Voilà bien longtemps qu’on sait que la droite est la gauche et vice-versa. Raffarin a-t-il supprimé les 35h ? Quid de l’Impôt de « solidarité » sur la fortune ? La droite vit à l’heure idéologique de la gauche, car elle n’a depuis bien longtemps déjà aucune idéologie à lui opposer, et de fait tous les dossiers sont jugés selon les critères du socialisme, de l’étatisme, passés au crible de la bien-pensance gauchiste, autoproclamée humaniste, antiraciste etc.
On l’a vu avec l’épisode de la « crise des banlieues », la réponse du gouvernement ayant été de promettre moults subventions et emplois réservés, on s’en doute au faciès, à l’origine ethnique, ou peut-être encore au lieu de résidence. Parlez-moi encore de « discrimination »! Et on le voit encore aujourd’hui, car dans la continuité de la réponse « sociale » du gouvernement, Chirac le Rouge menace les communes avec moins de 20% de logements sociaux d’amendes alourdies. (Bien évidemment, les communes ne payent pas d’amendes, ce sont les habitants qui les payent). Ce faisant, Chirac se fait le chantre d’une loi pondue par Gayssot, un communiste, et votée par la gauche en 2000. Merci Chirac.
(pour en savoir plus sur cette loi « SRU », je vous invite à relire cet article, et de suivre les liens)
Toute cela va mal finir. Dans la crise des banlieues, les médias et les politiques font des émeutiers des victimes des méchants français racistes qui ne veulent pas les embaucher et leur donner la place qu’ils méritent. Mais il y a quelques évidences que les politiques devraient méditer.
1° dans les partis politiques je ne vois aucun représentant des minorités ethniques à des postes de choix.
2° les français ne sont dans leur immense majorité pas racistes. Mais qui va embaucher un zyva analphabète et haineux, en dehors de tout problème de couleur de peau.
3° tant que le virage libéral ne sera pas pris, les immigrés viendront pour l’état providence et non pour travailler, ce qui est un facteur décisif d’intégration.
4° nimporte quel français, blanc, jaune ou noir, avec ou sans diplôme a un mal fou à trouver un emploi dans un pays qui en crée très peu.
Chirac est comme le modèle social français, c’est à dire obsolète. Aujourd’hui, il vient de se porter garant que la SNCF resterait publique. Bref, comme vous le dites si bien, Chirac est tellement de gauche que le PS n’a plus aucun espace politique, à part sur sa gauche. Je crois qu’au travers de la crise des banlieues, les libéraux les plus lucides doivent comprendre qu’il n’y aucun salut hormis l’exil. Malgré la lèche des politiques et des médias envers les casseurs, les émeutes se reproduiront tôt ou tard.
Super, alors d’une part on a:
« les français ne sont dans leur immense majorité pas racistes. »
Mais par contre:
« les immigrés viendront pour l’état providence et non pour travailler »
… Donc, on a là une belle grosse généralisation abusive sur « les immigrés » qui ne sont que des profiteurs, et puis, non non, on se défend d’être raciste et de créer un climat raciste…
Cher Patrick,
il faudra que vous appreniez à raisonner si vous voulez un jour comprendre et parler vrai . Mais est-ce votre intention?
De l’énoncé (1)
« les immigrés viendront pour l’état providence et non pour travailler »,
ne s’ensuit pas l’énoncé (2)
« Donc, on a là une belle grosse généralisation abusive sur « les immigrés » qui ne sont que des profiteurs, et puis, non non, on se défend d’être raciste et de créer un climat raciste… »
Car en effet, on peut tout à fait soutenir sans être raciste que de nombreux immigrés viennent en France pour profiter de l’Etat providence. Si vous enlevez vos oeillères et votre obsession raciale, vous comprendrez que:
1- Les candidats à l’immigration ont une vie infiniment plus misérable en travaillant dans leur pays d’origine qu’en venant vivre d’allocations en France.
2- Il est donc rationnel pour eux de tenter, y compris en prenant de nombreux risques, de venir vivre en France.
3- Parmi ces candidats à l’immigration, ceux qui ne veulent pas se contenter d’allocations car ils ont d’autres ambitions ont davantage intérêt à se diriger vers des pays plus libres que la France, car ils y feront plus facilement fortune.
4- Ceux, en revanche, qui n’ont que l’intention de vivre mieux (beaucoup mieux) que chez eux, mais qui n’ont ni ambition ni compétence, vont donc se diriger vers la France ou un pays de ce type (où on spolie massivement les producteurs pour donner aux improductifs).
En conséquence, l’existence sur Terre de la situation suivante:
A – des pays très pauvres (car sous un régime politique répressif)
B – des pays riches « libres » (US, UK, HK, etc)
C – des pays riches anciennement libres à gros Etat providence (France),
doit nécessairement entraîner une immigration de mauvaise qualité en France et de bonne (ou au moins meilleure) qualité dans les pays « libres », d’autant plus qu’ils sont plus libres (qu’ils subventionnent moins l’improductivité).
Où est le racisme là -dedans ?
Suite.
Les individus sans compétence ni ambition sont généralement plus oisifs et plus enclins à créer des troubles (agresser la propriété d’autrui) que les individus compétents et/ou ambitieux.
En conséquence, les pays à fort Etat providence, qui subventionnent l’oisiveté, doivent connaître des troubles plus importants liés à l’immigration que les pays à faible Etat providence.
C’est exactement ce qu’on observe, toutes choses égales par ailleurs.
Un corrolaire: les immigrés sont mieux vus dans les pays où on ne subventionne pas les improductifs. (Exemple: Texas).
Vous aurez remarqué, cher Patrick, que le raisonnement du premier post inclut, pour être valable, un argument contraire à l’hypothèse raciste: la rationalité des candidats à l’immigration.
Ainsi, lorsqu’on soutient, comme tous les gens de bon sens, que l’Etat providence à la Française doit nécessairement attirer une immigration de mauvaise qualité, on est obligé pour parvenir à cette conclusion de faire l’hypothèse de la rationalité des immigrés, ce qui typiquement est le contraire d’une hypothèse raciste.
Bref, voir plus loin que le bout de votre nez, voilà le conseil que je puis vous donner.
Michael, vous avez oublié la Suisse dans les pays libres et riches les plus en vue! Je ne peux faire autrement que de défendre ma nouvelle patrie…
En allant au bout de votre corrolaire, c’est l’assistanat de l’Etat qui a tendance à génèrer le racisme. D’ailleurs pas seulement le racisme mais la jalousie de diverses catégories sociales envers les autres. Bref le climat de guerre civile larvée incessant en France…
Excellente démonstration Mickaël ! Je souscris tout à fait à vos propos sur
la rationalité de l’immigré. Il cherche à atteindre la meilleure des positions
possibles avec ses capacités, ses envies, etc. comme tout un chacun. Votre
démonstration est parfaitement éclairante. Il est parfaitement clair que la
majorité des immigrés en France cherchent à bénéficier de l’Etat
providence et je ne vois rien de raciste dans ce constat.
Patrick, qui vu sa réflexion sur notre supposé racisme montre de grosses
réticences à l’esprit libéral – et cependant il tente de comprendre puisqu’il
intervient ici, vous aura très bien compris, du moins je l’espère. Cependant
je ne vois guère d’évolution dans sa pensée depuis quelques mois. Serait-
ce à désespérer de nos échanges ?
« Je n’éclaire que les enthousiastes ; je ne guide que ceux qui brûlent de
s’exprimer. Mais quand j’ai soulevé un angle de la question, si l’élève n’est
pas capable d’en déduire les trois autres, je ne lui répète pas la leçon. »
Confucius
» vous avez oublié la Suisse dans les pays libres et riches les plus en vue! »
Oui, bien sûr. N’oublions pas les guillemets à « libres » quand même.
« En allant au bout de votre corrolaire, c’est l’assistanat de l’Etat qui a tendance à génèrer le racisme. D’ailleurs pas seulement le racisme mais la jalousie de diverses catégories sociales envers les autres. Bref le climat de guerre civile larvée incessant en France… »
Evidemment. Ce que vous dites-là est encore plus profond et général qu’il y paraît. Il s’agit en fait de comprendre que l’Etat est en réalité toujours la source principale des maux qu’il prétend combattre. C’est le lieu de l’inversion radicale et systématique des valeurs.
Ainsi, l’Etat comme système détruit la solidarité au nom de la solidarité, la sécurité au nom de la sécurité, la production, le sentiment d’unité et de fraternité au nom de « la cohésion sociale ». Il détruit l’égalité des droits, il génère la pauvreté et augmente les inégalités relatives de richesses matérielles. Il entretient la haine, propage l’ignorance et la déraison, lutte contre le progrès, élimine les élites naturelles au profit dune fine sélection de crapules, brime l’intelligence, le talent, la franchise et la vertu et promeut l’idiotie, l’oisiveté et l’hypocrisie. Il punit le bien parce qu’il est le bien et récompense le mal parce qu’il est le mal.
En réalité, l’Etat est très exactement l’incarnation du mal dans tous ses aspects. C’est la plus terrifiante invention humaine, puisse-t-elle ne pas l’emporter.
*En allant au bout de votre corrolaire, c’est l’assistanat de l’Etat qui a tendance à génèrer le racisme. D’ailleurs pas seulement le racisme mais la jalousie de diverses catégories sociales envers les autres.*
comme tu dis vrai Nono.
voilà ce que j’ai retrouvé sur un vieux bloc note
La discrimination positive devrait être mieux expliquée. JÂ’ai entendu, le 21/11/98, une jeune femme dÂ’apparence modeste qui passait devant mon garage en direction du HLM voisin, dire à son compagnon « tu vas voir nÂ’importe quelle assistante sociale, tu lui demandes cent balles, elle tÂ’envoie chier. Un bougnoul vient lui en demander dix mille, elle lui en donne vingt … »
D’ailleurs depuis que je travaille en Suisse et que j’observe leur système politique je constate que le bon fonctionnement de leur économie et de leur société semble (quelqu’un dispose-t’il d’une analyse plus poussée?) dû à l’extrême fractionnement (votations, cantons etc…) de leur système politique qui conduit à une meilleure prise en compte des interêts individuels.
De là à tenter de démontrer par récurrence que le système politique qui minimise des variables économiques (chômage, déficits) ou sociologiques (suicide, depression) est un systeme fractionné jusqu’à l’individu autonome, il n’y a qu’un pas… Mais c’est là une extrapolation bien audacieuse et peu orthodoxe sans d’avantage d’éléments…
« dû à l’extrême fractionnement (votations, cantons etc…) de leur système politique qui conduit à une meilleure prise en compte des interêts individuels. »
» De là à tenter de démontrer par récurrence que le système politique qui minimise des variables économiques (chômage, déficits) ou sociologiques (suicide, depression) est un systeme fractionné jusqu’à l’individu autonome, il n’y a qu’un pas.. »
…qu’il faut franchir allègrement. Le pouvoir est d’autant plus nocif qu’il est centralisé, évidemment.
Plus on réduit l’échelle, plus il est difficile de faire accepter aux Pierre qu’on les déhabille pour déshabiller les Paul, parce que ça commence vraiment à se voir.
En fait plus l’échelle se réduit, et plus la notion de « volonté générale » a de sens (et ressemble aux volontés particulières). Et il se trouve qu’à l’échelle de l’individu, on n’aime pas se faire spolier.
La concurrence fiscale joue à fond en Suisse.
Ce n’est pas un hasard si les philosophes libéraux prônent comme stratégie la sécession individuelle, et au moins collective en petits groupes.
« …qu’il faut franchir allègrement. Le pouvoir est d’autant plus nocif qu’il est centralisé, évidemment. »
Intuitivement et empiriquement on voit bien que c’est effectivement le cas, je suis d’accord. Je pensais à quelquechose de plus rigoureux, de plus mathématique. Existe-t-il des économistes ayant démontré objectivement qu’un système politique « fractionné » (comme en Suisse) est bénéfique pour l’économie?
Sinon à titre personnel j’ai rapatrié toutes mes économies en Suisse. Mon banquier Suisse m’a informé qu’une loi européenne venait d’être votée pour taxer mes futures plus-values jusqu’à hauteur de 40% si je quitte la Suisse pour revenir dans un pays de l’UE. Résultat j’ai décidé de faire ma vie en Suisse, aussi longtemps que je pourrai. Le résultat obtenu par l’UE est le contraire de celui attendu… JAMAIS ILS N’AURONT MON POGNON!
Ca me fait penser, toute proportion gardée, à la loi de le Chatelier en chimie. « Toute modification d’un facteur d’un équilibre chimique réversible provoque, si elle se produit seule, un déplacement de l’équilibre dans un sens qui tend à s’opposer à la variation du facteur considéré ». Finalement en tant qu’individus nous ne réagissons pas autrement face au racket de l’Etat.
Apres avoir temporairement deserte cette Page (ayant « fui » la France cet ete et desormais bien installe, comme Nono, en Suisse), c’est avec grand plaisir que je reviens offrir quelques commentaires.
Le fait que la concurrence fiscale, plutot que la centralisation ou l’harmonisation, « beneficie a l’economie », ne necessite pas de demonstration mathematique. Il se deduit directement de la « rationalite » humaine (au sens ou l’entend Mithra), celle des hommes d’etat en particulier. Le phenomene est abondamment discute par Hoppe par exemple (ecole autrichienne), ou alors sous un autre angle par les theoriciens du Public Choice (Gary Becker, ecole de Chicago).
Un petit (ou grand) bemol concernant la Suisse, tout de meme: s’il est vrai que le systeme est incomparablement plus libre qu’en France, il existe depuis longtemps un courant dangeureux, principalement en Suisse romande et tout particulierement dans le canton de Geneve, qui derive petit a petit en direction du socialisme a la Francaise. Quelques exemples:
– rapprochements avec l’UE (heureusement, les suisses allemands et leur pragmatisme nous protegent pour l’instant de l’adhesion pure et simple)
– projets d’harmonisation fiscale, entre communes d’un meme canton, ou meme entre cantons (sur les frais de representation non imposables, par exemple, ou sur les stock options)
– multiplication des projets de logements sociaux et de « zones de developpement » dans le canton de Geneve (canton, qui, avec ses « programmes sociaux » connait un chomage 2 fois plus eleve que le reste de la Suisse)
Vous voyez, meme la Suisse n’est pas a l’abri du socialo-communisme. Peut-etre que l’ecroulement du systeme francais l’incitera a faire machine arriere?
Nono et Laurent, vous avez facilement pu trouver du travail en Suisse ?
J’ai mis 3 semaine pour trouver à Lausanne (après 15 mois de recherches infructueuses en France et après avoir compris que je servais en fait uniquement d’alibi aux fonctionnaires de l’ANPE pour justifier leur emploi à vie.) C’est un CDD de trois ans (3 fois un an pour être exact) dans un labo de recherche. Mon cas est un peu particulier, car étant donné que les Suisses ne veulent pas travailler dans la recherche, les quotas ne sont jamais remplis par rapport aux besoins de la Suisse dans ce domaine. Ils m’ont filé un permis de travail de 5 ans alors que les quotas chez les informaticiens était atteints par exemple. En revanche ils recrutent beaucoup dans la banque en ce moment paraît-il.
Mon objectif est de trouver un job dans une boîte vers Zurich après. De toutes manière, parmis mes prédecesseurs à ce poste, beaucoup étaient français, et pas un, non pas un n’est rentré en France. La plupart ont fait leur vie en Suisse alémanique (0.5% de chomage, qui dit mieux?).
Ce que dit Laurent est exact. Il y a une nette marée socialiste en Suisse romande. Bon ça reste du pipi de chat par rapport au niveau atteint en France. Et de toutes manières, effectivement les cantons alémaniques veillent au grain…
Laurent, j’éprouve toujours des difficultés à être pleinement convaincu par l’argument de la rationalité humaine. Mais bon, demander une théorie mathématique des effets de la conccurence fiscale sur l’économie est sans doute très illusoire.
Pour moi, j’ai eu la chance de travailler entre 1997 et 2001, au siege d’une entreprise qui a eu la bonne idee de demenager de Paris a Geneve. Oblige de rentrer en France fin 2001, j’ai pu garder de nombreux contacts qui m’ont permis de retrouver du travail en Suisse.
Le bon cote du « rapprochement avec l’UE », c’est que le marche du travail Suisse est maintenant ouvert aux citoyens de l’UE (permis G, L, ou B obtenus facilement, sans avoir besoin de prouver qu’on ne prend pas la place d’un suisse).
Le taux de chomage suisse est de 3.8% (7.6% a Geneve). Trouver du travail ne releve pas de l’impossible. Creneaux particulierement porteurs: informatique, finance.
Si tu es interesse, tu peux commencer a consulter les principaux sites de recherche d’emploi:
jobup.ch, monster.ch, romandie.com, topjobs-fr.ch par exemple.
Pour l’anecdote: je suis issu d’une famille d’immigres du moyen-orient, je suis ne et j’ai grandi en France avec ma soeur et mon frere. Aujourd’hui, mon frere est a Montreal, ma soeur a New-York, ma mere a Londres et moi sur les bords du Leman…paradoxalement, nous restons une famille unie, mais aucun de nous ne voit son avenir en France. Qu’en penses-tu?
Moi je me suis exilé depuis 2 ans au luxembourg.
+35% de salaire, moins d’impots, et un niveau de prix moins elevé
Avec en plus des services publics (santé, transports…) bien meilleur.
la france c’est l’enfer
Nono, je crois qu’il y a malentendu sur le sens donne au mot « rationalite » : il ne faut pas entendre par la que les actions de l’homme sont dictees uniquement par la raison (par opposition a l’affectif, les sentiments, les pulsions, l’instinct, la passion, etc.) Rien de tel bien entendu.
Il s’agit de reconnaitre que l’homme agit, et qu’il agit en vue de diminuer son inconfort, sa gene, d’ameliorer son sort au sens large, sa satisfaction, d’augmenter marginalement son « utilite » (en langage economique). Mais il est tout a fait possible qu’il se trompe et qu’il arrive a l’oppose du but recherche. Dans ce sens, la « rationalite » de l’homme releve presque de l’evidence, de la tautologie.
L’Etat est constitue d’hommes qui ne se trouvent pas la par hasard, qui obtiennent de la « satisfaction » a travers l’exercice du pouvoir (sur les autres). Et ils iront en general aussi loin qu’ils peuvent sans tuer la poule aux oeux d’or (obtenir le maximum de plumes avec le minimum de cris, selon la formule de Colbert). Ils auront donc tendance a vouloir centraliser ou harmoniser le pouvoir pour se soustraire aux limites imposees par la concurrence. Inversement plus on parvient a fractionner le pouvoir et a le soumettre a la concurrence, plus il est facile a un individu de « voter avec ses pieds » en allant engraisser un etat voisin noins vorace (en ce sens,vive la mondialisation qui facilite la mobilite du travail ou des capitaux). Le raisonnement logique est ici plus efficace que la modelisation mathematique ou les statistiques/etudes de correlations, vaines en sciences humaines et qui ne peuvent servir au mieux qu’a illustrer un phenomene sans rien prouver.
« Il s’agit de reconnaitre que l’homme agit, et qu’il agit en vue de diminuer son inconfort, sa gene, d’ameliorer son sort au sens large, sa satisfaction, d’augmenter marginalement son « utilite » (en langage economique) »
Je ne crois pas que ce soit toujours le cas, certains acceptent leur incomfort matériel et n’agissent pas pour changer cela en vue de trouver un « confort spirituel ». Oui bon Michael va encore me tomber dessus à bras raccourcis en me disant que l’église catholique est devenue une pourriture communiste, mais là n’est pas question. Je remarque juste que de tels comportements, irrationels suivant votre définition, existent. En tous cas on peut observer des comportements, certes minoritaires, qui présentent ces caractéristiques. Je ne veux pas rouvrir un débat qui va de terminer en foire d’empoigne, mais c’est pour cette raison principalement que je ne suis pas (encore?) convaincu par cet argument.
Pour terminer sur la Suisse, quelques chiffres (provenant de ma fiche de paie):
– impôt sur le revenu: 10 %
– charges sociales salariales: 15 %
– charges sociales patronales: 15 %
– TVA: 7,5%
– impôt sur les intérêts (comptes rémunérés): 35%
– impôt sur les plus values (fonds d’investissements etc) : que dalle (dans mon cas au moins)
– liberté d’assurance maladie: je paie 600€ par an pour une couverture de 100% dans le monde entier.
C’est pas parfait mais c’est infiniment mieux qu’en France!
Pour les permis de travail, il est vrai qu’avec les bilatérales (France, Allemagne, Italie) entrées en vigueur en juin 2004, l’obtention des permis de travail est quasiment automatique. Mais attention il reste quand même des quotas.
J’ajoute mon grain de sel sur vos commentaires sur la Suisse. J’habite Ã
côté, dans le Doubs et une partie de ma famille maternelle était originaire
de Suisse : mon arrière grand père maternel, horloger, a quitté la Suisse
peu avant la première Guerre mondiale (pas de chance) avec toute sa
nombreuse famille en pensant trouver de meilleures conditions de vie de
ce côté-ci de la frontière. Ce ne fut pas tout à fait le cas. Cependant ils ont
toujours tous conservé leur nationalité suisse. Disons que la Suisse ne leur
en a pas tenu rigueur. Aujourd’hui la migration se ferait plutôt dans l’autre
sens. Quoique l’obtention de la nationalité suisse tienne du parcours du
combattant : l’histoire des quotas. Ainsi va l’histoire.
Ce petit pays, îlot de bon sens serein et de pragmatisme dans cette Europe
bureaucratique, a toujours fait mon admiration et cela pour plusieurs
raisons : son système politique fédéral permet la démocratie la plus
aboutie au monde : le citoyen est consulté sans cesse sur toutes sortes de
questions. Par exemple le statut de fonctionnaire a été aboli il y a peu avec
le consentement de la population. Vous rencontrez peu de personnel dans
les administrations helvètes : dans les mairies, c’est souvent le maire qui
répond au téléphone, fait le secrétaire, etc.
Ce petit pays a adopté depuis plusieurs décennies le ferroutage alors qu’en
France, il est encore à l’état embryonnaire. Pour circuler sur les autoroutes
suisses, vous payez une seule fois et pour l’année une vignette. Pas de
péage, d’infrastructure inutile et coûteuse, c’est le douanier qui encaisse Ã
la frontière.
Ici, beaucoup de gens travaillent en Suisse. On les appelle les
transfrontaliers. Ils s’en trouvent bien pour la plupart. Les infirmières par
exemple formées en France quittent en masse les hôpitaux du Doubs pour
la Suisse, etc. Ainsi la Suisse récolte le fruit d’une formation qu’elle n’a pas
eu à assumer. A qui la faute ?
Small is beautiful, isn’t it ?
Nono,
Le « confort », la « satisfaction », ou « l’utilite » englobent le materiel, l’immateriel, le spirituel, etc., selon les cas. L’individu « agit » en vue de passer d’un etat A a un etat B, dans lequel il pense qu’il se sentira mieux. Il s’agit avant tout d’un confort « psychique ». Un chretien accompli pourra se sentir mieux en se defaisant de tous ses biens pour les donner aux « pauvres », un entrepreneur cherchera a maximiser son profit : les deux agissent de maniere « rationnelle » (au sens que j’ai decrit plus haut).
En admettant que l’homme d’Etat ressent une satisfaction plus elevee que la moyenne des gens a travers le fait de contraindre les autres et leur imposer (double sens) sa vision de la societe, on comprend qu’il sera enclin a utiliser dans toute la mesure du possible des moyens eprouves pour arriver a ses fins, a savoir la taxation et la reglementation. Et qu’il cherchera par tous les moyens a eliminer la concurrence d’autres etats (ou mafias) dans l’exercice du racket, ou a defaut de les eliminer, a s’entendre avec ces autres Etats sur les regles de partage du gateau (cartellisation).
Dans ce cas on est obligé de supposer que les individus agissent à la fois rationellement (par rapport à leurs critères personnels de confort, spirituel ou matériel) ET avec raison. Car si pour un groupe de personnes le critère de confort spirituel est d’avoir un bras coupé je ne vois pas bien quel genre de raisonnement on peut tenir à partir de là …
La PL a un fort lectorat immigré! En Suisse, au Lux…
Moi-même je cherche à me casser aux USA, via un visa J1, puis en faisant mon trou…
La Suisse c’est bien, mais les USA, c’est plus fun.
Oui, bien sur Nono, l’analyse de l’action humaine (praxeologie, pour les inities a l’ecole autrichienne d’economie) s’applique a tous les etres possedant un minimum d’aptitude a la planification ou au raisonnement, c’est a dire pour lesquels les notions de liberte et de responsabilite peuvent avoir un sens.
On exclue donc de l’analyse:
– les animaux et vegetaux
– les nourissons et les enfants en dessous d’un certain age
– les personnes souffrant de troubles mentaux /psychiatriques graves (dont semblent relever les personnes dans ton exemple)
Restent les autres, quelques milliards de personnes tout de meme.
Areuh areuh euh veu pa être escleuh !!
« Restent les autres, quelques milliards de personnes tout de meme. »
En êtes vous si sur? Je dois bien reconnaître (je vais faire plaisir à Michael là !) que les religions dans leur ensemble ont enseigné et enseignent encore aux individus à se résigner à leur sort, à ne surtout pas chercher à s’en sortir et qu’alors ils iront au paradis. Pour ma part je suis chrétien et je suis intimement convaincu que le message délivré par Jesus est justement tout le contraire de cela, mais passons. Il est vrai qu’historiquement les religions ont globalement plus oeuvré pour exclure des individus de votre analyse que pour leur rendre la raison.
Après ça il reste nettement moins de personnes à qui appliquer l’analyse…
Est-ce que finalement cela ne revient pas à dire « Nous voulons démontrer que A implique B. Soit E l’ensemble des individus ayant des propriétés telles que A implique B. Alors on démontre facilement que quelquesoit l’individu dans l’ensemble E, A implique B ».
C’est un peu mon impression face à ce genre de raisonnement…
Nono,
avez-vous lu ceci ?
http://www.heresie.org/axiomatique_normative.html
et notamment les point « 3) La déduction de la théorie économique de lÂ’axiome de lÂ’action »
Si ce n’est pas le cas, lisez-le car sinon, nous ne parlons pas de la même chose.
Michael,
Merci, je vais en prendre connaissance.
Herve dixit: « Moi-même je cherche à me casser aux USA, via un visa J1, puis en faisant mon trou… »
Bien vu, c’est une excellente strategie. C’est ce que j’ai fait: J1 en 2000, H1 en 2001, green card en 2004…
Si vous etes pret a travailler dur, faire votre trou ne posera aucun probleme.
Bonne chance
Phil
Vous me donnez des frissons, avec vos départs. Franchement, ça commence à me stresser. Quand je regarde les annonces de job en Suisse avec « Nationalité Suisse obligatoire », « expérience de 5 ans exigée dans la spécialité trucmuche machin chouette », j’ai encore plus la trouille.
Bon sang, j’ai l’impression que je vais finir balayeur à New York ou Lausanne à quarante ans, si ça continue. Car il faudra bien dégager un jour sans condition, c’est sûr.
Oui ils sont parfois très protectionnistes les Suisses avec certains métiers. Typiquement ceux pour lesquels il y a du chômage en Suisse. Mais je pense quand même que c’est toujours possible, il y a 20% d’étrangers en Suisse, dans pratiquement tous les corps de métier. Vous cherchez dans quel secteur?
Même balayeur c’est payé 2000€/mois en Suisse… ;-)
Je cherche dans le secteur bancaire… oui vous allez me dire: c’est facile ! Mais j’ai déjà essayé sans succès. Et puis je ne suis ni très intelligent ni très compétent dans mon métier….
Bon j’arrête de geindre maintenant.
« Et puis je ne suis ni très intelligent ni très compétent dans mon métier…. »
Moi non plus rassurez-vous…
Pour la banque je crains de ne pas pouvoir vous aider, je n’y connais pas grand chose. Tout ce que je peux dire c’est que pour un étranger il est très difficile de trouver un job en Suisse par les offres d’emplois sur le net ou dans la presse. Je ne vous apprends rien mais le plus efficace est le réseau, c’est comme ça que j’ai trouvé.
Bon c’est pas tout ça, il faut que je me débarasse de mes obligations françaises en vitesse avant qu’elles ne sortent du classement AAA!
bon week-end
« Bien vu, c’est une excellente stratégie. C’est ce que j’ai fait : J1 en 2000,
H1 en 2001, green card en 2004… »
Bravo Phil, comment avez-vous fait ?
Ma fille (enseignant le français) passe de H1 en H1 en fonction de ses
employeurs et le H1 n’est accordé que pour 3 ans et toujours pas de green
card en vue pour elle. Elle a même dû revenir entre deux H1 il y a deux ans
pour passer un an en Europe. J’ajoute qu’elle a soigneusement évité la
France. Elle s’était installée à Bruxelles où elle s’est rendu compte que
c’était pire.
Là , elle vient de replonger pour le dernier H1 en date, ça lui a coûté
2 000 $ en frais divers et honoraires d’avocat. Il est vrai que les syndicats
d’enseignants sont aussi protectionnistes que ceux d’ici : un étranger est
toujours vu comme voleur d’une place qui pourrait être occupée par un
indigène.
Mes amis, les Etats-Unis ne sont pas l’Eldorado qu’on croit.
APPELS AUX BONNES VOLONTES EN CHAMPAGNE ARDENNE !
Chers amis,
Les idées libérales doivent enfin s’exprimer lors des prochaines échéances électorales sous la forme d’un véritable projet politique alternatif. Celui-ci devra rompre avec les conformismes des étatistes de droite comme de gauche et, porteur d’espoir, il devra incarner l’idéal réaliste d’une société de libre choix pour chacun au service de la prospérité de tous.
Un mouvement libéral est en train de se créer, des fédérations et comités locaux fleurissent dans toute la France.
Un vrai parti libéral indépendant assumant en totalité et en pleine cohérence la richesse du libéralisme en tant que philosophie humaniste doit redonner ses lettres de noblesse à la démocratie et au débat démocratique.
Une fédération Champagne-Ardenne doit s’ajouter à la liste des fédérations en cours de création.
Si vous êtes intéressés et souhaitez pré-adhérer, envoyez vos coordonnées (nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, profession) à l’adresse suivante:
liberte.avenir@laposte.net
D’avance, merci.
Patrice VEZINE
« Vous me donnez des frissons, avec vos départs. Franchement, ça commence
à me stresser » (Mickaël)
Ouf, je croyais être le seul couillon m’enfermer ici. J’ai les mêmes angoisses
que toi, c’est incroyable le nombre de libéraux quittant la France ou projetant
(sérieusement) de le faire.
Est-il finalement plus facile de créer son entreprise à l’étranger que de
trouver un job salarié?
« Et puis je ne suis ni très intelligent ni très compétent dans mon métier…. »
Mickael, je te lis depuis assez longtemps pour etre persuade du contraire. L’essentiel etant que tu reussisses a convaincre tes employeurs potentiels (suisses ou autres) du contraire. Pour cela, il faut commencer a te persuader toi-meme du contraire.
Le plus important pour convaincre un employeur (ou un investisseur) n’est pas l’expertise mais l’attitude : paraitre sur de soi sans tomber dans l’arrogance.
Je suis sur que les opportunites de sortir de l’enfer islamo-trotskyste se presenteront. Encore faut-il mettre toutes les chances de son cote.
Amicalement.
Emma: oui, pour les enseignants c’est tres dur. A part pour les universitaires, pour lesquels c’est tres facile — car peu d’Americains de niveau PhD veulent travailler a la fac, et on les comprend. Il faut savoir que la federation syndicale la plus puissante des US est celle des enseignants . C’est aussi l’un des plus gros soutiens des democrates (je n’ose meme pas mettre une majuscule tant ce parti est en fait une agglomeration de mafias). Les « union bosses », traduire les caids mafieux qui regnent sur les syndicats ne sont meme pas marxistes comme les caciques du SNES ou de la FSU: ce sont juste des corporatistes sans foi ni loi, qui s’en mettent plein les poches — legalement — a titre personne. Arnie vient d’en faire les frais en Californie, en essayant de les affronter de face. A terme ils perdront, car le syndicalisme se meurt aux US aussi, mais les syndicats enseignants seront les plus durs a eliminer.
Bon, de maniere pratique pour votre fille:
1. si elle a niveau PhD (doctorat), il faut qu’elle passe par la voie universitaire. C’est ce que j’ai fait au depart. C’est tres efficace et rapide. La plupart des facs vous montent le dossier de green card s’ils vous veulent dans leur staff. Et en plus ils payent.
2. sinon, elle pourrait reflechir a preparer un PhD. Tout depend de la discipline. Si elle scientifique/ingenieur et pas mauvaise, elle pourra se faire payer la formation.
3. sinon… restent a. le mariage avec un Americain, b. la green card lottery, c. le changement de branche (exemple: monter une boite), d. l’enseignement prive religieux. Par exemple, les ecoles catholiques de nombreux etats sponsorisent les green cards. De maniere generale: plus l’etat est a gauche, plus les mafias syndicales verrouillent les postes. Salopards de syndicalistes, c’est bien une loi universelle.
Le drame c’est que l’enseignement primaire/secondaire ne cree pas beaucoup de valeur ajoutee, et qu’il y a beaucoup d’enseignants a ce niveau. C’est une affaire de marche.
Desole, plus de place au-dessus.
A propos de l’Eldorado: non, les US ne sont pas, absolument pas un Eldorado. Dans l’Eldorado mythique, il suffit de se baisser pour ramasser l’or. Pour immigrer aux US, il faut: 1. apporter de la valeur ajoutee 2. bosser dur. Tout le contraire de l’Eldorado. A la limite, il vaut mieux etre ouvrier agricole qu’enseignant du secondaire. Le marche est dur, mais c’est le marche.
Bonne chance
Je confirme, pour changer de pays, le PhD, c’est ce qu’il y a de mieux. Grace à ces trois lettres j’ai trouvé du taf en Suisse en 3 semaines et c’est le labo qui m’a trouvé mon appart. En plus les facs américaines ont de gros problèmes de recrutement en ce moment paraît-il (enfin c’est Nature qui le dit), -45% de chinois ça crée un vide…
Exact. De surcroit, ce n’est pas seulement un probleme de visas, contrairement a ce que Nature laisse a penser. C’est aussi que l’on se rend compte qu’en regle generale, beaucoup des Chinois enroles a tour de bras (post-docs et assistant profs en particulier) ne sont pas tres bons …
Il y a eu une sorte d’euphorie pro-chinoise, car il y a eu beaucoup de bons dans le passe. Un peu comme avec les Russes et ceux des satellites: le systeme coco etait inefficace mais leur ecole formait de bons scientifiques dans qques disciplines (en particulier maths et physique). Le systeme scolaire semble baisser en Chine, et en plus il leur est maintenant beaucoup plus facile de partir… donc dur de faire le tri, surtout qu’en general ils causent mal l’anglais. Conclusion morale: Francais a PhD, foncez!
Phil
Je reconnais en effet que l’argument de rationalité tel que décrit ici dément la qualification de « raciste » primaire.
Cela dit, lorsque je lis des expressions du genre « zyva analphabète et haineux » dans le premier message d’anonyme, je doute un peu que votre raisonnement était derrière ce message-là .
Deuxièmement, il reste que votre raisonnement n’est que cela: une construction théorique basée sur un certain nombre d’axiomes, de postulats, et formée des déductions logiques qui en découlent, avec des liens du genre « doit nécessairement entrainer », etc.
Bref très éloignée de la réalité concrète, et au finale, un raisonnement qui, puisqu’il est fondé sur la logique et pas sur le recensement empirique, finit par, forcément, aboutir à la conclusion que l’immigration est de « mauvaise qualité » en France, c’est à dire finit par faire un jugement global et indifférencié sur un groupe composé d’un nombre assez important d’individus, très divers sur de nombreux aspects.
Et donc à occulter la possibilité pour un immigré d’être venu pour travailler.
Au final, votre raisonnement mène à « mettre tout le monde dans le même sac », puisque vous appliquez les mêmes critères de rationalité à tout le monde, et que vous généralisez sur base de la situation qui vous semble la plus logique.
En faisant cela, finalement, vous niez la possibilité à ces immigrés de s’affirmer comme des individus, pas des membres de groupe, et vous vous privez de la capacité de les juger sur base de leur individualité puisque vous vous êtes déjà formé un raisonnement « logique et irréfutable » qui décrit leurs motivations, leurs compétences, leurs intentions. Et ce raisonnement va influencer vos propres réactions à leur égard.
C’est cela que j’ai appelé, peut-être brutalement, racisme: le fait de, finalement, par un raisonnement qui se veut libéral, arriver à des conclusions anti-libérales, puisqu’elles diminuent la marge de manoeuvre d’individus qui sont, de fait, enfermés dans un groupe préconçu.
« …finit par faire un jugement global et indifférencié sur un groupe composé d’un nombre assez important d’individus, très divers sur de nombreux aspects.
Et donc à occulter la possibilité pour un immigré d’être venu pour travailler. »
Non, car comme vous dites c’est un jugement global; Ce que je prétends c’est décrire ce qu’on constatera généralement. Cela n’exclut pas des cas particuliers, éventuellement nombreux.
Ma conclusion est qu’en général, l’immigration en France sera de moins bonne qualité que dans des pays plus libres. J’aurais peut-être du insister davantage sur le point, effectivement important, que ce n’est pas systématique.
Il est évident que nombre d’immigrés en France travaillent et vivent honnêtement.
Il en est de même lorsque l’on essaye d’avoir une vue d’ensemble de n’importe quel groupe. Il y a toujours des cas particuliers. Par exemple, les jeunes regardent davantage la télé qu’il y a vingt ans. C’est un fait, mais il n’est vrai qu’en moyenne. Mon fils ne regarde jamais la télévision, et moi non plus. Suis-je jeunophobe ?
» C’est cela que j’ai appelé, peut-être brutalement, racisme: le fait de, finalement, par un raisonnement qui se veut libéral, arriver à des conclusions anti-libérales, puisqu’elles diminuent la marge de manoeuvre d’individus qui sont, de fait, enfermés dans un groupe préconçu. »
Eh bien non, je n’arrive pas à des conclusions anti-libérales. J’arrive par des consédérations vraies en général, à une conclusion globalement vraie. A savoir que l’immigration dans les pays libres est globalement meilleure qu’en France, selon un certain nombre de critères. Le racisme consisterait évidemment à dire l’inverse, à savoir que l’immigration (en provenance d’Afrique par exemple) est mauvaise partout et quelles que soient les conditions politiques des pays d’accueil, ce que précisément je nie.
Petit bémol tout de même. Au lieu de pays « libre », je devrais dire « pays qui ne subventionne pas ou peu l’immigration ». Car il y des pays oppressifs qui ne la subventionnent pas. En fait, c’est largement décorrelé. Prière d’en tenir compte en lisant mes posts précédents…
Merci Phil et Nono de vos réponses. Je vais transmettre à ma fille mais je
doute qu’elle soit ignorante de tout cela. On a évoqué ensemble la
possibilité d’un Phd. « Ce serait ne jamais finir d’étudier », me dit-elle et ce
qu’elle veut c’est (bien) gagner sa vie.
Quant aux syndicats, dont vous faites, Phil, une analyse très noire, ils sont
venus à plusieurs reprises la solliciter pour qu’elle adhère et la regardent
d’un oeil furibond quand elle dit vouloir rester libre, qu’elle n’est pas aux
US pour se faire enrôler dans une quelconque corporation, etc.
Savez-vous ce qui s’est produit la dernière fois que les syndicats avaient
déposé un préavis de grève dans son collège ? La direction a tout
simplement fermé le collège pour ce jour-là : il n’a donc pas été question
de grève.
Moi, je pense qu’enseigner aux Etats-Unis est la plus ingrate des tâches
(élèves paresseux, incurieux, etc.) et relève du sacerdoce. Quant à épouser
un Américain, j’imagine qu’elle a dû y penser… Elle me dit qu’elle ne
pourrait épouser qu’un immigré comme elle car les Américains qu’elle a
rencontrés souhaitent rester le plus longtemps possible de grands
adolescents attardés fuyant les responsabilités.
Etre immigré aux US et de plus une femme immigrée, même en ayant des
atouts, de l’énergie à revendre et une volonté de fer, est une position peu
enviable. Je l’admire et vous admire.
Patrick dit : « … vous niez la possibilité à ces immigrés de s’affirmer comme
des individus, pas des membres de groupe, et vous vous privez de la
capacité de les juger sur base de leur individualité puisque vous vous êtes
déjà formé un raisonnement « logique et irréfutable » qui décrit leurs
motivations, leurs compétences, leurs intentions. Et ce raisonnement va
influencer vos propres réactions à leur égard. »
Je m’inscris en faux contre ce raisonnement vicié.
C’est bien parce qu’on juge les motivations des immigrés rationnelles que
cela nous incite à penser qu’ils tireront profit de telle ou telle situation.
1. Si la situation dans laquelle ils se trouvent est difficile car personne
n’attend personne (cf. plus haut, le cas de ma fille) ils trouveront par leur
intelligence une solution pour s’intégrer ou alors repartiront vers des cieux
plus cléments.
2. Si le pays d’accueil les assistent, ils auraient tort de faire l’effort de s’en
sortir par eux-mêmes ; ce qui leur est donné gratuitement, ils auraient tort
de se fatiguer pour l’obtenir,
Je me répète : aucun racisme dans ce constat. Toute assistance est une
incitation à la paresse. C’est l’Etat qui est raciste.
« J’aurais peut-être du insister davantage sur le point, effectivement important, que ce n’est pas systématique. »
Effectivement.
« Mon fils ne regarde jamais la télévision, et moi non plus. Suis-je jeunophobe ? »
Non, mais quelqu’un qui tiendrait par exemple un raisonnement du genre « les jeunes regardent plus la télévision qu’avant, or la télévision abrutit les gens. Je vais donc considérer que votre fils est bête », utiliserait, lui, un stéréotype basé sur un groupe (vrai en moyenne) pour en tirer des conclusions sur un individu, qui elles, sont fausses.
Mais sur la question de l’immigration, je pense que votre raisonnement, même s’il se tient, fait fi de nombreuses variables qui me semblent pourtant fort importantes.
Le choix d’un pays d’émigration, s’il peut être éclairé par les politiques en vigueur dans le pays d’accueil (quoiqu’il faudrait plutôt appeler ça: « la vision que l’on a des politiques en vigueur dans le pays d’accueil »), dépend aussi en bonne partie de questions de langue, de proximité et accessibilité géographique, de liens culturels, historiques, politiques, commerciaux. (ne tirez pas comme conclusion que je considère qu’il y a des pays qui vont « produire » de la bonne ou mauvaise immigration, mais bien que les choix sont largement contraints)
En outre, les immigrés viennent également de quelque part, et pour une bonne part la migration est avant tout émigration (on quitte un endroit où l’on ne veut plus vivre) plus qu’immigration (on décide d’aller quelque part), de sorte que le pays d’arrivée sera bien souvent en partie résultat des circonstances et trajectoires particuliers, un peu hasardeux, plutôt que choix rationnel mûrement pesé.
De sorte qu’il me semble difficile d’affirmer que, DANS LES FAITS, c’est à dire en RESULTANTE DE TOUS LES FACTEURS, l’immigration attirée en France sera moins « bonne » que dans les pays plus libres, puisque cette différence de liberté n’est qu’un des très nombreux éléments qui entrent en ligne de compte.
Cher Patrick,
votre raisonnement est tout à fait censé.
Je vous dois donc des excuses à deux titres.
Premièrement, pour avoir été trop rapide en besogne, et avoir conclu hâtivement sur la base d’arguments insuffisants.
Deuxièmement, pour avoir sous-estimé vos capacités de raisonnement (non votre intelligence, mais votre capacité à dépasser une certaine attitude psychologique): il y a d’ailleurs un revers à la médaille, c’est que je serai très sévère avec vous à l’avenir sur ce point si l’occasion se présente.
Je reviens maintenant sur ce que vous avez dit.
Vous mettez en avant l’existence de plusieurs facteurs, ce qui interdit selon vous la conclusion que j’ai formulée. Vous avez raison.
Il faut donc pour qu’elle soit juste, que je la modifie ainsi: on ne peut connaître l’importance relative du facteur « subventions à l’immigration » dans le choix du pays de destination, mais on peut dire qu’il altèrera d’autant la « qualité » des populations immigrées (encore faut-il s’entendre sur la définition de « qualité »: moins de compétences, moins de volonté de travailler a priori, etc, tout cela pouvant changer par la suite, bien sûr). De sorte que si l’on ne peut pas se prononcer sur un « niveau absolu de qualité » de la population immigrée en France par rapport à ce qu’elle est dans d’autres pays, on peut au moins affirmer quelque chose sur ce qu’elle est par rapport à ce qu’elle serait sans le système de subventions, toutes choses égales par ailleurs.
De sorte que c’est bien évidemment l’intervention de l’Etat dans cette affaire qui est néfaste, comme en toute autre. Ce qu’il devrait faire ici comme ailleurs, c’est s’effacer.
Qu’en pensez-vous ?
Cela dit, mon impression personnelle, qui n’est pas prouvée je vous l’accorde, est que les subventions françaises (mondialement notoires) à l’immigration sont un élément déterminant dans le choix du pays par les candidats à l’émigration.
Michael,
On entend et on lit ad nauseam dans les médias que la destination favorite des candidats à l’immigration est la Grande-Bretagne, à cause non pas de subventions généreuses mais de son droit de séjour conciliant. Il semblerait que les immigrés puissent rester en UK facilement mais ne recoivent que peu d’aides par la suite et donc doivent travailler rapidement.
En France ce serait plutôt le contraire, droit de séjour inexistant mais subventions généreuses si on parvient à rester sur le territoire.
Il me semble donc qu’un individu rationnel ira plutot en UK que dans un pays comme la France où aussi généreuses les subventions soient-elles, il n’a quasiment aucune chance de pouvoir rester si ce n’est par regroupement familial.
Où ai-je faux?