Â
L' »association pour la liberté économique et le progrès social » a été fondée le 10 décembre 1966 sur la suggestion d’un industriel parisien, M. André Arnoux.
L’objet de l’association est:
« – d’étudier l’ensemble des conditions qui permettent aux sociétés humaines de vivre dans la liberté et de progresser de manière continue au profit de tous.
– d’affirmer et de diffuser dans l’opinion les principes et les idées d’un libéralisme actuel et d’avenir.
– de créer et de gérer des prix, bourses d’étude et de voyage, fondations et oeuvres diverses, et plus généralement tout ce que le Conseil d’Administration décidera. »
(d’après les statuts parus au Journal Officiel du 10 décembre 1966).
L’alinéa trois ci-dessus explique que le Conseil d’administration de l’aleps se soit fixé pour but, par la suite, de promouvoir l’idée de la liberté économique, moteur du progrès social, son support étant le développement des droits de propriété, de la responsabilité et des libertés contractuelles nourrissant les processus de marché.
L’Aleps – dont le siège est 35 avenue Mac Mahon, 75017 Paris – est une association créée ainsi afin de soutenir l’économie libérale dans le milieu intellectuel et universitaire français, l’intention d’un des fondateurs, André Arnoux, étant d’encourager les recherches théoriques et pratiques dans cette direction ainsi que l’information du public en cette matière.
L’Aleps a eu pour fondateur un groupe d’intellectuels (notamment Jacques Rueff, Daniel Villey [premier président et président du premier jury du « Grand Prix André Arnoux »], Luc Bourcier de Carbon, deuxième président), de chefs d’entreprises (au nombre desquels André Arnoux et Pierre de Calan) et de journalistes (MM. Lapeyronnie et Hamelet) :
«Quand elle a été fondée, on pouvait compter les économistes libéraux sur les doigts d’une seule main. Jacques Rueff, Gaston Leduc, Daniel Villey, Louis Rougier et Luc Bourcier de Carbon, étaient les seuls à faire front à la vague marxiste, les seuls à appartenir au réseau des intellectuels libéraux fondé par Hayek, la Société du Mont-Pèlerin.
Aujourd’hui les choses ont évolué dans un sens plus favorable, et il existe des équipes libérales plus fournies.
Mais elles n’ont toujours droit à aucune reconnaissance scientifique et universitaire dans les milieux français» (Jacques Garello, La Nouvelle Lettre, 6 avril 2002, n°705).
L’Aleps s’est fait connaître par deux grandes manifestations annuelles : le « Grand Prix André Arnoux » à partir de 1967 et, à partir de 1968, la « Semaine de la Pensée Libérale ».
Aujourd’hui, l’Aleps réunit certes des universitaires, des hommes politiques, des responsables d’entreprises, des étudiants, mais surtout des gens épris des idées de liberté et de responsabilité. Présidée actuellement par Jacques Garello, elle est ouverte à qui veut en être membre et n’exige aucun parrainage. A ce titre, elle est aussi la libre entreprise et le libre échange au service des hommes comme en témoignent les colloques qu’elle organise.
Chaque année, en général en mars, l’Aleps convoque ses membres en Assemblée générale pour statuer sur les activités menées la dernière année et sur les activités à mener l’année à venir (rapport moral du président et rapport financier du trésorier). La réunion est l’occasion de remettre le « Grand Prix du Livre Libéral » au lauréat (cf. ci-dessous). Â
Autre habitude annuelle, l’Aleps propose à ses membres de venir à Aix en Provence, fin août – début septembre pour l' »Université d’Eté de la Nouvelle Economie » (cf. ci-dessous).
I. Une tradition intellectuelle
Dès l’origine, l’Aleps s’est inscrite dans la tradition intellectuelle française de Jean-Baptiste Say et de Frédéric Bastiat.
Ses dirigeants ont entrepris de rendre son ancien prestige au mot « libéral » et d’encourager tous les efforts tendant à donner aux conceptions libérales de toujours une formulation et un contenu qui répondent mieux aux exigences de l’ère du temps.
L’Aleps s’est donc signalée à l’opinion publique par l’organisation de deux grandes manifestations annuelles : d’abord le « Grand Prix André Arnoux » à partir de 1967 puis, étant donné le succès du « Prix » auprès de l’opinion publique, à partir de 1968, la « Semaine de la Pensée Libérale ».
Â
I.1. Le « Grand Prix André Arnoux ».
Monsieur André Arnoux, chef d’entreprise (Société Chauvin-Arnoux) et écrivain, avait confié à l’association qu’il créait avec ses amis le soin de gérer un prix littéraire annuel de 10 000 francs (de l’ordre de 15 000 euros d’aujourd’hui). Le « prix » était destiné à distinguer un ouvrage mettant en relief le rôle de la liberté économique comme facteur du progrès social et de la promotion de l’homme. L’intention du fondateur était d’encourager les recherches théoriques et pratiques dans cette direction, ainsi que l’information du public en cette matière.
Les cinq membres du jury étaient élus par le conseil d’administration de l’aleps et devaient choisir le lauréat. Par exemple, le « Grand prix André Arnoux » de l’année 1967 alla à Jacques Rueff,et celui de l’année 1968 à Maurice Allais, Prix Nobel de science économique, vingt ans plus tard, en 1988.
Le « Prix » réunissait une assistance autour de 300 personnes.
Après le décès d’André Arnoux en 1971, le « Prix » fut entretenu par Daniel et Denyse Arnoux jusqu’en 1974, année où il fut décerné à Bertrand de Jouvenel.
Â
I.2. La « Semaine de la Pensée Libérale ».
L’Aleps a organisé la « Semaine de la Pensée Libérale » comme contre poids à la « semaine de la pensée marxiste » lancée par Roger Garaudy, pour démystifier autant que possible l’opinion, la débarrasser de croyances néfastes et gratuites.
La « 1ère Semaine de la Pensée Libérale » a surgi dans cette époque de transition que fut l’année 1968 et qui menaçait les valeurs individuelles par à la fois une recherche d’égalité destructrice des élites et un renforcement des groupes qui absorbent les individus. Elle se déroula du 14 au 20 novembre 1968, à la Salle des congrès de la Maison de la Chimie, à Paris.
Présidé par M. Bourcier de Carbon, président en exercice de l’aleps, le premier jour eut pour thème « La soif de liberté du monde moderne ». Se suivirent les conférences du président et de Claude Bruaire, de Michel Drancourt et de Michel Crozier. «Les pouvoirs de décision dans l’ordre libéral » fut le thème du deuxième jour. Après un discours de Jacques Rueff, président de la journée, intitulé «les pouvoirs de décision dans l’ordre libéral», se succédèrent MM. William François, Marcel Martin et André Aumonier. Troisième journée : « De la centralisation à la pluralité des centres de décision », sous la présidence de Gaston Leduc, Maurice Allais traita de « La signification économique et sociale de l’économie de marché », puis Léon Gingembre et Pierre de Calan. Président de la quatrième journée : Maurice Allais pour le thème de « La révolution économique des pays collectivistes » avec des exposés de MM. Jean Marczewsky, Bazil Kerblay, le Colonel Garder et Albert Garand. La dernière journée eut pour thème «pour un ordre libéral » et pour président Maurice Roy. Intervinrent MM. Gaston Leduc, René Poirier, Hyacinthe Dubreuil. Sans oublier le discours de clôture de Luc Bourcier de Carbon.
Pendant toute la durée de la semaine, la grande presse parisienne donna de larges comptes-rendus des conférences (Le Figaro, Le Monde, L’Aurore, le Parisien Libéré, Combat, le Nouveau Journal). L’A.F.P. difusa, chaque jour, des dépêches très importantes et reproduites par la presse de province et la presse étrangère.
L’assistance varia de 96 à 250 personnes selon les soirées. Bien qu’ils fussent rarement venus en témoigner par leur présence, les chefs d’entreprises déclarèrent qu’ils étaient très intéressés par la manifestation. 73 personnes privées ou entreprises envoyèrent d’ailleurs une contribution financière. Le public, essentiellement jeune, était composé d’étudiants et de lecteurs de la presse parisienne. L’intérêt fut tel que plusieurs demandes de renseignements par téléphone bloquèrent celui-ci un temps.
La « 2ème  Semaine de la Pensée Libérale » eut lieu du 20 au 24 octobre 1969 sur le thème « Les rapports de l’Etat, de l’individu et de la Société, selon la pensée libérale ». Son but a été d’affirmer publiquement la vitalité de la pensée libérale et son actualité, à une époque où tant d’hommes d’action, tant d’intellectuels et tant de jeunes cherchent les moyens de concilier et de promouvoir dans la théorie et dans la pratique, l’efficacité économique, la justice et les libertés individuelles.
La première journée porta sur « L’Economie de marché et la condition ouvrière » : s’y exprimèrent Louis Devaux, Michel Lelart, Claude Harmel, Hubert Jam. Deuxième journée : « Les catholiques et le libéralisme économique » sur quoi planchèrent Pierre de Calan, Albert Garand, Henri Guitton et André Aumonier. Troisième journée : « Pour une Europe libérale : une politique industrielle » avec Guido Colonna Di Paliano, Robert Marjolin et Emil Maria Claassen. Quatrième journée : « Liberté et rigueur dans la vie professionnelle » avec Sylvain Floirat, Luc Bourcier de Carbon, le docteur Bernard C. Savy, Pierre Lhermitte, et Albert Brunois. Enfin cinquième journée : « Les conditions actuelles de la croissance économique » avec Gaston Leduc, André Bénard, Claude Charmont, Maurice Allais, Hyacinthe Dubreuil et un discours de clôture prononcé par Luc Bourcier de Carbon.
Comme l’année précédente, public et presse furent au rendez-vous.
Puis il y eut la « 3ème Semaine de la Pensée Libérale » en novembre 1970 sur « Le libéralisme, sortie de secours du socialisme », la « 4ème » du 4 au 8 décembre 1971 sur « L’efficacité sociale du libéralisme », la « 5ème » les 2-6-9 décembre 1972 sur « Les réponses libérales aux problèmes actuels », la « 6ème » – du 26 au 29 novembre 1973 – ouverte et clôturée par Jacques Rueff – porta sur « Notre libéralisme, un projet de société », la « 7ème » sur l’inflation en 1974, etc.
Â
Â
Â
II. Des activités
La tradition intellectuelle française de Jean Baptiste Say et Frédéric Bastiat présente l’originalité de rejoindre les développements scientifiques de ces trente dernières années, en particulier l’oeuvre de Friedrich von Hayek, prix Nobel de science économique 1974, que l’Aleps a traduite et divulguée en France.
Aujourd’hui, l’Aleps est le point de liaison entre les libéraux français et la communauté intellectuelle mondiale.
En contact permanent avec les grands instituts de recherche à l’étranger, l’Aleps a, par exemple, publié au début de la décennie 1990 un Manifeste de l’Europe pour les Européens signé par 600 universitaires de 28 pays.
Â
II.1. Le site Internet « Libres.org »
Le site Internet Libres.org a été mis en ligne le 5 août 1999. Il propose un commentaire quotidien de l’actualité économique et sociale. Il est surtout un outil de travail pour les étudiants et les spécialistes en sciences humaines (on peut y trouver un abécédaire avec 500 mots, cent dossiers documentés accessibles à un large public). Il fournit un commentaire des livres de la semaine et propose des archives sur cinq années.
Le nombre moyen de visiteurs par jour est de l’ordre de 2500.
Â
II.2. « La Nouvelle Lettre« .
La Nouvelle Lettre est un hebdomadaire de 8 pages paraissant sans discontinuer depuis 1981. Son numéro 1 a vu le jour entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1981 et est à dans quelques jours sera atteint le numéro 900 ! Elle tire à 1200 exemplaires.
L’éditorial est écrit par Jacques Garello, en rupture avec la pensée unique. La Nouvelle Lettre comprend aussi la chronique de conjoncture, l’actualité qui nous fait réfléchir et un compte rendu de grands événements ou manifestations dans le sens de la liberté économique.
Nouveaux abonnements de janvier à septembre 2006 :+ 183 nouveaux abonnés.
Â
II.3. « Le libre journal des économistes »
Tous les quatre mercredi, depuis novembre 1993, « Radio Courtoisie » offre à Jacques Garello et aux trois ou quatre autres personnes qu’il convie, une rubrique mensuelle intitulée « Le libre Journal des économistes ».
Le but de l’émission est d’ouvrir quelques dossiers de fond sur la société française, en particulier dans le domaine économique – sans exclure d’autres thèmes. En même temps, l’actualité politique, sociale et économique est observée à travers le même filtre libéral qui inspire La Nouvelle Lettre.
Le « Libre Journal » dure une heure et demie. Il est en direct de 12 heures à 13 heures 30 et les auditeurs peuvent poser des questions par téléphone. Une rediffusion – en différé – a lieu de 16 heures à 17 heures 30 et une autre de minuit à 1 heure 30.
Les fréquences de « Radio Courtoisie » sont : Paris 95,6 MHz, Caen 100,6MHz, Chartres 104,5MHz, Cherbourg 87,8MHz, Le Havre 101,1MHz et Le Mans 98,8MHz. « Radio Courtoisie » peut aussi être écouté via internet sur radiocourtoisie.com
Pour se tenir au courant des émissions passées ou de la prochaine, il suffit d’aller sur le site internet radio-courtoisie.over-blog
Â
II.4. « Liberté économique et progrès social« .
Liberté économique et progrès social est le bulletin trimestriel d’information et de liaison des libéraux. Son tirage est de 1000 exemplaires.
Il comporte des articles de fond sur les problèmes économiques et sociaux avec les signatures régulières de Florin Aftalion, Fred Aftalion, Axel Arnoux, Antoine Cassan, Victoria Curzon Price, Georges Lane, Bertrand Lemennicier, Henri Lepage, Robert Lozada, Philippe Nemo, Pascal Salin, etc. Autre rubrique : « Bonnes feuilles » reprend les meilleurs extraits de livre. Ambroise Cousin passe en revue les ouvrages récemment publiés dans une rubrique intitulée « Lire libéral ».  Le bulletin donne enfin le compte-rendu des rencontres et manifestations organisées par l’Aleps.
Par exemple, pour l’année 2006, les articles de fond traités ont été les suivants :
N°114 – janvier –
Georges Lane, « La privatisation de la sécurité sociale » ;
Yvan Blot, « Hayek et la démocratie » ;
Jacques Garello, « Faut-il brûler l’Etat Providence ».
N°115 – avril –
Jacques Garello, « Le développement et le commerce international » ;
Xavier Fontanet, « Le progrès de tous les peuples passent par la relocalisation des activités humaines »;
Fred Aftalion, « Une gageure : exprimer des idées claires avec des mots obscurs ».
N°116 – juillet –
Axel Arnoux, « Le salaire complet » ;
Georges Lane, « Lettre ouverte à une certaine presse de France » ;
Pascal Salin, « Le programme socialiste : des illusions destructrices ».
N°117 – octobre –
Vaclav Klaus, « Eurosceptisme et européisme » ;
Bertrand Lemennicier, « Manifestations et violence du monde étudiant » ;
Fred Aftalion, « Cette chère démocratie » ;
Pascal Salin, « Les droits de succession sont un impôt inique ».
Â
II.5. Des colloques
Chaque année, l’Aleps organise, seule ou en collaboration, des colloques permettant de donner différents éclairages à des problèmes de la société française. Â
Par exemple, avec les parlementaires « Réformateurs », elle a organisé en 2003 un colloque sur le thème « Urgence des réformes et tyrannie du statu quo« . En 2005, avec « Contribuables Associés » et l' »IREF », le colloque a porté sur « La ‘flat tax’ : avenir de la fiscalité européenne ? ».
Bref, depuis l’origine, il n’est pas excessif de dire que l’Aleps a organisé plus de 300 colloques.
Â
L' »Université d’Eté de la Nouvelle Economie ».
Parmi eux, depuis 1978, il convient de noter l’organisation annuelle, à Aix en Provence, fin août-début septembre, de l' »Université d’Eté de la Nouvelle Economie« . L’Université réunit les « Nouveaux Economistes », des économistes de tous les pays, des entrepreneurs (de petite, moyenne ou grande entreprise), parfois des politiques et des journalistes, et surtout des gens intéressés par la pensée libérale appliquée à tous les domaines. Conférences plénières et débats au choix des auditeurs alternent sur plusieurs jours. Les auditeurs sont en contact direct avec les intervenants soit pendant les séances, soit entre les séances et peuvent ainsi avoir différents types de dialogues avec eux.
L’Université a toujours un thème précis et le fait est que le thème n’a jamais été le même jusqu’à présent.  Pour rappel, voici les thèmes abordés lors de ces Universités d’été depuis l’origine:
Â
1978: La démarche scientifique en Economie.
1979: Les défis de la Nouvelle Economie Internationale.
1980: L’Economie des Institutions.
1981: La décroissance de l’Etat.
1982: L’humanisme marchand.
1983: Droits de propriété et propriété privée.
1984: Communautés et individu dans une Société Libre.
1985: Le marché peut-il tout régler ?
1986: Stratégie pour une réduction de l’Etat.
1987: Le libéralisme à la Française
1988: La révolution à refaire.
1989: Le libéralisme à l’Européenne.
1990: Europe de l’Est, Europe de l’Ouest : Europe des libertés ?
1991: Justice sociale et économie de marché
1992: L’écologie de marché
1993: Ethique et économie
1994: Réflexion économique et action politique
1995: Sécurité Sociale et jutice sociale
1996: Education, famille, Etat
1997: Liberté des actes, dignité des personnes
1998: Patrimoine, épargne, emploi
1999: Hayek et la route de la liberté
2000: Société et subsidiarité
2001: Frédéric Bastiat
2002: Rétrospective et prospective de la liberté
2003: Les vraies perspectives de la concurrence
2004: Elargissement de l’Europe et esprit d’entreprise
2005: Tocqueville, la société civile et la démocratie
2006: L’Europe: harmonisation ou concurrenceÂ
L’Université de 2006, par exemple, a rassemblé 42 conférenciers de 13 nationalités différentes, et 244 participants dont une centaine de jeunes chercheurs de 20 nationalités différentes.     Â
L’Université est ouverte à qui désire y assister, sans discrimination d’âges ou de talents. Une somme forfaitaire, peu élevée, est seulement demandée comme prix d’entrée. Bien évidemment, l' »Université d’Eté de la Nouvelle Economie » n’a rien à voir, ni dans l’esprit, ni dans la forme, avec les « Rencontres économiques d’Aix en Provence » que, depuis seulement 2001, le « Cercle des économistes » a choisi d’organiser en cette ville merveilleuse, en juillet, avec force tapage médiatique (entre autres, de Radio Classique ou de Radio BFM). De toute évidence et en tout état de cause, l’éventuelle confusion doit être prévenue.
Â
II.6. Autres publications
A côté des périodiques hebdomadaire et trimestriel, l’Aleps propose des publications variées. Il peut s’agir de traductions et éditions de grands auteurs du XIXè et du XXè siècles : Bastiat, Say, Mises, Hayek, Friedman.
« Arguments libéraux » est une série de brèves monographies (« La vérité sur l’Europe », « Le contrat social », « Avant l’explosion », « Economie et communication », « L’économie en question », « La vérité sur l’assurance »).
La Xè Université d’Eté (1987) a été l’occasion de la publication d’un livre d’essais monté par Henri Lepage et Serge Schweitzer et intitulé De l’ancienne à la nouvelle économie – Librairie de l’Université (1987, Aix en Provence, France) -. Vingt quatre auteurs de pays différents y ont contribué pour rendre hommage à Jacques Garello, l’organisateur.
La XXè Université d’Eté (1997) a été l’occasion d’une publication, nouvel hommage à Jacques Garello, l’instigateur impénitent d’icelles. K.R. Leube, A.M. Petroni, et J.S. Sadowsky se sont chargés du montage de l’ouvrage qui regroupe vingt neuf contributions d’auteurs, là encore de divers pays : cf. Leube, K.R., Petroni, A.M. et Sadowsky, J.S. (eds.) (1997), Un autrichien en France (Essais rédigés en l’honneur de Jacques Garello), La Rosa Editrice, Turin, Italie.
La XXIVème (2001) dont le thème était le bicentenaire de la naissance de Frédéric Bastiat, a donné lieu à un livre de Jacques Garello, intitulé Aimez-vous Bastiat (éditions Romillat, Paris), qui a repris toutes les interventions des orateurs.
Les Actes de la XXVIIIè Université d’Eté (2005) dont le thème était le bicentenaire de la naissance de Alexis de Tocqueville, sous l’intitulé » Tocqueville, la société civile et la démocratie », ont été publiés sous le titre Le retour de la Société civile (Pour une démocratie de responsables) par la Librairie de l’Université (Aix en Provence, France).
Les publications tiennent aussi dans des comptes-rendus de colloques ou dans des travaux effectués par des groupes de recherche qui ont débouché sur des livres.
En cette période d’élection présidentielle proche, on rappellera par exemple : Programme pour un Président (1988), Programme pour un Parlement (1993)
Â
La XXIXè Université d’Eté de la Nouvelle Economie (2006) a été l’occasion pour l’Aleps et un certain nombre d’associations et d’instituts partenaires, tels que « Contribuables Associés« , l' »IFRAP« , « Liberté Chérie« , et l' »Institut Euro 92« , de présenter une première version du Guide du candidat.
Un mot sur le Guide.Â
L’idée du livre est de donner à la campagne électorale des prochaines élections présidentielles une dimension et une tenue qui ont souvent manqué par le passé, afin que les vrais problèmes de la société française soient réellement abordés et que des voies nouvelles soient enfin explorées.
Voici le texte introductif du Guide, dans la version présentée au cours de l’Université d’Eté.
« Un guide est indispensable pour orienter le voyageur vers les meilleurs sites ou les meilleures tables. Un bon guide est bâti sur l’expérience vécue, et sur des critères de qualité conformes aux goûts du voyageur. Nous allons être invités à un long et périlleux voyage électoral.
a) Guide du candidat : destiné aux électeurs, pour les accompagner dans leur périple.
Certains n’ont pas besoin de guide : leurs préférences sont d’ores et déjà arrêtées, ils descendent toujours dans les mêmes endroits, ils votent toujours de la même façon : pour la droite, ou la gauche et plus souvent encore contre la gauche, ou contre la droite. Ils acceptent d’avance d’être déçus, mais se disent que les autres feraient pire encore. D’autres, plus nombreux encore, décideront de rester chez eux : les joutes électorales ne les concernent plus, ils sont sûrs que leur vote ne changerait rien. Pas besoin de guide non plus.
Restent des millions de Français qui s’interrogeront sur la qualité des programmes et des hommes présentés à leurs suffrages. La campagne les éclairera-t-elle réellement ? La publicité électorale va les submerger, les discours ne seront pas toujours lisibles, les querelles de personnes et de partis occulteront souvent le débat d’idées, et au dernier moment on s’arrêtera à un choix hasardeux. Ce guide pourrait les éclairer.
Il pourrait même les stimuler. S’ils pensent que leur vote peut réellement faire basculer la majorité d’un côté ou de l’autre, ils voudront faire leur choix en toute connaissance de cause. Aujourd’hui les résultats des consultations à venir sont incertains, et il suffit de quelque 500.000 voix (soit 1,5% des inscrits) pour changer l’issue du scrutin. Plus conscients de leurs responsabilités et de leurs possibilités que d’autres électeurs, résignés ou révoltés, ils vont sans doute se donner le temps de la réflexion, ils ont besoin d’informations et de repères.
 b) Guide du candidat : destiné aussi aux hommes politiques, pour qu’ils ne se trompent pas d’adresse.
La plupart des hommes politiques n’ont pas besoin de guide, parce qu’ils ont d’ores et déjà un guide. Ils ont choisi de se ranger derrière un leader, un mot qui sonne mieux qu’un duce ou un führer, mais qui dit la même chose : le sauveur providentiel, l’homme à qui on s’en remet aveuglément. Le guide n’a pas besoin de guide, il a besoin de soutien. De plus, l’idée d’un guide à usage des électeurs est irritante pour les futurs élus, car ils veulent aller où ils veulent, sans engagement concret ni précis, si ce n’est sur quelques détails mineurs destinés à attirer le chaland. Depuis quelques décennies, le » dogmatisme » n’a pas bonne presse chez nos hommes politiques, qui ne croient plus aux grands principes et sont prêts à changer d’idées au fil des évènements. Au prétexte de ne pas sombrer dans l’idéologie, ils rejettent toute doctrine et prônent l’empirisme. Cette attitude confortable revient à se faire remettre un chèque en blanc par les électeurs, condamnés à faire crédit à des dirigeants qui feront » de leur mieux » – absolvant d’avance les erreurs et les incohérences. Il existe pourtant quelques hommes politiques, anciens ou nouveaux, qui se rendent compte que la politique du chien crevé au fil de l’eau met la France en situation de faillite économique, de chaos social et de ruine morale. Victimes du verrouillage partisan qui leur a interdit jusqu’ici toute initiative originale, ils ont gardé assez d’indépendance d’esprit et sont restés assez proches de la » France d’en bas » pour rechercher une voie nouvelle. Un guide, construit à partir de principes simples, et soucieux des réalités, peut leur être d’une aide précieuse. Il les change de la pensée unique et de la langue de bois qu’ils subissent.
.La plupart des hommes politiques n’ont pas besoin de guide, parce qu’ils ont d’ores et déjà un guide. Ils ont choisi de se ranger derrière un leader, un mot qui sonne mieux qu’un duce ou un führer, mais qui dit la même chose : le sauveur providentiel, l’homme à qui on s’en remet aveuglément. Le guide n’a pas besoin de guide, il a besoin de soutien. De plus, l’idée d’un guide à usage des électeurs est irritante pour les futurs élus, car ils veulent aller où ils veulent, sans engagement concret ni précis, si ce n’est sur quelques détails mineurs destinés à attirer le chaland. Depuis quelques décennies, le » dogmatisme » n’a pas bonne presse chez nos hommes politiques, qui ne croient plus aux grands principes et sont prêts à changer d’idées au fil des évènements. Au prétexte de ne pas sombrer dans l’idéologie, ils rejettent toute doctrine et prônent l’empirisme. Cette attitude confortable revient à se faire remettre un chèque en blanc par les électeurs, condamnés à faire crédit à des dirigeants qui feront » de leur mieux » – absolvant d’avance les erreurs et les incohérences. Il existe pourtant quelques hommes politiques, anciens ou nouveaux, qui se rendent compte que la politique du chien crevé au fil de l’eau met la France en situation de faillite économique, de chaos social et de ruine morale. Victimes du verrouillage partisan qui leur a interdit jusqu’ici toute initiative originale, ils ont gardé assez d’indépendance d’esprit et sont restés assez proches de la » France d’en bas » pour rechercher une voie nouvelle. Un guide, construit à partir de principes simples, et soucieux des réalités, peut leur être d’une aide précieuse. Il les change de la pensée unique et de la langue de bois qu’ils subissent.
c) Un guide est fait par le consommateur, pas par le producteur.
La qualité d’un guide se mesure à la façon dont sont repérés et notés les établissements en concurrence, les monuments et les musées à visiter. Un guide ne se confond pas avec une publicité ou une propagande dirigée par ceux qui se présentent au choix du voyageur. Celui-ci ne manque pas à la règle, il a été conçu et rédigé par des consommateurs (électeurs) et non par quelque producteur (candidat ou parti) que ce soit. Les auteurs de ce guide vous assurent de leur indépendance et de leur expérience.
Indépendance.
Ce guide ne doit rien à la » société politique « . Il est même à beaucoup d’égards « politiquement incorrect » – ce qui le condamnera d’emblée aux yeux des partisans, militants et fanatiques de toutes sortes. Il s’adresse aux hommes et femmes de bonne volonté. Il est pure émanation de la société civile, pur produit d’échanges entre personnalités et associations libres de toute attache partisane – ce qui est en réalité la situation de deux Français sur trois au moins. Il ne s’agit pas d’une « majorité silencieuse » de façade, mais d’une minorité de gens ignorés volontairement des médias et qui ont pourtant quelque chose à dire. Beaucoup d’entre vous se retrouveront d’ailleurs facilement dans les choix présentés, car ils sont ceux que vous rencontrez dans le cadre de votre vécu quotidien.
Expérience.
Les auteurs de ce guide l’ont acquise pour les uns dans l’entreprise et la vie économique, pour les autres dans les sciences de l’homme et la vie intellectuelle. Pour les uns et les autres, la perspective internationale a été déterminante dans leur réflexion : qu’ont fait et que font » les autres «  ? Quelles leçons tirer des recherches scientifiques et des politiques menées dans le monde entier ? La myopie de nos dirigeants vient du mythe de » l’exception française « , qui leur interdit toute référence à la sagesse universelle et toute considération pour les lois intemporelles de l’économie et de la vie en société. C’est aux portes immédiates de la France que se trouvent les bonnes solutions. Encore faut-il entre bailler la porte.
Par contraste, sont disqualifiés nos technocrates, qui ne connaissent que ce qu’ils ont mis un demi-siècle à bâtir : cet enchevêtrement de réglementations, d’organismes publics, de privilèges, de protections, d’interventions, de prélèvements, et cette masse de déficits, de dettes et de gaspillages. Ils passent hélas pour des » experts « , conseillers avisés des aristocrates qui nous gouvernent, puisqu’ils sont les seuls à pouvoir guider les Français dans le labyrinthe qu’ils ont savamment construit. Leur fil d’Ariane, c’est l’Etat. Or, dans le monde entier il apparaît aujourd’hui que l’Etat n’est pas la solution, mais que l’Etat est le problème.
Ce guide ne doit rien aux technocrates, ni aux aristocrates. Il est » démocrate « , fait pour le peuple, pour donner un sens à une campagne et à un scrutin qui conditionnent sans doute votre sort individuel et notre avenir national. »Â [Le Guide est disponible sur http://www.guideducandidat.org/.]
Â
II.7. Le « Grand Prix du Livre Libéral ».
D’un montant de 1500 euros, le « Grand Prix du Livre Libéral » est décerné chaque année depuis 1997, par un jury, à un écrivain dont un ou le livre, paru la dernière année, fait honneur au développement de la pensée libérale. Le président actuel du jury est Pascal Salin. Les lauréats deviennent membres du jury.
Le « Grand Prix du Livre Libéral » 2006 a été décerné à Nicolas Lecaussin pour son livre Cet Etat qui tue la France (Plon).
Innovation de l’année, un « Prix de la Chronique Economique » a été créé : c’est Ivan Rioufol qui l’a obtenu pour ses Chroniques de résistance (éditions du Rocher).
Depuis la création du « Prix », les lauréats ont été: Philippe Manière, Pascal Salin, Patrick Simon, Jean François Revel, Christian Julienne, Philippe Nemo, Philippe Simonnot, Michel Brulé et Michel Drancourt, Guy Millière.
Â
Bon 40ème anniversaire à  l’aleps.
Et longue vie.
 Â
Â