« Il faut voter « non » � cette Constitution. » Pascal Salin
Petit entretien avec Pascal Salin… Marc Grunert: Selon vous, professeur Salin, le traité constitutionnel soumis au référendum en France est-il un progrès ? Y voyez-vous des dangers ? De bonnes choses ?
Pascal Salin: La manière dont vous posez le problème de la Constitution européenne me semble être la bonne. En effet, il existe déj� ce qu’on appelle parfois un « acquis communautaire », avec ce qu’il a de bon (la concurrence accrue et la déréglementation de beaucoup d’activités) et ce qu’il a de mauvais (les tendances � la centralisation, la politisation des problèmes, les politiques communes, les directives bureaucratiques, etcÂ…) et il faut donc se demander ce que le projet de Constitution européenne ajoute � cela. Or, si l’on peut se réjouir d’y trouver une réaffirmation des droits individuels traditionnels, on doit regretter que la Constitution y ajoute des « droits sociaux » ou droits positifs : ces « droits � » (par opposition aux « droits de ») signifient en effet que l’autorité étatique utilise la contrainte publique pour donner � des citoyens des droits sur les autres. Ces droits sont incompatibles avec les droits traditionnels et ils les mettent donc en danger.
M.G.: Vous écriviez dans votre livre, Libéralisme, que deux logiques d’intégration des nations s’opposent, l’intégration par la concurrence et l’intégration politique forcée. Quelle logique le traité constitutionnel favorise-t-il le plus selon vous ? Allons-nous vers un super-Etat européen ?
P.S.: La Constitution européenne est ambiguë, elle se refuse � trancher entre des deux logiques. Mais ce qui est le plus fragile et le plus précieux c’est le maintien de la concurrence et de la liberté d’agir. Or, l� où l’intégration politique avance l’intégration économique par la concurrence recule. C’est pourquoi cette Constitution crée effectivement le risque d’émergence d’un super-Etat européen .
M.G.: L’ouverture du marché � la concurrence s’accompagne manifestement d’une demande de protection par les producteurs bien organisés et relayés par les médias, sur le dos des consommateurs. On le voit dans le domaine du textile aujourd’hui. Il y a une véritable compétition entre partisans du « oui » et du « non » au référendum pour savoir quelle est l’instance politique la plus apte � imposer le protectionnisme. Une mauvaise politique imposée uniformément � l’échelle européenne n’est-ce pas l� le risque principal de cette construction politique européenne ?
P.S.: Bien sûr, ce risque existe, mais il est difficile de prévoir l’issue de négociations entre de nombreux Etats plus ou moins protectionnistes. On peut en tout cas compter sur la France pour essayer toujours de faire accepter de mauvaises politiques – par exemple des politiques protectionnistes – par l’Union européenne. De ce point de vue on peut tout de même espérer que l’Europe – sous la pression de la Grande-Bretagne et d’un bon nombre de pays anciennement communistes – soit un peu moins protectionniste que la France ne l’aurait été isolément. Mais dans l’absolu il serait préférable pour les consommateurs français que leurs gouvernements aient décidé de s’interdire toute politique protectionniste � l’égard de tous les pays du monde plutôt que d’appartenir � une union européenne. Cette dernière a précisément pour rôle, dans l’esprit de beaucoup, de mettre en place des « marchés organisés » sans lesquels, dit-on � tort, la liberté des échanges ne serait pas possible. Mais c’est dire aussi que, malheureusement, l’on considère a contrario qu’il est légitime de se protéger des producteurs situés dans des pays dont les marchés ne sont pas « organisés ».
M.G.: Finalement, ne faut-il pas craindre pour la liberté individuelle, les droits fondamentaux de l’individu ?
P.S.: C’est évidemment le grand risque et c’est pourquoi il faut voter « non » � cette Constitution. La Constitution la plus remarquable est sans conteste celle des Etats-Unis. Elle avait été conçue de manière � protéger les droits indviduels. Mais, un peu plus de deux cent ans plus tard, on est bien loin de cet objectif initial ! Or l’Europe ne commence pas avec une Constitution de type américain, mais elle se place d’emblée dans une situation d’interventionnisme étatique très poussé. Compte tenu de la tentation constante des Etats � envahir le domaine des citoyens, on ne peut qu’être inquiet en face d’une Constitution qui permet de grandes dérives de type social-démocrate.
« avec ce qu’il a de bon (la concurrence accrue et la déréglementation de
beaucoup d’activités) et ce qu’il a de mauvais (les tendances à la
centralisation, la politisation des problèmes, les politiques communes, les
directives bureaucratiques, »
Parce que bien sûr, ce ne sont pas des « directives bureaucratiques » qui ont
fait progresser l’Europe vers « la concurrence accrue et la déréglementation
de beaucoup d’activités »…
Comme d’habitude, Pascal Salin veut appliquer ses raisonnements sur une
société libre idéale à nos sociétés, qui pourtant sont bien loin de la société
de liberté rêvée.
Dès lors la question pertinente n’est pas de savoir si oui ou non la
construction européenne nous impose un constructivisme, mais de savoir
si ce constructivisme là sera meilleur pour nos libertés. Les « droits à »
fourmillent déjà dans le droit français. Les ingénieurs sociaux européens
sont-ils davantage producteurs de « droit à » ? Ma réponse est
définitivement non. Aussi, le 29 mai prochain, je laisserai Pascal, Marc et
Faré monter en voiture avec Arlette et Jean-Marie.
Pas d’accord . On peut monter dans la bagnole pour un petit trajet : de toute façon ils iront dans le fossé quand on sera descendus!( Les autres pays ne les prendront jamais au sérieux , il n’y a plus qu’en France
que leur style fait vraiement recette )
Et on aura évité le tour de vis bureaucratique .
Pleutre autrichien a vraiment la vue très basse avec son réalisme à deux balles. Il n’a pas l’air de pouvoir saisir les choses de façon un peu abstraite. La bouillie social-démocrate aurait-elle détruit son esprit ? Il n’y a pas une société utopique (libérale) rêvée par Salin, d’un côté, et la réalité de l’autre. Il y a deux conceptions abstraites de la société qui s’entremêlent: l’ordre spontané et l’ordre commandé. Alors que l’ordre spontané se façonne en respectant les règles de justice et selon les lois de la réalité, l’ordre commandé, politisé, est réellement l’utopie des hommes de l’Etat, pour les hommes de l’Etat. La société fabriquée, rêvée, utopique est précisément celle que les eurocrates veulent promouvoir. L’utopie est donc du côté des constructivistes européens, pas du côté de Salin qui a raison de souligner la nature destructrice pour l’ordre libéral d’une part grandissante des décisions prises par l’UE dès que celle-ci vise autre chose qu’un espace de liberté juridique et économique.
…. « Aussi, le 29 mai prochain, je laisserai Pascal, Marc et
Faré monter en voiture avec Arlette et Jean-Marie. »
Et vous voyagerez donc, en compagnie de Hollande, Jack Lang, Martine Aubry,
Bayrou, (et les autres !) ça va être charmant votre trajet !
Je préfère la compagnie d’Arlette, de Jean Marie et Besancenot :
1) Ils sont nettement plus rigolos !
2) Ils sont tellement crétins qu’ils ne sont nullement dangereux, vous ne
craignez tout de même pas qu’ils soient, un seul instant, pris au sérieux par
nos 24 partenaires ???
Besancenot ce n’est pas Lénine !!! Il est bien trop attaché à son confort « petit
bourgeois » ce petit garçon.
Allez un peu de réflexion, que diable !
Peut on prendre au sérieux Pascal Salin alors que dans son livre (la bible du petit libéral : « Libéralisme ») il ne cesse de nous afirmer des absurdités sur la nature de l’homme ? A imaginer une nature de l’homme on soustrait à une complexité une simplicité qui régulièrement au cours de son histoire a accouché de sociétés qui, si elles étaient basées sur une certaine idée de la nature humaine, n’étaient en fait que de simples dictatures engendrées par une conception partielle de la réalité.
Peut on prendre au sérieux Marc Grunert qui passe son temps à fustiger l’état mais qui n’est qu’un petit fonctionnaire du gros mamouth ?
J’ai lu la constitution (bel effort!), elle est fondamentalement libérale mais cependant avec quelques aménagements pour faire passer la pilulle.
Evidemment la notion d’Etat perdure, mais bon, les rèves ont leurs limites…
« A imaginer une nature de l’homme on soustrait à une complexité une simplicité qui régulièrement au cours de son histoire a accouché de sociétés qui, si elles étaient basées sur une certaine idée de la nature humaine, n’étaient en fait que de simples dictatures engendrées par une conception partielle de la réalité. »
Cette phrase ne signifie strictement rien d’autre qu’un témoignage sur la vacuité intellectuelle prétentieuse de son auteur. Elle n’a aucun sens : L’homme n’aurait pas de nature parce que ce serait remplacer une complexité (qu’est-elle ?) par une simplicité (la nature est simple plutôt que complexe, l’auteur pleutre nous donne là une belle preuve de son ignorance crasse en matière scientifique) ?
Quant aux dictatures que je devine être visées (le bolchevisme blanquo-lénino-trotsko-stalinien, le socialisme pangermaniste, les communismes nationalistes) elles ont justement en commun de nier la nature humaine et de se baser sur le projet communiste d’édification de l’homme nouveau.
Il existe en somme deux manières de dire non à la Constitution : le non libéral et le non anti-libéral. Il n’y a pas d’entre-deux. On est libéral ou constructiviste, exclusivement. Le non libéral est un « non » ferme, sans concession. Le non constructiviste admet bien des lectures politiques, mais ce qui l’unifie est bel et bien un repli protectionniste : un « non, mais », un « non » pervers. En effet, il y a d’un coté ceux qui craignent un recul de l’autorité étatique nationale et de l’autre ceux qui craignent une remise en cause des acquis sociaux, des « droits à « . Ce qu’ils ne voient pas, c’est que la constitution européenne qu’ils fustigent, c’est, à peu de choses près, la France …leur France. Les premiers dénoncent en elle le principe étatiste d’un pouvoir centralisé qui prend des décisions pour les autres à l’échelle européenne, mais ne songent pas à le dénoncer à l’échelle de leur propre nation. Les seconds refusent le principe de subventionner ou d’assister par un impôt européen les nouveaux venus dans la communauté, mais s’accommodent parfaitement du régime de partage social qui prend à Pierre pour habiller Paul, du moment que Paul est français. En cas de victoire du non, le non libéral aura grand peine à se faire entendre.
… « En cas de victoire du non, le non libéral aura grand peine à se faire
entendre. »
Oh, certes ! Mais nous en resterons alors au traité de Nice et les vociférations
gauchisantes franchouillardes n’impressionneront guère nos 24 amis d’autant
plus que, au moins provisoirement, la voix de la France sera plutot affaiblie.
Il restera alors à faire confiance à Tony Blair, et à tous ceux, plus nombreux
qu’on ne le croit, qui n’attendent qu’un NON français le 29 mai.
C’est mieux qu’un OUI social-démocrate franco-allemand, non ?
« Peut on prendre au sérieux Marc Grunert qui passe son temps à fustiger l’état mais qui n’est qu’un petit fonctionnaire du gros mamouth ? »
La vérité ne dépend pas de moi. Bien entendu il vaudrait mieux ne pas être fonctionnaire et être en cohérence parfaite avec ses idées. Ce n’est pas toujours possible, surtout quand un Etat monopolise une activité !
Par ailleurs l’argument est typiquement marxiste. Il consiste à juger irrecevables des attitudes intellectuelles en contradiction avec son intérêt de classe. C’est peut-être d’ailleurs ce qui gêne ce pleutre marxiste, que je ne défende pas mes « intérêts de classe ». Mais c’est justement pour cela que je suis plus crédible. Enoncer une vérité qui ne m’est pas directement utile au sens matérialiste/marxiste du terme. De fait il serait plus utile pour moi de me syndiquer, de faire grève pour défendre mes privilèges au lieu de dire haut et fort qu’il faut les abolir.
Voilà j’ai répondu une fois pour toutes à cet argument classique.
Par ailleurs voir aussi: http://www.pageliberale.org/billet.php?niw=938
Peux t’on, comme moi, faire partie des libéraux qui voteront oui au traité, persuadé que l’Europe fera rentrer cette France soviétique dans le rang libéral, et respecter la cohérence intellectuelle du Professeur Salin?
Et, que veulent dire ces attaques contre Marc Grunert? Peu m’importe qu’il soit fonctionnaire du « mammouth », seules m’intéressent ses idées, ses arguments. Et je n’ai aucun doute sur sa façon d’exercer sa profession.
Cessons de diaboliser les libéraux partisans du NON, ils ne sont pas nos adversaires: ne nous trompons pas d’ennemis!
Je redoute plus que la France étende, en partie, son soviétisme mou Ã
l’ensemble de l’Europe, contribuant au passage à son éclatement futur, que je
n’espère qu’un traité d’inspiration sociale démocrate ne contribue à faire
rentrer la France dans le libéralisme.
Ce qui fera rentrer la France dans le libéralisme, c’est le réel ; et de ce réel là ,
le traité nous protège (partiellement) plutôt qu’il ne nous y expose.
Le traité de Nice nous laisse plus ouvert au vent frais de la concurrence, et
c’est ce vent et pas un quelconque traité qui amènera la France à la raison.
Croyez vous que les Hollande, Aubry, Royal, et autres Guigou seraient aussi
enthousiastes envers un traité qui ferait rentrer la France dans le libéralisme ?
Ils ont bien compris, eux, que le fromage étatiste dont ils se nourrissent était
mieux protégé par le traité constitutionnel que par celui de Nice.
Un vote oui est constructiviste, on peut, par pragmatisme, faire le choix d’un
constructivisme que l’on croit ou espère modéré, mais il y aura d’autres
demandes de « construction » dans l’avenir. Ce n’est pas mon choix.
Cordialement.
Bien entendu qu’on peut être un libéral cohérent et voter OUI. Il s’agit d’une perception différente de ce qui est le plus dangereux pour la liberté. Une mauvaise perception à mon avis.
Un petit commentaire hors sujet: félicitations pour votre site gegemimi, je viens de le visiter, il est merveilleux.
D’accord totalement avec Gegemimi. Mettre le socialisme en quarantaine en France au lieu de contaminer l’Europe. La réalité fera le reste. La France fonce dans le mur, la nomenklatura du OUI veut éloigner le mur aux frontières de l’Europe pour retarder l’échéance. On foncera alors dedans tous ensemble un peu plus tard.
Peux t’on m’expliquer en quoi la France va contaminer l’Europe? Vous lui prêtez une puissance qu’elle n’a pas. Et au risque de vous faire de la peine, un NON victorieux ne désoviétisera pas la France et ne nous donnera pas le 30 mai au petit matin une Europe libertarienne.
Enfin, je n’ai pas pour la France l’espoir qu’elle serve de refuge au socialisme et à sa mise en quarantaine.
Je ne suis pas pour la dilution et l’uniformisation. Le totalitarisme social-démocrate européen, voilà l’esprit de la Constitution. Le marchandage universel, la redistribution à l’échelle européenne, et un troupeau de citoyens européens tous rassemblés, uniformément victimes des mêmes lois fabriquées par le Pouvoir Suprême, non merci !
Par ailleurs: magnifique le site de Gegemimi !
Le texte est d’inspiration française, on nous l’a assez répété, écrit sous la
surveillance de Valéry Giscard d’Estaing, et même fils de 1789 nous a-t-on
précisé !
On y trouve des trucs bien franchouilles sur les services public, un droit de
pétition dont M. Hollande a déjà promis de se servir, vous imaginez dans
quel sens, et quelques centaines de pages en trop, puisqu’une bonne
constitution n’en comporte qu’au maximum trois.
La traité est plus libéral que la France, il est difficile de faire pire, mais
reste largement d’inspiration social démocrate, j’ai même hier entendu un
député UMP s’en prévaloir !
Avec un oui nous aurons une social démocratie mollassone dans laquelle la
France pourra continuer son socialisme pas trop extrémiste, mais
socialisme quand même. Sur le plan institutionnel la France ainsi que
l’Allemagne (les deux grands malades) verront leur poids décisionnel
augmenter. Un oui français, venu après les inquiétudes d’un non,
renforcera la voix de la France.
Avec un non, l’Europe n’est pas dissoute, nous en restons au traité de
Nice. Reniflez bien, Tony Blair attend (et espère cela). Les Polonais, entre
autres, aussi ! C’est l’affaiblissement du couple franco-allemand et la
victoire du modèle anglo-saxon.
Ensuite l’histoire jugera, je ne lis pas dans le marc de café, mais la France
isolée dans une Europe largement acquise au modèle anglo-saxonne, ne
tiendra pas longtemps avec sa gangrène socialiste. Il faudra alors trancher,
dans la douleur certainement.
Avec un non, la France va à coup sûr, seule et rapidement, à la crise grave.
Un oui la protège provisoirement en impliquant les autres. Mais la crise
viendra plus tard, et beaucoup plus grave, avec sans doute alors un
véritable éclatement de l’Europe.
À chacun de juger : crise rapide française, et réformes devenues
incontournables ; ou enlisement indolore d’abord puis crise très grave et
éclatement (voire guerre ?).
Le non ouvrira dès le 30 mai la crise salutaire et salvatrice.
Sur la dilution et l’uniformisation, je vous rejoins.
Je ne veux plus de nationalisations façon 1981 en France: grâce à l’Europe, ce n’est plus possible. Je ne veux plus de l’augmentation des dépenses publiques: grâce à l’Europe, le gouvernement devra calmer ses ardeurs. Je ne veux plus de monopoles: grâce à l’Europe, nous aurons la concurrence (c’est déjà le cas avec la téléphonie…). Je veux la libre circulation des hommes et des capitaux: l’Europe l’a instaurée. La France, avec l’Europe, sera obligée de réformer son système social vers plus de responsabilité et devra libérer encore son économie. Les tenants du NON à gauche comme à droite (villiers etc…) sont les gardiens de l’Etat Nation et en appellent au protectionnisme: non, merci!
« A imaginer une nature de l’homme on soustrait à une complexité une simplicité qui régulièrement au cours de son histoire a accouché de sociétés qui, si elles étaient basées sur une certaine idée de la nature humaine, n’étaient en fait que de simples dictatures engendrées par une conception partielle de la réalité. »
C’est vrai, il n’y a pas de nature humaine -surtout chez les Noirs. Je suis tout à fait d’accord avec votre théorie. Les Jaunes aussi, c’est autre chose. Ne parlons même pas des Arabes ! Ceux là vraiment sont d’un simplisme qui soustrait à la complexité du réel les qualités et les désirs qu’ils auraient pu avoir s’il existait une « Nature humaine » commune entre ces animaux là et nous.
« Peut on prendre au sérieux Marc Grunert qui passe son temps à fustiger l’état mais qui n’est qu’un petit fonctionnaire du gros mamouth ? »
Bein, si on est honnete et fonctionnaire, on sait à quoi s’en tenir sur les « vertues » du Service Public…
« Par ailleurs l’argument est typiquement marxiste. Il consiste à juger irrecevables des attitudes intellectuelles en contradiction avec son intérêt de classe. »
Oui, sauf que dans la théorie Marxiste les Intellectuels échappe miraculeusement à cette malédiction. Donc acte.
« au risque de vous faire de la peine, un NON victorieux ne désoviétisera pas la France et ne nous donnera pas le 30 mai au petit matin une Europe libertarienne. »
Peut-être, mais 1) ca coule définitivment Chirac, ce social traitre. 2) C’est un avertissement TRES SERIEUX aprés le 21 Avril, que l’élite à parfaitement ignoré.
–Adolphos
Nous sommes parfaitement d’accord sur le fait que c’est l’Europe (et
surtout le réel !) qui a aidé la France à instaurer un peu plus de liberté
économique. Vous remarquerez que les choses traînent désormais, on ne
peut toujours pas choisir son fournisseur d’électricité, ni sa compagnie de
chemin de fer. Quant à choisir sa compagnie d’assurance maladie…. !
Il n’est pas question le 29 mai, d’abroger Maastricht, Amsterdam, Nice, ni
Rome ! Et si c’était le cas, je voterait non à ces abrogations.
Il est question de savoir si on indroduit dans l’Europe, et ce de manière
durable, un cadre social-démocrate vaguement mollasson ou si l’on en
reste au traité de Nice. Quelques soient les exégèses à venir du non, et je
comprend que certaines fassent peur ici, le non signifira que l’on reste au
traité de Nice, point final. Les avancées réelles dont vous parlez se sont
faites sans constitution, autant que je sache….
Pour moderniser notre pays le traité de Nice suffit largement ; la
constitution constituerait au contraire un édredon amortisseur des chocs
extérieurs, ce qui permettra à la maladie socialiste de se prolonger plus
longtemps, mais beaucoup plus dure sera la chute. Le temps de la chirugie
est venu.
Je vote oui à l’Europe et oui au maintien du traité de Nice.
Cordialement.
Hier le journal néerlandais » De Telegraaf » publiait le
résultat de sondages qui donnent le non vainqueur aux Pays-Bas , par 63 % contre 37…Le référendum s’y tient 3 jours après celui de la France .
Mais Tony Blair est favorable à cette constitution, non ?
Les libéraux français ne peuvent que voter non à cette constitution. C’est le seul moyen de diminuer l’influence de la France soviétisante en Europe. Tout le reste n’est que discours…
Je rêve d’une déferlante du NON le 29 Mai prochain…un tsunami qui ravage toute cette sociale démocratie, et mette fin à leur délire d’une Europe ultra Centralisée…
D’ailleurs y’a qu’a voir comment l’Establishment Chiraquien voit le feu dans sa boutique, et donc sa fin se rapprocher, pour avoir encore plus le dernier mot pour chasser cette oligarchie Franchouillarde qui nous asservit, nous méprise et fait de nous les derniers des derniers en Europe…
De droite, de gauche, comment ces politi chiens peuvent-ils être encore fier et se regarder dans la glace quand les trappes du Chômage et de l’assistance sociale pénalise 20 à 25 % de notre jeunesse?…
Seul le NON est capable de renvoyer cette Caste politique à sa propre perte et à sa vacuité intellectuelle, économique et politique…
« Je rêve d’une déferlante du NON le 29 Mai prochain
=> un tsunami qui ravage toute cette sociale démocratie, et mette fin à leur
délire d’une Europe ultra Centralisée… »
Quel lien de cause à effet ? Décidemment, il existe de multiples mythologie
du non, toutes aussi idiotes les unes que les autres…
Cher Pleutre Autrichien,
Je te rafraichis un peu la mémoire.
En votant NON le 29 MAI, le peuple français va exprimer son refus de donner sa caution à un Etat Pan Européen Ultra Centralisé, et dont les parlements nationaux ne seront plus que des chambres d’enregistrement de décisions prises en conclave à Bruxelles.
De Plus, je préfère et de loin revenir au Traité de Nice, libéral lui plutôt qu’à ce préchi précha de Traité Con-stitutionnel inepte qu’on essaie de nous faire avaler et avaliser…
Tony Blair est parfaitement jésuite dans cette affaire. Il a promis aux
anglais un référendum dont chacun s’accorde à penser que la réponse en
sera non (les Anglais, à l’économie plus prospère que la franco-allemande,
ne sont pas fous).
Un référendum perdu affaiblira son autorité, tout comme celle de Chirac.
Tony Blair a déjà prévenu qu’en cas de non français le référendum anglais
serait annulé, ouf !
Tony Blair ne peut pas officiellement être pour le non, mais, comme la
majorité de ses concitoyens, il en a rien à faire de toutes ses stupidités
constructivistes, il veut une zone de libre échange, point final. Et ça, c’est
plutôt libéral, non ?
L’échec franco-allemand politique (parce que l’échec économique est déjÃ
consommé et patent, lui) ravira les Anglais, et renforcera le modèle anglo-
saxon.
Je ne vois, d’ailleurs, pas en quoi en rester au traité de Nice serait un
drame, car le non ce n’est que ça, un oui au traité de Nice ; traité de Nice
dont les partisants du oui disent le plus grand mal, alors qu’ils l’ont signé
et qu’ils nous en disaient le plus grand bien hier.
Vous n’êtes pas las d’être pris pour des imbécies ?
« En votant NON le 29 MAI, le peuple français va exprimer »
Il ne va rien exprimer du tout, comme dans toute élection.
« De Plus, je préfère et de loin revenir au Traité de Nice »
Toute la signification politique du vote non est justemment de refuser la
constitutionnalisation du traité de Nice. Le non est donc peut être sympa Ã
court terme, mais à moyen terme, il menace la pérénité de tous les progrès
vers plus de liberté dont parlait Salin.
« les Anglais, à l’économie plus prospère que la franco-allemande,
ne sont pas fous »
Quel rapport ? En quoi la non prospérité de notre économie a telle à voir
avec l’Europe ? En quoi l’Europe menacerait la prospérité anglaise ?
« L’échec franco-allemand politique ravira les Anglais »
Blabla a-libéral sur la pensée d’un « peuple »
« et renforcera le modèle anglo-saxon. »
Et pendant ce temps, le « modèle » français sera bien au chaud, à l’abris des
directives européennes.
Ceux, parmi les libéraux, qui espèrent que le salut libérateur viendra de l’Europe et son pouvoir centralisé transposent à une échelle plus grande les problèmes que nous pouvons résoudre à petite échelle: comment se conformer aux lois de la réalité et de la justice. Se débarasser des excès de pouvoir et de la bêtise sociale-démocrate sera une tâche bien plus ardue au niveau européen. Nivellement des politiques nationales, harmonisation des « droits sociaux », impôts européens croissants, contrôle démocratique relâché, émergence d’une nomenklatura européenne poursuivant la même politique.
Anecdote « amusante » et encore une fois très révélatrice:
http://membres.lycos.fr/mgrunert/jeuxinterdits.jpg
Il faut prendre au sérieux le fait qu’il s’agit d’une recommandation européenne, même si les « gens raisonnables » qui assassinent la liberté sont parfaitement complices. Il y a réellement une avalanche de normes sanitaires fascistes en provenance des institutions les plus éloignées (ONU) et transmises de haut en bas. C’est toute cette structure normative liberticide qu’il faut refuser et combattre. Le pouvoir central européen en est/sera un des maillons.
Vous avez le droit de penser cela. Je demeure, néanmoins en désaccord avec
vous.
Quant au lien entre la prospérité, ou plutôt de son absence, du couple franco-
allemand avec le carcan en vigueur dans ces contrées, il me semble évident.
Les Anglais se sont battus tout récemment contre l’Europe à propos du temps
de travail, ils ne veulent pas de directives contraignantes qui pourraient
amoindrir leur compétitivité.
Voilà qui, à défaut de le démontrer, illustre mon propos.
Bien cordialement.
Marc,
Ne sais-tu pas que les cigarettes en chocolat, en plus d’inciter les enfants au tabagisme, contribuent a leur obesite, nouveau Mal Absolu des temps modernes? Sans compter le fait que ces malefiques cigarettes ne sont pas faites de « vrai » chocolat (beurre de cacao), mais de produits de substitution qui font de la concurrence deloyale aux vrais chocolatiers?
Neanmoins, interdire purement et simplement les cigarettes en chocolat me semble excessif et contre-productif, c’est pourquoi je propose une Taxe Europeenne (TECC), dont le produit financera la Lutte Contre l’Obesite Infantile (LCOI). Je commence par creer un Observatoire Europeen de l’Obesite (OEO), dont les analyses orienteront les actions de la LCOI. Et un Comite d’Evaluation (CELCOI) charge d’en evaluer l’efficacite a l’aide d’indicateurs appropries.
Un tel programme ne pourra qu’enchanter notre president, je postule donc a la succession de Douste (dont le plan de reforme de la secu echoura lamentablement), ce qui me mettra en bonne place pour le poste a creer de Ministre de la Sante Europeen.
Vive la bureaucracie europeenne!
A pleutre anonyme, et les libéraux qui veulent voter OUI.
Comment pouvez vous vous proclamer libéraux et défendre le ‘oui’ à la CE ? Sous couvert de réalisme ? Parce qu’il est réaliste de soutenir un texte qui s’oppose à ses convictions ? Je comprend que dans l’environnement français on puisse soutenir des idées socialistes, sous prétexte qu’elles soient moins néfastes que les autres qui nous sont proposées (communisme, national-collectivisme). Quitte à être opprimer, autant choisir l’oppression la moins lourde, certes. Mais aujourd’hui le vote donne le choix entre plus d’Etat, donc plus de viol des libertés individuelles, ou au contraire dire non au constructivisme européen, et ainsi lui donner un coups d’arrêt temporaire. Le choix libéral est limpide !
Tous les arguments de l’interprétation du ‘non’ et de la future renégociation socialisante ne sont que du vent. Quelle importance que la majorité des français croient que le non est le refus de l' »ultra-libéralisme » ? Seul compte le résultat, et il effacera bien vite la fumée des paroles des médias et politiques. Dans le cas d’un non la renégociation semble presque impossible compte tenu de la différence des nons (le non Français et celui UK…).
Voter OUI c’est simplement du masochisme intellectuel !
Pourquoi, mais pourquoi est-il devenu si urgent de « dépasser » le traité de
Nice ?
Que s’est-il passé récement dans l’histoire européenne ? L’entrée de dix
nouveaux membres, vaccinés contre le communisme.
Et aujourd’hui il faut vite faire un traité qui augmente le poids des anciens :
France et Allemagne !
Vous croyez que cela va nous mener vers plus de Liberté ? Je ferais plutôt
confiance aux polonais et aux Estoniens (remarquable politique économique
en Estonie !). Alors si les Polonais, les Estoniens et quelques autres mènent le
jeu contre les Franco-Allemands, je n’y vois, moi que des avantages.
Le poids de la France et de l’Allemagne sera augmenté grâce à la constitution
nous dit-on pour nous convaincre. Chez moi cet argument à l’effet inverse. Et
avec cette constitution on en prend pour trente ans de social démocratie plus
ou moins molle.
Cordialement.
Ce traité -car ce n’est pas plus une constitution que Nice, est mauvais, il suffit de le lire pour le voir facilement.
Il ne limite en rien le pouvoir de l’Etat fédéral, tout au contraire.
Il donne le pouvoir à un parlement irresponsable représentant on ne sait qui.
Sa liste des droits fondementaux est ridicule.
Tout ca suffit à voter non sans probléme.
Mais surtout, il faut se débarasser de la Turquie, c’est un impératif. Donc il faut couler de traité.
-Ado
Et une Raffarinade du jour:
« la France s’affaiblirait politiquement et économiquement si elle stoppait l’Europe au feu rouge ».
Comme Si la France était en bonne santé économique et politique actuellement.
Décrochons nous de cet axe mou Franco Allemand, et redonnons du couple au moteur France en disant NON à ce traité constitutionnel baclé, écrit par les petits scribes de l’Oligarchie, à son seul bénéfice…
Au moins le Traité de Nice nous vaccine contre les excès de la sociale démocratie…
On est dans la théorie de la gueule de bois même si l’échelle de temps est longue. On ne peut pas s’alcooliser indéfiniment sans finir par avoir la gueule de bois, même si la période d’inbibition et d’euphorie devient la référence.
Il n’y a pas deux théories : la première disant que l’ingestion d’alcool est bonne en période de jeunesse social démocrate puis elle est remplacée par une deuxième où l’ingestion d’alcool devient mauvaise parce que la période est trop libérale.
La gueule de bois arrive tôt ou tard et il faut la subir. Elle n’est pas chassée en augmentant la dose d’alcool socialiste ou social démocrate.
Faites vous plaisir. Votez oui, votez non. Aucune importance à terme.
Le coup est parti depuis longtemps. Les problèmes qui nous préoccupent en France se régleront quoi qu’il arrive.
Il y a quand même plein d’arguments bizarres dans cette discussion qu’on ne peut reprendre tous.
– Pourquoi une couche de plus augmenterait la liberté?
Une constitution aurait du s’accompagner d’une vaste remise à plat des « acquis ».
– [Grâce à l’Europe on ne peut plus nationaliser].
Mais non, c’est grâce à l’expérience de 1981. La gueule de bois est arrivée en deux ans tellement la dose a été forte.
– [L’Europe apporte plus de souplesse et de liberté en France].
Non l’administration française s’est servi de l’Europe pour faire passer des règles qu’elle ne pouvait faire passer toute seule.
En France, les « libéralisations » ne se font pas sont la contrainte de l’Europe mais sous la contrainte de la concurrence et de la comparaison avec les autres pays d’Europe ou pas. La France ne peut pas vivre en autarcie.
– [Le poids de la France et de l’Allemagne se renforce.]
Non, il se diluera quoi qu’il arrive, du fait de l’élargissement, pour lequel il n’y a pas eu de référendum. Les faits sont têtus. Comptez sur le nombre et la diversité pour augmenter le désordre et la confusion. La technique de Bayrou, par example, est de former la Fédération Galactique pour régler les problèmes de la France. N’y comptez pas trop mais au moins il est drôle.
Salut à tous et sauvons la planète.
… pour ton article et ton interview de Pascal SALIN.
Je voterai NON comme toi et je pense que tous les libéraux devraient faire de même.
Même sans rien y comprendre, il n’y a qu’à oberver la très grosse artillerie que
sortent en ce moment tous les caciques et partisants du oui pour se
convaincre qu’il ont peur ; de quoi ? Sans doute de ce qui nous réjouirait.
Votons NON.
Et merci à Pascal Salin pour ses travaux remarquables.
Cordialement.
Reprenons:
je souhaite une France Libérale,
j’ai une France soviétique.
Dans notre pays, les libéraux pèsent 3% aux présidentielles.
Des gouvernements dits « libéraux » abdiquent sans cesse devant la tyrannie syndicale.
Nos idées ont mauvaise presse.
Bon…
Qui a fait avancer le libéralisme en France (ouverture à la concurrence du téléphone…)? Madelin? Sarkozy? Les formidables Québécois libres?
Non, hélas. Nous le devons à Bruxelles (ouille je vais me faire engueuler!)
Et, pourtant, je ne suis pas un supporter de la Commission technocratique!
Le Traité de Nice? Le traité le grave dans le marbre (concurrence non faussée….)
Je conçois que l’on veuille le tout libéral ou rien. Au risque de paraitre être au libéralisme ce que pascal sevran est à la virilité et rike zaraï à la médecine, je pense que l’Europe sera le vecteur de réformes libérales en France.
Voilà , mes belles dents attendent le retour de leur boomerang.
Je peux me tromper (je compte sur vous pour me le dire..
C’est l’honneur d’un libéral de vous dire que vous avez parfaitement le droit
de penser cela.
Ce qui fait avancer le libéralisme en Europe et très timidement en France c’est
le RÉEL !.
Que les institutions européennes aient pu à certain moment de l’histoire être
un aiguillon, nul ne le dénie, et en tous cas pas moi.
Les deux grosses avancées sont l’acte unique signé en 1985 en mis en
vigueur en 1993, la monnaie unique, outil discutable sur le plan strictement
théorique, mais outil bien utile quand même (vous voyez, je ne suis pas
dogmatiquement libéral). Remarquez que ces avancées ont été initiées et
mise en oeuvre par Mitterrand, homme de droite habillé de rose !
Mais dimanche on ne vous demande pas voter sur l’acte unique ni sur l’euro,
mais sur un traité qui grave la social démocratie dans le marbre. Pourquoi
croyez vous que tous les sociaux démocrates d’Europe votent oui comme un
seul homme ?
oui, merci pour la qualité de votre réponse et la noble idée que vous vous faîtes du débat libéral.
N’ommettez pas de souligner que le Traité Constitutionnel est AUSSI la première constitution au monde à graver dans le marbre un modèle économique, qui plus est libéral: et c’est bien ce que lui reprochent nombre de sociaux-démocrates qui, contrairement à ce que vous dites, ne sont pas unanimes.
Le « NON » en France vaincra grâce à la gauche dans son ensemble. Blair et Schroeder ne sont pas – si l’on veut bien être rigoureux dans les définitions- des sociaux-démocrates, ils luttent contre leurs syndicats et libéralisent leur pays bien davantage que ne le fait Raffarin. Quant au PS français, emprisonné dans sa logique de parti de gouvernement (comme l’UMP), il s’accroche à une fantomatique charte sociale démentie par la quasi totalité du traité pour ne pas sembler passer à côté de l’histoire.
Pourquoi croyez vous que nombre d’étatistes, souverainistes, communistes, de frontistes votent comme un seul homme « NON »?
Il n’y a pas besoin de graver le modèle économique libéral dans le marbre ;
ce modèle est, tout simplement. Pas plus qu’il n’y a besoin de graver la loi
de la gravité ! À vraie dire la question n’est pas là :
En votant NON on prend effectivement le risque que la France choisissent
la voie du Zimbawe, mais alors elle choisira seule cette voie, je fais le pari
(audacieux ?) que nous ne serons pas assez fous pour faire ce choix.
En votant OUI on prend le choix de la certitude d’une social démocratie
mollassone pour trente ans.
Le oui c’est une économie « sociale » de marché, modérement concurentielle
(rêvant d’harmonisation).
Ceux qui ne veulent pas du marché votent non, ceux qui ne veulent pas de
la concurrence , même modérée, votent aussi non.
Ceux qui rêvent d’une dictature, et savent que les autres européens n’en
veulent pas votent non également.
Enfin ceux qui ne veulent pas de « social » dans l’économie et la société, avec
tout ce que cela implique, votent AUSSI NON. Je suis de ceux là .
Je n’ignore pas le risque, assez grand, historique que cela implique ; vous
préférez la tranquille certitude d’une économie de marché bridée et plus
ou moins émasculée.
Le non implique soit une crise rapide du modèle français, et la domination
du model anglo-saxon en Europe, soit la dérive de notre pays vers des
affres à l’argentino-zimbawe.
Seule l’Histoire dira quel est celui de nous deux qui a eu raison, ni vous ni
moi ne lisons dans le marc de café.
À ce point, ce qui nous sépare est une question de tempérament, je suis
plus téméraire que vous, ou plus exaspéré.
Sans oublier le plaisir de voir les mines déconfites de notre nomenklatura
au soir du 29 en cas de victoire du NON.
Quant à l’Europe elle demeurera, et je la sens mieux dans les pattes des
Anglo-Polonais que dans celles des Franco-Allemands.
Le vrai libéralisme nous sera imposé par le réel, c’est à dire la concurrence
mondiale.
Bien cordialement.
« À ce point, ce qui nous sépare est une question de tempérament, je suis
plus téméraire que vous, ou plus exaspéré. »
Je vous en donne acte. Mais je vais essayer de me lacher davantage. Je rajouterai ceci: vous êtes combatif, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Cependant: « Il n’y a pas besoin de graver le modèle économique libéral dans le marbre ;
ce modèle est, tout simplement. Pas plus qu’il n’y a besoin de graver la loi
de la gravité ! »
Qu’en pensent les cubains? et ceux qui se sont viandés 40 ans de communisme?
Bon,
« Seule l’Histoire dira quel est celui de nous deux qui a eu raison, ni vous ni
moi ne lisons dans le marc de café. »
Je ne souhaite pas avoir raison sur vous. Si vos idées gagnent et, surtout, font gagner le libéralisme, je me sentirai imbécile, mais je serai un imbécile heureux.
Amicalement
Le modèle libéral s’imposera à Cuba comme ailleurs, cela semble d’ailleurs
être ne marche. La mort du dictateur sonnera le glas de la dictature.
Ce n’est pas l’objet ici, d’ailleurs.
Je ne pense pas que vous soyez un imbécile, je pense que vous avez peur.
Quant à moi, je suis peut être bien imprudent.
Je le redis, Ã ce point, seule l’histoire jugera.
Et puis je suis VRAIMENT exaspéré et, confidence, n’ai plus l’âge d’attendre.
Bien cordialement.
Si vous êtes exaspéré, je salue le caractère raisonné, argumenté et respectueux que vous avez bien voulu avoir avec moi.
C’est notre gouvernement qui a peur, peur des syndicats et des altermondialistes, qui sortis renforcés d’un NON continueront à bloquer le pays, sur fond de marée antilibérale qui portera nos ministres vers bruxelles pour continuer de négocier le maintien de nos déficits et de nos prétendus « acquis ».
Oui, sans doute, de cela j’ai peur.
Mais, étant sincèrement libéral (ce que vous avez eu la courtoisie de ne jamais mettre en doute), je souhaite que soit mis fin à votre exaspération et que l’Histoire consacre les libertés. Quel que soit le résultat de dimanche, nous ne sommes pas au bout de nos peines et notre combat continuera.
Au plaisir de vous lire à nouveau
Vous avez choisi la voie raisonnable, d’une économie raisonnablement
libérale (et sociale) encadrée par un traité forcément raisonnable puisque
compromis à 15.
Je choisis la radicalité, en espérant la crise, l’affaiblissement de la voix de
la France, la victoire anglo-saxonne, puis, donc la renaissance.
Souvent dans l’Histoire, les plus radicaux se sont trouvés pris au piège de
leur radicalité.
Je suis très sensible aux risques que vous soulignez, d’une France allant
quémander à Bruxelles des aménagements et protections au lendemain du
NON. Et croyez bien que je le redoute sincèrement, aussi est ce sans
véritable joie que je glisserai mon bulletin dans l’urne (à l’exception de la
joie de voir les mines déconfites).
Le risque est très réel, et nous sommes devant l’Histoire face à un choix
politique et non un choix d’expert. C’est à dire que nous ne maîtrisons pas
du tout l’ensemble des paramètres. Il y a donc alors l’influence de la
subjectivité qui intervient, et la mienne me pousse à mettre tout ce petit
monde dehors !
Mais en tremblant, je vous le concède, car si mon scénario de crise suivie
de renaissance tourne mal, aïe.
L’Histoire jugera.
Bien cordialement.
Non, gegemimi,
Je suis pour une France résolument libérale, et c’est aux résultats des moyens envisagés d’y parvenir que l’Histoire jugera.
Que je sache, vous envisagez aussi de vous tromper et redoutez aussi de renforcer la gauche: je ne remet pas en cause votre sincérité libérale.
Certains-comme red attack sur ce forum- auront vite fait de me qualifier de Borloo (horreur): que l’on m’accorde que je tiens les propos d’alain madelin, membre de la très fermée société du mont pèlerin dont le professeur salin fut président. Et les rouges sont mes ennemis
Un référendum ne fait pas dans la dentelle.
Vous répondez oui ou non à plein de questions en même temps. Comme dans beaucoup d’élections quand on est le Peuple.
Se retrouver avec les uns et les autres est inévitable.
Votre vote sera interprété à la fois en blanc et en noir.
On vous dira pourquoi vous avez voté comme ceci ou comme cela.
On ne vous demandera plus rien.
Si vous votez oui, vous serez aussi bien avec les jeunes chiraquiens et les jeunes jospiniens dynamiques, tournés vers l’avenir radieux et les chefs ridés, qu’avec les bons moutons qui ne veulent pas déplaire au berger et ses chiens.
Si vous votez non parce que vous voulez moins d’arsenic vous serez avec ceux qui en veulent davantage avec de l’alcool en plus pour faire passer.
Si vous votez non parce que vous pensez Liberté, Égalité, Fraternité au sens classique, vous serez avec ceux qui pensent Sécurité, Égalité (matérielle), Fraternité (de classse.)
N’ayez pas peur. Faites vous plaisir.
Votez comme vous le sentez.
Il est très probable que le jour se lève encore Lundi prochain.
Voter non, c’est voter à l’extreme gauche. C’est injuste, dégueulasse, tout ce que vous voulez, mais c’est comme ça que votre voix sera comptabilisée : « encore un bulletin qui dit NON au libéralisme, hop ».
Faut se réveiller, on vit dans un pays au bord du communisme, mais on peut encore descendre beaucoup beaucoup plus bas !
Entre un traité imparfait, mais réformable (au moins autant que le traité de Nice) et une france communiste, j’ai fait mon choix. Pour moi ça sera l’abstention ou le Oui si vraiment je suis désespéré dans l’isoloir… Triste choix, pays de merde.