence. C’est tout. Pas la peine d’invoquer Leonardo da Vinci.
Il y a un lien « alerter un administrateur » qui te permet de me signaler les commentaires injurieux.
Je ne vais pas retirer celui de jean labbé: il est court, il consomme pas trop de ressources, et ne nécessite pas de réponse. pareil pour « mozzarella », un troll basique.
LOL!!! trop LOL quoi….
Sur le fond chuis d’accord avec vous Hervé
Au revoir à tous!
PS. Soyez tolérants!
« Le déclin de l’art : faudra m’expliquer. »
Du théatre ou un gus se frotte les parties génitales avec des légumes, une pièce ou un mec raconte comment il a violé son bébé de quelques mois, une autre qui raconte comment elle a brisé un par un les os de son gamin pour lui faire mettre correctement les habits, etc. (vécu, lu et vomi).
Pour le reste, l’art contemporain subventionné pour faire chic, chiant et laid… des excréments sur des petits beurres…
Sans aller dans le vulgaire, l’immonde, y’a plein de merde subventionné…
Maestro,
[C’était possible à une époque où l’on payait en Or, et où la justice sociale n’existait pas.]
Le rapport de l’Art (avec un grand A) à l’économie est effroyablement complexe. Les formes d’Art sont très variées.
Ne parlons pas de l’art moderne, intermittent ou pas, qui coupe très souvent, délibérément, tout lien avec l’esthétique et des traditions millénaires. Ou de « culture » qui est en fait aussi très souvent du divertissement.
Il suffit de noter que d’un côté la Papauté a frôlé la ruine en construisant Saint Pierre et que de l’autre Jean Sébastien Bach était très maigrement payé, et Soljenitsyne …
Tu peux multiplier les exemples.
Restons en avec Mises : « the work of the genius is outside the orbit of ordinary human action and is like a free gift of destiny which comes to mankind overnight »
« le travail du génie est en dehors de l’orbite de l’action humaine ordinaire et est comme un cadeau gratuit de la destinée qui arrive soudain à l’humanité. »
[…]je n’ai pas constaté de réflexion sur le système économique ayant permis de produire les oeuvres d’Art du passé.
Ouais, exact. Juste quelques pistes, qui sont le fruit de quelques réflexions:
1/Analysable ou pas?
Certaines formes d’art echappent a l’analyse economique, d’autre pas. Par exemple, monter un opéra coute quasiment la meme chose à l’epoque de Verdi ou a notre epoque: il faut monter la scene, mais surtout repeter, et il n’y a pas de « technologies » propres à accélerer le process (il n’y a pas de gains de productivité enormes a attendre). C’est une amie qui bosse a l’opera où enormememnt de choses sont faites a la main. A l’inverse, la musique, la phtoto, grace aux progres du numerique, a permis des gains phenomenaux. A l’extreme, on peut quasiment faire un album avec son PC et quelques sharewares.
2/Baisse de qualité ou pas?
On dit souvent que la privatisation des formes culturelles fait baisser la qualité. L’exemple typique est la TV, avec TF1. Ce que je reponds est que d’une part c’est un jugement de valeur…sans valeur! D’autre part, rappelons que F2 et dans une moindre mesure F3 suit les traces de TF1, et que TF1 est le prolongement d’un monopole étatique.
Le cout pour monter une chaine de télé est encore trop élevé, gageons qu’avec l’arrivée de technologies moins onéreuse, de nouvelles formes audiovisuelles vont apparaitre. Je precise pour ma aprt que je m’en tape de la télé, je regarde pas.
Pour la musique, il est clair qu’un artiste peut etre frustré de voir qu’un groupe monté « artificiellement » par une chaine de télé bénéficie d’une promotion qu’il ne pourra se payer dans ses reves les plus fous. Ce n’est pas selon moi une bonne raison pour proposer des aides a la production, de nombreux petits labels seront prets a prendre le risque.
3/protections particulieres
Autre cas: le prix unique du livre, censé protéger cette forme d’art de la marchandisation. Belle idée, mais qui ne sert pas du tout à diffuser cette forme d’art dans le grand public. Répetons le, la seule et unique chose qui a permis au 20ème siecle l’emergence d’une culture de la lecture dans ce pays est le Livre de Poche, qui n’est pas du tout une creation etatique. Donc, cette mesure protectioniste est elle justifiée?
4/exemples d’idées
– pour le theatre ou l’opera: faire financer certaines infrastructures (les batiments!) par l’Etat, et laisser l’exploitation aux troupes, en les laissant se demerder. Seuls les batiments vides leur seront loués. Et surtout, faire payer les places leur juste prix, à savoir 1200F au lieu des 500 actuels, la france d’en bas ayant le privilege de subventionner les 700 restants.
– pour la télé: arréter les subventions à F2, et privatiser la chaine. (pour ce qui est de F3, je vois pas l’interet de federer un conglomerat de télé locales: a toulouse et lyon, il y a deux petites chaines locales independantes, et pour Arte….je sais pas)
– pour la musique: je suis pêut etre parano, mais j’ai vu un conservatoire public pour apprendre la musique) dans le 7ème arrdt de Paris (quartier chic) mais aucun dans le 20ème ni le 18ème. bizarre, non?
Voilà , je suis pas un specialiste de ces questions, je fais juste part des quelques idees que j’ai glane ici ou là .
[Du théatre ou un gus se frotte les parties génitales avec des légumes, une pièce ou un mec raconte comment il a violé son bébé de quelques mois, une autre qui raconte comment elle a brisé un par un les os de son gamin pour lui faire mettre correctement les habits, etc. (vécu, lu et vomi).]
C’est perso le genre d’art qui me branche le plus.
L’art n’est pas là que pour être beau mais surtout pour être politiquement incorrect et ouvrir des portes. L’Art est un vecteur et un catalyseur de liberté.
Le fait est que le genre d’art que tu décris et qui te choque te fait réagir. N’est ce pas là le but de l’art plutot que de te flatter les sens ?
[monter un opéra coute quasiment la meme chose à l’epoque de Verdi ou a notre epoque]
Quel est le coût de la main d’oeuvre d’aujourd’hui par rapport à celle de l’époque de Verdi ? J’ai idée que c’est sans commune mesure.
[L’exemple typique est la TV, avec TF1. Ce que je reponds est que d’une part c’est un jugement de valeur…sans valeur]
Peut être que TF1 flatte ce qu’il y a de plus vil en nous ? Le voyeurisme, le spectaculaire, le superficiel, la facilité etc…
[le prix unique du livre, censé protéger cette forme d’art de la marchandisation.]
Surtout pour protéger les bouquinistes.
[A l’extreme, on peut quasiment faire un album avec son PC et quelques sharewares.]
Exact, la création musicale s’est en quelques années vraiment démocratisée. Par contre la distribution reste une chasse gardée.
[pour la télé: arréter les subventions à F2]
Oui, payer pour avoir du TF1…stop !
[et pour Arte….je sais pas]
Et la cinq aussi, s’il vous plait sauvez les.
[…]Quel est le coût de la main d’oeuvre d’aujourd’hui par rapport à celle de l’époque de Verdi ? J’ai idée que c’est sans commune mesure.
C’est en cout relatif qu’il faut raisonner: combien d’heures de travail il faut pour faire un opéra, et combien d’heures de travail il faut pour faire un livre (ou une voiture par exemple). Pour l’opéra, ca a beaucoup moins diminué que pour les livres et les voitures. Le prix d’une heure de travail n’a rien à voir.
[..]TF1 flatte ce qu’il y a de plus vil en nous ? Le voyeurisme, le spectaculaire, le superficiel, la facilité etc…
« vil » est encore une fois un jugement de valeur.
[..]Le fait est que le genre d’art que tu décris et qui te choque te fait réagir.
Ce que dit Richard M, c’est que cela ne l’interesse pas, qu’il ne veut pas voir cette forme d’art, et qu’il ne veut pas payer.
Si ca t’interesse, ouvre une caisse de financement avec tes amis, et aide ces artistes.
Ta technique consiste à faire de belles phrases pour justifier la flemme dont tu es coupable: si ca t’interessait vraiment, tu aurais eu toi même l’idée de les aider financierement, de les soutenir, etc..Mais tu preferes les envolees lyrico-rhétorique, qui permettent à ton ami Djack Lang (et ses successeurs) de subventionner tout et n’importe quoi, sur le dos de gens comme moi qui n’en ont strictement rien à foutre.
dis donc t’as pas un peu fini les jeux de mots à 2cts ?
à part ça:
« C’est perso le genre d’art qui me branche le plus. »
Pas moi. Je dois payer pour ?
« L’art n’est pas là que pour être beau mais surtout pour être politiquement incorrect et ouvrir des portes »
Merci ô Grand Maître de nous définir l’Art, et de nous dire à quoi il doit servir. Nous savons désormais que nous ne sommes pas assez Ouverts.
[« vil » est encore une fois un jugement de valeur]
Evidemment, tout n’est que jugement de valeur !
Comment veux tu juger ou apprécier quelque chose sans te ratacher à des valeurs ? J’ai simplement essayé de les préciser ces valeur.
[subventions]
L’art sans subvention c’est du commerce. Les subventions permettent à l’artiste une certaine liberté de création. Peut être que cela coûte mais n’est ce pas là le prix à payer ?
« l’art sans subvention d’est du commerce. Les subventions permettent une certaine liberté de création.Peut être que cela coûte mais n’est-ce pas là le prix à payer? »
LOL . . . !
Pourquoi avoir une telle haine du commerce,de l’argent, etc…Ca me fait penser à ces opposants à la prostitution qui s’épouvantent à l’idée qu’il soit possible de vendre son corps!!N’y aurait-il pas là quelque chose de religieux?Et puis les subventions ne permettent aucune liberté:les banques ça existe.
En début de Forum, on parle de l’état, juste un petit mot pour dire que le départ de l’affaire c’est l’UNEDIC.
Le système français des caisses d’allocations chomâge est fondé sur la solidarité : les 800 millions d’euros sont compensés par (toutes) les autres caisses. Cela concerne donc tout le monde.
Le méchant MEDEF veut voir disparaître les gens de culture. Peut-être sauf que l’accord a sauvé la statut spécifique de ces gens. Alors pas assez méchant le MEDEF ou le résultat d’une négo pas si mauvaise.
30 % d’intermittents risquent ainsi d’être exclus du sysytème nous dit la sémillante CGT. Ben oui à 800 millions d’euros de déficit pour 100 000 personnes (mamoune!), on se doute qu’une réforme n’a pas pour but d’élargir le cercle des ayants-droits. Il m’est même avis que les intermittents bosseurs ne sentiront rien, mais que les types un peu « border » poil dans la main et satisfait du minimum seront effectivement sortis. Cela ne m’émeut guère.
Anecdote (un peu vieille):
Un copain intermittent me confiait en 1990 que la SFP lui proposait un CDI. Super ! lui dis-je « tu dois être content » « pas du tout » me dit-il « j’aurais plus de temps libre et je vais toucher deux fois moins ».
Quand à l’habituelle malhonnêteté intellectuelle des cégétistes « on veut tuer » la culturen on aura compris que ces amis du peuple pratique toujours la même manipulation des masses. Cela passe de moins en moins bien dans l’opinion.
Bonjouir chez vous.