Cet article est une réponse à l’intervention d’un lecteur de la Page Libérale.
Un autre point m’étonne davantage: contrairement au libéralisme classique, l’anarcho-capitalisme ne semble pas avoir jamais été réalisé historiquement. N’est-ce donc pas utopiste comme position, alors que les libertariens se définissent comme concrets et pragmatique?
Un éclairage de la part d' »autorités » (personnes auxquelles on se réfère parce qu’elles s’affirment comme ressources indiscutables) m’intéresserait beaucoup.
Minarchiquement vôtre…
Sans prétendre être une « autorité », je vais tâcher de répondre à cette question, après un bref rappel.
* La tradition libérale.
De mon point de vue, est libérale toute personne favorable à la liberté individuelle, au sens politique du terme (et non métaphysique; j’y reviendrai).
Je crois qu’il n’y a pas de « libéralisme classique ». Cette expression désigne en fait les économistes dits classiques comme Adam Smith. Savoir si Smith est l’ancêtre du libéralisme moderne ou le chef de file des auteurs libéraux n’est pas évident du tout.
C’est le cas pour certains qui mettent en avant la fameuse « main invisible ». Mais à ce sujet, Smith n’a rien inventé: Mandeville l’avait précédé avec sa « fable des abeilles ». Pour d’autres, Smith est carrément le grand-père de Marx via Ricardo (Philippe Simonnot, L’erreur économique)!
En fait, il existe des éléments de libéralisme chez presque tous les économistes et les philosophes. Tous prônent une certaine liberté. On peut trouver des apports à la tradition libérale chez des auteurs très éloignés par ailleurs de ce courant. Platon a le premier expliqué l’utilité de la division du travail, il n’était pourtant pas précisément libéral.
A mon sens, il existe simplement un courant ou une tradition libérale, qui remonte au moins à l’antiquité grecque (et non simplement à Locke ou Hume) et qui est aujourd’hui plus vivante que jamais. Il n’y a aucune raison de s’arrêter aux classiques et d’en faire des demi-dieux.
Cette tradition libérale est marquée par une série de découvertes philosophiques (notamment métaphysiques, épistémologiques et éthiques) et économiques.
Elle est mue par l’enrichissement du savoir humain. Au fur et à mesure qu’on comprend la nature de l’univers et de l’homme, on perçoit de plus en plus l’intérêt et la nécessité de la liberté. C’est pourquoi la tradition libérale, au début très étatiste, devient de plus en plus anarchiste.
Cette évolution vers les idées anarchistes est le résultat d’un processus de « dépouillement des habits du roi ». Tous les penseurs du courant libéral, philosophes ou économistes, ont contribué à retirer au « roi » -l’Etat-, un de ses « habits », un de ses prétextes. Les philosophes des lumières ont détruit l’argument divin. Les libre-échangistes, l’argument interventionniste. Les objectivistes, l’argument moral. Les autrichiens, l’argument méthodologique -positiviste, etc.
Si on nettoie ces écrits de leurs erreurs, et qu’on n’en retient que la substantifique moelle, c’est-à -dire ce qui semble raisonnablement valide, on découvre que le roi est bel et bien nu: il ne reste plus aujourd’hui d’argument majeur en faveur de l’Etat qui n’ait été réfuté quelque part.
Ceci explique pourquoi de plus en plus d’intellectuels libéraux sont anarchistes. Certains d’entre eux -je pense par exemple à François-René Rideau– n’en sont donc plus à réfuter les arguments en faveur de l’Etat, mais à tenter de comprendre quels mécanismes ont engendré et engendrent toujours ces erreurs. Mais ces recherches ne sont accessibles et intéressantes que pour ceux qui ont déjà intégré que tout argument en faveur de l’Etat est nécessairement erroné.
* Anarchie et liberté
Jusqu’à présent, je n’ai pas employé l’expression « anarcho-capitalisme ». C’est à dessein, car il faut être bien clair sur cette terminologie. Si l’anarchie existe, elle est unique. Elle signifie l’absence de coercition à grande échelle, l’absence de gouvernement. Du point de vue libéral, donc, il n’existe rien qui puisse ressembler de près ou de loin à l’anarcho-communisme (ou -syndicalisme): ces constructions théoriques ne peuvent avoir aucune contrepartie dans la réalité car elles sont absurdes: elles prônent l’abolition de toute propriété privée, ce qui n’est même pas pensable. En effet, une société sans propriété privée serait caractérisée par l’interdiction systématique d’employer quelque ressource que ce soit sans l’accord de tout le monde, de sorte que, comme le dit Hoppe, « littéralement personne ne serait jamais autorisé à faire quoi que ce soit avec quoi que ce soit ». Ce serait la mort par inanition.
L’anarcho-communisme ne prône donc pas l’anarchie, mais à strictement parler, l’anéantissement de toute l’humanité. Son erreur fondamentale provient du fait qu’il conçoit la propriété privée comme une institution artificielle introduite par l’Etat pour opprimer les pauvres, alors que c’est précisément le contraire qui est vrai: l’Etat cherche par tous les moyens à restreindre le champ de la propriété privée par des taxes, règlementations, monopoles « publics », répressions,etc. ce qui a pour effet d’empêcher l’enrichissement de la masse des gens. Plus fondamentalement, l’anarcho-communisme fait la confusion gravissime entre liberté politique -la liberté au sens libéral- et liberté métaphysique -la capacité à maitriser la nature.
Cette confusion est courante mais doit être éliminée sous peine de brouiller complètement tout débat sur la liberté.
Malheureusement, le terme « anarchie » est trop souvent revendiqué par les « anarcho-communistes » pour pouvoir être utilisé sans confusion par les libéraux. Aussi ont-ils choisi de s’appeler par défaut -pour ceux qui sont concernés- « anarcho-capitalistes« .
* L’absence de précédent
J’en viens maintenant aux questions posées par l’intervenant.
Il semble avoir existé par le passé des sociétés anarchiques relativement stables, comme l’Irlande Celtique. Il existe des discussions sur ces cas, mais je ne m’y risquerai pas, n’étant pas moi-même historien. Que les spécialistes nous en parlent.
Quoiqu’il en soit, là n’est vraiment pas la question. Car enfin, cette objection (« Il n’a jamais existé de société anarcho-capitaliste par le passé ») ne peut provoquer à mon sens qu’une réponse: et alors ?
Avant l’avènement de la première démocratie, -quelque soit le sens qu’on donne à ce terme- aucune démocratie n’avait jamais existé.
Avant l’avènement de la première monarchie, aucune monarchie n’avait jamais existé.
Avant l’invention de la roue, aucune roue n’avait jamais existé.
Avant le premier vol spatial, personne n’avait mis les pieds dans l’espace.
(Monsieur de Lapalisse doit être content s’il me lit.)
N’était-il pas « utopique » de souhaiter ces évolutions ?
Les idées philosophiques précèdent toujours leur application. Il n’y a pas d’acte sans idée, il n’y a pas d’organisation sociale sans idée.
Une fois qu’on a compris qu’un maximum de liberté est à la fois souhaitable et logiquement possible, on est naturellement amené à appeler de ses voeux une société anarchique, ou anarcho-capitaliste.
Il se trouve de surcroît que l’histoire de l’humanité a été jusqu’à présent celle d’un perpétuel changement, qui grosso modo a conduit à une amélioration progressive. Pourquoi ne pas penser et souhaiter que l’on puisse arriver un jour à un stade avancé de liberté ?
Il n’y a là aucune contradiction. Etre « concret » et « pragmatique » ne signifie pas qu’on souhaite bloquer la société au stade où elle est actuellement, qu’on refuse tout progrès ou toute avancée. Les anarcho-capitalistes ne sont pas, au contraire, des ultra-conservateurs qui refusent tout changement dans les coutumes de la société.
Une fois assimilé le fait que l’avancée de la liberté politique coïncide nécessairement avec l’avancée du niveau matériel, scientifique, intellectuel et moral des masses, on peut également faire la réflexion suivante: qu’il serait inquiétant que l’humanité ait connu par le passé une anarchie généralisée et stable, car cela signifierait qu’il y a eu depuis une régression massive de la liberté et donc un retour à un stade antérieur de barbarie. Cela s’est déjà produit, quand par exemple suite à une guerre ou autre catastrophe, des démocraties sont revenues au stade de dictatures. Cela pourrait se produire également dans le futur au sein d’une hypothétique société libre -anarchique-. C’est le fameux argument de « l’instabilité » de la société anarcho-capitaliste.
* « L’instabilité » de la société anarcho-capitaliste.
Cet accusation d’instabilité est souvent évoquée par les adversaires de la liberté politique radicale -l’anarchie-. Elle est symptomatique d’une difficulté à comprendre ce qui fait la stabilité d’une société.
Imaginez que vous vous trouviez il y a quatre mille ans en Egypte et que vous tentiez de défendre l’idée de démocratie. Nul doute que personne ne vous accorderait plus de cinq minutes avant de vous traiter au minimum de doux rêveur. On vous rétorquerait que sans le Pharaon, la société sombrerait dans le désordre, la violence et le néant; que le Pharaon est le seul à pouvoir infléchir les dieux, et qu’il ne saurait être question de s’en passer. Vous seriez amené à entrer dans un débat métaphysique et épistémologique complexe face à des gens qui n’en connaissent pas les rudiments, en vain. La tâche des anarcho-capitalistes dans le monde actuel est du même ordre.
Aucun gouvernement au monde n’est capable d’assurer la stabilité d’un système social. Cette stabilité est le produit de l’idée que les gens se font de leur système social. S’ils pensent massivement que la démocratie est le meilleur système, alors il y aura une démocratie, d’autant plus stable que l’idée est partagée. S’ils régressent et se prennent à croire qu’un dictateur est « nécessaire », au moins momentanément, alors il y aura une dictature. S’ils pensent qu’un Pharaon est indispensable, il y aura un pharaon, et cela peut durer des milliers d’années. Si un jour, une proportion suffisante de gens sont intimement persuadés que l’Etat -tout Etat-, est par nature nuisible et qu’il faudrait l’abolir, alors il disparaîtra dans l’oubli général. La société anarcho-capitaliste verra alors le jour, et beaucoup de gens ne comprendront pas comment leurs ancêtres pouvaient croire à l’utilité de l’Etat. Et aucun groupe n’aura la moindre de chance de le rétablir en s’appuyant sur des arguments que tous considèront désormais comme du boniment.
La guerre contre l’Etat est une guerre d’idées. C’est une guerre de diffusion de l’information, d’explication, de pédagogie, de construction conceptuelle: il s’agit de comprendre que la liberté est bonne dans tous les domaines de l’existence, et d’autant plus qu’ils sont fondamentaux. Il s’agit de comprendre que toute restriction de la liberté introduit de la destruction et du désordre au détriment de la masse et au profit d’une petite élite.
Tant que les gens n’auront pas compris cela, l’Etat prospérera. Le jour où ils l’auront compris, aucune force au monde, aucun groupe armé ne pourront empêcher la disparition inéluctable de l’Etat. Mais pour en arriver là , il faut accepter de prendre connaissance des écrits des auteurs libéraux, ce que la plupart des gens refusent farouchement de faire.
Qu’est-ce qui empêche qu’un Pharaon prenne le pouvoir aujourd’hui en se réclamant d’Osiris ? Ce n’est ni la Police, ni l’armée. C’est l’information qui est dans vos têtes, à vous qui me lisez. Cette information vous fera dire: « en voilà une idée loufoque! On n’a pas besoin de « Pharaon ». Vos descendants diront peut-être un jour: « en voilà une idée loufoque! On n’a pas besoin de « Président de la République ».
* La société anarcho-capitaliste, une « utopie » ?
On entend souvent dire que l’anarcho-capitalisme est « utopique ». Tout dépend du sens qu’on veut donner à ce mot, bien sûr. « Utopie » n’est pas entendu ici au sens originel de l’île proto-communiste Utopia qui est manifestement inadapté à l’anarcho-capitalisme; je suppose qu' »utopie » désigne ici plutôt une société qui ne peut exister dans le monde réel parce que certaines de ses caractéristiques ne correspondent pas à la réalité métaphysique du monde. L’utopie communiste, par exemple, se fonde sur l’hypothèse de l’homme « nouveau », elle ne tient pas compte du fait que l’homme est ce qu’il est et pas autre chose. Par conséquent, elle doit nécessairement échouer, c’est-à -dire détruire, parce que l’homme n’est pas un homme « nouveau ». C’est une donnée métaphysique et quand on ne tient pas compte des données métaphysiques, on se heurte à un mur. L’utopie « anarcho-communiste » relève de la même erreur. Elle y ajoute de surcroît (au moins dans certaines de ses versions) l’idée que le monde sera « libéré de la rareté »: tous les biens seront disponibles pour tous en abondance. Cette théorie nie une donnée métaphysique, qui est justement la rareté des biens. Elle est donc « utopique » et ne peut que mener à des désastres. Elle veut également supprimer l’argent. Or l’argent est une condition métaphysique nécessaire à l’existence d’une société avancée, compte tenu de ce qu’est l’homme et de ce qu’est l’univers. Par conséquent, cette utopie ne peut pas prendre corps sans occasionner une régression épouvantable du niveau de vie des hommes. Il n’est besoin d’aucune expérience pour en avoir la certitude absolue.
Rien de tel avec l’anarcho-capitalisme, qui se fonde au contraire sur des arguments logiques et se garde de contredire toute donnée métaphysique. C’est au contraire par l’analyse fine de la nature de l’univers et de l’homme qu’on parvient à la conclusion de l’anarcho-capitalisme comme idéal de société. La tradition libérale qui y mène est d’abord une tradition du rationalisme, scrupuleusement respectueuse de la réalité et de la logique.
C’est la raison pour laquelle je ne me dis pas particulièrement « anarcho-capitaliste », mais surtout rationaliste ou tout simplement réaliste.
Bravo Mickaël ! En résumé (pour moi):
1. de ce qui s’est produit dans l’histoire on ne peut pas inférer ce qui sera dans l’avenir.
2. Ce sont les gouvernements, coercitifs par nature, qui se fondent sur une utopie, une construction planifiée de la société.
3. Le « laissez-faire » et le Droit libertariens sont exactement le contraire d’une utopie puisqu’ils présupposent une seule chose: chacun est propriétaire naturel/de Droit de sa personne et de ses biens légitimement acquis. C’est le minimum métaphysique (métaphysique = science de la nature des choses). Toutes les autres philosophies politiques sont utopiques.
Je suis d’accord avec la démarche, mais jusqu’à un certain point seulement.
L’établissement d’une société anarcho-capitaliste implique l’abolition non pas d’un Etat mais de tous les Etats. Que ce passerait-il sinon? Les Etats survivants rafleraient la mise en envahissant le territoire redevenu « sauvage », c’est-à -dire, libre. Une armée privée ne pourrait pas s’y opposer pour la simple raison que l’appréciation inégale du danger par la population rendrait impossible une armée privée efficace, du même niveau que de celle d’un pays développé.
A cause de cela, une société sans Etat est clairement utopique, à moins d’être coupée du monde, ce qui est en contradiction avec l’échange qui est à la base du libéralisme. On retombe sur un paradoxe.
L’alternative est de maintenir un corps de défense territorial, bienvenue dans le minarchisme!
Ensuite, une société sans Etat fait qu’il n’y a pas d’interlocuteur commun. Devant qui résoudre les conflits de droit? Lorsque la société est suffisamment fragmentée, comme dans l’irlande médiévale, peut-être que le problème ne se posait pas. Mais dans une société développée les interactions et les échanges peuvent porter si loin qu’il faut une instance capable de trancher. On se retrouve sinon dans le cas des romains et de l’éternelle question « Quelle est ta loi? » Des islamistes dans ce pays pourraient égorger les incroyants puisque c’est légal selon leur système de loi, d’autres pourraient légaliser entre eux le vol ou le viol, ou la peine de mort. Mais ça ne colle pas, puisque l’espace de liberté anarcho-capitaliste défend la propriété. Mais qui défend ce système lui-même?
Il faut donc un système de police et de justice. Re-bienvenue dans le minarchisme!
‘Fane
Cher Stéphane,
en effet cet article ne répond pas en effet à toutes les objections qu’on peut adresser à l’anarcho-capitalisme. Il y répond de manière globale, si tu veux.
Ton argument de l’auto-défense s’apparente à l’argument des « biens publics » démolie depuis belle lurette par Rothbard, entre autres. Tu emploies à dessein un vocabulaire trompeur
« Les Etats survivants rafleraient la mise en envahissant le territoire redevenu « sauvage », c’est-Ã -dire, libre. »
Le mot « sauvage » est vraiment mal choisi: ton argument est en fait celui-là : les états sauvages et arriérés survivants envahiraient les territoires hautement civilisés, organisés et technologiques. Cela jette un éclairage nouveau sur ce que tu dis.
« Mais qui défend ce système lui-même? »
Et qui défend la démocratie elle-même ?
Tout cela est expliqué dans mon article. Bien sûr, il y a un saut conceptuel à franchir.
Le terme sauvage était mal choisi, certes. Il fallait le prendre comme « vierge de tout Etat ». Lse Etats convoitent les territoires apparemment disponibles, et ce d’autant plus que leur richesse est grande. Il y a une réaction étatique contre toute velléité d’indépendance territoriale. Il n’y a sur cette terre aucun lieu à l’abri de l’influence étatique. Si une société anarcho-capitaliste est jamais amenée à voir le jour, ce sera donc dans les limites territoriales de ce qui avait été un jour un Etat.
Dans une société anarcho-capitaliste, rien n’empêche un groupe organisé et motivé de prendre le pouvoir pour réinstaller un Etat à sa botte. Le contraire impliquerait que la population soit à l’unanimité en accord avec le système en place, ce qui est impensable (si on cherche un peu, je suis sûr qu’on trouvera des partisans de Pharaon en France!). Ce groupe peut être autant interne qu’externe, car il y aura la convoitise d’Etats voisins. Dans un cas, cela appelle la création d’une police, dans l’autre, d’une armée.
Ces organisations doivent exister préalablement à la menace. On ne peut pas monter une armée une fois le pays envahi par l’ennemi, créer une police après le coup d’état et chargée de l’empêcher.
Or, créer cette police ou cette armée, c’est définir le territoire, le champ d’application de l’utilisation de ces forces et de leur financement, leurs droits et leurs devoirs. C’est créer un embryon d’Etat – un état minimal au sens minarchiste du terme.
Je ne vois pas comment l’anarcho-capitalisme se propose de résoudre le problème.
‘Fane.
« Le contraire impliquerait que la population soit à l’unanimité en accord avec le système en place, ce qui est impensable »
pas à l’unanimité, majoritairement, ou « globalement ».
« Ces organisations doivent exister préalablement à la menace. On ne peut pas monter une armée une fois le pays envahi par l’ennemi, créer une police après le coup d’état et chargée de l’empêcher. »
Tu envisages les choses ainsi parceque tu imagines qu’on passerait directement de la société actuelle à une société anarcap. Mais cela est impossible, je suis d’accord. Tout cela ne peut être que progressif, très lent. Le processus serait une réduction graduelle du rôle de l’Etat, jusqu’au moment où la sécurité serait partiellement privatisée, puis de plus en plus, au cours des décennies, des siècles, que sais-je. Parallèlement, la moralité des hommes de l’Etat serait conduite à évoluer de plus en plus à mesure que leur rôle serait diminué.
je suis d’accord aussi pour dire que ce processus se produira probablement à l’échelle mondiale plus qu’à l’échelle régionale, mais dans certaines régions plus vite que dans d’autres: tout cela s’observe déjà aujourd’hui, dans une certaine mesure à un plus bas niveau (de liberté). Par exemple, les élus cantonaux de Suisse sont manifestement moins corrompus et hypocrites que des dictateurs ou même des hommes politiques français. Leur système se rapproche donc davantage d’une entreprise de sécurité que l’Etat Français qui est carrément racketeur, mais qui en lui-même plus proche que Kim jong il
Bravo, Mickael, pour cet expose.
Comme le demontre Hoppe, c’est en fait la minarchie qui est utopique : qu’est-ce qui peut empecher un Etat « limité », dote du monopole de violence legitme d’une part, et de la « legitimite » resultant du processus democratique d’autre part, de grossir indefiniment? L’exemple americain illustre bien cette these : meme une Constitution « minarchique » redigee par les peres fondateurs ne resiste pas longtemps puisqu’ in fine, elle est interpretable (et « amendable ») par les hommes d’Etat.
Quel obstacle, donc, a l’avenement d’une societe de liberte? Un deficit de comprehension « rationnelle » des mecanismes de l’Etat? Croyance erronee dans la necessite de l’Etat pour proteger les faibles? Certainement, mais je pense que l’essentiel est ailleurs : n’oublions pas que le corollaire de la liberte est la responsabilite. Et s’il est vrai que les gens, en general, accordent une valeur a la liberte, la responsabilite individuelle est un fardeau, donc un « cout » ou un « prix a payer », qu’ils ne sont pas prets a supporter. Se prendre en charge et assumer les responsabilites de ses actes totalement est difficile. On attribue plus volontiers ses echecs au manque de chance, a son milieu social, son education, ses genes, a la « societe », aux « autres » qu’a soi-meme. Et il est plus facile de se decharger sur l’Etat pour en assumer les consequences. Pour cela, on est pret a lui abdiquer une (grosse) partie de sa liberte. On est pret a payer ce prix.
La liberte adviendra le jour ou les gens « cheriront » suffisamment leur liberte (« Liberte Cherie »!) pour payer le prix de la responsabilite, ou inversement, quand le fardeau de la responsabilite leur semblera moins lourd et leur semblera donc justifier un accroissement de liberte. En fait, c’est une question subjective de cout/benefice « psychique » plus qu’une question d’arguments rationnels et objectifs.
D’un point de vue philosophique et même économique, ce texte est vraiment risible. Le mot « métaphysique » y est employé à tort et à travers. Sans parler de la conception positiviste de la réalité (réfutée depuis bien longtemps, les positivistes eux-mêmes ayant reconnut leurs erreurs) qui sous-tend tout le raisonnement.
Tout ça sent l’autodidacte amateur à plein nez. Pour vous en convaincre, diffusez ce texte dans une faculté d’économie ou de philosophie et voyez les réactions amusées ou effarées.
C’est sûr, l’anarcho-capitalisme a de l’avenir…
Gonzolo,
C’est precisement les « amateurs autodidactes » (dont les auteurs de ce site) qui font vivre le mouvement anarcap en relayant (meme imparfaitement), les idees emises par les « professionnels ». Je vous rassure, ces professionnels existent, leurs ouvrages et articles sont publies on-line dans de nombreux sites web, si vous etes interesse.
le terme « métaphysique » n’est pas utilisé à tort et à travers mais exactement dans le sens suivant: « ce qui concerne la réalité, la nature des choses, l’existence » (Ayn Rand). Sens dérivé de celui d’Aristote ou de Thomas d’Aquin.
Voir aussi Tresmontant sur ma page. Il ne s’agit pas de la métaphysique telle que Kant l’a définie, comme un système a priori d’explication du monde çà d comme simple jeu de concepts creux (transcendants).
« Le contraire impliquerait que la population soit à l’unanimité en accord avec le système en place, ce qui est impensable »
[quote]
pas à l’unanimité, majoritairement, ou « globalement ».[/quote]
Certes, si la population est dans son ensemble en faveur de l’anarcho-capitalisme, il pourra donc survivre à un test par les urnes pour décider de continuer sur cette voie ou de passer à autre chose (je laisse de côté la question de savoir qui va organiser ces élections, et comment…)
Mais si on admet qu’en l’absence de centres de pouvoir à conquérir, renverser un système organisationnel est plus difficile, cela ne rend pas pour autant la tâche impossible. La conquête ne se fait pas forcément par vote.
A partir de quelle taille un groupe peut-il imposer sa loi à une population anarcho-captitaliste? Le point exact est sujet à discussion, mais à mon avis une taille suffisante est largement en-deça de la majorité.
‘Fane
« Je vous rassure, ces professionnels existent, leurs ouvrages et articles sont publies on-line dans de nombreux sites web, si vous etes interesse. »
Suis intéressé. J’attends les liens.
« »ce qui concerne la réalité, la nature des choses, l’existence » (Ayn Rand). Sens dérivé de celui d’Aristote ou de Thomas d’Aquin. »
Ben oui, tout est dit dans cette phrase. Rand, Aristote, St-Thomas… Et il faut vous prendre au sérieux?
Stéphane, tu confonds encore et toujours organisation et monopole. Les individus sont mieux organisés sans monopole. La production de blé est-elle mieux organisée aux USA ou en Corée du Nord? Pourtant l’une est « anarchique », l’autre est « organisée ».
L’anarchisme ce n’est pas l’absence de force organisée, c’est l’absence de monopole de la force.
gonzolo dixit « Ben oui, tout est dit dans cette phrase. Rand, Aristote, St-Thomas… Et il faut vous prendre au sérieux? »
The proof of the pudding is in the eating.
Tu peux lire Rand, Aristote, St-Thomas, etc., pour voir s’il y a quelque chose dedans. D’ailleurs, si tu veux nous prendre au sérieux, c’est ce que tu dois faire (prends le plus récent, Rand): lire le contenu pour discuter des arguments eux-mêmes. Si tu refuses de le faire (ou alors de lire une critique argumentée de ces auteurs), c’est toi qui n’est pas sérieux de les rejeter d’un travers de main. As-tu autre chose que des arguments d’autorité?
» D’un point de vue philosophique et même économique, ce texte est vraiment risible. »
Pas vraiment, non. Des arguments, please.
« Le mot « métaphysique » y est employé à tort et à travers. »
Ah bon? où ça ?
« Sans parler de la conception positiviste de la réalité (réfutée depuis bien longtemps, les positivistes eux-mêmes ayant reconnut leurs erreurs) qui sous-tend tout le raisonnement. »
Pff. Arguments ?
« Tout ça sent l’autodidacte amateur à plein nez. Pour vous en convaincre, diffusez ce texte dans une faculté d’économie ou de philosophie et voyez les réactions amusées ou effarées. »
Cela ne risque pas d’arriver. Je me ferai casser la figure avant. Il est évident que la machine à laver les cerveaux qu’est l’Eructation Nationale ne risque pas de diffuser un texte pareil.. Les « facultés d’économie ou de philosophie » sont des machines de propagande à l’usage du pouvoir, point à la ligne. Tiens, j’ai fait une petite recherche, et je me rends compte qu’un professeur d’université en économie cite mon texte « liberté, capacité et pouvoir » sur son site web. Apparemment, il ne le trouve pas « risible ».
Quant à toi gonzolo, commence par étudier les concepts de base: qu’est-ce que la métaphysique, par exemple.
ça t’évitera de raconter des bêtises en permanence.. mais peut-être est-ce ce que tu cherches ?
Mon cher Faré ;) organisation et monopole sont deux choses différentes, je suis d’accord.
Pourtant, je ne parviens toujours pas à comprendre comment la sécurité extérieure d’un territoire anarcho-capitaliste pourrait survivre à une menace armée sans recourir lui-même à un monopole de la force armée. Si différentes organisations militaires coexistent, comment organisent-elles leur concurrence? Comment s’articuleraient-elles en cas de conflit? Comment des gens pourraient-ils refuser d’être « assuré »? Passer de l’une à l’autre? Quitteraient-ils l’Anarcho-Capitalie? Qui les en chasserait? L’existence de groupes armés, privés ou non, implique l’existence de zones territoriales réservées où ce groupe armé dispose du monopole de la violence militaire. Et on en arrive encore une fois à reformer un Etat, fédéral certes, mais un Etat tout de même.
Je ne parviens toujours pas à comprendre non plus comment une police privée, pardon, une multiplicité de polices privées, pourraient arriver à faire respecter le moindre droit. L’existence d’une différence entre elles impliquerait une différence entre leur temps de réaction, le traitement qu’elles réserveraient aux criminels. Qui pourrait imposer, et comment, un système légal unifié? Même la jurisprudence ne suffirait pas, car il suffirait pour une nouvelle police d’ignorer la jurisprudence établie par les autres. Et qui pourrait l’en empêcher, si ce n’est une Meta-police?
J’ai lu plus haut l’exemple de la société américaine fondée par des Minarchistes. Leur constitution a tenu 200 ans mais s’effrite. C’est triste mais déjà pas mal. En quoi une société sans constitution du tout serait-elle plus solide?
J’aimerais quelques exemples face à des situations comme celles que je viens d’évoquer (guerre, mafia, minorité révolutionnaire).
Il y a des secteurs dans lequel le fractionnement d’une population dans des choix individuels ne marche pas. Peut-on imaginer que chacun parle une langue différente
« organisation et monopole sont deux choses différentes, je suis d’accord. »
Bon début.
« Si différentes organisations militaires coexistent, comment organisent-elles leur concurrence? »
Les épiciers qui coexistent « organisent »-ils leur concurrence??? Pourtant, il n’y a rien de mieux organisé que le marché de l’épicerie quand il est libre (en France, il y a réglementations, plans d’aménagements, etc., qui limitent cette organisation). La concurrence, c’est-à -dire le système de liberté, contient son propre principe civilisateur: la responsabilité.
« Comment des gens pourraient-ils refuser d’être « assuré »? »
Idem qu’aujourd’hui. Une bonne incitation à les faire s’assurer est bien sûr de publier le noms des gens assurés (et donc, par différence, des non-assurés) — ce qui redirige automatiquement les criminels vers les proies faciles, et augmente ipso facto les coûts des mauvaises assurances en diminuant les coûts des bonnes.
« Ceux-là ne croient pas devoir se défendre contre le vol, la torture, le viol, nous si. — voici notre adresse, voilà la leur. »
« faire respecter le moindre droit. »
Il ne s’agit pas de faire respecter une entité collective abstraite « le droit » mais une multitude innombrable de droits individuels. De ce point de vue, l’état moderne et son droit positif est un net recul par rapport à la conception médiévale des libertés et sa common law. Uniformiser par le haut est bon, uniformiser par le bas est mauvais. Sacrifier le bien pour l’uniformité est absurde.
« [La] constitution [américaine minarchiste] a tenu 200 ans mais s’effrite. C’est triste mais déjà pas mal. »
Les anarchistes islandais ont fait mieux. Des anarchistes conscients des principes plutôt que simplement porteurs d’une tradition incomprise, feront encore mieux.
Gonzolo, tu nous lourdes avec ton collectivisme à deux balles, qui identifie le général et le particulier, quitte à ne plus savoir distinguer la norme (de fait) de l’exception (de fait) — ou à semer une confusion fallacieuse. Si tu n’es pas capable d’argumenter logiquement, si tu en restes au stade tribal d’identifier « amis » et « ennemis » (collectivement qui plus est) plutôt qu’erreur et vérité, pas la peine de poster tes commentaires stupides.
(je continue à causer en privé à Faré)
Faré, il me semble que lorsque tu compares l’armée – et des armées privées – à des épiceries, euh, je trouve que ça ne colle pas.
Les épiciers ne sont pas là pour défendre une autre propriété que la leur. Une armée, c’est un service de protection territorial. Je n’arrive pas à concevoir que deux sociétés, privées ou non, aient à charge la défense du même territoire donné, fut-ce mon jardin ou un département entier. Elles sont mutuellement exclusives. Que l’une exerce son métier de surveillance, et elle prendra une ronde de l’autre comme une invasion, et réciproquement. Elles doivent alors trouver des moyens de coexister si elles partagent le contrat, genre, alterner les heures. C’est une solution comme une autre mais qui revient au même point: le service de garde, en un temps donné et un lieu donné, doit être exclusif, c’est-à -dire le fait d’une organisation unique. Sinon il est impossible.
Par unique, on pourrait imaginer une fédération d’organisations de surveillance avec une charte commune et des règles d’entente entre les membres. Mais on ne fait que déplacer le problème sur la méta-organisation qui met au point la charte et la fait respecter, si bien qu’on retombe sur l’exigence d’unicité.
L’unicité, c’est-à -dire le monopole, de la violence dans un espace donné. Elle arrive également si le propriétaire d’un espace délègue sa sécurité à une société tout en l’exerçant lui-même. Va-t-il tirer au fusil sur l’employé qui vient faire sa ronde? Bien sûr que non, seulement en son absence. Lorsque le professionnel est là , le propriétaire délègue.
(je poursuis)
Ceci, ajouté à la variété d’un marché non monopoliste, amène directement à un découpage géographique d’un territoire, selon les parts de marché des sociétés de surveillance et la proportion des propriétaires qui assurent eux-mêmes leur défense. Le résultat est de fait une fédération. Et elle doit être chapeautée par une entité d’organisation supérieure qui gère les conflits entre fédérés eux-mêmes, qu’ils soient des indépendants ou des affiliés à une société de surveillance. Car comment gérer les conflits autrement?
La moindre question juridique implique non pas un accord entre deux parties mais l’appel à une partie tierce – le juge – dont la décision s’impose aux deux parties. Cette tierce partie doit pouvoir rendre son jugement sans l’accord des intervenants. Autrement, c’est-à .-dire si un des intervenants s’oppose à la légalité du juge, il peut le faire éternellement pour éviter d’être jugé. Là encore, introduire une autorité supérieure est la seule solution.
‘Fane
Et qu’est-ce qui nous protège de cette autorité supérieure?
Si elle dispose du pouvoir ultime de contrainte, qu’est-ce qui l’empêchera de sortir des limites dans lesquelles le minarchisme est sensé garder le pouvoir politique?
Il me semble qu’une situation anarchique existe au niveau mondial: il n’y a pas de super-Etat qui domine tous les autres…
Et qu’est-ce qui nous protège de cette autorité supérieure?
Excellent question. une question fondamentale. Et la réponse est: RIEN. Au mieux pourra-t-on contrôler cette autorité supérieure pour que, à défaut d’empêcher qu’elle existe, elle soit sérieusement limitée dans ses moyens, ses attributions et sa capacité de croissance.
Mais il y a une réponse encore plus importante: rien ne saurait empêcher l’émergence de cette autorité supérieure sous une forme ou une autre à terme. Les anarcho-capitalistes n’arrivent pas à le comprendre, car ils ne réalisent pas que l’organisation humaine se structure d’elle-même. La société n’est pas un ensemble diffus d’individus comme autant de particules en équilibre dans une émulsion. Des agglomérations se forment.
L’Etat, ou une organisation faîtière qu’on peut baptiser comme telle, est inévitable lorsque la taille et la complexité de la société atteint un certain point.
Au niveau international, nous avons des Etats en lutte entre eux, mais soumis aux forces de leur propres populations et aux armées qui protègent leurs rivaux. C’est un équilibre instable, que l’on prend comme statique simplement parce que l’échelle de temps n’est pas la même que pour une vie humaine.
Le pouvoir, comme la nature, a horreur du vide. La véritable question n’est donc pas de savoir si nous voulons d’un Etat ou non, mais quel Etat nous voulons.
‘Fane
Fane….
» Le pouvoir, comme la nature, a horreur du vide. La véritable question n’est donc pas de savoir si nous voulons d’un Etat ou non, mais quel Etat nous voulons. »
C’est complètement gratuit de dire ça. Tu utilise des métaphores, là . Avec des métaphores on peut raconter ce qu’on veut. Ce n’est quand même pas à toi que je vais apprendre ça. Je suis allé sur ton site cet après-midi, et vraiment tu dis des choses intelligentes: il suffit que tu conserves le même raisonnement pour toutes les activités de l’Etat, sans tabou.
L’utilisation de métaphores n’est pas un moyen de preuve, c’est un moyen rhétorique de brouiller les concepts. Tu le sais très bien.
Ta phrase est aussi arbitraire que celle-ci:
» Le pouvoir, comme la nature, a horreur du vide. La véritable question n’est donc pas de savoir si nous voulons d’un tyran ou non, mais quel tyran nous voulons. »
La plupart de tes affirmations sont arbitraires: franchement tu es prisonnier de certains concepts que tu ne veux pas remettre en cause et c’est dommage.
» L’Etat, ou une organisation faîtière qu’on peut baptiser comme telle, est inévitable lorsque la taille et la complexité de la société atteint un certain point. »
Pourquoi ?
C’est exactement le contraire ! L’Etat n’est pas adpaté à la complexité de la société !
« rien ne saurait empêcher l’émergence de cette autorité supérieure sous une forme ou une autre à terme »
Oui, à condition qu’idéologiquement les gens l’acceptent. On peut également craindre à tout moment le retour d’une monarchie. C’est exactement la même chose.
Ce qui, dans le cas d’un Etat social-démocrate, ne se vérifie pas (cf. plus haut l’exemple des Etats Unis).
En outre, qui est ce « on »?
Je suis d’accord sur le fait que ce soit inévitable, en ce sens que tant que les individus croient que l’Etat est nécessaire, tout système anarchique verrait tôt ou tard resurgir un pouvoir politique.
Oui. Donc une société anarchique, au sein de laquelle les propriétaires (légitimes) interagiraient entre eux (collaboration / litige) et feraient appel à des sociétés privées de défense, est possible.
Mais effectivement, tant que les citoyens d’un Etat verront en lui le moyen de vivre les uns aux dépends des autres (même inconsciemment), le pouvoir politique existera…
Boh alors dans ce cas, continuons à gaspiller nos ressources à essayer de détourner le pouvoir à notre avantage et aux détriments des autres ou, pour la majorité d’entre nous, continuons à essayer de nous protéger tant bien que mal de ce pouvoir (ce qui gaspille également trop de ressources).
Merci Mickaël d’être allé voir mon site, c’est sympa.
Lorsque je dis qu’une société sans Etat n’est pas envisageable, ce n’est pas un souhait mais une constatation. L’Anarcho-Capitalie ne correspond ni à une réalité passée, ni à une construction stable. L’exemple de l’Irlande, s’il a jamais été acceptable dans le contexte de ce qui est recherché (et j’en doute) n’a pas réussi à traverser l’épreuve de l’histoire; la société locale a été assimilée et vaincue, malgré la supériorité affichée que le libéralisme et la concurrence dans la défense créent par l’anarcho-capitalisme. L’absence de sociétés de ce type à notre époque, alors que vous la définissez comme supérieure, est l’aveu de son échec historique, au mieux de sa non-apparition. Et cette situation est d’autant plus intenable que l’anarcho-capitalisme correspond précisément à une organisation qu’on peut trouver dans les tribus sauvages. L’échec est donc patent.
L’argument de la non-apparition « parce que nous n’étions pas encore prêt » relève de la même utopie, elle revient à dire que l’homme doit changer pour que cette organisation existe. Je pense que l’homme du XXe siècle est biologiquement et intellectuellement le même que celui des Pharaons. Même dans une époque plus récente, la vacance du pouvoir n’a jamais donné lieu à une Anarcho-Capitalie. C’est parce que les Etats se réinstallent entre eux.
Quelqu’un a fait remarquer ici qu’il faudrait alors que tous les Etats s’abolissent et en même temps par-dessus le marché. On passe carrément d’une utopie à une utopie de second ordre.
Si on accepte comme définition d’un Etat « le monopole de la contrainte dans un espace donné », alors l’anarcho-capitalisme est impensable par définition. L’ubiquité des contraintes dans un espace est un équilibre instable qui mène à l’affrontement. Et s’il vous faut un arbitre, alors vous réinstallez l’Etat.
Je reprendrai ces textes sur mon site. Ma sympathie vous est acquise, bien sûr.
Ce qui, dans le cas d’un Etat social-démocrate, ne se vérifie pas (cf. plus haut l’exemple des Etats Unis).
En outre, qui est ce « on »?
Il s’agit d’une population dans laquelle les notions libérales sont bien présentes. Ca peut aider mais c’est secondaire.
La clef, c’est une Constitution qui lie les mains du pouvoir. La constitution américaine n’est pas parfaite mais c’est le meilleur modèle qui me vienne à l’esprit.
C’est seulement par la Constitution que l’on peut empêcher la croissance de Moloch et lui mettre une muselière.
» L’Etat, ou une organisation faîtière qu’on peut baptiser comme telle, est inévitable lorsque la taille et la complexité de la société atteint un certain point. »
Pourquoi?
Parce que l’existence d’une paix civile implique le monopole de la contrainte. Une contrainte codifiée et réglementée, mais une contrainte tout de même.
Un homme seul est son propre maître. Mettez-le dans une famille et il y aura un chef de famille (qui peut différer selon les questions, d’ailleurs, le rôle n’est pas absolu). Ajoutez quelques familles, et vous avez un chef de tribu. Ajoutez quelques tribus, et vous avez un conseil tribal. Augmentez encore, et vous avez un roi, un président ou une assemblée.
Les modalités de l’exercice du pouvoir varient, mais l’existence du pouvoir, jamais. Le pouvoir peut être faible, infiniment faible même (gouvernement au lendemain d’une guerre ou d’un coup d’Etat), mais il ne sera jamais complètement inexistant. Et si cette incarnation du pouvoir finit par disparaître, c’est qu’elle aura été chassée par une autre.
C’est marrant, on me parle de « faire le saut » et de remettre en cause mes tabous, alors que c’est exactement le contraire; avant d’étudier l’éthologie humaine, la psychologie et les comportements sociaux, je pensais qu’un espace a-étatique était possible. J’ai compris que cela ne l’était pas.
La vie en société amène des interactions, certaines de ces interactions sont de nature hiérarchique (sans l’exercice obligatoire d’une contrainte, la soumission peut être volontaire), et l’ensemble de ces réseaux structurés amènent à une autorité locale, qui peut être exercée par un groupe, ne serait-ce que pour régler des questions de façon sectorielle. Et si le secteur en question est celui de la violence, alors le groupe s’appelle l’Etat, la violence devient légitime, et la réglementation de cette violence permet de l’endiguer et de la canaliser. Vous connaissez la suite.
‘Fane
[Les « facultés d’économie ou de philosophie » sont des machines de propagande à l’usage du pouvoir]
Si des êtres instruits peuvent être manipulés par la propagande, qui te prouve que tu n’es pas manipulé ?
[Peut-on imaginer que chacun parle une langue différente ?]
Ben non, tout le monde blabatte en glish au pays libéral.
[Et qu’est-ce qui nous protège de cette autorité supérieure?]
La multiplication des contre pouvoir et le morcellement des pouvoirs.
[quel Etat nous voulons ?]
Ca être une meilleure question que de se conformer à un dogme ne débouchant sur rien. Au passage j’aurais aimé écrire ce qu’a écrit Stephane. Il est largement plus convaincant que les Ayatollahs de l’utopie.
[L’Etat n’est pas adpaté à la complexité de la société ]
L’état n’est pas rigide et s’adapte à l’évolution de la société.
[L’absence de sociétés de ce type à notre époque, alors que vous la définissez comme supérieure, est l’aveu de son échec historique]
ETAT>ANARCHIE c’est historiquement prouvé.
La sélection naturelle des organisations humaines converge vers la démocratie et le gouvernement mondial. Après ce stade normatif, pourquoi ne pas envisager une forme de libéralisme et une individualisation plus poussées ?
[Je pense que l’homme du XXe siècle est biologiquement et intellectuellement le même que celui des Pharaons]
Biologiquement, probablement puisque l’homme n’est quasiment plus soumis à la sélection naturelle. Par contre intellectuellement il y a un écart énorme de 3000 ans de maturation culturelle. L’évolution du langage est un bon exemple de la différence entre le « niveau » d’un égyptien de l’époque et d’un homme moderne.
[La clef, c’est une Constitution]
Mais qui décide et modifie cette constitution ??
On tourne en rond, on tourne en rond !
« [La clef, c’est une Constitution]
Mais qui décide et modifie cette constitution ?? »
Comme quoi, la vérité sort parfois de la bouche du Niño. Comme l’a écrit Faré je ne sais plus où, la consitution est un grigri magique. Autant écrire: la clef c’est une patte de lapin.
Ce n’est pourtant pas compliqué, et je l’ai dit moi-même: ce qui assure la stabilité, c’est l’idée que les gens se font de leur système social. Par conséquent aucun système social n’est stable en soi. L’objection de « l’instablité » s’applique de la même façon à n’importe quel régime politique, et pas spécifiquement à l’anarcho-capitalisme. Par conséquent cette objection n’en est pas une.
Il est aussi vain de vouloir un état minimum au sein d’une population acquise aux idées communistes: cet état minimum sera « instable ».
Il est absolument nécessaire que les idées précèdent la mise en place d’un système social, car sinon, précisément il sera forcément instable.
La clef, c’est une Constitution
Mais qui décide et modifie cette constitution ??
Quelle importance? Tous les états ont des mécanismes qui permettent de modifier une constitution. Et le mécanisme peut être un méta mécanisme et changer constitutionnellement la façon dont la constitution peut être modifiée. Une constitution libérale solide, et c’est gagné!
L’idée que les gens se font de leur système social n’influe pas sur le système lui-même. Une population peut haïr la dictature qui les étrangle, ce n’est pas pour cela que le régime s’écroulera. Le gouvernement, ni son type, n’est le résultat d’un sentiment individuel qui se matérialiserait comme par magie.
La stabilité d’un régime, hélas, peut perdurer. L’objection de Mickaël ne tient pas compte que la plupart des gens choisissent la vie sous contrainte à une rébellion. Et quand bien même une minorité passerait à l’acte, il n’y aurait pas de garantie d’une amélioration. La dictature peut succéder à la dictature…
Mickaël a une haute opinion de la façon dont l’opinion populaire façonne le gouvernement; j’ai malheureusement l’opinion contraire. Le gouvernement est une émanation naturelle de la vie en société, cela n’a rien à voir avec la légitimité d’un système sur un autre.
Ce que j’ai tenté d’expliquer au travers de mes interventions, c’est que la place du pouvoir existe, et se retrouvera dans des mains. Le refuser, c’est prendre le pouvoir soi-même ne serait-ce que pour empêcher qu’il tombe dans d’autres mains. Nier son existence, c’est le laisser à l’abandon, autant dire qu’il peut être récupéré par n’importe qui.
Il est aussi vain de vouloir un état minimum au sein d’une population acquise aux idées communistes: cet état minimum sera « instable ».
Pas forcément.
Il y a ce que veulent les gens, et ce que la réalité leur impose. Cela fonctionne dans les deux sens. Arlette Laguiller travaille dans une banque, et ce sera là ma conclusion.
‘Fane
>L’idée que les gens se font de leur système social
>n’influe pas sur le système lui-même. Une population
>peut haïr la dictature qui les étrangle, ce n’est pas
>pour cela que le régime s’écroulera.
C’est aussi ce que pensaient Brejnev, Andropov, voire Gorbatchev, et le régime a bien fini par s’écrouler.
Une question et une remarque.
D’abord la question :
L’utopie communiste ne se fonde-t-elle pas plutôt sur l’hypothèse – erronée – de « l’homme naturellement bon » ?
Ensuite, la remarque (cela concerne le paragraphe « L’absence de précédent »:
Le problème que je vois dans les exemples que vous fournissez (démocratie, monarchie, roue, etc.), c’est que ce sont TOUTES des constructions, d’abord intellectuelles puis physiques.
Or, me semble-t-il, « l’anarcho-capitalisme » représente précisément le processus inverse : c’est une destruction. Et c’est, à mon sens, la seule et unique raison pour laquelle un tel système ne pourra jamais voir le jour. En effet, comment pourriez-vous empêcher l’Homme de faire ce qu’il a toujours fait, à savoir imaginer des modèles qui soient toujours plus grands, ou qui englobent toujours plus de variables, que celles-ci soient des nombres ou… des hommes ?
Fane
« L’objection de Mickaël ne tient pas compte que la plupart des gens choisissent la vie sous contrainte à une rébellion »
Elle en tient parfaitement compte au contraire: les gens choisissent cette vie parce qu’ils ne connaissent pas les bienfaits de la liberté. Même les oisifs ont intérêt à vivre dans une société libre, car les « miettes » qu’ils en récolteront seront toujours plus importantes (ou au moins à terme) que celles qu’ils obtiennent par la force dans une société de castes.
Pour preuve, le « pauvre » américain d’aujourd’hui vit mieux que l’aristocrate français du moyen-âge. Les gens n’acceptent la contrainte que parcequ’ils croient qu’elle est bonne pour eux, d’une manière ou d’une autre.
Zarathoustra
« Or, me semble-t-il, « l’anarcho-capitalisme » représente précisément le processus inverse : c’est une destruction »
Vraiment pas ! Au contraire, la société anarchique est hautement complexe; elle est le résultat d’une construction très élaborée d’inter relations perfectionnées.
La société anarchique, est une construction intellectuelle dans le sens où pour être stable, il faut que ses participants aient bien conscience des bienfaits qu’elle leur apportent, et du fait que tout pouvoir politique est néfaste. Et c’est une construction physique, bien sûr: un rien peut la détruire.
Posté par: Zarathoustra :: [http://www.ombre-magnetique.fr] le Vendredi 01 Octobre 2004 à 00:11:21
[…]Or, me semble-t-il, « l’anarcho-capitalisme » représente précisément le processus inverse : c’est une destruction. Et c’est, à mon sens, la seule et unique raison pour laquelle un tel système ne pourra jamais voir le jour. En effet, comment pourriez-vous empêcher l’Homme de faire ce qu’il a toujours fait, à savoir imaginer des modèles qui soient toujours plus grands, ou qui englobent toujours plus de variables, que celles-ci soient des nombres ou… des hommes ?
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Ma réponse:
Diable ! Utiliser ce pseudo pour insulter Nietzsche, l’individualiste sans concession, c’est déloyal :-)
Nous ne savons pas ce qui verra le jour. Nous pouvons savoir ce qui est juste et ce qui est rationnel étant donné un objectif. Nous pouvons savoir qu’il n’existe pas d’objectifs ou de buts « sociaux » qui puissent faire l’unanimité mais nous savons que voler la propriété de l’autre, soumettre un autre à sa volonté sont des injustices. Nous savons aussi que la civilisation et la prospérité, la valeur de nos actions exigent la liberté et le respect des droits de propriété. Cela les économistes autrichiens, à commencer par Mises, l’ont démontré.
Et cela nous suffit pour réfuter le socialisme et toute tentative de justification de l’Etat.
L’anarcho-capitalisme c’est comme 1+1=2.Mais rien n’empêche de construire un bâtiment branlant en méconnaissant les lois de la physique, de construire sa richesse en volant les autres. Il y a une analogie entre les lois physiques et le droit naturel. Elles sont contraignantes et elles interdisent les utopies, que celles-ci soient démocratiques, socialistes, communistes, fascistes ou étatiques en général. L’homme est d’abord un corps, un cerveau, un INDIVIDU. Cet aspect de la réalité fait que TOUT n’est pas possible. En particulier l’identité entre l’individu et la société (le désir fusionnel inconscient :-) des socialistes).
Cher Fane,
il n’y a AUCUNE incompatibilité entre le fait que deux, trois, n organisations se chargent de défendre certaines personnes, propriétés, territoires, etc.
Leur intérêt mutuel est d’ailleurs de coopérer là où leurs points de vue convergent. L’autre est déjà en train d’arrêter tel agresseur? Tant mieux, ça de moins à faire. Je suis le premier à pouvoir arrêter tel agresseur? Tant mieux, c’est moi qui pourrait tirer la couverture. Celui-là est difficile ou impossible à arrêter seul? Coordonnons-nous où nous risquons la sanction (voire la disparition du client).
Et quand l’intérêt ne converge pas? Tant mieux qu’il n’y ait pas action commune. « Rasez cette localité! — Non mais! Y a des innocents dessous, faites-le vous-mêmes et assumez-en la pleine responsabilité. » « Envoyez vos hommes ici! — Non, ils ont mieux à faire ailleurs. » « Défendez cette maison! — Non, elle n’est pas dans notre contrat, seulement dans le vôtre. Allez-y, nous resterons en seconde ligne. — Mais nous ne sauverons pas cette maison. — Dommage pour votre employeur. — Signons un protocole de coopération. — D’accord mais pas n’importe quoi. »
La liberté-responsabilité est seule garante de ce que les intérêts de chacun seront préservés au mieux.
Cher Fane,
transposons ton argument étatiste à la boulangerie:
« En fin de compte, j’achèterai ma baguette chez UN boulanger et UN seul, à l’exclusion de tout autre. N’est-ce pas équivalent à dire que de toute façon, il y aura un MONOPOLE de la boulangerie, et que la seule question est de déterminer LEQUEL? »
Le monopole a posteriori, le monopole de fait, est effectivement un fait métaphysique inévitable. Mais ce que nous contestons, c’est le monopole a priori, le monopole de droit, qui désigne à l’avance celui qui aura raison.
Si à la suite d’un contentieux entre deux parties réglé selon la façon anarcho-capitaliste tu appelles arbitrairement « état » celle des deux parties qui a gagné, alors oui, cet « état » (de fait) est un « monopole » (de fait) a posteriori de la force, qui « impose » toujours sa volonté, et est inévitable. Mais bon, il n’y a rien de mal à ça, et comme tu le dis, ce qui compte, c’est le processus qui sert à de DETERMINER cet état (de fait). Et de fait, un Etat (de droit), monopole a priori de la force, est un très mauvais processus pour déterminer cet état de fait.
De même que le monopole (de droit, a priori) de la boulangerie mènera à du pain cher, rare et de mauvaise qualité, cependant que la liberté-responsabilité (de droit, a priori) de la boulangerie mènera à du pain bon marché, abondant et de bonne qualité, le monopole (de droit, a priori) de la force mènera à une justice inefficace, inéquitable et chère, alors que la liberté-responsabilité dans l’emploi de la force mènera à une justice efficace, équitable, et bon marché.
En fait, la distinction entre A PRIORI et A POSTERIORI est la distinction entre DROIT et FAIT. L’incapacité à effectuer cette distinction est à la base de la plupart des arguments étatistes.
Dites… un peu de lecture, ça ne peut pas vous faire de mal ?
http://classiques.uqac.ca/classiques/la_boetie_etienne_de/la_boetie_etienne_de.html
http://classiques.uqac.ca/classiques/Mill_john_stuart/mill_js.html
http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/de_tocqueville.html
http://classiques.uqac.ca/classiques/montesquieu/montesquieu.html
http://classiques.uqac.ca/classiques/condorcet/condorcet.html
http://classiques.uqac.ca/classiques/Smith_adam/smith_adam.html
[i][§] La justice et la vérité sont deux pointes si subtiles, que nos instruments sont trop émoussez pour y toucher exactement. S’ils y arrivent, ils en écachent la pointe, et appuient tout au tour, plus sur le faux que sur le vrai.
[§] L’homme n’est donc qu’un sujet plein d’erreurs ineffaçables sans la grâce. Rien ne lui montre la vérité : tout l’abuse. Les deux principes de vérité, la raison, et les sens, outre qu’ils manquent souvent de sincérité, s’abusent réciproquement l’un l’autre. Les sens abusent la raison par de fausses apparences : et cette même piperie qu’ils lui apportent, ils la reçoivent d’elle à leur tour : elle s’en revanche. Les passions de l’âme troublent les sens, et leur font des impressions fâcheuses. Ils mentent, et se trompent à l’envi.
[/i]
Un rappel amical : la culture, c’est comme la confiture, moins en a, plus on l’étale.
Avant de proposer une sélection exsangue, faites un petit tour dans les ouvrages évoqués dans les divers billets de La Page Libérale. Et faites en simplement la liste à défaut de les lire et avant de dresser de nouveau votre caquet.
Alors seulement on pourra échanger.
Merci pour le conseil…
C’est le « a-priori » et le « a-posteriori » qui me paraissait un peu trouble, je reste sceptique sur la démarche.
C’est le niveau de l’E.N des socialos qui se dégrade.
merci monsieur mtihra pour vos ecrits que je dévore depuis 6 mois maintenants…
mon cerveau etait pret a recevoir ces quelques raisonnements et lire le resultat de la réfléxion de quelqu’un qui fit ,avant moi,l’effort cognitif de pousser plus en avant sa réflexion me stimule dans la mienne.
le fait que vous laissiez cette possibilité de reponse a vos ecrits me plait beaucoup egalement et me permet,a defaut de faire avancer le debat(et vous m’en excuserez),au moins de vous remercieer chaleureusement.
bonne continuation…et merci aussi a tous les contradicteurs éclairés de cette page :)
Cher Monsieur Propre,
merci infiniment pour votre message qui me touche profondément.
Bonne continuation dans vos réflexions. Peut-être vous mèneront-elles à participer avec nous au travail d’explication nécessaire à la défense de la liberté.
Je l’espère en tous cas.
Bien cordialement.
rebonjour :)
je suis passé aujourd’hui pour commander l’atlas shrugged,ouvrage assez souvent mentionné dans vos ecrits,hors,je ne parviens pas a le trouver…pourriez vous m’en dire un peu plus je vous prie? :s
Je l’ai trouvé sur amazon.co.uk, en anglais. Il existe une traduction française (c’est déjà un miracle en soi), depuis longtemps épuisée malheureusement…
Si vous habitez Paris, vous pouvez toujours passé à la librairie anglo-américaine Brentano’s, avenue de l’Opéra. J’ai eu l’occasion de voir le livre sur les rayons il y a quelques mois.
C’est d’ailleurs dans cette librairie que je me suis procuré beaucoup de textes de A. Rand édités dans la collection des Penguin Books.
Cher Monsieur Propre,
vous pouvez en effet acheter Atlas Shrugged sur Amazon ou chez Gibert à Paris, tout simplement.
Une traduction Française est en cours. J’espère qu’elle sortira bientôt.
Bien cordialement.
merci a tous…
je lis l’anglais mais cela reste encore fatiguant i les concepts abordés sont un peu trop complexe…cela fera une occasion de travailler…
pour le projet de traduction,il me semble etre tomber sur un site ou il etais quesiton de l’abandon du projet…