Sandrine Blanchard nous apprend dans l’édition de Le Monde du 24.06.06 queÂ
» de nombreux médecins spécialistes refusent les bénéficiaires de la CMU. »
Créée par le législateur socialo-communiste de France en 1999, la CMU bénéficierait aujourd’hui à 4,8 millions de personnes disposant de faibles revenus et leur permettrait de ne pas faire d’avance de frais lorsqu’elles consultent.
En passant, je ferai remarquer aux journalistes de Le Monde que, moi, je donne mes sources en toutes lettres et en lien. Et dans ce qui suit, je vais reprendre des phrases texto de Sandrine Blanchard que je ne hâcherai pas.
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De quoi s’agit-il ?Â
Le Fonds de financement de la couverture-maladie universelle a rendu publique le 22 juin dernier une enquête où 41 % des médecins spécialistes et 39 % des dentistes refusent de recevoir un patient bénéficiant de la CMU.
Même Emile Zola n’a pas eu une imagination maléfique assez féconde pour concevoir de telles situations dans ses nombreux livres. Au contraire, chaque fois que nécessaire, grâce au colloque singulier entre le médecin et le patient, il a montré qu’il y avait toujours harmonie entre eux, qu’il y avait harmonie toujours renouvelée.
Et Sandrine Blanchard nous informe que « estimant ces comportements « inacceptables » et « contraires au code de déontologie médicale », le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a écrit au président du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) afin qu’il « sanctionne de tels agissements » et « rappelle au corps médical la nécessité déontologique de refuser toute discrimination à l’égard des bénéficiaires de la CMU ».
Cette phrase du ministre est extraordinaire : « … refuser toute discrimination à l’égard des bénéficiaires de la CMU » !
VOILA L’OXYMORON PAR EXCELLENCE !
Mais c’est « qui » un « bénéficiaire de la CMU », Monsieur le Ministre ?
Ne serait-ce pas un être humain « discriminé » par les hommes de l’Etat, à commencer par vous-même ?
Sur « quelle déontologie » se fonde Monsieur le Ministre pour, d’une part, établir une telle discrimination étatique initiale, de bon aloi à ses yeux puisqu’il ne la stigmatise pas, et, d’autre part, pour dire que les conséquences – prévisibles, mais pas par lui - de cette discrimination, qui ne peuvent qu’être d’autres discriminations et qu’il commence à observer, « ne sont pas acceptables ».
S’il avait esquissé une lecture de Gary Becker – mais Becker, prix Nobel de sciences économiques 1992, n’est vraisemblablement pas enseigné à l’Ecole Nationale d’administration, ni inscrit dans les auteurs à connaître -, Monsieur le Ministre saurait que, primo, la discrimination étatique est immorale et donc économiquement coûteuse. Secundo, il saurait que toute discrimination est source d’autres discriminations et, par conséquent, de coûts croissants.
S’agissant de la discrimination privée, il n’y a rien à dire, sinon que c’est la meilleure chose qui soit : tout choix est une discrimination. Et l’être humain libre ne peut que choisir, c’est-à -dire discriminer. Interdire à l’être humain de discriminer, c’est lui interdire de choisir, c’est plus généralement, l’interdiction de la démocratie !
Bref, la discrimination étatique , fût-elle « négative » ou « positive » – antienne du parti démocratique des Etats-Unis dont ce dernier vient de sortir – est intolérable car elle est absurde. Et l’absurdité a pour conséquences d’autres absurdités. Supprimez l’absurdité initiale, Monsieur le Ministre, et celles qui s’en déduisent et que vous jugez inacceptables disparaîtront sans coup – politique - férir.
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Un dernier mot.
L’étude a été réalisée à partir de la prétendue « méthode du ‘testing’ » auprès de 215 professionnels de santé installés dans six villes du Val-de-Marne.Â
Sandrine Blanchard nous explique que le scénario retenu pour le « testing » a été le suivant.
– Une personne appelait un cabinet médical pour solliciter un rendez-vous en indiquant qu’elle bénéficiait de la CMU.
– Si le médecin refusait de la recevoir en invoquant, par exemple, un agenda rempli, une seconde personne, assuré social « ordinaire », téléphonait à son tour.
– Résultat : 50 % des psychiatres, 44 % des gynécologues, 41 % des pédiatres et 33 % des ophtalmologues ont refusé de prendre en charge un patient en CMU alors qu’ils acceptaient juste après d’accorder un rendez-vous à un patient ordinaire.Â
– En revanche, seulement 1,6 % des généralistes ont refusé de recevoir les CMU.
Sandrine Blanchard fait état que des enquêtes plus parcellaires ont été menées par « Médecins du monde » ou l’association de consommateurs « Que choisir » ces dernières années. Elles avaient déjà montré que certains praticiens libéraux ne respectent pas la loi.
Et Sandrine Blanchard de citer : « Il fallait tirer les choses au clair, cette étude confirme ce que l’on redoutait », souligne Jean-François Chadelat, président du Fonds de financement de la CMU. Même si les chiffres obtenus n’ont « pas de représentativité nationale », l’échantillon « est suffisant pour mesurer l’ampleur du problème », selon lui.
Sandrine Blanchard considère que l’enquête montre que le refus est plus courant parmi les libéraux de secteur 2 (appliquant des dépassements d’honoraires).
A ses yeux, « Les logiques économiques occupent une place évidente dans les causes de refus », indique l’étude. A cela s’ajoute « une méconnaissance de la loi » et « des préjugés sur les bénéficiaires de la CMU ». Ainsi, prendre en charge un CMU est trop souvent assimilé à une action « charitable », « une assistance pour les pauvres » et non à un droit pour les plus démunis d’accéder aux mêmes types de soins que les autres. « Allez à l’hôpital ou au dispensaire », proposent fréquemment les médecins qui refusent les rendez-vous.
Et Sandrine Blanchard de reprendre une « analyse de l’étude » selon quoi le patient en CMU est perçu comme une personne « qui ne travaille pas » et qui « abuse » du système de protection sociale. « Tout cela relève d’une grande ignorance des problématiques liées à la précarité », estiment les auteurs de l’étude.
Sandrine Blanchard informe qu’à  la suite de cette enquête, l' »Ordre des médecins » a décidé d’adresser « un nouveau rappel » aux professionnels de santé sur leurs obligations déontologiques.
Le docteur Jacques Lucas, secrétaire général du CNOM, souligne « qu’aucun conseil départemental de l’ordre n’a été saisi de plaintes de patients en CMU portant sur le refus de soins ».
Si l’Union nationale des médecins spécialistes (Umespe-CSMF) rappelle à ses troupes leur « devoir de solidarité nationale et d’éthique médicale », ce syndicat voit « dans cette évolution récente de refus, la conséquence des problèmes réglementaires et informatiques » liés à la mise en place du nouveau parcours de soins.
Selon Sandrine Blanchard : « faux », rétorque la Caisse Nationale d’Assurance maladie pour qui la récente réforme ne peut « en aucune manière justifier de telles attitudes ».
Sandrine Blanchard ajoute enfin que reconnaissant, pour sa part, que le nouveau parcours de soins « n’a fait qu’aggraver les choses », M. Chadelat souhaite que « les ordres professionnels, les syndicats et les caisses d’assurance-maladie se mettent autour d’une table » afin que les patients en CMU ne soient pas les oubliés de la médecine de ville.
Merci Sandrine Blanchard pour l’information que vous m’avez donnée par le canal de votre journal.
Ce soit disant scandale révélé par le Monde (organe central de la non-pensée socialo-communiste) s’inscrit dans la ligne d’un Etat moribond (mais totalitaire) qui s’acharne à dénoncer la résistance des citoyens à ses diktats.
Ainsi la CMU n’est pas autre chose qu’une mesure de solidarité imposée à certains professionnels libéraux qui sont ainsi sous-honorés sous la contrainte. L’Etat qui dirige la république bananière a fait exploser la pauvreté dans le pays depuis trente ans du fait des propres erreurs de ses hommes. Comme toujours il fait payer ses erreurs aux entrepreneurs.
Et quand lesdits entrepreneurs font mine ou résistent le ministricule Bertrand menace et donne le bâton par l’intermédiaire de sa courroie de transmission qu’est le Conseil de l’Ordre des médecins…
Plus ignoble tu meurs.
Le problème est le plein pouvoir des médecins quel que soit le système de santé en place : avant, aucun contrôle d’activité, notamment en milieu hospitalier, donc les toubibs s’en donnaient à coeur joie en matière d’actes fictifs, fausses déclarations à la sécu, etc…. leur prochain 4/4 d’ici 2 mois en dépendait ! Aujourd’hui, avec la T2A (tarification à l’activité), pour les praticiens hospitaliers, ce n’est pas mieux. Par expérience, on fait rentrer dans les services, notamment aux urgences, des millions de patients souffrant de « bobologie »… c’est bon pour le taux d’activité, donc pour les subventions publiques qui suivront. Pour contrer les abus des 2 responsables de l’écroulement du système de santé en France, à savoir les médecins et les patients irresponsables quant à leur propre prévention et qui qui se rendent aux urgences comme chez le boulanger (voire plus souvent), une seule solution : faire payer le client dans un cadre assurantiel de couverture maladie, avec un système de franchises en fonction des « sinistres » médicaux. Pour une angine, le client/patient paie tout de sa poche. Pour un cancer du poumon (tabagisme souvent), idem, car maladie évitable, 100% de sa poche. En revanche pour un cancer du sein ou de la prostate, après franchise, prise en charge des lourds coûts thérapeutiques par l’assurance… sachant que tout le monde, heureusement, ne développe pas forcément un cancer ou autre maladie grave. C’est le seul moyen de responsabiliser tout le monde : le médecin qui finance son train de vie avec les failles du système collectif actuel et le patient qui se moque de faire attention à sa propre santé puisqu’il ne paie rien. Cessons le saccage !
Votre réaction est hallucinante essayez de vous rappler le serment d’hippocrate et sa version plus récente le serment à l’ordre des médecins. « Je soignerai gratuitement les indigents » un peu d’éthique et moins de clubs de golf……
+1 malto…
J’suis d’accord avec Malto.
Que certains soient choqués par la « discrimination étatique », OK, mais je ne pense pas que les médecins ont ces comportements pour les mêmes raisons d’engagement politique.
Un tel comportement des médecins n’est pas normal. J’pense que les personnes qui bénéficient du CMU ne profitent pas du système. On serait dans leur situation, on serait bien content de trouver une aide médicale.
Après, c’est clair que si les patients ne sont pas corrects avec le médecin, ce n’est pas à lui de faire du social. Mais là , le médecin refuse dès la prise de RDV.
Cher intervenant.
Il faut être cohérent.
Vous écrivez :
« On serait dans leur situation, on serait bien content de trouver une aide médicale. »
Vous vous placez donc après coup et mettez de côté pourquoi la situation a été atteinte. Vous admettez aussi implicitement que l’aide médicale tombe du ciel, que des êtres humains n’ont pas choisi d’avoir une activité de soins !
Mais la phrase suivante, vous écrivez :
« Après, c’est clair que si les patients ne sont pas corrects avec le médecin, ce n’est pas à lui de faire du social. »
Mais « après », c’est toujours trop tard ! Ce n’est pas « après » qu’on choisit d’être médecin, mais avant: « après », il n’y aurait pas de médecin.
Et compte tenu des attaques contre les médecins, attendez vous qu' »après », demain, si les attaques continuent entretemps, il n’y aura plus de médecin.
Ce n’est pas « après » qu’il faut déplorer la situation où on se trouve, qu’il faut considérer que c’est une donnée, ce ne sera pas « après », demain, qu’il faudra regretter qu’il n’y ait plus de médecin, mais avant, aujourd’hui, pour qu’il n’en soit pas ainsi.
L’aide médicale ne tombe pas du ciel, la situation où chacun se trouve ne tombe pas du ciel. Il est vain de vouloir (faire) croire qu’il en est ainsi.
L´extermination physique de toutes les vermines
hitléro-libérales, c´est-à -dire des libéraux, est en marche.
J´en ai tué deux hier soir, et je m´en vente.
Quand on lit de tels flots d´abjection, comme ceux postés
ci-dessus, on comprend que l´urgence ne nous laisse plus le
choix.
Défendre les droits de l´homme en en eviscérant vivantes
toutes ces pourritures n´est pas une contradiction, puisque la
vermine hitléo-libérale, c´est-à -dire le libéral, n´est pas un
être humain, mais une vermine hitléro-libérale.
Goulag pour la vermine hitléro-libérale.
Vive l´Etat, vive le socialisme, vive l´Etat socialiste.
Merci pour vos propos.
Ils resituent à l’orée du pire des siècles qui a existé, à savoir le XXè.
Il est bon de les reprendre quand on sait qu’ils ont convaincu alors progressivement une majorité de gens avec les brillants résultats qu’on sait.
Il est bon de les reprendre pour faire apparaître la teneur du socialo-communisme : vous êtes un grand livre ouvert à vous tout seul (vermine, goulag, c’est-y pas formidable?). Qui parlait de « goulag » il y a cinquante ans ? Qui savait que cela existait depuis 1917 dans la nouvelle URSS ? Vous deviez être de ceux qui,à la suite des écrits de Soljénitsine, disaient qu’y faire allusion relevait de l’anticommunisme primaire.
Il est bon de reprendre ces propos pour savoir qu’ils existent car certains les tiennent et pour que cette fois, plus personne n’y prête attention.
« Vae victis » (entre nous, c’est pas de l’hitléro-libéral, c’est du latin)
Et quand il n’y aura plus de vermines hitléro-libérales, parce qu’on les aura exterminées, sur le dos de qui les socialistes pourront-ils vivre par la force ?
C’est le prédateur qui a besoin de sa victime. La victime, elle, vivrait bien mieux sans ses prédateurs.
C’est bien pour ça qu’il a besoin de les sidérer par des mensonges étourdissants, comme le serpent face au lapin.
Mais ça ne marche pas ici. Nous savons que le socialisme hitlérien aussi était notre ennemi.
[…] Et voici 2004, un nouveau quadrige formé par MM. Chirac, Raffarin, Douste-Blazy et Bertrand procède à une nouvelle réforme de l’OSSO-maladie étatisée sans recourir, pour une fois, à la procédure des ordonnances. En particulier, à cette occasion, deux nouveaux organismes, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) et la Haute Autorité de Santé, sont encore créés, le patient va devenir à terme un dossier médical et le corps médical n’est plus qu’à deux doigts d’être “fonctionnarisé”. En passant, dans l’intervalle, un quadrige antérieur avait jugé bon de créer un Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie et la CMU.  […]
Ce qui me gêne le plus c’est la référence au secteur 2.
En effet si un médecin a choisi le secteur honoraires libres (accepté par le malade) c’est pour toucher plus. Qui dans ce cas doit payer le dépassement pour un malade utilisant la CMU? l’assuré « normal » lui le sait.
Pour répondre à Archilibéral : Pourquoi celui qui a un cancer du poumon devrait-il payer pour être soigné ? Il a payé sa cotisation sécurité sociale deux fois déjà . Une sur son salaire, une deuxième sur chaque paquet de tabac.
monsieur vous omettez le fait que vos revenus dependent de la securite sociale et des mutuelles et ce au meme titre que les malheureux qui beneficient d allocations de ressources diverses
il vous sera toujours aise d augmenter vos tarifs sans vergogne ou de vous aligner sur le moins disant lorsque la medecine sera vraiment liberale….
d ici la je souhaite ardemment que les usagers des medecins fassent pression sur leurs mutuelles afin que ces dernieres
vous incitent tres fortement a faire ce pour quoi l ecole de la Republique vous a forme :soigner et prendre en charge Tous les malades
Alors Je dois payers mes cotisation sociales et solidarité (ca ca me va) et en plus soigner gratis des patient qui se comportent mal pour les 2/3 ? Non je suis désolé. Le serment d’hypocrate me dis de soigner les indigents, mais il dit aussi que je ne suis pas obligé de soigner les trou du cul. Au fait vous qui juger les medecins, combien d’heure vous bossez gratis pour les pauvres, genre au resto du coeur etc? Moi je refuse beaucoup de CMU, mais si je compte le nombre d’heure passé a soigner les quelques que j’accpete, et bien je suis sur que ca fait bien plus d’heure de benevola que ce que vous faites vous les juges.
En passant, il y a 4,4 millions de CMU. Ils sont financés par les actifs. Vous imaginez combien ca fait ???
A l’humour du dénommé Surforio pour qui les revenus des médecins dépenderaient de la sécurite sociale et des mutuelles et ce au méme titre que les malheureux qui beneficient d allocations de ressources diverses, une seule réponse.
Les malheureux ont toujours bénéficié d allocations de ressources diverses, cela s’appelait la charité et, au XIXè siècle, les socialo-communistes n’ont pas hésité à traîner dans la boue cette charité qu’il qualifiait pléonastiquement de « chrétienne » pour faire des jaloux et des envieux – qu’ils sont fondamentalement – et mieux arriver à accaparer le pouvoir, c’est-à -dire la capacité de contraindre autrui, le peuple. Et on a vu ce que cela a donné au XXè siècle. Et ce n’est pas fini.
Les médecins n’ont jamais eu de revenus, ils reçoivent des honoraires de leurs patients pour les services de soins qu’ils fournissent.
Ils ont existé en France avant que l’organisation de la sécurité sociale obligatoire (OSSO) soit instituée par le marché politique et ils existeront après que celle-ci aura connu la déconfiture qu’il est logique qu’elle connaisse (cf. les faits prévus et décrits cent ans avant sa création par les économistes dignes de ce nom tel Frédéric Bastiat, http://bastiat.org/fr/des_salaires.html)
Les médecins ne doivent rien à l' »OSSO maladie » actuelle alors que celle-ci leur doit tout, à commencer par tous les gens qui sont supposés travailler dans ce « fromage ». Il s’agit en effet d’un « fromage » car aucun compte digne de ce nom n’est disponible à son sujet. L’OSSO maladie n’a jamais été audité par un organisme indépendant et la Cour des comptes ne s’y retrouve pas (cf. par exemple, les rapports qu’elle produit en relation avec les lois de financement de la Sécurité sociale)
Avec la complicité de syndicats médicaux, le marché politique français a introduit la notion de « tarif d’honoraires médicaux », expression horrible, en plusieurs étapes couvrant les décennies 1960 et 70. Mal lui en a pris.
Surforio croit bon d’ajouter que « il vous sera toujours aise d augmenter vos tarifs sans vergogne ou de vous aligner sur le moins disant lorsque la médecine sera vraiment libérale…. »
Sa connaissance littéraire aurait du le prémunir contre une telle assertion : par exemple, Zola dans ses pires ouvrages ne s’est jamais laissé à décrire un médecin qui aurait refuser de soigner sous prétexte qu’il se serait attendu à ne pas être honoré. En passant, comme la « charité chrétienne », la « médecine libérale » est un pléonasme. En revanche, la « médecine non libérale » est un oxymore : la preuve est en cours.
Au contraire, les romanciers, Zola compris, ont toujours laissé entrevoir que le médecin ajustait ses honoraires sur la perception qu’il avait du niveau de vie des patients. A lui tout seul, il faisait de la mutualisation, sans le savoir.
Ce que n’a pas compris le marché politique puisque la pratique arbitraire et aveugle du « tarif d’honoraires médicaux » qu’il a introduit interdit une telle opération.
Comme l’écrivait le docteur Destouches, « les ratés ne vous rateront pas ».
Nous sommes parvenus à cette situation, cela est flagrant. Mais cela ne durera plus très longtemps encore, la réalité est la réalité.
>> Comme l’écrivait le docteur Destouches, “les ratés ne vous rateront pasâ€.
Voyage au bout de la nuit?
Au bout de la nuit … du conditionnement et de l’éta…ble
Selon La Tribune du 22/12/06
http://www.latribune.fr/info/Trois-syndicats-de-medecins-s-engagent-pour-un-meilleur-acces-aux-soins-des-personnes-en-CMU-~-ID42030B8B9101087CC125724C0059D2B3-$Db=Tribune/Articles.nsf-$Channel=Economie-$SubChannel=France
« Trois syndicats de médecins s’engagent pour un meilleur accès aux soins des personnes en CMU ».
Mais que nous dit le corps de l’article :
« Un accord signé par la CSMF, Alliance et le SML vise à réduire les délais de remboursement des médecins soignant des personnes en CMU. » et
« Celles-ci vont être mieux informées de leurs droits et seront incitées à choisir un médecin traitant. »
En d’autres termes,
– primo, la Cnam ne rembourse pas instantanément les médecins, mais avec des délais de plus en plus longs, alors que les médecins sont désormais en contact informatique direct obligatoire avec la Cnam. C’est donc l’inefficacité ou la gabegie de celle-ci qui est le problème à souligner.
– Secundo, les « personnes en CMU » sont mal informées de leurs droits et ne sont pas incitées à choisir un médecin traitant.
On s’attendrait à ce que l’article rappelle
– qui sont les « personnes en CMU » et
– que, suite à la dernière réforme, les personnes qui ne passent pas par un médecin traitant sont moins remboursées…
Mais La Tribune d’ajouter :
« l’assurance maladie (Cnam) et trois syndicats médicaux ont signé un protocole d’accord pour garantir l’accès aux soins des bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU), grâce notamment à une réduction des délais de remboursement des praticiens, a annoncé vendredi la Cnam. »
Ce protocole, signé par la CSMF, Alliance et le SML prévoit que la Cnam « informe les bénéficiaires de la CMU de leurs droits à être soignés sans avancer de frais ». L’assurance maladie s’engage en outre au « respect des délais de délivrance des cartes Vitale à ces bénéficiaires ».
Ces propos ne sont -ils merveilleux, non ?
Et La Tribune d’enfoncer le clou :
D’abord en écrivant :
« Les assurés en situation de précarité pourront également bénéficier d’un accompagnement spécifique lors des demandes d’ouverture ou de renouvellement de leurs droits à la CMU. Elles seront ainsi incitées à choisir un médecin traitant, afin de leur garantir les meilleurs taux de remboursement. »
C’est qui, un « assuré en situation de précarité » ? Est-ce un bénéficiaire de la CMU ? Si oui, pourquoi alors parler d’assuré ? Pour entretenir une confusion à propos de l’assurance ?
Si non, il s’agirait de définir le cas qui est, en fait esquissé : ce sont des gens qui ont fait une demande d’ouverture ou de renouvellement de leurs droits à la CMU. Il y a donc une bureaucratie qui a été créée et qui est chargée de la fonction, et qui ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, et qui est donc payée de son travail. C’est ainsi que les gens de la Cnam vivent sur « la bête ». Pourquoi n’en jamais parler ? Qui paye ?
En poursuivant :
« Les médecins qui assurent la dispense d’avance de frais au profit des bénéficiaires de la CMU devraient pour leur part être « remboursés rapidement » par l’assurance maladie. Celle-ci va en contrepartie leur rappeler les règles du dispositif de la CMU ‘ainsi que les obligations qui leur incombent’, selon la Cnam.
« Les caisses d’assurance maladie informeront les commissions paritaires locales des saisines du Conseil de l’Ordre des médecins qu’elles pourront être amenées à réaliser en cas de refus de soins », conclut la Cnam.
Ces mesures avaient été proposées mercredi par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui a renoncé à imposer des sanctions financières aux quelque 15% de médecins qui refusent des patients en CMU, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). »
Que de la bonne et vieille bureaucratie bien en croissance, avec un zeste de police en plus, les malades ne pourront qu’être mieux soignés à l’avenir !
Pauvres médecins.
« pauvres » médecins, harcelés par les pauvres!!!
signé : un médecin qui ne se reconnait pas du tout dans cette défense de ceux qui refusent leurs soins aux plus démunis… çà s’appelle la solidarité… « cachés ces pauvres que je ne saurais voir »
Qui parle de médecins harcelés par les pauvres ?
Personne.
Qui parle de médecins harcelés par des bureaucrates ?
Le texte.
Car il y a une réalité à quoi les bureacrates ne peuvent échapper et qu’ils tentent de cacher, c’est
– que la réglementation qu’ils édictent va de pair avec de la coercition,
– que la réglementation ne peut qu’être contournée un jour ou l’autre (restriction de l’ignorance),
– que la coercition ne peut qu’être renforcée pour soi disant empêcher le contournement,
– que la coercition croissante ne peut s’exercer qu’avec des ressources croissantes prises en particulier aux harcelés.
– Et qu’un beau jour, les ressources ne peuvent que manquer, la coercition et la réglementation qu’être abandonnées, la liberté retrouvée.
Mais à quel coût !
Pourquoi certains médecins (cela dit en passant : pas toujours les meilleurs…) prennent-ils des dépassements d’honoraires alors que d’autres estiment ne pas en avoir besoin ? Vous me répondrez sans doute : ils sont libres. Certes, mais pourquoi est-ce précisément ceux qui pratiquent ces dépassements d’honoraires qui refusent le plus souvent les assurés CMU ?… Cela s’appelle l’appât du gain. Auquel il faut ajouter sans doute une bonne dose de mépris social.
Vous défendez la liberté, mais où est la liberté de celui qui ne peut pas se soigner, ou qui n’a pas assez d’argent pour payer les dépassements d’honoraires ???
Votre conception de la liberté est biaisée, pourrie par l’argent, la cupidité et le mépris des autres.
Pour répondre au précédent post : la coercition est malheureusement nécessaire, face à des gens comme vous.
Un dernier mot pour vous, M. Lane, qui souhaitez la suppression de la CMU. Vos arguties sur la discrimination d’Etat ne sont sans doute pas dénuées de fondement, mais elles dissimulent la véritable question, la seule vraie question qui compte dans le cas présent : comment ces gens peuvent ils accéder aux soins ???
On peut toujours gloser et dire que la discrimination étatique est immorale… cela ne répond pas à la question : que faire ? Et, contrairement à ce que vous soutenez un peu plus haut, on est toujours dans « l’après », aucune situation ne se présente à nous dans une espèce de pureté morale, vierge de tout passé.
C’est cela qui fait la complexité du social, M. Lane, cette complexité que vous vous acharnez à dénier à longueur de page… pour des motifs qui ne sont – je le crains hélas – que trop transparents.
Pascal… Je vais être « méchant » (pas « méprisant ») si vous me le permettez! S’il existe une seule catégorie spécifique (secteur 2) parmi les « conventionnés-agréés-accrédités-etc. » offrant la possibilité à certains médecins de pratiquer des honoraires libres (comme le mien), ce qui doit être en principe inscrit sur sa plaque et figure sur l’ordonnance (je ne suis pas moi-même expert en nomenclature, mais je prends la peine de me renseigner), je ne vois pas le rapport avec la choucroute libérale. Un pratiquant, de par son éthique, et de par les lois en vigueur dans ce pays, ne peut en aucun cas refuser un « CMUiste »… Dans ce pays, un « CMUiste » bénéficie d’une protection juridique, d’une couverture de soins et d’une garantie de prestations en nature plus qu’aucun autre cotisant obligatoire, smicard ou cadre sup. Le niveau aurait-il baissé ou le « système » infantiliserait les gens à ce point, que les « assistés » ne prennent même plus la peine de connaître leurs « droits »? La réponse est assurément oui!
Si par « complexité du social », vous entendez la somme de toutes les revendications, des plaintes et des prières manifestées par des individus – ce qui suppose déjà un luxe préalable de libertés qui n’existe pas dans d’autres contrées du monde -, il est effectivement vrai que cela complique une société dès lors qu’une institution prétend les satisfaire.
Loin de moi l’idée de relativiser la pauvreté, quand je parle du luxe de nos libertés : c’est la persistance d’un discours pervers, à la fois misérabiliste et victimiste, dans l’occident du XXIe siècle qui est précisément consternant de bêtise et de simplification sociale. Parce que nous avons atteint depuis longtemps le niveau d’abondance et, surtout, de circulation de l’abondance qui permet de nous affranchir de nos besoins animaux. Une calamité sur nos récoltes n’est plus synonyme d’indigence et de famine généralisée. Si certains ne mangent pas à leur faim, cela est moins dû à un déficit productif qu’à une politique des populations. Reconnaître ce seul fait est insupportable pour les idéologues et autres « activistes de l’indignation » perpétuelle, dont le mépris et l’ingratitude sont, eux, « transparents ». J’emprunte le terme d’ « activiste de l’indignation » à Peter Sloterdijk, qu’on ne saurait accuser d' »ultralibéralisme » ou de parenté philosophique avec celui-ci, dont je vous recommande la trilogie des « Sphères », notamment le troisième chapitre du dernier tome : il va, à mon sens, bien plus loin dans la méchanceté (que vous confondez avec le mépris) qu’aucun autre auteur soupçonné de libéralisme, à l’égard de l’État-providence et de son protectionnisme contre Tiers-Monde, sur lequel on verse rituellement des larmes de crocodile. Tout aussi « méchant » était Pascal Bruckner, ex-fourriériste si ça peut vous rassurer, quand il écrivit « La tentation de l’innocence ».
On peut faire de n’importe quoi une misère. Même le Ipod que j’offrirai à mes nièces peut faire l’objet d’une misère, d »une moindre richesse par rapport aux autres… mais la perversion consiste à s’en décharger sur les autres, à le faire payer aux autres, à inventer les coupables qui justifient en retour plus d’irresponsabilité pour soi et plus de charge pour les autres. En vérité, il n’y a pas un gagnant et un perdant, un exploiteur et un exploité : je ne vais pas à mon tour, bien que je puisse le faire, jouer à la victime et prétendre comme certains que c’est à cause des CMUistes que les frais dentaires me sont peu ou pas pris en charge, et que j’ai dû souscrire un crédit pour me payer de nouvelles dents! Je ne suis pas comme l’abruti possédant une smart qui appelle « justice » (sociale ou écologique, peu importe) le fait que l’État projette de taxer le propriétaire d’un 4X4 et pas lui. C’est ce mépris-là , réel, qui donne de l’eau au moulin dudit système, mépris savamment entretenu qui veut qu’on s’entredéchire, à force de tirer chacun la couverture étatique vers nos « misères »! La mienne est plus grosse que la tienne, dirait l’autre.
Nous ne voyons pas que nous sommes tous perdants dans l’affaire, tant « économiquement » que « socialement » : la misère justifie le vol d’autrui, la victime justifie l’irresponsabilité et l’exploitation toujours plus grande du travail d’autrui; et la généralisation, à tous les niveaux de la société, de ces deux attitudes, dont la mise en Å“uvre et l’efficacité dépendent entièrement de l’action planificatrice de l’État fiscal-redistributif, est une des preuves les plus manifestes de la mainmise que ce dernier a sur nos vies.
Pascal a écrit :
« C’est cela qui fait la complexité du social, M. Lane, cette complexité que vous vous acharnez à dénier à longueur de page… pour des motifs qui ne sont – je le crains hélas – que trop transparents. »
Pas plus que l’incertitude, la complexité n’existe. Vous fuyez, cher Monsieur, mais les mots ne sauraient cacher votre fuite.
Vous projetez votre ignorance sur la réalité, vous la dénommez « incertitude » ou maintenant « complexité » et vous voulez implicitement qu’elle soit « objective ». Sur ce dernier point, soyez modeste, je vous en prie.
Reconnaissez votre ignorance spécifique, ne me l’imposez pas au travers de mots et de prétendus moyens qui seraient de l’ordre de la réduction de la complexité par les hommes de l’Etat, peut-être les plus grands ignares devant l’Eternel !
Le social n’est pas complexe, il n’existe pas. En revanche, la société existe soit en tant que contrat – par exemple, société de capital – soit en tant qu’état atteint momentanément par le processus de socialisation à la base de quoi se trouve l’action humaine, c’est-à -dire votre action autant que la mienne.
J’ajouterai que sur cette question de l’ignorance, je ne saurais trop vous renvoyer à :
Et en particulier
* La falsification marxiste du libéralisme
* Le pseudo-expérimentalisme
* La “solidarité socialeâ€
* Ultralibéralisme ou infradéterminisme
* L’illusion fiscale
* La Loi de Bitur Camember
Vu la première phrase : « Pas plus que l’incertitude, la complexité n’existe » (ou un peu plus loin : « Le social n’est pas complexe, il n’existe pas ») on peut vous retourner le compliment contenu dans la deuxième : « Vous fuyez, cher Monsieur, mais les mots ne sauraient cacher votre fuite. »
Je suis peut-être ignorant, mais vous êtes expert en rhéotorique, M. Lane.
M. Moreau, merci pour vos références, mais lorsque vous écrivez « il n’y a pas un gagnant et un perdant, un exploiteur et un exploité » et un peu plus loin : « la victime justifie l’irresponsabilité et l’exploitation toujours plus grande du travail d’autrui », je m’interroge.
Votre dénonciation du discours victimaire semble se retourner contre vous… Qu’il n’y ait pas « un gagnant et un perdant » ne veut pas dire que l’exploitation n’existe pas, vous en convenez vous mêmes. Le seul exploiteur serait-il donc l’Etat ?
Et quand je lis : « Un pratiquant, de par son éthique, et de par les lois en vigueur dans ce pays, ne peut en aucun cas refuser un “CMUisteâ€â€¦ »
je me demande dans quel monde vous vivez. Mais peut-être ai-mal compris…
Cordialement
En conclusion, je note que vous avez tout fait noyer le poisson et éluder la vraie question :
Si vous trouvez normal que les médecins refusent de soigner les « CMUistes », comment faites-vous pour que ces derniers (et les pauvres en général) puissent avoir accès aux soins ?
Le terme d’exploitation est certes galvaudé, mais il ne saurait plus colporter la dialectique ou le dualisme de l’exploiteur et de l’exploité : les rôles respectifs d’exploiteur et d’exploité, qui pouvaient encore être relativement identifiés, en des temps reculés où l’esclavage était une institution légale, sont de nos jours tenus par une seule et même personne, quelque soit son niveau de ressources ou d’autorité : le citoyen. Un changement notable dans la nature du droit s’est traduit par une mise à disposition du pouvoir souverain, naguère réservé à quelques castes, à l’ensemble d’une population, désormais « citoyenne ». L’État serait-il donc le dernier exploiteur identifiable? Il serait plutôt au citoyen ordinaire ce que Caliban est au mage Prospero, une sorte de monstre que chacun pense soumettre à ses propres fins par une volonté magique, mais où les manuels de droit ont détrôné les traités de sorcellerie, et où les procédures, les revendications et délations ont relevé les formules et incantations…
« comment faites-vous pour que ces derniers (et les pauvres en général) puissent avoir accès aux soins ? »
Demandez aux CMUistes, Pascal, ils savent très bien comment accéder aux soins sans toucher à leur RMI : médecin référent (de Secteur 1), urgences hospitalières… voilà pour se soigner, et, le conseil de l’Ordre, pour emm… les médecins récalcitrants : il suffit de suivre la procédure et d’être parfois procédurier (cela est fort rare, je vous rassure, les CMUistes sont des gens plus raisonnables que les politiques : ils se débrouillent fort bien avec ce qu’on leur donne, et on leur donne beaucoup). C’est comme ça que cela se passe (Une de mes proches parentes est CMUiste et connaît, malheureusement pourelle, bien la musique). Si certains d’entre eux n’arrivent pas à défendre leurs intérêts (alors que tout a été mis juridiquement entre leurs mains pour leur faciliter l’accès aux soins), parce que trop ignorants ou trop immatures ou craintifs, ou pas assez têtu où il le faut quand il le faut, alors il n’y a plus rien à faire… autant se suicider de suite! Cessons de crier « misère » là où il n’y en a point! Le vrai problème (hormis celui évoqué plus haut qui ne semble concerner que le portefeuille du médecin et n’a rien à voir avec le sermon d’hypocrate) n’est pas pour un CMUiste d’accéder au soins, mais, pour les bas revenus flirtant avec la tranche fiscale, d’accéder au CMU!
Il y a aussi, cher Arnorld, des gens qui prennent un RDV chez le médecin et qui se le voient systématiquement refuser sous un prétexte fallacieux (« il n’y a plus de place, mon bon monsieur »). C’est ainsi que le droit est habilement contourné par certains médecins.
Face à cette situation, je me demande à quoi peut bien servir d’être moins « ignorant », plus « mature » ou plus « têtu » (pour reprendre vos propres termes), puisque ces médecins agissent précisément par ruse, sans opposer un refus direct.
Il ne faut pas prendre les gens pour plus stupides qu’ils ne le sont, Arnold. Il faut cesser de tordre, de filtrer la réalité pour n’en retenir que ce qui correspond à l’idéologie que vous défendez.
Il faudrait aussi cesser de dégainer, comme le fait un peu plus haut M. Lane, des formules à l’emporte-pièce, des dogmes ou des généralités qui n’ont d’autre fonction que d’asséner un revers à l’adversaire. Vous y gagneriez en crédibilité.
C’est pour pointer ce genre de tournure d’esprit que j’évoquais dans mon précédent post un déni de la complexité.
Pffff …Pascal : Vous parlez d’idéologie! Moi je vous parle des faits… Que je sois pour ou contre le CMU n’a rien à voir : les gens sont « stupides » car ils n’apprennent pas à se défendre. Si un médecin le refuse, un CMUiste change de Médecin Référent et basta… Il peut se plaindre ensuite auprès des services sociaux et de l’Ordre de l’attitude du médecin récalcitrant… Bien sûr que des médecins prétexteront un planning trop chargé!!! Je ne vois pas ce qu’il y a de « complexe » à cette situation. Vous prédendez m’opposer un sens de la réalité que vous ne connaissez même pas, juste dans l’esprit de polémiquer pour polémiquer : J’ai aidé une de mes proches parentes dans ses démarches et ça n’a rien de « compliqué » de pousser sa gueulante : renseignez-vous à n’importe quel service de santé ou mutualiste, ils vous le diront. Je suis plus ouvert d’esprit que vous ne le croyez : je suis contre le CMU, mais je ne vais pas pour autant ignorer un proche ou un ami confronté à cette situation…
Je ne crois plus un seul instant que vous veniez sur ce blog avec l’esprit de mansuétude pour les pauvres que vous prétendez afficher : vous parlez comme un étudiant de deuxième année de sciences humaines, l’esprit toujours révolté contre une misère qu’il ignore… On ne parle de « compléxité » qu’à la Faculté : un RMIste-CMUiste ne se heurte qu’à des « difficultés » plus ou moins gérables, le plus difficile étant d’en sortir sans retomber encore plus bas (surtout lorsque vous vous retrouvez en préretraite… l’absurdité des dispositions des régimes d’assurance obligatoire et d’aide sociale sont en cause). Et franchement, le fait qu’un médecin s’esquive constitue une difficulté d’autant plus contournable lorsqu’on est pris en charge à 100%, que lorsque vous devez vous acquitter de toutes les autres dépenses de la vie courante, et parfois même, de dettes. La plupart du temps, ce sont des initiatives ou Å“uvres privées qui contribuent (Secours « pop » et « catho ») à la nourriture…
Le « déni de la complexité » est une pure vue d’esprit, un détournement abusif parmi d’autre du vocabulaire freudo-lacanien… dans le but de penser, sans pour autant rien affirmer de solide ou d’utilisable, les « écosystèmes » et tout ce qui s’apparente à des « systèmes ». Moi, je préfère parler de régimes, de droits, de réglements institutionnels… comme Michel Foucault! Si vous me le permettez, j’ai été universitaire, moi aussi!
Il y a aussi, cher Pascal, des gens – et a fortiori des CMUistes – qui n’ont pas la capacité de prendre un RDV chez un médecin proche de chez eux car il n’y en a plus. Pourquoi n’en parle-t-on pas dans les mêmes termes agressifs ?
Ces gens vivent à la campagne, voire en banlieue.
Grande différence entre le XIXè siècle et le XXIème siècle, le médecin n’est pas un « notable rural », mais un fonctionnaire urbain potentiel.
Les médecins disparaissent de la campagne car ils ne peuvent survivre à cause du sort qui leur est fait par les hommes de la sécurité sociale maladie obligatoire.
La disparition tient aussi au fait qu’ils ne sont pas remplacés étant donnés le numerus clausus fixé stupidement par les hommes de l’Etat pour les études de médecines et certains contenus des premières années de médecine (en particulier statistiques).
Faut-il se féliciter de cette évolution ou la regretter, mais alors accuser de nouveau les médecins avec l’argument qu’ils chercheraient à « gagner beaucoup d’argent » ?
C’est ainsi que le droit de chacun est habilement contourné par la réglementation…
Mais, sans reconnaître sa responsabilité dans la débacle, le législateur en arrive aujourd’hui à envisager de subventionner l’installation des médecins en « ruralité » !
Si cela doit aboutir, j’entends déjà l’argument qui émergera et qui consistera à dire que les médecins en question sont fiscalement privilégiés !
Seule la liberté sauvera les médecins et la médecine.
Pour mémoire, http://blog.georgeslane.fr/category/Economie-appliquee-de-lorganisation-de-la-securite-sociale/page/4